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LA PAROISSE DE SAINT-JUST

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Du doyenné de Carentoir, cette paroisse de Saint-Just, dont le siège s'est plusieurs fois déplacé, n'a pas toujours porté ce nom, Dès le IXème siècle et jusqu'au commencement du XIIème siècle, le Cartulaire de Redon mentionne à plusieurs reprises la petite paroisse d'Allérac [Note : Plebicula quæ nuncupatur Alarac, 1101 (Cartulaire de Redon, p. 320 et 321)], qui fut remplacée plus tard par celle-ci. Le siège de cette ancienne paroisse se trouvait dans le voisinage du château d'Allérac, et, suivant la tradition, au village actuel du Châtaignier. Alors, les moulins du Canut ou du Vieux-Bourg appartenaient à la très antique paroisse de Sixt, et le village de Teillac faisait partie de celle de Pipriac, dans le diocèse de Saint-Malo. A cette époque aussi, les moines de Redon possédaient, au Vieux-Bourg, un prieuré de Saint-Just, à la fondation duquel ils avaient consacré plusieurs donations successives de terres concédées à leur abbaye. Or, à une date qu'on ne saurait préciser, la vieille église d'Allérac demandait à être remplacée par une nouvelle ; mais la légende rapporte l'impossibilité de cette opération, attendu, que, lors de la reconstruction, les travaux de maçonnerie exécutés pendant le jour se trouvaient mystérieusement détruits la nuit suivante. Les moines de Redon vinrent au secours des infortunés paroissiens, en leur offrant, pour abriter le service curial, la chapelle de leur prieuré, qui s'élevait sur le bord de la rivière de Canut et se trouvait placée, sous le vocable de Saint-Just. Ce déplacement du siège paroissial eut pour conséquences le changement de nom et une nouvelle circonscription de la paroisse : à la dénomination d'Allérac fut substituée celle de Saint-Just ; les moulins du Canut ou le Vieux-Bourg, avec son prieuré, et le village de Teillac, démembrés de Sixt et de Pipriac, vinrent augmenter le territoire de la nouvelle paroisse. Une autre conséquence naturelle de cette transformation fut de constituer les moines, seigneurs et patrons de la paroisse de Saint-Just. Mais l'abbaye de Redon dut perdre de bonne heure tous ses droits sur ce lieu, puisque, comme on le verra plus bas, le bénéfice paroissial devint sujet à l'alternative du à la collation libre, que les dîmes était perçues par le recteur, et, en partie, par le seigneur de Renac, et qu'enfin le prieuré lui-même, bientôt abandônné ou détruit, n'a laissé de traces de son existence que dans la tradition locale.

La nouvelle ou seconde église paroissiale avait donc pour titulaire saint Just, dont elle renfermait même le chef et la majeure partie, sinon la totalité des reliques. Mais qu'était ce Saint et comment son corps se trouvait-il là ?. Il est démontré maintenant que saint Just, évêque de Vienne, dans le Dauphiné, fut exilé en Armorique et devint évêque de Rennes, où il cueillit la palme du martyre, en l'an 180. Dès le milieu du IXème siècle, comme aux premières années du Xème siècle, ses susdites reliques se conservaient et étaient en grande vénération dans la paroisse de Sixt, où des serments se prêtaient sur elles : « Juraverunt per caput sancti Justi martiris et per totas ejus reliquias » [Note : Cartulaire de Redon, p. 37 et 222. La première de ces chartes y est intitulée « Sancti Justi judicium ». Ce titre seul mentionne le Saint ; car, dans l'acte, il est simplement rapporté que le serment se fit sur l'autel de l'église, et il faut sous-entendre que les reliques de saint Just y étaient exposées, ou mieux, peut-être, qu’elles reposaient sous l’autel].

Dans son Pouillé manuscrit du diocèse de Vannes, l'abbé Cillart nous apprend que le recteur de Saint-Just dimait à la 33ème gerbe et que des seigneurs, non autrement désignés par lui, percevaient le même droit à la 11ème ; c'est-à-dire, ajoute-t-il, que, de 33 gerbes, le recteur en prend une et en laisse deux aux seigneurs. Dans un aveu rendu au roi en 1679, par le baron de Renac et son épouse, on trouve, en outre, que ce seigneur avait « le droit de dixme, à la dixiesme gerbe, de tous grains et vins, qui se cueillent dans la frairie dudit bourg de Saint-
Just..., le droit de soule, que le dernier marié de ladite paroisse fournit le jour de Saint-Étienne, à Noël, à peine de 60 sols d'amende »
. Aussi le titulaire de 1619 déclare-t.il que son bénéfice vaut à peine 200 livres, ce à quoi il convient d'ajouter la jouissance de quelques parcelles de terre et du presbytère ; mais alors, ce dernier, voisin de prés et de marais appartenant au baron de Renac, était en fort mauvais état et réclamait d'importantes réparations.

