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FILLEULS DE LA VILLE DE SAINT-MALO.

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Saint-Malo nous en fournit trois filleuls.

Le premier est un Coëtquen.

Haut et puissant seigneur Louis de Coëtquen, comte de Combour, baron du Vauruffier, vicomte de Rougé, seigneur d'Uzel, la Motte d'Ounon, la Ville-Cadio, Saint-Martin, le Vaumorin, etc., Gouverneur pour le Roi des ville et châteaux de Saint-Malo et de Lehon, Mestre de camp d'un régiment, Chevalier de l'Ordre du Roi, Conseiller d'Etat en 1623, fils unique de haut et puissant seigneur Messire Jehan VII de Coëtquen, comte de Combourg, vicomte d'Uzel et de Rougé, baron du Vauruffier, Chevalier de l'Ordre du Roi, Capitaine de cent hommes d'armes, mort en avril 1591, à la bataille de Loudéac, et de dame Renée de Rohan Montbazon, fille de Louis, prince de Guemené et de Léonor de Rohan, épousa le 4 mars 1609, dame Henriette d'Orléans, fille de François, marquis de Rothelin, et de dame Jeanne du Val.

Il fut tué en 1623, au siège de La Rochelle, laissant de son mariage deux fils : Hercule, mort en 1643, sans enfants, et celui qui fut le filleul de la Ville.

Malo de Coëtquen naquit en 1611 et fut nommé le 11 juillet. « La cérémonie fut faite, nous disent les registres de Saint-Malo, par Révérendissime Père en Dieu, maistre (?) Guillaume Le Gouverneur, évesque de Sainct-Malo ; et le tinrent sur fons, au nom de la Ville et Communauté de Sainct-Malo, honorable homme Nicolas Frotet, sieur de la Landelle, Procureur syndic d'icelle et fut commère haute et puissante dame Renée de Rohan, douairière de la dicte conté de Combour, mère dudit seigneur marquis de Couesquen ; présents : Monsieur le baron de Molac, gouverneur de Dinan ; Monsieur de Guémadeuc, gouverneur de Fougères ; Monsieur du Bois de la Motte, Monsieur le baron de Huqueville, Monsieur du Bordage, Monsieur de Marcé, Messieurs du Hallay, et plusieurs autres seigneurs et gentilzhommes invitez à y assister.
LEFER, vicaire perpétuel »
.

Le filleul des Malouins vécut et continua la lignée.

Gouverneur de Saint-Malo comme son père, Capitaine de la compagnie de Gendarmes du cardinal de Richelieu, nommé en 1659 par Louis XIV Gentilhomme ordinaire de sa chambre, il épousait en 1631, le contrat signé le 12 mai, dame Françoise Giffart de la Marzelière, fille aînée et héritière de Messire François Giffart, marquis de la Marzelière, qui lui apporta ce marquisat, et morte le 14 juillet 1677.

Lui-même était mort en 1674, laissant trois enfants :

1° Malo II, l'aîné, marquis de Coëtquen, gouverneur de Saint-Malo, marié en 1662, à dame Renée-Charlotte-Marguerile de Rohan-Chabot ;

2° Louis Hercule, marquis de la Marzelière, qui épousa en 1668, le 22 octobre, dans la chapelle du château de Montmuran, aux Iffs, damoiselle Guillemette Belin, fille de noble homme Jean Belin, seigneur de la Maison-Neuve et de damoiselle Germaine de Saint-Georges (Regisstres paroissiaux de Québriac) ;

3° enfin, Françoise, femme le 9 septembre 1685, de Henri-Charles de Mornay.

Nous ne voulons pas suivre plus loin la descendance des Coëtquen, qui s'éteint en 1727, par le décès, le 13 janvier, de Jules-Malo de Coëtquen qui ne laissait qu'une fille.

