|
Bienvenue chez les Pélémois |
SAINT-NICOLAS-DU-PELEM |
Retour page d'accueil Retour Canton de Saint-Nicolas-du-Pélem
La commune de Saint-Nicolas-du-Pélem ( Sant-Nikolaz-ar-Pelem) est chef lieu de canton. Saint-Nicolas-du-Pélem dépend de l'arrondissement de Guingamp, du département des Côtes d'Armor (Bretagne). |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de SAINT-NICOLAS-DU-PELEM
Saint-Nicolas-du-Pélem vient de lancienne chapelle de Saint-Nicolas et du château de Pélem.
Saint-Nicolas-du-Pélem est un démembrement de l'ancienne paroisse primitive de Pligeaux. L'histoire de Saint-Nicolas-du-Pélem est d'abord celle de Bothoa ou Botoha suivant l'orthographe ancienne (aujourd'hui simple village de la commune), jadis chef-lieu d'une vaste paroisse du diocèse de Cornouaille. En 1789, Bothoa était la plus riche paroisse du diocèse, on y comptait 2.700 âmes, dont 1.800 communiants, sans compter les trèves. Sur les 5.000 livres, le recteur payait 1.250 livres pour entretenir cinq vicaires.
Bothoa (Bothoua) est mentionné dès 1316. Bothoa est alors partagée entre les seigneuries de Beaucours (pour la plus grande partie) et du Pellinec [Note : Les terres de la seigneurie du Pellinec s'étendaient sur les deux rives du Sulon, sur la Picardie, sur Saint-Eusèbe et sur Coat-Coustronnec (aujourd'hui Guiaudet), qui comme Saint-Eusèbe, appartenait depuis 1680 à la famille de Francheville] et relève de la baronnie de Quintin (duché de Lorges, évêché de Saint-Brieuc) [Note : cette baronnie de Quintin fut détachée au XIIIème siècle du comté de Goëllo (évêché de Tréguier), alors que dans le domaine ecclésiastique elle relevait de l'évêché de Cornouaille à Quimper. Il faut dire que sur 28 paroisses de la baronnie de Quintin, 10 dépendaient de l'évêché de Saint-Brieuc, tout proche, et 18 de celui de Cornouaille,fort éloigné]. Elle est notée Botouha en 1368 et Botoha en 1371. Le nom de Bothoa vient de "bot" (demeure) et de saint Doha, ancien évêque du Vème siècle appelé Docco ou Doac.
Voir " L'ancienne paroisse de Bothoa, ses fiefs, manoirs et recteurs ".
En 1393, des indulgences sont accordées à Saint-Nicolas-du-Pelem par le Saint-Siège : " Cupientes igitur ut ecclesia Beate Marie de Colleallo, que parrochiali ecclesie de Bothoha, Corisopitensis diocesis, subdita, existit magnis et sumptuosis egens reparationibus … Datum Avenione, X kalendas maii, anno quintodecimo (22 avril 1393). " (Archives du Vatican).
Bothoa est une paroisse dès 1423 et même, semble-t-il, dès 1407 (lettres de Jean V, n° 740 et 1547). Sous l'Ancien Régime, Bothoa possède quatre succursales (Canihuel, Lanrivain ou Lanriuen, Kerien et Sainte-Tréphine) et jusqu'à quarante prêtres vers la fin du XVIIIème siècle. " Bothoa était autrefois une importante cure de l’évêché de Quimper ayant comme trêves Canihuel, Lanrivain, Quérien et Sainte-Tréphine ; et, parmi ses recteurs, l’on peut citer le fameux Thomas le Roy (Regis), protégé de la reine Anne et évêque élu de Dol. Bothoa demeura chef-lieu de canton jusqu’en 1836 et cure jusqu’en 1861. Ce n’est plus aujourd’hui qu’une succursale de Saint-Nicolas-du-Pélem, ancien hameau de la paroisse, qui l’a supplantée comme chef-lieu de canton et cure " (R. Couffon).
Le bourg et le château du Pélem se trouvent sur le territoire de Bothoa (diocèse de Quimper).
Certains lieux-dits tels que Clandy semblent révéler la présence des templiers et des hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Une ancienne maladrerie est signalée au village du Clandy.
L'ancienne paroisse de Bothoa dépendait de l'évêché de Quimper, de la subdélégation de Corlay et du ressort de Saint-Brieuc. Elle élit sa première municipalité au début de 1790 et devient chef-lieu de canton. Par ordonnance du 14 juillet 1836, le chef-lieu de la commune de Bothoa est transféré au bourg de Saint-Nicolas (cité dès 1629) et prend le nom de Saint-Nicolas-du-Pélem.
Saint-Nicolas-du-Pélem remplace officiellement Bothoa comme paroisse en 1862. Par décret du 15 décembre 1860, le titre de cure est transféré de l'église de Bothoa dans celle de Saint-Nicolas du Pélem. Par décret du 31 août 1861, Bothoa est érigé en succursale de Saint-Nicolas-du-Pélem. Par acte du 13 août 1870, M. de Beaucours fait donation à la commune de sa chapelle privée et " du petit terrain attenant " (cette donation est acceptée par un arrêté du préfet des Côtes-du-Nord le 13 janvier 1871).
Note 1 : le rôle des décimes, en 1789, de l'ancienne paroisse de Bothoa : le recteur paye 208 livres 10 sols, la fabrice (8 livres 5 sols), le Rosaire (1 livre 15 sols), Sainte-Trephine, trève (9 livres 5 sols 9 deniers), Landrivain, trève (8 livres 5 sols), Canihuel, trève (7 livres 12 sols 6 deniers), Querien, trève (8 livres 5 sols), N.-D. de Lanvenegen (1 livre 15 sols), Saint Antoine (1 livre 15 sols), Saint Jean du Cosquer (1 livre 15 sols), N.-D. de la Croix (1 livre 15 sols), Saint Eloy (1 livre 15 sols), Saint Hervé (1 livre 15 sols), Le Guéodet (1 livre 6 sols 3 deniers), Saint Michel (1 livre 15 sols), Saint André (1 livre 15 sols), Saint Eusèbe (1 livre 15 sols), Saint Jean du Pinity (1 livre 15 sols), N.-D. des Fontaines (1 livre 15 sols), N.-D. des Duillo (1 livre 15 sols), la Trinité de Lanrivain (1 livre 15 sols).
Note 2 : Liste non exhaustive des Recteurs de Bothoa : - Dom Et. Michon à partir de 1649. - Maubuchon à partir de 1679. - Louis Le Gall à partir de 1683 (compagnon du P. Maunoir qui prêcha une mission à Botoha). - Grégoire Raoult à partir de 1690. - Kerauffret (commendataire) à partir de 1710. - De la Fruglaye à partir de 1711. - Caro de 1712 à 1715. - Gilles Lymon de 1715 à 1745. - François-Marie du Bois de Poilley (Poëlley), né en 1706 au diocèse de Léon, recteur de Bothoa de 1734 (1745 ?) à 1778. Se retire à Saint-Brieuc. - Remplacé par René-Vincent Gilard de Larchantel (ou Larc'hantel), né à Quimper en 1749, recteur de 1779 à 1786. Nommé chanoine à Quimper. - Remplacé par M. Poho en 1786, mort le 25 Mai 1788. - Le Guenanff à partir de 1787. - Le Gloannec à partir de 1788. - Beubry à partir de 1804. - Mathurin Alano à partir de 1806, décédé le 8 janvier 1828 à 81 ans d'âge et 57 de prêtrise. -Claude Jégou à partir de 1838, décédé à l'âge de 83 ans en 1865. - Daniel à partir de 1843. - Le Clec'h à partir de 1848. - François Le Clec'h à partir de 1861. - Conan à partir de 1871. Colin à partir de 1874. - Le Coz à partir de 1876. - Gourhant de 1877 à 1879. - Jean-Baptiste Le Denmat de 1879 à 1885. - Guillaume Le Verre (constructeur de la nouvelle église de Botoha de 1894 à 1898) de 1885 à 1911. - Yves Le Verre de 1911 à 1914. - Camus de 1914 à 1918. - Le Coënt de 1919 à 1932. - Morellec de 1932 à 1943. - Serandour de 1943 à 1951, ....
