|
Bienvenue chez les Jaguins |
SAINT-JACUT-DU-MENE |
Retour page d'accueil Retour Canton de Collinée
La commune de Saint-Jacut-du-Mené ( |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de SAINT-JACUT-DU-MENE
Saint-Jacut-du-Mené vient de labbaye Saint-Jacut-de-la-Mer, encore surnommée jadis Saint-Jacut-de-l'Isle (abbaye fondée par Saint-Jacut et son frère jumeau Guethenoc (Gwézénec).
Saint-Jacut-du-Mené est un démembrement de l'ancienne paroisse primitive de Plessala. Léglise (ecclesia Sancti Jacuti de Selmene) est citée dès 1163 dans une bulle du pape au nombre des possessions de l'abbaye de Saint-Jacut-de-l'Isle (Anc. év. IV, 278). D'abord prieuré-cure de celle-ci, elle ne semble plus avoir de liens avec elle dès le XVIème siècle. La paroisse (parrochia de Sancto Jacuto de Mene) est mentionnée dès 1269 à l'occasion de la donation à l'abbaye de Boquen d'une dîme à La Corbière et à La Brousse (Anc. év. III, 260). Une charte de 1439 de Boquen cite la maladrerie de Saint-Jagut. Selon Ogée : "en 1450, l'abbaye de Saint-Jacut avait un manoir noble de la Guerinais et un moulin à eau dit de Saint-Jacut....".
La paroisse de Saint-Jacut (-du-Mené) appartient, sous l'Ancien Régime, au diocèse de Saint-Brieuc. En 1789, elle avait pour subdélégation Moncontour et pour ressort le siège royal de Rennes. La cure était à l'alternative. Durant la Révolution, la paroisse de Saint-Jacut-du-Mené dépendait du doyenné de Gouray. Saint-Jacut-du-Mené élit sa première municipalité au début de 1790. Bien qu'érigée en commune en 1790, Saint-Gilles-du-Mené (Saint-Gilles) demeure jusqu'en 1807 une trève de la paroisse de Saint-Jacut (-du-Mené). Par décret du 17 juillet 1805, la paroisse succursale de Saint-Jacut-du-Mené est réunie à celle de Collinée. Par ordonnance du 16 mars 1820, est érigée la succursale de Saint-Jacut-du-Mené, qui est alors séparée de celle de Collinée. Le nom est d'abord Saint-Jacut. Laddition «-du-Mené» apparaît dès le 12 février 1821.
Le territoire de la commune est agrandi à deux reprises, au dépens de celui du Gouray : de l'enclave de Bransart ou Bransac (arrêté du 24 octobre 1823) et des villages de la Gouillère (ou La Goulière), la Chênaie, la Tiolais (ou La Thiollaye), la Ruais, la Haye et la Roche (loi du 10 août 1849).
On rencontre les appellations suivantes : Eccl. S. Jacuti de Selmene (en 1163), Par. de S. Jacuto du Mene (en 1269), Par. de S. Jacuto (en 1271).
Note : la commune de Saint-Jacut-du-Mené est formée des villages : la Villeneuve, la Clôture, le Pommeraye, la Brousse, le Rocher, la Martinée, la Touche, la Ville-au-Chevalier, Bransard, le Coudray, la Ville-au-Coin, le Beaujaune, la Butte-à-l'Anguille, la Hauteville, les Fourneaux, la Ville-d'Aimant, le Vieux-Parc, Kercoursac, le Perey, le Faye, le Mené, le Bon-Réconfort, etc ..
Voir
" Le
cahier de doléances de Saint-Jacut-du-Mené en 1789".
PATRIMOINE de SAINT-JACUT-DU-MENE
l'église Saint-Jacut (1843).