Malgré les termes de cette déclaration du recteur et d'après lesquels il n'y avait alors, sur sa paroisse, ni prieuré, ni chapellenie, il est certain que Saint-Just possédait déjà une chapellenie, désignée sous les noms de Notre-Dame, d'Allérac, du Rocher. Déjà mentionnée en 1588, ce bénéfice secondaire avait eu pour fondatrice demoiselle Françoise du Vergier, dame d'Allérac, qui en avait réservé la présentation à ses héritiers ou à ses successeurs dans cette terre seigneuriale. Pendant de longues années, le service religieux, consistant en deux messes par semaine, se fit dans l'église paroissiale, au maître-autel et à celui de Notre-Dame ; mais, dès le commencement du siècle dernier, on le trouve transféré à la chapelle domestique du château d'Allérac. Sa dotation se composait d’une maison, au village du Rocher, avec terre et lande derrière, jardin et four devant ; de deux parcelles de terre, dans le clos Dessers ; de deux autres, dans la clôture du Rocher ; d'une parcelle, dans le domaine de Bray ; du pré dit de la Chapellenie, au village des Noës ; enfin, d’un autre pré situé à la Bonhommais.

Avant de clore cette notice, je dois ajouter encore que, de nos jours, l’église paroissiale de Saint-Just à été de nouveau déplacée. Pour l'établir dans un point plus central, on vient d'en construire une neuve dans le village de Launay, devenu le nouveau bourg, tandis que l'agglomération qui s'était groupée autour ou auprès du prieuré et de l'ancienne église de Saint-Jacut, n'est plus, naturellement que le vieux bourg. En moins de huit siècles, cette paroisse a donc eu trois sièges différents.

Si on voulait, en terminant, faire une petite excursion dans le domaine de l'archéologie, il faudrait mentionner les nombreux et considérables monuments celtiques dont le territoire de Saint-Just se trouve encore parsemé, et, en particulier, les très curieux cromlechs groupés sur la lande de Cojoux. Mais qu'il me suffise de les avoir indiqués et de dire qu'ils font « partie de ce vaste ensemble qui part de Langon, sur le bord de la Vilaine, et se continue vers l’ouest, en passant au nord de Brain et de Renac, gagnant ainsi Saint-just et Sixt, et se terminant, dans ces paroisses, comme il a commencé à Langon, par une riche agglomération de monuments primitifs » [Note : Statistique historique et monumentale du canton de Redon, p. 4, par M. l'abbé Guillotin de Corson. Je dois déclarer que cette notice est extraite en majeure partie de cet ouvrage ; du Pouillé historique de l'archidiocèse de Rennes, tome 1er, p. 35 et suiv. ; des Récits historiques, traditions et légendes de Haut-Bretagne, p. 193 et suiv., savantes publications du même auteur].

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Recteurs de Saint-Just.

