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SAINT-LERY |
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La commune de Saint-Léry ( |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de SAINT-LERY
Saint-Léry vient, semble-t-il, de Livry ou Léry, moine du VIIème siècle.
Saint-Léry est un démembrement de la paroisse de Mauron et/ou Néant. L'origine de Saint-Léry remonte en fait au VIIème siècle, avec la venue sur le territoire d'un moine nommé Livry ou Léry, issu de la cour de Judicaël, roi de Bretagne au VIIème siècle.
La tradition rapporte que Judicaël, roi de Bretagne au VIIème siècle, donne asile à saint Elocan. Vers 632, Judicaël donne à saint Laur ou Léry ou Livry, des terres pour y fonder un monastère. Ce monastère est desservi au début du IXème siècle par un religieux nommé Wiogrial.
A l'époque des invasions normandes, au Xème siècle, le corps de saint Léry est transporté à Tours, dans l'abbaye Saint-Julien construite par l'Evêque de Tours Théotolon au Xème siècle, et il y restera jusqu'en 1562, date à laquelle le corps de saint Léry sera détruit par les protestants.
En 1730, Saint-Léry appartient au doyenné de Montfort, à la seigneurie de Gaël et à la sénéchaussée de Ploërmel. La paroisse de Saint-Léry dépendait autrefois de l'abbaye de Saint-Méen et du diocèse de Sant-Malo. Saint-Léry est érigé en commune en 1790. A la suite du Concordat de 1801, Saint-Léry est annexé au nouveau diocèse de Vannes.
Note 1 : Cette petite paroisse de Saint-Léry, de l'ancien diocèse de Saint-Malo, est un démembrement de Mauron, qui l'entoure de tous les côtés, excepté à l'est. En 1891, sa superficie est de 158 hectares seulement, et sa population de 279 habitants. Le bourg est à 3 kilomètres de Mauron et à 24 de Ploërmel. On signale sur ce territoire deux tumulus, voisins l'un de l'autre, et mesurant 4 ou 5 mètres de hauteur : ils rappellent le séjour des vieux Celtes. Les Bretons y ont pénétré de bonne heure. Le roi saint Judicaël donna asile dans ce coin de terre à saint Elocan, qui y demeura quelque temps, et qui se retira ensuite dans une autre solitude. Alors (vers 632), le roi céda le même lieu à saint Laur ou Léry, qui s'y bâtit une petite cellule, et qui voulut bien accepter quelques disciples. Le saint y vécut longtemps dans une exacte observance de la vie monastique, et quand il mourut, il fut mis dans un cercueil de pierre, qu'il avait fait venir du Broérech. Au commencement du IXème siècle, vers 802, le petit monastère de Saint-Léry était desservi par un prêtre nommé Wiogrial, homme considéré et d'une vie exemplaire. Cet ecclésiastique ayant été assassiné par deux voleurs, son frère le fit inhumer selon l'Ordre romain, qui venait d'être introduit dans le pays. Pendant la cérémonie, les assistants se prosternèrent devant le tombeau de saint Léry, pour demander justice, et ayant découvert ensuite les assassins, ils les livrèrent aux juges. A l'époque des invasions normandes, au Xème siècle, le corps de saint Léry, retiré de son église, fut transporté à Tours dans l'abbaye de Saint-Julien, et y resta jusqu'en 1562, où les protestants le détruisirent. A la restauration religieuse du XIème siècle, Saint-Léry fut donné à l'abbé de Saint-Méen, qui le fit d'abord desservir par un religieux et qui le céda plus tard à un prêtre séculier, dont il conserva longtemps la présentation. L'abbé avait terre et seigneurie en Saint-Léry et droit de foire au bourg. L'abbé de Montfort y avait aussi quelques droits, mais moins importants (J-M. Le Mené).
Note 2 : Le prieuré de Moinet ou de Barenton et sa chapelle étaient occupés par le moine Eon, surnommé l'Etoile (Eon de l'Estoile). Ce moine hérétique est traduit par le pape Eugène III devant le concile d'Epernay en 1148. Considéré comme fou, il est condamné à la prison, et le prieuré de Barenton est rasé.