Note 3 : Liste des vicaires de Bothoa : - Mathurin Le Hescop, né à Bothoa en 1737, prêtre en 1762 ; en 1780, va à Kergrist, en Neuillac. - Sébastien Poézvara, né à Bothoa en 1741, prêtre 1768-1787. - Jean Pollotec, né à Bothoa en 1740, prêtre en 1758 ; en 1783 va à Saint-Gilles.
Note 4 : Liste non exhaustive des maires de Bothoa-Saint-Nicolas-du-Pelem : - J.M. Le Huérou (1790-1815). - Pierre Morvan (1790-1815, destitué de ses fonctions). - Correc (1790-1815). - Ruellan du Créhu (?) [Note : La très honorable famille du Créhu, apporta durant plusieurs années sa précieuse collaboration, d'abord au duc d'Aiguillon, puis aux Bréhant, puis aux Loz de Beaucours. René s'occupait déjà en 1740 des intérêts de Nicolas de Beaucours, officier, père de Hypollyte, que sa carrière militaire devait tenir fréquemment éloigné de Kerbastard. Il était, en 1799, maire de la commune de Botoha. Son fils Jean-Marie-Etienne lui succéda, puis René, son petit-fils]. - Hubert Thierry (1815-1830). - Jean-Louis Huchet du Guermeur (1830-1848). - Mathurin Daniel (1848-1852). - Joachim Bahezre de Lanlay (1852-1860). - Joseph Huchet (1860-1870). - Guillaume Gueltas (1870-1873). - Ruellan du Créhu (1873-1876). - Masson (1873-1876). - J. Huchet (1876-1893). - Daniel (1893-1900). - Comte de Boisboissel (1900-1910). - Le Hénaff (1910-1915). - Hamonic (1915-1919). - Le Bonniec (1919-1945). - Le Coënt (à partir de 1945), ...
Note 5 : la commune de Saint-Nicolas-du-Pélem est formée des villages : Daunoedel, Collédic, Botéol, Bothoa, Saint-Nicolas, etc...
Voir " Le doyenné de Saint-Nicolas-du-Pélem durant la période révolutionnaire ".
PATRIMOINE de SAINT-NICOLAS-DU-PELEM
l'église Saint-Nicolas ou Saint-Pierre, ancienne chapelle Saint-Nicolas du Pélem (XIVème siècle - 1474 1575) située Place Kreisker et restaurée aux XVIIIème et XIXème siècles. Il s'agit d'une ancienne chapelle privative appartenant à la famille Loz de Beaucours. Cette chapelle est donnée par le comte de Loz (la procédure de donation a eu lieu entre 1812 et 1870) lorsque le bourg de Saint-Nicolas accueille la paroisse à partir de 1860. D'important travaux y sont faits pour faire de l'édifice l'actuelle église Saint-Pierre. L'église comprend une nef avec bas côté nord de trois travées sur lequel s'ouvre, au droit de la troisième, la chapelle des fonts, nef suivie d'un choeur à chevet plat accosté au nord d'une grande chapelle en aile. Ancienne chapelle du Pélem, devenue église paroissiale en 1845, elle date dans son ensemble de la seconde moitié du XVème siècle, et, peu après, fut agrandie de la chapelle en aile sur la sablière de laquelle on lit : « An l'an mil CCCC L XX IIII ». L’église est modifiée au XVIème siècle, ainsi que l'indiquent la date de 1575 surmontant la porte nord de style Renaissance et la partie inférieure du clocher-mur. Celui-ci est reconstruit en 1825. L’édifice est restauré en 1870 et la chapelle des fonts construite, sur le bas côté nord par M. Raoult à la demande du recteur, M. Cabec. Une plaque de marbre blanc placée sur le pignon occidental rappelle cette restauration dûe à la générosité du comte de Loz de Beaucours : ILIZ ROET GANT AN OTRO KOMT LOZ DE BEAUCOURS DA BARREZ ST NICOLAS 1870. RA VEZO DA VIKEN MEULET. " Mobilier : Maître-autel en partie du XVIIème siècle et transformé au XIXème siècle par Philippe Le Merer ; maîtresse vitre du XVème siècle, classée. Parmi les statues modernes : saint Yves, saint Emilion et statue en acajou du Sacré-Coeur dûe au ciseau de M. Bacon de Caurel " (R. Couffon). La sacristie date de 1868. La maîtresse-vitre de la Passion, oeuvre de J. Kergal, date de la fin du XVème siècle : les donateurs sont Christophe de Troguindy (recteur de Bothoa en 1491) et la famille Jourden (sans doute, Yves Jourden, et sa femme Ysabeau de Quimerc'h, seigneurs du Pélem). La dernière restauration des verrières, par le maître verrier Laigneau de Saint-Brieuc, date de 1883 ;
Nota 1 : La chapelle de Saint Nicolas-du-Pélem, qui, en 1845, a supplanté comme église curiale Saint Pierre de Bothoa, date de la seconde moitié du XVème siècle. Elle comprend une nef avec collatéral nord et adjonction, au nord également, d'une chapelle postérieure de quelques années, qui forme aile septentrionale de transept. Sur la sablière de celle ci on lit l'inscription : « An l'an mil CCCC L XX III. ». Le chevet est percé de deux fenêtres géminées comprenant chacune un tympan et trois lancettes. Chaque lancette comporte elle-même cinq panneaux de verre dont celui du haut forme un grand dais d'architecture et les autres renferment quatre scènes. La rangée du bas représente des saints, des donateurs, et deux panneaux de la vie de saint Jean Baptiste. Les autres sont consacrés à la Passion. Ces dernières scènes étant faites, l'exception d'une, d'après les mêmes cartons que celles de Tonquédec, nous ne les décrirons pas à nouveau et ne mentionnerons que les différences de couleurs. En partant du bas, et de gauche à droite, l'on trouve : - 1° Sur un fond bleu damassé, saint Nicolas en évêque. Il porte une chape verte damassée à riches broderies, une mitre en or avec perlages, et tient une crosse d'or. - 2° Donateur présenté par saint Jean l'évangéliste. Sur un fond rouge damassé, saint Jean l'évangéliste, en robe violette et manteau bleu, tient d'une main le calice empoisonné ; de l'autre, il présente un ecclésiastique à genoux en robe blanche, chape verte à broderie, chaperon bleu garni d'or et de perles. Sur le fermoir de la chape, écusson d'argent à trois faces de gueules. - 3° Baptême du Christ ; fond damassé bleu. Saint Jean Baptiste, en robe jaune et manteau violet, baptise le Christ. Les vêtements ont été refaits. - 4° Décollation de saint Jean Baptiste. Le bourreau, en manches de chemise, chaperon rouge, veste rouge et chausses bleues. A côté de lui, un homme en toque rouge et veste rouge. Salomé est en robe blanche brodée d'or et surcot rouge. Le corps du saint est revêtu d'une robe jaune et d'un manteau violet (moderne). Dans le fond, maison en grisaille gris bleu et fenêtres d'or. Ces deux panneaux proviennent évidemment d'une autre verrière. - 5° Donateurs. Sur un fond de damas bleu, saint Pierre, tenant une énorme clef et portant un nimbe vert très ciselé, est revêtu d'une robe violette et d'un manteau (celui-ci a été refait). Il présente les donateurs. L'homme, qui parait avoir une soixantaine d'années est en armure gris-bleu sans aucune armoirie (refaite) ; la femme porte un corselet d'or à manche bleues, et sa robe, également, n'est pas armoriée (refaite). Elle est coiffée d'une coiffe haute à bourrelet richement perlée. - 6° Donateurs. Sur fond de damas bleu se détache saint Sébastien, nimbé, en casaque or brodée de l'aigle à deux têtes. D'une main, il tient un arc et des flèches, et de l'autre présente les donateurs. L'homme, en