Nous ferons remarquer seulement que ces Coëtquen, si fiers de l'antiquité de leur maison, des alliances illustres qu'ils ont contractées, des charges qu'ils ont occupées à la Cour des Ducs et des Rois de France, et des hommes remarquables qui les ont remplies, parmi lesquels on peut citer entre autres, Raoul II, maréchal de Bretagne, vivant en 1295 ; Raoul IV, aussi maréchal de Bretagne, en 1340, Capitaine de Lehon, et présent aux Etats à Rennes en 1386 ; Raoul V, chevalier, Grand maître de Bretagne, Chambellan du roi Charles VIII, mort vers 1500 : François Capitaine de Cent lances, commandant du ban et de l'arrière-ban de la Noblesse, dans les évêchés de Dol et de ..., en 1536 ; Jean V, Lieutenant général du roi en Bretagne, Chevalier de l'Ordre du Roi et de l'Ordre du Saint-Esprit, etc., enfin de ces fonctions de Gouverneur de Saint-Malo, dans lesquelles ils se sont succédés de père en fils, pendant plus d'un siècle, avaient été tellement flattés de l'honneur qu'avaient voulu leur témoigner les habitants de la cité qu'ils gouvernaient, que, pour en perpétuer le souvenir, ils imposèrent à tous leurs fils aînés ce nom de Malo.

Il y eut Malo II, Malo-Auguste, Malo-Jules, les uns après les autres, jusqu'à la fin. Bien plus, Malo-Auguste ayant eu une fille, pour ne pas laisser perdre la tradition, tint à ajouter à ses prénoms de Louise-Françoise, celui de Maclovie, qu'elle considéra toujours, du reste, comme son nom principal.

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Le second filleul est un enfant d'une famille étrangère, mais depuis longtemps naturalisée en France.

Les Scott, gentilshommes originaires d'Ecosse, où ils possédaient la baronnie de Valbery, barons de Surieu, en France, seigneurs de Martinville, paroisse de Pluduno, de Saint-Laurent, de la Touche à la Vache, paroisse de Créhen, blasonaient : d'or à trois têtes de lion arrachées de gueules, lampassées d'azur.

Martin Scott, fils de Thomas, seigneur de Pigray, Justicier Clerc d'Ecosse, passa en France et fut l'auteur de la branche de Martinville ; Pierre, archer dans la compagnie des Gardes du Roi François Ier, en 1518, est le bisaïeul de Claude, baron de Surieu, Président au Parlement de Grenoble, en 1668 (Pol de Courcy, Nobiliaire de Bretagne).

La branche de la famille Scott, établie en Bretagne avec David, seigneur de Martinville, Gouverneur de Quillebeuf, Major au régiment de Normandie, par son mariage, à Rennes, avec demoiselle Nicole Martin, eut de nombreuses alliances.

Ecuyer Jacques, seigneur de Balvery, châtelain de la châtellenie de la Touche à la Vache, la Hays, la Dieussais, la Martinais, Gardisseu, etc. [Note : Aveu rendu le 8 décembre 1730 audit Jacques Scot pour la terre de la Touche à la Vache, en Créhen. — Arch. Départ, des Côtes-du-Nord (Côtes-d'Armor). Travée 127, rayon 2, N° 3.], de la paroisse de Pluduno, sénéchal des baronnies de la Hunaudaye, Montafilant et Plancoët, fils, probablement de écuyer André, seigneur de Martinville, maintenu à la Réformation de 1668, et petit-fils de David, épousait, le 11 novembre 1705, en l'église de Saint-Jan de Lamballe, en présence de écuyer René-Marin Poulain, Jeanne-Renée Rouxel, Marguerite Poulain, écuyer François des Rondiers, Georget-François Bertho, écuyer Christophe Poulain, dame Sainte Bertho, Françoise Le Piquart, Jeanne Le Fruglais, Catherine Poulain, Françoise Poulain, Rose Poulain, Thomas Poulain, etc., demoiselle Jacquemine (Jeanne) Charlotte Poulain, demoiselle de la Fosse-Remy, fille de écuyer Pierre et demoiselle Georgine Bertho, seigneur et dame de Méléar (?), née le 23 octobre 1685, nommée en l'église de Saint-Jan, par noble et discret Missire Charles Poulain, seigneur de Chefdeville, parrain, et marraine, dame Jeanne-Renée Rouxel, dame de Queferon.