Note 3 : L'Abbaye St Julien a été consacrée, en 575 (sur l'emplacement d'une église construite par Clovis à la suite de sa victoire, en 507, sur les Wisigoths à Vouillé près de Poitiers), par l'Evêque Grégoire de Tours. Détruite en 853 lors des assauts des Normands qui la détruisirent, l'abbaye est reconstruite par l'Evêque de Tours Théotolon après 940.
PATRIMOINE de SAINT-LERY
l'église Saint-Léry (XIV-XVème siècle). Cette église remplace
l'ancienne chapelle de Barenton, détruite au XVème siècle. Le choeur est
moderne. Primitivement, l'église ne devait comprendre qu'une nef, terminée
par un chevet plat et flanquée, à l'Est, de deux chapelles communiquant
avec le sanctuaire par deux arcades à cintre brisé reposant sur des
colonnes cylindriques ou des piliers polygonaux. La chapelle Nord a disparu
et, depuis la construction du choeur, celle du Sud forme une sorte de
croisillon. Le portail occidental et les portes du Sud sont ornés de motifs
décoratifs et de scènes de l'Ecriture sainte : - un personnage dévoré
par les vices sous la forme de monstres, - saint Michel terrassant le
démon, - la Salutation angélique, représentée par la Vierge à gauche et
l'ange Gabriel à droite. Cinq statues, bénites le 3 janvier
1897, veillent à l'entrée de l'église : saint Elocan, saint Judicaël,
saint Léry, la duchesse Anne de Bretagne et Winegriall (prêtre séculier).
Au sommet du portail, dans une niche est sculpté
l'écu de Bretagne. Parmi les blasons mutilés, on distingue les armes de
Jean de l'Epervier, évêque de Saint-Malo (1450-1486). L'édifice est
recouvert d'une charpente lambrissée à sablières et entraits
grossièrement sculptés. Le mur Nord de la nef est percé d'une belle rose
rayonnante à sept feuilles. A l'angle de la nef et de la chapelle Sud,
s'ouvre une autre petite chapelle, étayée de contreforts à pinacles
sculptés, qui passe pour avoir été construite par la duchesse Anne. Au
Nord de la nef, se trouve le tombeau en granit de Saint Léry (XVIème
siècle). Le saint est couché, crosse en main, les pieds appuyés sur un
lévrier, sur le devant de la table sont sculptés quatre anges séparés
par des colonnettes. Au-dessus, deux panneaux de bois, sculptés et peints,
du XVIème siècle, représentent la mort et l'apothéose de saint Léry. Les
vantaux des portails de la nef et de la chapelle sud, datent de la première
moitié du XVIème siècle. Le vitrail de la chapelle Notre-Dame, oeuvre de
Berman (vitrier à Rennes) date
de 1493 : les huit panneaux du XVème siècle représentent des scènes de
la vie de la Vierge ou le mariage d'Anne de Bretagne et de Charles VIII
(d'après Rosenzweig). Dans le pignon Ouest de l'église, on aperçoit une
ancienne statue de la Vierge, appelée aussi Notre-Dame de la Doueff ou
Notre-Dame des Hirondelles ;
Nota : L'église actuelle de Saint-Léry est une oeuvre du XVème siècle, sauf le choeur qui est neuf. Il y avait primitivement deux transepts, séparés chacun du choeur par deux arcades ogivales, mais la chapelle du nord a été supprimée depuis. La porte de l'ouest, en ogive, est surmontée d'une niche à plein cintre et trilobe ; celle du sud, en anse de panier, est décorée d'une accolade, d'anges et de divers personnages. Les fenêtres sont ogivales, avec meneaux en quintefeuille au bras sud, et une rose à sept feuilles au nord de la nef. « Une chapelle particulière, placée à l'aisselle de la nef et du transept sud, passe pour avoir été construite par ordre de la duchesse Anne ; bâtie en grand et moyen appareil, couverte d'une toiture spéciale, flanquée de contreforts à pinacles sculptés, elle est décorée d'une large fenêtre à meneaux flamboyants ; de beaux vitraux, à devises gothiques, dont il reste huit panneaux, semblent