armure, a, sur sa cotte d'armes, les armoiries des Jourdain du Pellem ; la femme, coiffée d'un chape], porte un surcot violet garni d'or. Sa robe n'est pas armoriée (refaite), mais il est facile de reconnaître dans ces deux donateurs Yvon Jourdain sr. du Pellem, du Pebel, de la Bellenoë, etc., et sa femme Isabeau de Quimerch, fille d'Yvon et de Jeanne de la Feuillée. Peut-être le panneau précédent représente-t-il les portraits des parents d'Yvon : Guillaume Jourdain et Jeanne de Moëlou Rostrenen. Les généalogies des Jourdain sont toutefois trop confuses et les dates trop incertaines pour être affirmatif sur ce dernier point [Note : Toutes les généalogies Jourdain paraissent provenir d'une même généalogie manuscrite de la maison de Brehant dont certaines dates semblent suspectes]. - 7° Résurrection de Lazare ; fond damassé rouge. Même panneau qu'à Tonquédec, mais le personnage décousant le linceul est en tunique bleue à manches jaunes et le personnage derrière Lazare en robe verte. - 8° Entrée à Jérusalem. Identique au premier panneau de Tonquédec concernant le même sujet. - 9° Le Lavement des pieds. Sur un fond bleu, le Christ, nimbé et en robe violette, lave les pieds de saint Pierre, nimbé de rouge, et portant une robe violette et un manteau bleu. Au milieu, un apôtre barbu, en vert et nimbé de violet, et, à droite, un autre apôtre imberbe, en robe rouge et manteau vert, sans doute saint Jacques et saint Jean. - 10° La Cène ; fond damassé vert. Dans le fond, présidant la table, le Christ, nimbé d'or à croix rouge et portant une robe violette, serre sur sa poitrine saint Jean en robe bleue et nimbé de vert. De chaque côté de lui, des apôtres, dont on ne voit que les figures. Au premier plan, Judas, sans nimbe, en robe verte et manteau rose violacé ; à droite, vu de dos, saint Philippe, en manteau bleu. Il est à remarquer que le carrelage porte des lettres, contrairement à celui des autres scènes. Nous n'avons pu lire entièrement l'inscription, cachee en partie par la barre de fixation, mais seulement la fin qui est fort importante ... AIGA. N. POSEA.. F sunt 4 (?). AUG. 1470 ; inscription suivie d'un signe : fer de lance dans un cercle. Ainsi le vitrail fut posé le 4 août 1470, et remarquons la présence des lettres N et F intercalées. - 11° Le Jardin des oliviers ; fond violet. Panneau identique à celui de Tonquédec, mais, ici, saint Jean l'évangéliste porte une robe rouge et un manteau vert. - 12° Le baiser de Judas, fond vert. Le Christ, nimbé et en robe violette est embrassé par Judas, en tunique jaune. Au premier plan, à droite, un centurion en armure, cotte bleue et chausses vertes. Renversé sur le sol, Malchus, en tunique bleue à manches vertes. A côté de lui, par terre, une épée sur la lame de laquelle est la lettre N Saint Pierre brandit un sabre sur la lame duquel est en gothique la lettre F. Ainsi, l'on retrouve les deux lettres de la Cène et nul doute, à notre avis, que ce ne soit là le monogramme du maître verrier. - 13° Le Christ devant Pilate. Panneau identique à celui de Tonquédec, mais Pilate est en violet et porte un chapeau rouge à revers blanc et ornements d'or. - 14° la Flagellation. Le Christ nu, attaché à une colonne, est flagellé par trois bourreaux. Au premier plan, à gauche, l'un d'eux, qui paraît un nain, lui frappe les jambes avec un fouet. Il poste le costume du temps de Charles VII : bonnet vert, pourpoint violet à manches vertes, chausses bleues et chaussures jaunes. Derrière lui, un bourreau, en armure, cotte violette et bonnet vert, lève son fouet ; à droite, autre bourreau, levant également son fouet. Il porte une robe courte à manches jaunes, des chausses roses violacées et des chaussures jaunes. - 15° Le Couronnement d'épines. Le personnage de droite insultant le Christ est en robe bleue et chausses jaunes, celui de gauche en robe bleue et chausses vertes. Au second plan, le bourreau de droite porte une robe verte à manches violettes, et celui de gauche une robe jaune à manches vertes et des chaussures roses violacées. Enfin, le bourreau du fond porte une lobe bleue à manches jaunes. - 16° Jésus est souffleté. Panneau identique à celui de Tonquédec. - 17° Le Portement de Croix ; fond bleu damassé. Le Christ est en robe violette. Derrière lui, la Vierge, en manteau bleu, et saint Jean, en manteau vert. Deux bourreaux frappent le Christ, l'un en violet, l'attire en vert avec bonnet rouge. - 18° Jésus est cloué sur la Croix ; fond rouge. Le bourreau de gauche est en tunique jaune à manches bleues, celui de droite en tunique rouge brodée d'or. - 19° La Crucifixion. Sur un fond damassé bleu, se détache le Christ sur une croix d'or, entouré du bon et du mauvais larron. Au premier plan, à gauche, la Vierge, en manteau bleu et robe rouge. Derrière elle, saint Jean nimbé de rouge, et une sainte femme, probablement la Madeleine, en cheveux, robe verte, et manteau rose violacé. A droite, un juif, en bonnet vert, robe violette bordée d'hermines, et chaussures jaunes. Il porte à la ceinture une aumônière bleue ainsi qu'un cimeterre dont la poignée représente une tête d'aigle. - 20° Descente aux Limbes. Identique à celle de Tonquédec. - 21° Descente de Croix. Le carton est différent de celui de Tonquédec. Joseph d'Arimathie, vétu de bleu et monté sur une échelle, soutient le corps du Christ, dont les bras viennent d'être décloués. Il est à remarquer que, contrairement à la coutume, il porte la barbe. La Vierge, au premier plan à gauche, en manteau bleu et robe rouge, saisit le bras droit pendant de son fils. A droite, Nicodème, en bonnet jaune, robe verte à manches violettes, chausses roses violacées et chaussures jaunes, décloue les pieds du Christ. Derrière lui, saint Jean, en manteau vert, soutient le bras gauche du Christ et, à côté, la Madeleine en robe rouge et manteau bleu. - 22° Mise au tombeau ; fond damassé vert. Identique à celle de Tonquédec, mais Joseph d'Arimathie, coiffé d'un turban vert, porte une robe rouge bordée d'or à manches bleues. - 23° Résurrection. Identique à celle de Tonquédec. - 24° Le Christ apparaît aux apôtres. Panneau entièrement moderne. Ainsi que nous venons de le voir, les marques N. F. que l'on trouve sur deux panneaux sont certainement les initiales de l'artiste à qui l'on doit cette belle verrière et celle de Tonquédec, dont, par un malencontreux hasard, ces deux panneaux ont été détruits. Ces initiales ne concernant aucun des peintres verriers de Tréguier, sur lesquels nous avons cependant pour cette époque des renseignements très précis, nous pensons donc qu'il faut, pour cette raison, renoncer à attribuer à cet atelier ces deux beaux vitraux dont l'auteur demeure ainsi inconnu pour nous. Exécutée en 1470, cette verrière a été très habilement restaurée en 1882 par M. Laigneau, peintre verrier à Saint Brieuc (R. Couffon).