De ce mariage, naquirent au moins huit enfants, six filles et deux fils : Marie-Françoise-Jeanne, née le 14 mai 1710, mariée vers 1726, à écuyer François Le Daën, seigneur de Kermenenan ; Jeanne-Thérèse et Françoise-Rose, jumelles, 12 juillet 1713 ; Claire-Marguerite-Denise, 10 octobre 1714, épouse, le 10 février 1739, de Messire Toussaint Gesril, seigneur du Papeu ; Marie-Anne, femme de Messire Laurent-Pierre Gouyon, dit seigneur de la Touche à la Vache, et morte en 1806, âgée de quatre-vingt dix ans, et Catherine, mariée le 22 avril 1758, dans la chapelle du manoir de la Touche à la Vache, à écuyer Henri-Urbain de Gouyon, seigneur de Beaucorps.

Les deux fils furent : Messire François-Hyacinthe, que nous allons retrouver, et Messire André-Joseph, le cadet, dont nous n'avons pas la date de naissance.

Ce dernier, baron de Balvery, seigneur de la Touche à la Vache, etc…, se distingua à la bataille de Saint-Cast contre les Anglais, et fut inhumé dans la chapelle de son manoir de la Touche, le 9 janvier 1759. Il eut, à son tour, de dame Anne du Pontavice, sa femme, deux fils :

1° René-Paul Marie, époux de dame Françoise-Joséphine-Théodose Apuril de Kerloguen, veuve du Bouéxic, qui ne lui donna qu'un enfant : Henri-Marie, officier de marine, mort sans postérité, à l'hôpital de Cadix, à l'âge de vingt-trois ans.

2° François Scott, seigneur de Gardisseul, capitaine au Régiment de Royale-Infanterie, chevalier de Saint-Louis, commandant pour le Roi de la ville et château de Saint-Malo, décédé sans alliance.

Messire François-Hyacinthe-Jean Scott, fils aîné de Jacques et père de notre filleul, naquit à Lamballe, le 13 octobre 1711 et baptisé le « dimanche dix-huit, jour de saint Luc, et a eu ce jour, pour parrain, Messire François-Hyacinthe de Tremereuc, chevalier, seigneur de Lehen, et marraine, dame Jeanne-Renée Rouxel, dame de Queferon, le tout en présence des soussignés : Jeanne-Renée Rouxel, Jeanne Poulain, Joseph-François Poulain, François-Hyacinthe de Tremereuc, Hierosme-Guillaume du Bouilly, Catherine Poulain, Jean-l'Evangéliste Poulain, Marie-Anne de Quergolay, Jacques Scott, G. Jocet, recteur ».

Lieutenant de Saint-Malo, Chevalier de Saint-Louis, il mourut le 27 septembre 1772.

Il était allé épouser, à Dinan, le 26 octobre 1756, demoiselle Louise-Laurence-Reine Mousset, fille de noble homme Maurice-Guillaume, sieur du Rocher et de Laurence-Anne Le Chapelier, qui lui survécut quelques mois, jusqu'au 3 février 1773, âgée de 38 ans, et lui donna trois enfants : Malo-Pierre-François ; Marie, née le 14 août 1759, morte le 20, et Emmanuelle-Anne-Juvenale, née le 12 novembre 1760, et nommée le 27 février 1764.

Malo-Pierre-François Scott était né le 7 janvier 1758, et fut nommé le 14, par Pierre Lebreton, sieur de la Vieuville, Maire, « au nom de la Ville et Communauté de Saint-Malo ci-présente, composée, avec le père et le parrain, de MM. Eon de Carman, Lieutenant de Maire, Picot et Duplessis-Guillaudeu, anciens Maires ; des Saudrais-Fleuriot, Connétable et colonel de la Milice ; de la Saudre Le Fer, Lieutenant-colonel ; de la Houssaye Potier, Fforty de Préravily, de Lehen-Brignon, de la Villeneuve Brizard, de Jallobert, de la Moinerie Léveillé, Echevins ; Lefer de Chantelou, premier Consul ; Vincent de la Villemaïn, aussi premier Consul ; Beccard, premier Consul sortant de charge ; Locquet, de l'Isle-Sellé Girard, White de la Bardelière, de Beauregard Marion, Lebreton de Blessin, Vincent de Villemain, Assesseurs ; Magon de la Villehuchet, Vincent des Guimerais, administrateurs de l'Hôtel-Dieu ; Le Clerc, trésorier des Octrois et patrimoniaux ; Brignon de Lehen, Jean Drake, Baillifs des eaux ; Gardin de Juttignay, Commissaire de police ; Piednoir, Commissaire de police du faubourg de Saint-Servan ; Michelot, avocat et Procureur du Roy ; Charles Mallet, Capitaine de garde ; des Prairies, secrétaire-greffier ; et marraine, dame Laurence-Anne-Françoise Le Chapelier, dame veuve du Rocher-Mousset, aïeule au maternel.

