|
Bienvenue chez les Boiséens |
SAINT-JEAN-DE-BOISEAU |
Retour page d'accueil Retour Canton du Pellerin
La commune de Saint-Jean-de-Boiseau ( Sant-Yann-ar-Granneg) fait partie du canton du Pellerin. Saint-Jean-de-Boiseau dépend de l'arrondissement de Nantes, du département de Loire-Atlantique. |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de SAINT-JEAN-DE-BOISEAU
Saint-Jean-de-Boiseau, vient de saint Jean-Baptiste, patron de la paroisse, et de "Bois" et "Eau".
Vers 575, saint Martin fonde à Vertou une communauté de moines qui créent la paroisse de Saint-Jean-de-Boiseau et dont le territoire dépend jusqu'en 843 de l'abbaye d'Indret ou d'Indre (fondée au VIIème siècle). Le territoire est placé ensuite sous l'autorité du comte Begon (beau-frère de Charles-le-Chauve) qui possédait au IXème siècle une motte féodale située sur le territoire de Bouguenais : la paroisse s'appelle alors Saint-Jean-de-Bégonnais puis Saint-Jean-de-Bouguenais en 1325 et avant 1789. Il y avait un prieuré.
Alain Barbetorte donne le fief de Pé à la famille Bourrigans, en récompense de son aide lors de la lutte contre les Vikings. Au XVIIème siècle, la famille Martel en devient les nouveaux propriétaires.
En 1789, la paroisse prend le nom de Saint-Jean-de-Boiseau. Le 3 mai 1868 est érigée la paroisse de Notre-Dame de La Montagne qui en 1875 devient commune séparée de Saint-Jean-de-Boiseau.
En 1793, le bourg de Saint-Jean-de-Boiseau est occupé par 200 soldats républicains chargés de défendre la fonderie de canons d'Indret contre les attaques vendéennes.
Note 1 : Instruction publique à Saint-Jean-de-Boiseau. — Jeanne Bretagne, veuve de Jacques Peillac, écuyer, sieur de la Hibaudière, conseiller au Présidial de Nantes, voulut, à l'imitation des seigneurs de Bougon, devenir la patronne des écoles de Saint-Jean de Bouguenais et attacher son nom à une fondation qui répandrait l'instruction gratuite surtout parmi les plus humbles de ses vassaux. Par son testament, qui est du 7 juin 1715, elle légua à celle paroisse une maison avec jardin, située au bourg de Saint-Jean, bien connue dans le pays sous le nom de maison du Cadran ou de Saint-François, qui devint le logement de la maîtresse et la classe. La dotation qu'elle y ajouta se composait d'une rente foncière de 100 livres tournois assignée sur divers héritages. Il fut stipulé dans le même acte que les aspirantes aux fonctions d'institutrice ne seraient jamais installées dans leur charge sans l'agrément du prieur ou recteur et des marguilliers. Pour première régente, la dame de la Hibaudière institua une maîtresse de Nantes, nommée Marie Rivallan, qui lui avait témoigné le désir d'enseigner à Boiseau, et dont elle connaissait le mérite. Elle recommanda à ses héritiers de lui servir 180 livres de rente, de lui laisser la jouissance de la maison du Cadran, sa vie durant, et de s'en tenir aux termes du testament, à l'égard des autres personnes qui lui succéderaient [Note : Archives départementales, série D. La fondatrice indique bien que la maîtresse dirigera des petites écoles charitables]. En 1749, l'école de Saint-Jean-de-Boiseau était passée aux mains de Louise-Jeanne Daumasse. La Dlle. Droudun, qui fut pourvue de la succession en 1761, suivant les formes prescrites par la fondation, souleva des plaintes contre elle par sa négligence et son incapacité. Elle n'apprenait rien aux enfants et laissait la classe fermée pendant de longs mois. Sommée de se retirer, elle persistait à garder sa charge malgré toutes les remontrances et pourtant, son acte de réception portait qu'au cas où elle manquerait à ses devoirs, elle serait destituée sans ministère de justice. Quand le prieur de la paroisse l'invita à quitter la place et à vider la maison d'école, elle répondit par une assignation en justice. Son opiniâtreté fut égale devant les lettres de l'Evêché qui révoquaient ses pouvoirs, elle entendit la publication de sa déchéance sans sourciller, se flattant toujours d'obtenir une sentence de confirmation. Le Présidial, devant lequel elle porta sa cause, la condamna sans doute, puisqu'on 1770 les enfants n'étaient plus sous sa férule. Anne Forget dirigeait à cette date les petites écoles charitables de Saint-Jean-de-Boiseau (Archives départementales, série D) (L. Maître).
Note 2 : on trouve plusieurs grands villages en Saint-Jean-de-Boiseau : la Telindière, le Landas, la Noë des Rivières, Boiseau, la Briaudière, le Frêne.