l'église Saint-Pierre de Bothoa (XIV XVI XVIIème siècle). La tour est restaurée au XIXème siècle et en 1903-1904 avec des éléments du XVIème et XVIIème siècles. La tour est reconstruite en 1893 par Le Guerrannic (architecte de Saint-Brieuc). Les transepts et le choeur sont édifiés en 1897 par Morvan (architecte de Saint-Brieuc). La nef, qui date de 1903, est l'oeuvre de Kerleau Gabriel (de Plounevez-Moëdec). Plusieurs seigneuries dont celles de Beaucours, du Pélem, du Botcol, de Logueltas, de Cotterio, de Kerbastard et de Kerguillio possédaient jadis des prééminences dans cette église. " En forme de croix latine avec adjonction au nord d’une chapelle joignant le transept et communiquant avec la nef par deux arcades. La bénédiction de la première pierre de la tour, exécutée sur les plans de M. Le Guerrannic eut lieu le 1er février 1891 ; celle de la première pierre de l’église, édifiée sur les plans de M. Morvan, le 25 août 1898 ; enfin la bénédiction de l’édifice le 7 août 1904. Près de l’église, ossuaire du XVème siècle. Parmi les statues modernes : saint Gildas, saint Guillaume, saint Yves " (R. Couffon)
la chapelle Saint-Eloi ou Saint-Eloy (XV-XVIème siècle), fondée par la famille de Malestroit. Cette chapelle relevait jadis de la seigneurie de Beaucours. Déjà mentionnée dans un acte du septembre 1447 par lequel Jean de Malestroit, sr. de Beaucours, obtient du recteur un chapelain pour la desservir. L'édifice actuel, en forme de croix latine, date de la première moitié du XVIème siècle et présente un intéressant clocher et un chevet plat avec beau fenestrage. L'aile sud du transept paraît avoir été modifiée ainsi que l'indique la trace d'une grande arcade indiquant qu'autrefois une chapelle communiquait avec elle. Il y a lieu de remarquer également les sablières sculptées et les clefs pendantes du lambris. La chapelle a été restaurée en 1882 par M. Raoult et classée le 14 juin 1909. Le choeur et le transept datent du XVème siècle. Le clocher date du XVIème siècle. Les vitraux sont l'oeuvre de Sylvie Gaudin. " Mobilier : Statue du XVIIIème siècle de Notre-Dame de la Clarté ; et, parmi les modernes, celle de saint Maudez ; grand coffre à avoine servant à recueillir les dons du pardon ; débris de sarcophage très ancien " (R. Couffon). On y trouve un sarcophage d'enfant daté du Moyen Age et un ensemble de statues, en bois polychrome et surnommé " Saint Eloi chez le forgeron ", daté du XVII-XVIIIème siècle ;
la chapelle Notre-Dame du Ruellou ou Riollou (XV-XVIIème siècle). En forme de croix latine, elle date en majeure partie du XVIème siècle avec quelques restes du XIV-XVème siècle. On y trouve une roue à carillons, oeuvre du menuisier Alain Le Roux et datée de 1777. Elle abrite les statues anciennes de Notre-Dame du Riollou, saint Yves et une Piéta (curieuse : un ange soutient le bras pendant du Christ ainsi qu'à Plusquellec et Lohuec) ; et, parmi les modernes, celle de saint Hervé. " La chapelle de Notre-Dame du Ruellou — Nous en savons assez peu de chose. Sa construction, au XVIème siècle serait la suite d'un voeu fait par un homme tombé sous les roues d'une charrette et sauvé miraculeusement. Elle fut donnée à la paroisse par la famille Jégouic en 1802. Le nom d'Alain le Roux qui se lit sur la « roue de fortune » est probablement celui du recteur de Botoha de 1583 à 1638." (Yves de Boisboissel) ;
la chapelle Saint-Joseph de Keruhel ou Keruel (1669), dédiée à la Sainte Famille. De forme hexagonale, elle date du XVIIème siècle, ainsi que l'indique d’ailleurs la date MDC LXIX. Restaurée vers 1870, elle est mentionnée comme étant désaffectée vers 1940. Un procès-verbal dressé par les notaires royaux chargés « d'induire le sieur marquis de Beaucours, en la personne du sieur du Créhu son régisseur, en la possession corporelle dudit manoir et dépendances » nous donne les informations suivantes : « ... Poursuivant notre commission (après prise de possession du manoir de Kerhuel), nous nous sommes rendus près de la chapelle dudit manoir, dédiée à saint Joseph... laquelle, ayant été ouverte par ledit sieur Ruellan (du Créhu), nous y avons entré et fait passer ledit sieur du Créhu dans le banc accoudoüer y étant du côté de l'Evangile, qui s'y est mis à genouil et fait sa prière, s'est ensuite levé et assis audit banc. En conséquence, nous l'y avons mis et induit réellement et corporellement pour le sieur de Beaucours, après avoir circuité ladite chapelle bâtie en octogone irrégulier et y avoir fait les signes et intersignes dénottants une bonne et paisible possession sans opposition » (Archives) ;
la chapelle Saint-Gildas de Locqueltas (ou Logueltas ou Loqueltas), reconstruite au XIXème siècle. " Petit édifice rectangulaire, presqu'entièrement reconstruit au XIXème siècle. Il est dédié à saint Gildas et saint Herbot dont existent des statues modernes " ;
l'oratoire du château de Botcol, dédié au Sacré-Cœur. Petit édifice rectangulaire datant de 1880. Il a remplacé une chapelle du XVIème siècle dédiée à saint Joseph. Près de l’oratoire, bénitier ancien (XVIème) orné des armes des Hamon : d'azur à 3 annelets d'or (R. Couffon) ;
la chapelle Saint-André, à Goasandré, en ruines. Elle datait du XVème siècle et avait été supprimée par décret du 30 mai 1806 ;
l'ancienne chapelle Saint-Hervé, aujourd'hui disparue. Du XVème siècle, elle est supprimée par décret du 30 mai 1806. Il ne reste que la fontaine ;
l'ancienne chapelle Saint-Eusèbe, mentionnée en ruines vers 1940. Sans doute dédiée jadis à saint Bieuzy, disciple de saint Gildas. Elle portait sur la façade l'écusson des Francheville ;
Nota 2 : Avant la Révolution, il existait à Saint-Eusèbe un manoir et une chapelle dépendant de la seigneurie du Pellinec. Les deux appartenaient à la famille de Francheville, qui a donné, en particulier, la fondatrice de l'oeuvre des Maisons de retraite pour femmes (Catherine de Francheville), et, en 1694, l'évêque de Périgueux. Ce prélat venait assez souvent dans son domaine breton. C'est sur sa terre du Pellinec que fut édifiée la chapelle de N.-D. du Guiaudet. L'acte est du 5 mai 1695. La chapelle de Saint-Eusèbe est à présent complètement en ruine ; seul demeure sur la façade, comme un témoin du passé, un écusson aux armes des Francheville : d'argent au chevron d'azur chargé de six billettes d'or. Au début du XXème siècle l'autel et le mur du fond étaient encore debout. Saint-Eusèbe était invoqué contre la rage et la fièvre. Il était honoré dans un pardon annuel. Quant au manoir, il est devenu ferme et le chemin dallé qui le reliait au sanctuaire a disparu (Yves de Boisboissel).