Et de plus, ont été présents : Jean-Joseph Guillot, Conseiller du Roi en ses conseils, Commissaire général de la marine, Ordonnateur du département de Saint-Malo ; Messire Jean-Charles-Pierre de la Haye, chevalier, seigneur comte de Plouër, Maître de camp aux Dragons, chevalier de Saint-Louis ; Messire Philippe-Louis Taboureau de la Villepatour, Colonel d'Infanterie, Directeur en chef du Corps royal d'Artillerie et du Génie ; Messire Balthazar de Vergon, Lieutenant-colonel du régiment de Brie, chevalier de Saint-Louis ; Guillaume-Pierre de Launay, cousin au maternel ; noble homme Nicolas-Jean Brignon de Lehen, Pierre-Joseph Brignon de Lehen, oncles au maternel ; Messire Pierre-Hyacinthe de Chappedelaine, seigneur des Marais ».

C'était là toute la haute Bourgeoisie de Saint-Malo et tous les représentants au complet des Offices et charges de la Communauté de ville, qui avaient tenu à rehausser par leur présence l'éclat de la cérémonie.

L'enfant ne vécut que trois ans et mourut le 7 novembre 1761.

En revanche, sa soeur cadette, Emmanuelle-Anne-Juvenale, épousa à Rennes, en 1779, Messire François-Julien de Talhouet de Brignac, seigneur de la Gromillaie, le Plessis Bonenfant, etc., conseiller au Parlement, fils de Messire Jean-Baptiste, sieur de Brignac, et dame Marie-Eugénie de Derval, dont : Pélagie-Andrée-Michelle, fille aînée, née le 16 août 1780, au Manoir de la Gromillais, en Québriac, et nommée le 29 septembre, en l'église de Toussaints de Rennes, par haut et puissant seigneur Messire André Scott, sieur de la Touche à la Vache, parrain, et dame Pélagie-Françoise Odye, veuve de Messire François de Derval, sa bisaïeule, marraine (Registres de la paroisse de Québriac).

Relevons en passant cette curieuse coïncidence qui fait que, par suite du mariage de leurs filles avec les Gesril du Papeu et les Daën de Kermenenan, les Scott se trouvent alliés et parents de trois autres filleuls de Villes, que nous allons rencontrer à Lamballe et à Moncontour.

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Le troisième filleul de Saint-Malo était fils d'un Messire Carlet de la Rozière. Son acte de baptême ne nous donne aucun renseignement sur l'origine de sa famille. Nous ignorons de quelle partie de la France venait son père. Cependant, nous croyons que sa mère était originaire de Saint-Malo, où la famille Locquet avait de nombreux représentants.

« Malo Carlet de la Rozière, fils de Messire Louis-François, Brigadier des Armées du Roi, Maréchal général des logis employé en Bretagne, Commandant des ville, châteaux-forts du gouvernement de Saint-Malo et des Sept-Iles, époux de dame Marie-Jeanne Locquet, baptisé le 9 janvier 1774, par l'évêque de Saint-Malo (Monseigneur Antoine-Joseph des Laurents), et nommé par la Ville représentée par Messire Nicolas-François Magon de la Villehuchet, Conseiller du Roi, Maire, et par dame Anne-Hélène Gardin, dame Magon de Coëtizac, en présence de Yves Le Clerc, Miseur ; Bossinot, Echevin ; Rivaudais Quesnel, Commissaire de police ; Magon de Coëtizac, Lieutenant de maire, et Locquet, Commissaire de police » (Abbé Paris-Jallobert. Reg. paroissiaux de Saint-Malo).

Malo ne vécut que quatre jours et mourut le 13.
Le père, très affligé de cette perte, ayant eu, quelques années plus tard, un autre garçon, lui donna ce nom de Malo, que n'avait pu porter son frère, mais le cadet ne fut pas plus heureux que son aîné, et mourait à son tour, le 16 avril 1782, à l'âge de quatre ans.

(Anne Duportal)

 

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