1462. R. Pierre Robitel résigne purement et simplement.
1462-1493. Étienne Le Borgne n'était que clerc du diocèse lorsqu'il parvint à ce rectorat.
1553. R. Thomas Guillou. Après lui, son successeur prit la ferme des annates.
1554-1570. R. Guillaume de la Bouere, jeune, sous-diacre et originaire de Carentoir, pourvu en février 1554 (n. st.), résigna entre les mains de l'Ordinaire, en juillet 1570, pour permuter avec le suivant contre le rectorat de Ruffiac.
1570. Yves Jollivet, prêtre du diocèse de Rennes et qui ne fit que passer à Ruffiac, pourvu par l'évêque, le 5 juillet 1570, ne fut pas plus longtemps à Saint-Just, sans qu'on sache ce qu'il devint ensuite.
1571-1581. R. Jean Fère ou Le Clerc. En 1579, on l'accuse d'être absent de sa paroisse depuis huit ans. Le 9 avril 1581, il donna procuration pour résigner entre les mains du Pape en faveur du suivant.
1581-1588. Jean de Lannec, prêtre du diocèse, pourvu en Cour de Rome, le 25 mai 1581, prit possession le 3 décembre. Ses compétiteurs, Guillaume Le Blevec et Arthur Begoing, furent déboutés par lui. A l'époque de son décès, il était aussi titulaire de la chapellenie de Notre-Dame ou d'Allérac.
1588. Jean Hino, prêtre; on ignore la fin de son rectorat.
1592-1599. R. Jacques Le Saige, d'extraction noble et originaire de la paroisse voisine de Pipriac, pourvu par le légat du Saint- Siège, le 9 avril 1592, prit possession le 1er juillet 1593. Ses provisions portent que ce benefice lui est conféré par dévolut sur le confidentiaire Jacques Guézel, qu'il réussit à écarter. Doyen de Péaule, il résigne, en juin 1599, en faveur du suivant, avec réserve d'une pension de 200 livres.
1599-1611. Jean ou Julien Cheval, prêtre du diocèse de Saint-Malo, pourvu en Cour de Rome, le 18 juin 1599, se vit en vain disputer la possession de cette paroisse par le susdit Jacques. Guézel, Julien Nepvou et Pierre Thomas.
1612. R. Jean Garciau résigna entre les mains du Pape, le 17 février 1612.
1612-1622. R. Pierre La Perche, oncle, prêtre du diocèse de Saint-Malo, pourvu en Cour de Rome, le jour même de la résignation du précédent, ne prit possession que le 12 juin. En 1622, il résigna entre les mains du Pape en faveur du suivant, son neveu, et avec réserve d'une pension de 200 livres. Il vivait encore en 1632.
1622-1632. Pierre La Perche, jeune, accusé de n'être que le confidentiaire de son oncle, fut débouté par le suivant en 1632.
1632-1654. R. Guillaume Richard, prêtre aussi du diocèse de Saint-Malo, pourvu par le Pape, le 10 juin 1632, prit possession le 14 avril 1633. En 1654, il résigna en faveur du suivant.
1654-1670. R. Jean Le Bigot, originaire et seigneur du Petit-Bois, en Renac, pourvu de Saint-Just, en 1654, l'année même de son ordination sacerdotale, résigna, en 1670, en faveur du suivant, et se retira, au bourg de Renac, dans la maison de la chapellenie du Petit-Bois, où il mourut subitement en 1671. Il fut inhumé dans l'enfeu de sa famille, dans l'église paroissiale de Renac.
1670-1694. Julien Joly mourut dans le courant du mois d'octobre 1694.
1694-1723. Jean-Jacques de la Valette de Nogaret, prêtre du diocèse de Bayeux, pourvu par l'Ordinaire, le 27 octobre 1694, prit possession le 29. On sait qu'il mourut en mai 1723 ; mais on ignore le lieu de son décès.
1723-1769. Jacques Cougan, originaire de Treffléan, pourvu par le Pape, le 3 septembre 1723, prit possession le 1er mai de l'année suivante. Il ne dut point mourir à Saint-Just, dont les registres paroissiaux ne renferment aucune mention de son décès. [Note : Dans la collection commune (en très mauvais état) effectivement son nom n'apparaît pas. Cependant dans la collection du greffe, son inhumation est indiquée le 14 septembre 1769 dans le cimetière de l'église, sur la 5ème page, l'âge est erroné il est indiqué 83 ans, or il est né le 15 juin 1688 à Treffléan (56) il était donc dans le début de sa 82ème année (information fournie par M. Luc Brulais)].
1770-1771. Louis-Olivier Lucas de la Championnaye, originaire de Béganne et chanoine de la collégiale de Rochefort, pourvu en 1769 ou 1770, mourut en décembre 1771.
1772-1783. Julien Le Goeble, de Pleucadeuc, successivement curé d'Arzal et de Redon, pourvu par l'Ordinaire, le 12 janvier 1772, prit possession le 29. Il mourut en août 1783.
1783-1825. Louis-Marie-Benoît Girardin, originaire de Pluherlin et prêtre à Saint-Jacut, pourvu par l'Ordinaire, le 12 août 1783, prit possesion le 21 du même mois. On ignore ce qu'il devint pendant la tourmente révolutionnaire ; mais on sait qu'il fut maintenu à la tête de sa paroisse, après le Concordat ; et qu'il s'y trouvait encore en 1825.

(Abbé Luco).

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