l'ossuaire de Bothoa (XIVème siècle) ;
les croix de Kerléouret (XVème siècle) et de Soudart ou Croix des Soldats (1790) ;
les croix de Saint-André (XVIIème siècle), du cimetière de Bothoa, de Dom Henry (XVIIIème siècle), de Stang-Merrien (XVIIIème siècle), de la Récompense (XVIIIème siècle) ;
le château du Pélem (1622), construit par les Quélen, seigneurs de Beaucours. En 1583 Jeanne Jourden, dame douairière de Saint-Bihy, épouse d'Yves de Quélen, se réclamait du droit de faire tenir « deux foires aux issues du lieu et manoir de Pellen, le 9 mai et le 3ème lundi de septembre ». A signaler que le Pélem resta 150 ans la propriété des Quélen-Saint-Bihy avant de passer en 1662 aux Bréhant, par le mariage de Louise de Quélen, fille de Gilles et de Renée du Halgouet, avec Maurille de Bréhant, comte de Mauron et de Plélo. C'est Bihy de Bréhant qui, par le contrat du 7 octobre 1785, céda « la terre, fief et seigneurie du Pellen », pour 137.000 livres à Hippolyte-Louis-Marie Loz de Beaucours. L'acte de vente de 1785 porte que " les vieilles écuries du château formaient quatre logements, dont celui bout du levant où est la prison occupée par Jacques le Nepvou de Carfort, garde de ladite seigneurie et geölier des prisons d'icelle ". Il appartient aujourd'hui à une société civil (héritiers du général de Boisboissel). L'édifice a subi des restaurations au XXème siècle. A noter que les deux lions de pierre, qui surmontent les pilastres encadrant la grille du Pélem proviennent de Kerbastard. On y trouve, entre autres, les armes des Quélen sculptées sur le tympan des lucarnes et une échauguette du XV-XVIème siècle ;
le château de Beaucours (XV-XVIIème siècle). Dès le XIVème siècle la terre de Beaucours appartenait aux Loz, en 1400 à Jean. Elle comprenait les seigneuries, c'est-à-dire les propriétés, avec droits de justice y attachés, de Kerbastard, en Peumerit-Quintin, Beaulieu, Kersegalec, le Gouezker, Kernaleguen, Langac et Quenec'h-Quivilly (altéré en Crec'hguillio ou Kerguillio). La seigneurie avait droit de haute, moyenne et basse justice « avec ceps, colliers et justice patibulaire ». Ces droits s'exerçaient à Lanrivain. Les Loz (Beaucours est un nom de terre) étaient depuis longtemps racinés dans notre terroir. La branche aînée se fondit dans la maison d'Acigné, tandis que la branche cadette, issue de Louis II Loz et de Lucrèce de Rozcerf, prit le nom de Loz de Kernaleguen ou Loz de Beaucours. La terre de Beaucours changea de mains un certain nombre de fois, passant des Loz aux Malestroit (c'est probablement à Jean de Malestroit qu'on doit la fondation de la jolie chapelle de Saint-Eloi, puisque, le 10 décembre 1447, il obtient pour elle, du recteur de Botoha, un chapelain), aux Rimaison [Note : Dès 1578, Michel de Rimaison, alors propriétaire occasionnel de la terre de Beaucours, avait obtenu par lettres « patentes », c'est-à-dire officielles, du roi Henri III, l'institution de quatre foires par an et d'un marché chaque lundi au bourg de Lanriuen (Lanriven), et cela malgré l'opposition du vicomte de Rohan, prince de Guéménée], à Charles de Seillons, baron de Viré, dont la femme, Françoise de Digouédec, était veuve de Jacques de Rimaison [Note : Dès 1654, Louis de Seillons, outre les foires et marchés de Lanrivain confirmés, avait institué une foire par an à Saint-Eloi, « près de la chapelle, le premier lundi de septembre, soit le lendemain du pardon »], enfin à nouveau aux Loz dans la personne de Rolland II, époux en secondes noces de Mathurine Jégou du Laz. Un aveu de la seigneurie de Beaucours à la baronnie de Quintin, nous donne une description du château : " ... ses dimensions 24 mètres de long sur 6 à 7 de large, ne comprenait outre la cuisine et la salle que deux chambres et un cabinet (débarras) plus un grenier... Une chapelle, dont il ne reste aucune trace, s'élevait contre le manoir, à l'est, du côté de l'étang ". Un compte du 8 vendémiaire An X de la République (1802) nous donne une indication assez précise de l'état du château au début du XIXème siècle : « Le défaut de réparations pendant les cinq premières années de la Révolution a entraîné la ruine de la moitié de la couverture du côté nord. En l'An IV (1796) les planchers de la grand'salle étaient pourris. On ne put sauver que quelques poutres qui furent employées en réparation. Vu l'incertitude de l'avenir on se contenta d'empêcher la pluie de pénétrer de l'autre côté du château encore existant. Mais, à présent que M. de Beaucours (Hippolyte) est en France, et que l'on peut compter sur ses propriétés, on va faire boucher en maçonnerie les portes qui donnaient du grand escalier sur les chambres tombées et garnir le dessous de la couverture en mortier pour que le vent n'entre pas dans la partie existante. Nota : depuis l'ouragan de brumaire (An IX), et d'après le détail envoyé à M. de Beaucours, il y a ordre de le descendre ». Hippolyte-Louis-Marie Loz de Beaucours, né à Saint-Brieuc en 1746 (de Nicolas-Claude, capitaine en Beaucours-Dragons, et de Radegonde de Berthelot de Saint-Illan), émigra en 1790 : " On peut donc penser que le château fut abandonné à cette époque. Sa soeur, Mme de Bégassonde Bégasson du Roz, née à Kerbastard en 1783, qui n'avait point quitté la France, racheta à la République, pour la restituer d'ailleurs plus tard à son frère, la part de celui-ci, confisquée puis vendue comme bien national : le Pellen, château, dépendances, chapelles, halles, champ de foire, prairie de la Motte-au-coq (monten-ar-c'hoq), le Faodel, Kerjean, Kerimarc'h, une ferme en Sainte-Tréphine, Garzolès, Penn-an-lan, Canac'h Laëron, Beaucours, Kerody, Kerbellec, Kerleouret, moulin de Trohan, le Kerhuel, et la terre de Bonamour, en Saint-Thélo-le-Quillio. La régie en fut confiée à un certain Bréville-Duparc qui habitait le Pélem. Il est donc probable que personne, après le début de la Révolution, ne s'occupa plus du château de Beaucours. La toiture tombée, puis les planchers, le pillage fit le reste, et les vieilles pierres, témoins de vies ignorées, gardiennes d'un passé condamné, demeurèrent bientôt seules, dans le silence glacé des ruines ". [Note : En 1775, Hippolyte entra au Parlement de Rennes comme conseiller « originaire », charge qu'avait déjà tenue son grand-père Claude-Hyacinthe, et, en 1779, acquit celle d'avocat général. Dès lors et jusqu'à sa mort, à 84 ans (1er mai 1830), il ne cessera de dévouer à la chose publique sa vie, sont talent et sa haute conscience. Il avait, en 1764, épousé en premières noces Françoise de Vieux-Chatel qui ne lui donna pas d'enfant, en secondes noces, en 1780, Agathe de Saisy-Kerampuil qui lui en donna cinq et mourut en émigration, en troisièmes noces enfin Claude de la Villéon-Villebau, qui lui survécut]. Il ne subsistent aujourd'hui plus que des vestiges du château de Beaucours. Françoise de Viré, épouse de Charles de Seillons y habitait encore en 1663. On répara encore le toit en 1790 (Yves de Boisboissel) ;