figurer les principaux traits de la vie de la sainte Vierge, et représentent en réalité l'union de la duchesse Anne avec Charles VIII, roi de France ; dans le bas se voient, en effet, les armes de France, seules ou unies à celles de Bretagne ; on y lit aussi la date de 1493, et le nom de Berman, vitrier à Rennes... La porte, en anse de panier et accolade, est entourée de sculptures : d'une part, un personnage dévoré par les vices sous la forme de monstres ; d'une autre part, saint Michel terrassant le démon, puis la Salutation angélique, et au-dessus, dans une niche, l'écusson de Bretagne, avec cimier et supports » (Stat. Rosenzweig). Au bas de l'accolade, des anges tiennent les écussons de Bretagne et de Jean l'Epervier, évêque de Saint-Malo (1450-1486), ce qui prouve que l'oeuvre avait été commencée avant l'avènement de la duchesse Anne. Au nord de la nef, se voit le tombeau de saint Léry, haut de plus d'un mètre. Le saint est représenté couché, tenant la crosse d'une main, un livre de l'autre et appuyant les pieds sur un lévrier. Sur le devant sont sculptés quatre anges en prière, séparés par des colonnettes ; sur la bordure de la table se lit une inscription gothique en relief : Cy fut mips te corps de monsigneur sainct Léri. Au-dessus du tombeau, on remarque un petit bas-relief en bois, du XVIème siècle, représentant la mort de saint Léry, son convoi et son exaltation. Le recteur, nommé à l'alternative dans les derniers temps, jouissait en 1730 d'un revenu net de 260 livres. Saint-Léry était du doyenné de Montfort, de la seigneurie de Gaël, et de la sénéchaussée de Ploërmel. En 1790, il fut érigé en commune, du canton de Mauron, du district de Ploërmel, et du département du Morbihan. Son recteur Alexandre Duclos, refusa le serment en 1791, et dut s'exiler l'année suivante. Guillaume Jouan, prêtre de l'endroit, fut déporté à l'île de Ré en 1799. Saint-Léry fut, à la suite du concordat de 1801, annexé au nouveau diocèse de Vannes, et maintenu comme paroisse en 1802 (J-M. Le Mené).
la
croix de l'église Saint-Léry ;
le manoir de Saint-Léry (XVème siècle).
Propriété de Jehan de Saint-Léry en 1444. Ce manoir est aujourd'hui la demeure de la famille Desgrées du Lou ;
le
manoir appartenant à la famille Thébault et situé près de l'église paroissiale ;
le château du Lou (XVIIème
siècle et 1830). La seigneurie a appartenu successivement aux familles Thomas (en
1400, Pierre Thomas au début du XVème siècle), Avril, du Blé, Perrault (en 1514), du Fail (fin XVIème siècle) et
Desgrées (en 1665). Elle comprenait jadis un moulin à eau et un moulin à
vent, ainsi que trois métairies. Le château est restauré en 1830 ;
A signaler aussi :
deux tumulus
voisins l'un de l'autre et élevés d'environ 4 mètres (époque celtique) ;
une
motte féodale, située à proximité du Lou. Au XIXème siècle, on y
trouva une cotte de mailles et une longue épée espagnole de l'époque de la Ligue ;
ANCIENNE NOBLESSE de SAINT-LERY
En 1400, dit Ogée, le manoir de Saint-Léry appartenait à Jean de Saint-Léry, et celui du Lou à Pierre Thomas. Ce dernier passa plus tard aux Avril, et en 1655 aux Des Grées, qui ont conservé le nom du Lou ;
A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Vannes du 8 septembre 1464 et du 4 septembre 1481, on comptabilise la présence d'aucun noble de Saint-Léry.
Dans le dictionnaire des feudataires des évêchés de Dol et Saint-Malo en 1480, on comptabilise la présence de 2 nobles de Saint-Léry :
les
héritiers de Guillaume MASSOT (30 livres de revenu) : défaillants ;
l'héritier
de Pierre THOMAS (30 livres de revenu) : porteur d'une
brigandine, comparaît armé d'une jusarme ;
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