En forme de croix latine avec chevet et extrémités des ailes du transept
à pans coupés ; le clocher est encastré. L'ancien édifice menaçant de s'écrouler
en 1841, la pose de la première pierre de l'édifice actuel eut lieu le 4
avril 1843 et les travaux achevés au milieu de 1844. Les plans sont dûs à
M. Lebreton, architecte. Le clocher, foudroyé en 1936, a été reconstruit
aussitôt. " Mobilier moderne, à l'exception des statues anciennes
de saint Jacut et de saint Gildas " (R. Couffon) ;
![]() |
![]() |
la chapelle de Notre-Dame du Bon-Réconfort
(XVIème siècle), dédiée aussi à saint Hubert. Edifice de plan
rectangulaire avec puissants contreforts et belle corniche à modillons. Il
date en majeure partie de la fin du XVIème siècle avec pignon ouest plus récent,
l'édifice ayant été très raccourci. Durant la Révolution, c'est dans cette chapelle que se réunissent
certains habitants de la paroisse (sous la présidence de Pierre Caresnel), le 5 avril 1789, afin de rédiger
le cahier de doléances de la paroisse de Saint-Jacut-du-Mené. La chapelle abrite une
statue en bois de " Jésus Priant " (XVIIème siècle) et une statue
en bois de Notre-Dame (XVIIème siècle) ;
la chapelle Saint-Jean-Baptiste et Saint-Antoine
(vers 1656). Edifice de plan rectangulaire avec chevet à pans coupés. Il
date de 1656 et est déclaré en mauvais état en 1940. Fenestrage en fleur
de lys. Une porte est gravée des armoiries de la
famille du Parc Locmaria. " Mobilier : Retable du XVIIème siècle,
statue en pierre du XVIIème de saint Jean portant, l'agneau sur un livre et
chasse de saint Hubert " (R. Couffon). On trouve dans la chapelle des
fragments de vitraux du XVIème siècle et des
statues de saint Jean-Baptiste et de sainte Madeleine, en calcaire
polychrome, datant du XVème siècle ;
les croix de la Bellière, de Notre-Dame de
Bon-Béconfort (XVIIème siècle), de Rohée, de Fourré (XVIIIème siècle), de Bransac
(XVIème siècle) et de la chapelle du Parc (socle daté de 1656) ;
le château du Parc Locmaria
(XVI-XVIIème siècle). Propriété de Jean du Parc au XVIIème siècle. Sur une cheminée et une porte figure
le blason de la famille du Parc. Le domaine passe ensuite par
alliance aux familles du Cleuz du Gage au XVIIème siècle, et de Kerrouartz
au XVIIIème siècle. La chapelle privée date de 1656. Le château est en cours de
restauration depuis 1987. On y voit un four à pain et un colombier ;
le manoir de la Goulière (XVIIème
siècle) ;
la maison de Bransac (XVII-XVIIIème
siècle) ;
l'ancienne
fontaine miraculeuse, située non loin de la chapelle Saint-Jean-Baptiste et
Saint-Antoine ;
les moulins à eau de St Jacut, de la Herdière, du Parc ;
A signaler aussi :
le menhir de la Ville-au-Chevalier,
long de 7 m et renversé ;
les deux menhirs de la Touche ou de la Martinais
(époque néolithique). Tous deux sont longs de 5 m et l'un est renversé ;
la
pierre tombale (haut Moyen Age), située Place de l'Eglise ;
la motte appelée château de la Couaille ;
le camp du Vieux-Parc ;
le camp de l'Etang ;
vestiges dune villa gallo-romaine au
Gué-Haria ;
Voir
"
Informations
diverses sur la ville de Saint-Jacut-du-Mené ".
ANCIENNE NOBLESSE de SAINT-JACUT-DU-MENE
Trois seigneuries exerçaient leur juridiction et leurs droits féodaux : La Goulière, Bonit et Le Parc Locmaria. Cette dernière seigneurie possédait un droit de haute, moyenne et basse justice, et appartenait, en 1780, à Mme du Gage. Elle est passée par héritage aux mains de la famille de Kerouartz. Bonit possédait jadis un droit de moyenne et basse justice, et appartenait à Mlle Texier en 1789. La Goulière possédait jadis un droit de haute, moyenne et basse justice.
Lors de la réformation du 10 février 1427, un seul noble de Saint-Jacut-du-Mené est cité : la déguerpie Guillaume Quetier. Mais Jehanne Le Picart se dit aussi noble. A la réformation du 8 janvier 1514 on cite les nobles suivants : Briend Cadier (sieur du Mené) et Jean Maupetit (sieur de La Croix). En 1569, est cité François Cadier (sieur du Mené).
Lors de la "revue et monstre généralle des nobles, ennobliz, exemptz et aultres tenantz fiefs nobles et subjects aux armes de l’Evesché de Saint-Brieuc, tenue à Moncontour par haut et puissant Messire Tristan du Perrier, Comte de Quintin ; noble et puissant Messire Guyon de la Motte, Chevalier, sieur de l’Orfeuil et de Vauclerc ; Messire Amaury de la Moussaye, Chevalier, sieur du dict lieu de la Moussaye, commissaires commis et députez par mandement patent du Duc nostre souverain seigneur, quant à ce, les viije, ixe et xe jours de janvier l’an mil iiiie lxix ", on mentionne, en janvier 1469, pour Saint-Jacut (Saint-Jacut-du-Mené) : Pierre Maupetit, ennobli, par Olivier Maupetit, pertuisanne.
Lors de la réformation du 2 mars 1536, plusieurs maisons nobles sont mentionnées : Le Mené appartient à Normand Cadier, La Croix appartient à Jehan Maupetit, La Ville-Fillard appartient au sieur du Parc, La Brousse appartient au sieur du Parc, La Martinais appartient au sieur de la Ville-Pierre.
A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Saint-Brieuc de 1480, on comptabilise la présence de 1 noble de Saint-Jacut-du-Mené :
Pierre MAUPETIT (1 livre de revenu) : porteur dune brigandine
et comparaît armé dune pertuisane ;
© Copyright - Tous droits réservés.