Nota 3 : Extrait de l'aveu de la terre de Beaucours à la baronnie de Quintin (vers le milieu du XVIIIème siècle) : « Par devant nous notaires roïaux de la ville, évêché et sénéchaussée roïale de Saint-Brieuc, soussignés, avec soumission expresse à la juridiction de Quintin, membre du Duché de Lorge, a comparu haut et puissant seigneur Messire Nicolas-Claude-Hippolyte, chevalier seigneur, de Los, comte dudit nom, chef de nom et d'armes, seigneur châtelain des terres et seigneuries de Beaucours, de Bonamour et du Pavillon, seigneur des terres et seigneuries de Saint-Illan-Leroy, de la Vigne, du Boisripaut, de Quilhet, de Brangolo, de la Villehoueix, de la Villemorvan, de la Villendelon et autres lieux, fils et héritier principal (le noble, haut et puissant Messire Claude-Hyacinthe de Los, chevalier, comte dudit nom, seigneur de Beaulieu, de Beaucours et autres lieux, en son vivant conseiller honoraire au Parlement de Bretagne, — ledit seigneur comte de Los demeurant en son château de Saint-Illan-Leroy, paroisse de Langueux, évêché de Saint-Brieuc, lequel avoue et déclare qu'il possède et tient noblement à devoir de foi, hommage et droit de chambellenage, lods et ventes, sans devoir de rentes, chef-rentes, ni rachat, sous très haut et très puissant seigneur Guy de Durefort (sic) duc de Lorge, comte et baron de Quintin et d'Avaugour, seigneur de Pommerit-le-Vicomte et autres lieux, à cause de son duché de Lorge au membre de Quintin — avoir est la châtellenie et seigneurie de Beaucours, terres, héritages, métairies, moulins, dixmes, rentes convenancières, féagères, chef-rentes, droits, privilèges et devoirs seigneuriaux, féodaux et autres, en dépendant, situées aux paroisses et trêves de Botoha, de Lanrivain et de Canihuel, dont la description suit : En la mère paroisse de Botoha : L'ancien château de Beaucours avec tous ses bâtiments, édifices, mazures, bois, étangs et garennes, préries, clôture, franchises, largesses et autres, libertés, droit de coulombier, cour, jardin, issues et déports. Lequel château consiste en un grand corps de logis exposé au midy élevé de trois étages, construit de deux murs de face, deux pignons et deux murs de refente, sous couverture d'ardoise, lequel corps de logis de 72 pieds et demi de long et 19 1/2 de laize ; divisé par le bas en deux appartements qui composent une salle et une cuisine, un vestibule entre les deux, au devant et à l'entrée duquel il y a un péron à une seule rampe, dont les marches sont de taille, au-dessus desdites salles, cuisine et vestibule sont deux chambres et un cabinet entre deux, avec des greniers qui règnent sur le tout. Lesquels appartements ont leurs éligements de cheminées, huisseries, fenêtres et lucarne de taille et de bois, dont partie desdites fenêtres sont garnies de grilles de fer pendantes en mur. Pour le service desquels appartements il y a un grand et un petit escalier de pierre de taille. Les murs d'une chapelle au pignon oriental. La cour au-devant dudit grand corps de logis avec une grande et une petite porte de pierre de taille. De l'autre côté et à l'orient de laquelle cour il y a plusieurs baptiments ruinés, sans doublage, charpentes ni couvertures, n'y ayant qu'une partie des murs debout, où il y a différents éligements de cheminées, huisseries et fenêtres de taille. Un four à cuire le pain à l'orient de ladite cour. Un jardin au derrière desdits bâtiments, cerné de ses fossés, au bas duquel est l'ancien jardin avec pareille clôture de fossés. Tous lesquels bâtiments, mazures, cours et jardins contiennent en fond deux journaux de terre. Un étang près ledit château, avec sa chaussée en dalles, qui contient un journal de terre ; le long du grand bois... Un bois de haute futaie aussi près ledit château nommé le grand bois de Beaucours, sans fossés, appelé anciennement la forêt de Beaucours, qui contient cent journaux ou environ compris le petit bois, aussi de haute futaie... De plus déclare ledit seigneur de Beaucours posséder plusieurs communes et franchises aux enclaves de ladite terre... pour et à cause desquelles châtellenie, seigneurie et terre de Beaucours, circonstances et dépendances, ledit seigneur avouant est patron et fondateur de l'église paroissiale de Botoha, de la chapelle de Saint-Eloy située en ladite paroisse, de l'église tréviale de Lanrivain, et, en cette qualité il a les prières nominales aux-dites églises, enfeux, bancs à queue et à accoudoirs, savoir : en l'église de Botoha au choeur et près le grand autel et en celle de Lanrivain près la balustrade du choeur, enssous de ses armoiries et de celles des anciens seigneurs de Beaucours placées aux maîtresses vitres desdites églises aux lieux les plus éminents après le seigneur supérieur, et en d'autres endroits, tant en bois qu'en pierre de taille, droit de lizière auxdites églises et chapelle, droit de halle, de foire et de marché au bourg de Lanrivain, de faire lever la coutume les jours que se tiennent lesdites foires el marchés, lesquelles foires sont au nombre de six par chacun an ; savoir : — la première le douze de mars, jour saint Grégoire, — la seconde le six may, jour saint Jean-Porte latine, — la troisième le douze de juin, lendemain de la Saint-Barnabé, — la quatrième le premier lundy de septembre, — la cinquième le neuf d'octobre, — la sixième le treize de décembre, jour sainte Luce et les jours de marché tous les mercredis de chaque semaine. Droits de moulin à fouler draps, de haute, moyenne et basse justice, avec un patibulaire à 4 posts situé près dudit bourg de Lanrivain. Droits de chasse et de pêcheries, juges, gardes-gruyers, nomination de juges et officiers comme sénéchal, alloué, lieutenant, procureur fiscal, notaires, procureur, greffier et sergents pour l'exercice desdites juridictions au bourg de Lanrivain, sur les hommes, vassaux et tenanciers sont sujets à la cour, juridiction et auxdits moulins à bled, à fouler drap, à faire la cueillette et levée du rôle-rentier de ladite châtellenie et seigneurie de Beaucours, — à se trouver au guet de ses foires et généraux plaids d'icelles, armés de fusils ou de bâtons ferrés, sans bannies ni assignations au préalable, à peine de trois livres quatre sous d'amende par chaque contravention, et autres obéissances, droits, privilèges et prestations. De tout quoi ledit seigneur de Beaucours est en possession par lui, ses prédécesseurs et auteurs. Et à raison de tout ce que devant, ledit seigneur de Beaucours reconnaît être homme, sujet et vassal dudit seigneur duc de Lorge à cause de son duché et baronnie de Quintin, et qu'il lui doit l'obéissance telle que homme noble doit à son seigneur proche et lige... ».
le château de Kerlévenez (XVIIème siècle). On y voit des réemplois du XVème siècle ;
Nota 4 : Kerlevenez (la « maison de la joie », l'asile du bonheur) était une terre noble, juveigneurie (apanage d'un juveigneur, d'un cadet) de la seigneurie du Pellinec, en Canihuel. D'une famille Le Scanff elle passe au XVIème siècle dans celle de Talhouet de Kersevan, puis à Jacques Lestel, seigneur de la Boulle, gentilhomme picard et compagnon de la Fontenelle. Plus heureux que son cruel chef de bande, celui-ci reçut du roi Henri IV des lettres de rémission et échappa au supplice. Il est possible que le nom de Picardie, qui lui appartenait, vienne de l'origine de Lestel (Picar-ty, maison du Picard). En 1691 Kerlevenez était aux Carmélites de Nazareth (Yves de Boisboissel).