PATRIMOINE de SAINT-JEAN-DE-BOISEAU
l'église Saint-Jean (1160), restaurée en 1724 et 1834. Cette église, simple prieuré, dépendait jadis de l'abbaye de Villeneuve-Geneston. Le clocher date du XIIème siècle. Le chœur et le nord du transept datent du XVème et XVIème siècles. Le sud du transept date de 1734. La nef est agrandie sous le pastorat de M. Bouchaud en 1846. La sacristie date de 1861. La grande verrière du tympan est bouchée au XVIIème siècle afin d'y installer un retable. Le retable date du XVIIIème siècle. Deux sablières du XVème siècle portent le blason de la famille Bourrigans. De l'ancien cimetière, qui entourait jadis l'église, il ne reste que l'énorme croix des défunts placée au chevet de l'église. Devenu trop petit, le cimetière est transféré à l'entrée du domaine du Pé au début du XIXème siècle ;
la chapelle de Bethléem (1485), située route du Pellerin. Le nom de cette chapelle tirerait son origine du lieu-dit "les champs Beteliau", situés de l'autre côté de la route, nom qui serait dérivé de "bétyle" désignant une pierre celtique servant d'idole et douée de vertus (une charte de 1163 fait d'ailleurs mention de cette pierre). Cette chapelle est construite par Jean Goheau (alors abbé de Geneston) sur une source qualifiée de miraculeuse. Les clefs de voûte portent les armoiries de Jean Goheau (abbé de l'abbaye de Geneston) et de Pierre du Chaffault (évêque de Nantes). Le grand porche à l'Ouest est surmonté d'une arcature flamboyante. A l'intérieur, la nef principale est formée de deux travées, portant des voûtes sur croisées d'ogives ;
le calvaire (1803-1805), situé à La Roche-des-Grées ;
le calvaire Notre-Dame de la Salette (1854), situé place de la République. Il est édifié à la suite d'une épidémie de choléra, qui s'abattit sur le village de Boiseau ;
le château du Pé (XVIIème siècle), édifié à l'emplacement d'un ancien château féodal ayant appartenu à la famille Bourrigans ou Bourigan. La famille Martel (alliée aux Kercabus, Montaudouin, de Granville et de Monti), qui en devient propriétaire au XVIIème siècle, fait reconstruire le château et va l'occuper pendant plus de deux siècles ;
le château du Port-Navalo (1775-1779), édifié par Simon Philipes ;
la tour du Pé (1830), située rue de la Rivière. Cette tour est construite par Sophie de Martel, épouse de M. de Grandville ;
le manoir de la Cruaudière (XVIIème siècle). Propriété de Jeanne Delalande, dame de Vieillevigne en 1638. En 1678, il devient la propriété de David de la Thévinière, puis celle des Phelippes. Enfin, en 1812, il passe à la famille La Ville-Leroux (ou Leroux de Laville). Les héritiers sont les Bonamy de Nantes ;
l'ancienne maison de la Pajotière (XVIIème siècle). Il ne subsiste en fait qu'une porte visible rue de La Cruaudière ;
la maison (XVII-XVIIIème siècle), située rue du Landas ;
la maison (XVII-XVIIIème siècle), située rue des Dames ;
la maison (XVII-XVIIIème siècle), située rue de la Douane ;
7 moulins dont ceux de Rotard ou Botard (1800, on mentionne Botard-Neuf et Botard-Vieux), du Pé, de la Rochelle,... ;
A signaler aussi :
le lavoir communal (XVIIème siècle) ;
ANCIENNE NOBLESSE de SAINT-JEAN-DE-BOISEAU
La terre de La Bastardière. Propriété de Georges Bastard (en 1554) et de René Martel (en 1717).
La terre de la Cruaudière. Propriété de Jeanne, dame de Vieillevigne, puis de David de la Thévinière (en 1678).
La terre de la Hubaudière, puis château d'Aux (aujourd'hui située dans la commune de Montagne). Propriété de Pierre de Peillac (en 1678), Nicolas Jacques de Peillac, président de la chambre des comptes (en 1736), François d'Aux qui y bâtit un grand château et lui donna son nom (en 1764), Pauline d'Aux de Bournay, épouse de N. Perrée de la Villestreux (en 1801), de Linier (en 1816), de Mauclerc (en 1832).
La terre de Launay. Propriété de Claude le Borgne, sieur du Vigneu (en 1679) et de François Bertrand de Coeuvres (en 1775).
La terre de la Pajotière, anoblie en 1638 en faveur de Jeanne de Machecoul, dame de Vieillevigne.
La terre du Pé. Propriété d'Alain Bourigan du Pé, seigneur du Pé et d'Orvault (en 1360), Philippe Bourigan (en 1443), Gilles du Pé (en 1484), Jacques du Pé, pannetier de la reine Anne de Bretagne (en 1519). La terre est vendue en 1598 par Claude du Pé à Antoine de la Place, secrétaire du duc de Mercoeur. Propriété de N. de la Place, épouse de N. Mouraud, sieur du Dérou (en 1620), Jean de Martel (en 1679), N. de Martel (en 1840).
(à compléter)
© Copyright - Tous droits réservés.