Web Internet de Voyage Vacances Rencontre Patrimoine Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Bienvenue !

LA PORTE MONUMENTALE DU CIMETIERE DE SAINT-JEAN-DU-DOIGT

  Retour page d'accueil       Retour Ville de Saint-Jean-du-Doigt    

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Porte monumentale du cimetière. — Selon l'usage, autour de l'église s'étend un cimetière clos, dont l'entrée principale mérite une mention, car c'est un prototype des portes monumentales qui vont se multiplier à l'ombre des églises de la Renaissance bretonne. Parmi les exemples de l'époque flamboyante, rares même en Bretagne, à Notre-Dame de Châteaulin, Plogonnec, La Martyre, etc., celui-ci est peut-être le plus important par ses dimensions, son type complet à porte charretière et à guichet, et surtout par sa plate-forme assez large pour recevoir un autel. Dès la fin du XVIIIème siècle, on réclamait la démolition d'un « parapet du cimetière… colosse antique plus qu'inutile », dans lequel j'inclinerais à reconnaître celui de la plate-forme. M. Le Guennec a trouvé dans les comptes la preuve qu'elle fut démolie en 1821. Ce document, que Palustre ignorait, et l'épaisseur de l'édifice permettent de rattacher cette porte, au même titre que celle de Berven, au type de Sizun, où l'autel subsiste pour la messe en plein air, et d'en chercher ici peut-être le plus ancien exemple breton. L'usage de la messe en plein air paraît avoir été très vivant dans la région, si l'on rapproche ce groupe de monuments des calvaires à autels orientés et de l'oratoire étudié ci-dessous.

Porte monumentale de l'enclos de Saint-Jean-du-Doigt (Bretagne)

La porte qui s'ouvre entre deux contreforts surmontés de pinacles date du début du XVIème siècle : son archivolte en tiers-point est ornée de moulures piriformes et d'un cordon en accolade garni de crochets frisés, mais il n'y a pas de chapiteaux. Deux niches en encorbellement, dont les culots sont ornés de feuillages et dont les dais sont traités comme celui du bénitier du porche, abritent, l’un une très intéressante statue de saint Roch, en bois, l'autre une statue de pierre sans valeur.

Cette entrée est fermée par une barrière de bois, à l'inverse du guichet qui s'ouvre à droite, sous un berceau plein cintre et dont le seuil surélevé de dix marches empêche les bestiaux de pénétrer dans le cimetière.

Cette baie latérale fut probablement percée ou agrandie en 1584-1585, par Jehan Le Taillanter, maître tailleur de pierre, qui reçut, à cette date 110 livres pour « le portal devers le pavé sur le cimetière ». M. Bourde de la Rogerie, qui a mis ce texte au jour, a fait remarquer par un rapprochement intéressant que cet architecte a construit la tour de l'église de Ploubezre (Côtes-du-Nord, aujourd'hui Côtes-d'Armor) en 1577 et commencé celle de Plougasnou en 1583 et 1584. Cette porte monumentale a été classée en 1913.

(Par le Vte Alfred DE LA BARRE DE NANTEUIL).

 © Copyright - Tous droits réservés.