le presbytère (XVIIème siècle, 1824) ;
les fontaines Saint-Eloi (XVIIème siècle et située à Garzangotec), Notre-Dame du Ruellou, Saint-Nicolas (XVIIème siècle), Saint Hervé ;
les manoirs du Penquer (1682-XVIIème siècle) qui appartenait en 1619 à Guillaume le Borgne, - de Lestaurec (XV-XVIIème siècle), - de Rest-Merrien (1776), - de Kerhuel (1780), - de Saint-André (1656, 1821) ;
Nota 5 : Du Kerhuel (qui devait s'orthographier Keruhel) appartenait aux Cloarec (Le Clerc) dès le XIVème siècle. En 1589 un aveu était rendu pour le Kerhuel à la seigneurie de Quintin par Vincent du Baher, en 1649 par Pierre du Baher, et en 1741 à Claude de Langle, seigneur du Pellinec, président à mortier au Parlement de Bretagne, par le duc d'Agenois, époux de Félicité de Bréhant, soeur du comte de Plélo et petite-fille du comte de Mauron. On trouve trace d'une première vente du Kerhuel par le seigneur de Mauron à Charles Rolland en 1683. Or, en 1686, le domaine était à nouveau aux Bréhant-Mauron, en 1708 à Jacques-Jan Rolland, héritier de Charles, qui le vend, en 1723, pour 9.800 livres à René-Almaric de Bréhant, comte de Plélo, baron de Pordic. Ce dernier, en 1735, le cède pour 10.000 livres à la famille de Launay. Il dut repasser une fois de plus aux Bréhant, puisque, en 1787, Bihy de Bréhant le vend à Hippolyte de Beaucours. Cette terre semble avoir bien souvent changé de mains, mais il peut y avoir eu des contrats résiliés : le fait n'était pas rare. Pendant la Révolution, le Kerhuel fut vendu nationalement comme appartenant au marquis de Beaucours émigré, et acheté par Guy Degéry, de Quintin, pour 34.000 fr. sur une mise à prix de 15.400 fr. (Yves de Boisboissel).
Nota 6 : Lestaurec ou Lestorec appartint à une famille de ce nom avant d'être, en 1646, la propriété de Catherine le Provost, veuve de Fraie, le Borgne.
le manoir de Logueltas ou Locgueltas (XV-XVIIIème siècle, 1736). Une poutre porte la date de 1582. Une lucarne porte la date de 1736. Propriété de la famille Becmeur jusqu'au milieu du XIXème siècle. Le manoir comprend une chapelle privée datée du XVIIIème siècle ;
le manoir du Botcol (XIXème siècle), avec des réemplois du XVIIème siècle. Il possède une chapelle privée (1880) dédiée au Sacré Coeur de Jésus et édifiée par Raoul dans le parc du Botcol sur demande de Mme Hamon, née Félicité Ruellan du Créhu. Les vitraux, réalisés par H. Ely de Nantes, portent les armes des familles Roch-Aezre (ou Rochaezre) du Botcol et Kerautem du Cours (1er vitrail à gauche de l'entrée), Jars de Keranroué et Ruellan du Créhu (2ème vitrail à gauche de l'entrée), Ruellan du Créhu et Hamon de Kergraff (1er vitrail à droite de l'entrée), Hamon et Ruellan du Créhu (2ème vitrail à droite de l'entrée). Cette chapelle remplace un ancien sanctuaire dédié d'abord à Saint-Yves (vers 1605), puis à Saint-Joseph (vers 1655), daté du XVIème siècle et qui était encore mentionné en 1696. L'autel, oeuvre de Daoulas (sculpteur à Quimper), date de 1880. Ce manoir est la propriété successive des familles : - Richard [Note : Jehan Richard, archer, est mentionné dans la montre de Cornouaille tenue à Carhaix en 1481], dont les armoiries portent " D'azur au massacre de cerf d'or accompagné en chef d'une rose et en pointe de deux tourteaux, le tout de gueules " ; - Bobillé de Compostal [Note : Jehan Bobillé rend aveu pour sa terre du Botcol en 1553], dont les armoiries portent " D'argent à l'aigle de sable becquée de gueules " ; - Becmeur (suite à une alliance avec la famille Becmeur de Logueltas, en 1622) ; - Botcol (suite à une alliance avec la famille Rochaezre du Botcol en 1677) ; - Hamon de Kergraff (en 1812) ; - Ruellan du Créhu (en 1842) ; - Jars de Keranroué (en 1871). A noter que cette terre du Botcol (héritée de dame Charles de Perrien de Crénan, née Louise de Bellisle) était entre les mains de Morice de Perrien de Crénan (époux d'Anne Urvoy des Fermes) avant d'être vendu en 1605 à la famille Bobillé de Compostal (au profit de Tanguy de Bobillé de Compostal époux de Jeanne de Perrien du Crénan). Marie-Thérèse de Seré est décédée au manoir du Botcol le 9 mars 1995 : elle était la fille de Marguerite Mousseron de la Chaussée et de Patrice (ou Patrick) des Jars de Keranroué (fils de Hyacinthe des Jars de Keronroué et de Christine Le Roy-Kerderrien) ;
Nota 7 : Procès-verbal de la bénédiction de la chapelle du Botcol le 13 juillet 1880 : " Le treizième jour du mois de juillet de l'an de grâce mil huit cent quatre vingt, Sa Sainteté Léon XIII, pape glorieusement régnant, Monseigneur Augustin DAVID, évêque de Saint-Brieuc et Tréguier à été bénite au manoir du Botcol, paroisse de Bothoa, canton de Saint Nicolas du Pélem, une chapelle privée dédiée au Sacré Coeur de Jésus édifiée sous l'inspiration et par les soins de pieuse dame Félicité HAMON, née RUELLAN du CREHU, pour ranimer et conserver de plus en plus dans le coeur des habitants du pays, la foi et la dévotion au Coeur adorable et divin de Jésus. Etaient présents : Madame Félicité HAMON, Monsieur Hyacinthe des JARS de KERANROUE, propriétaire du Botcol, Madame Hyacinthe des JARS de KERANROUE, née RUELLAN du CREHU, dame du Botcol, Monsieur Ludovic RUELLAN du CREHU, Monsieur Jean-Baptiste RUELLAN du CREHU, Monsieur HILLION, juge de paix du canton de Bourbriac, Monsieur CABEC, chanoine honoraire, curé de Saint Nicolas du Pélem, Monsieur RICHARD, curé de Callac, Monsieur LE DENMAT, recteur de Bothoa et de plus, un grand nombre de prêtres du diocèse de Saint Brieuc, amis de la famille et de pieux laïques, venus pour la cérémonie solennelle. Le même jour, à été bénite solennellement par Monsieur Le DENMAT, recteur de la paroisse de Bothoa, la cloche destinée à la chapelle, sous le nom de Louise Fanny. Elle a eu pour parrain Monsieur Ludovic RUELLAN du CREHU et pour marraine Dame Fanny des JARS de KERANROUE. La première pierre de la chapelle avait été solennellement bénite par Monsieur CABEC, curé de Saint Nicolas du Pélem le 16 août 1879. Les travaux de la chapelle qui rappellent le style du treizième siècle ont été exécutés sous la direction de Monsieur RAOUL père et fils. Le bel autel que l'ont y voit, du quinzième siècle, est dû au ciseau de Monsieur DAOULAS, sculpteur demeurant à Quimper (Finistère). Pour encourager et récompenser le zèle de la pieuse famille du Botcol que l'on voit à la tête de toutes les bonnes oeuvres de la paroisse, Monseigneur DAVID a eu la bonté d'accorder la permission de faire dire des messes, à tous les prêtres approuvés du Consensu Tamen Parochi. En foi de quoi et pour conserver la mémoire du fait, nous avons dressé le présent procès-verbal pour être remis et confié à la garde de la fmille et l'avons signé. Fait au Botcol, le 13 juillet 1880 ".
le manoir ou la maison de Cotterio ou Colleteriou (XVI-XVIIème siècle). Propriété, en 1573, de Jacquette du Boisselin, veuve d'Yves Le Voyer (ou Boyer), dame douairière de Colleteriou (A.D. 22 E 2357). En 1649, aveu de Janne Le Long dame douairière de Fossé Raffre, héritière de Jeanne Le Voyer, pour " le dit lieu manoir et métairie noble de Colleteriou ". La famille Le Long se fond ensuite dans la famille Boisboissel. En 1726, Colleteriou est aux Monterville Bois Boissel (A.D. 35 E. 1203). En 1754, Marie Françoise Louise des Noes des Fossés, veuve de Charles Louis de Guergarlan possède le lieu et métairie noble de Cotteriou. Une description précise la distribution du bâtiment " cuisine à gauche avec cheminée en pierre, couloir central entre un mur de refond et une cloison de bois, un salon avec cheminée ; à l'étage une chambre au-dessus de la cuisine et un grenier au-dessus du salon ". Sont cités les deux portails en ruines, le puits et l'auge, les dépendances, etc ... (A. P. Château de Quintin). Un aveu de 1783 indique qu'en 1538 le seigneur de Colteriou est Yvon le Voyer (A. P. Château de Quintin). A noter qu'à la "Montre" de l'Evêché de Cornouailles de l'an 1481 qui s'est tenue à Carhaix les 4 et 5 septembre, est mentionné, à Bothoa, Yves Le Voër ;
les maisons de Rez-Guerveno (XVIIème siècle, remaniée en 1784), de Saint-André (1656-1824), de Kernan (XVIIème siècle), de Kerscoet (XVIIème siècle), de Kerlun (1728) ;
les deux maisons accolées (XVIIème siècle), situées dans la rue du presbytère ;
la ferme de Danouëdel (XVIIème siècle) ;
les moulins à eau de Goazzeu ou Goazazeu, de Danouet [Note : Le Danouët fut aux La Garenne, puis aux Becmeur, vieille famille du pays (voir dans l'église de Botoha l'enfeu d'un Becmeur, seigneur de Locqueltas)], Loqueltas, Mazémaou ou Mézamaou, Trohan, Kerledec, Kermarch (XVI-XVIIème siècle), Peulan, Quellec-Coz, du Rey, Cassaliou, Coz Salon ;
A signaler aussi :
des camps et retranchements à Villeneuve, Cotterio, un lieu-dit Ar-Moten ;
une stèle dans le placitre de la chapelle du Ruellou ;
le tumulus de Kergouan ou Kergonan (âge de fer) ;
la motte et lenceinte de Dzillou ou Zilou (moyen âge) ;
les menhirs de Keraudy (ou Kerody), du Rossil, de Locqueltas (ou Locgueltas ou Logueltas), de Dzillou (ou Zilou) et de Kerascoët (époque néolithique) ;
le puits de la ferme de Rez-Guerveno (XVIIème siècle) ;
le four à pain de Kerléouret (XVIIème siècle) ;
les tourelles (au nord de Saint-Nicolas-du-Pélem) datant de 1875 - 1880.
ANCIENNE NOBLESSE de SAINT-NICOLAS-DU-PELEM
Il a existé une famille du Pellen (orthographe ancienne, plus conforme à la morphologie bretonne que la forme francisée Pélem). Pellen, on le sait, signifie un breton pelote, pelote de fil. Bien qu'il convienne d'être très prudent dans ces essais de rapprochement, on peut penser que ce nom se rattache à un privilège, ou plutôt à une redevance, plus symbolique évidemment que lucrative, perçue annuellement, dans maintes régions, par les possesseurs de chapelles, sous forme d'une pelote de fil ou de chanvre. Cette redevance demeura, longtemps après la disparition de la famille, attachée à la chapelle du manoir, devenue en 1870 église paroissiale de Saint-Nicolas. Les comptes de 1812 à 1817 mentionnent le « fil d'offrande vendu 6 fr. la livre pour le compte de la chapelle ». Celle qui nous intéresse ici s'éteignit, ou plutôt se fondit au XVème siècle dans la famille Jourden, qui conserva les armes du Pellen et le droit de péage au pont Pezre (ou Per) sur le chemin de Botoha. La trace des Jourden apparaît, au XVème siècle. Dans la « montre » (revue des gens de guerre) de 1481, Guillo (Guillaume) Jourden figure comme écuyer « seigneur du Pellen ». Un « aveu » (reconnaissance de vasselage et de dépendance juridictionnelle, avec état descriptif des domaines à l'occasion), un aveu du Pellen à Quintin est rendu en date du 24 novembre 1485 par demoiselle Catherine du Pontcallec, mère d'Yvon III Jourden. Le 15 mars 1540, cet Yvon Jourden, époux de Catherine de Rostrenen, fait lui-même « aveu au comte de Quintin pour le Pellen et dépendances, pour les moulins de Pen-al-lan et du Guellec, pour les seigneuries lige et de ramage, pour un droit de juridiction qui s'exerce par jour au bourg de Botoha, et pour un droit de péage qui se lève au Pont Per ». Quintin, était une juveigneurie (apanage d'un cadet) de la baronnie d'Avaugour. Corlay, au contraire, était une juveigneurie de la vicomté, puis duché de Rohan. Notre Yvon Jourden, qui, en 1543, était « vieil, caduc et impotent », avait marié sa fille aînée Jeanne à Yvon de Quélen (ou Quellen), seigneur de Crec'holem [Note : Quélen : une des plus anciennes maisons bretonnes. Devise : En peb amzer Quelen : en tout temps Ouélen] et de Saint-Bihy, demeurant au manoir de Saint-Bihy avec son père. A la montre du pays de Goëllo, en 1543, Yvon de Quélen s'était présenté à la place de son vénérable et chancelant beau-père, qui, par conséquent, ne devait pas avoir de fils, et avait présenté pour lui « deux archers bien montés et armés pour archers ». En 1549, Françoise Jourden épousa Raoul de Quélen : il y eut donc une double alliance entre les deux maisons, et la première, par les filles, se fondit dans la seconde (branche de Saint-Bihy). La terre du Pellen, et, naturellement le manoir, passèrent, en conséquence, aux Quélen. En 1646 nous trouvons un contrat d'acquêt par Gilles de Quélen « de plusieurs tenues, au Danoëdel, au bourg de Botoha, à Kergrist-an-lan, à Colledic, et d'une rente foncière sur le moulin de Messemau (sic) appartenant à Gilles du Boisbouëxel ». Rencontre curieuse, puisque le Pélem ne devait passer que deux cents ans plus tard dans la famille de Boisboissel, dont le chef vivait, en 1646, au manoir du Fossé-Raffray, en Trégomeur, fort loin, surtout pour l'époque de la Cornouaille. En 1583, déjà, on trouve un bail à convenant « fourni » par le seigneur du Fossé-Raffray, à Alain Chevance « voisin du Pellen ». Il y avait vraiment prédestination... [Note : Près de Saint-André existait un manoir noble appartenant à la famille Le Long qui se fondit en 1618 dans la nôtre par le mariage de Jeanne Le Long avec Jacques de Boisboissel (du Fossé-Raffray). Les Le Long avaient des droits honorifiques dans l'église de Botoha. Il demeure — ou il demeurait encore il y a 30 ans (vers 1920) — dans le hameau de Saint-André, plusieurs maisons ayant pu être des manoirs nobles, ou construites avec des pierres provenant d'un manoir. A l'entrée de l'une d'elles se voient les restes d'un grand porche de pierre, avec deux piédroits de granit d'environ 2 m. 50 de haut que l'on ne rencontre jamais dans de simples maisons de ferme. L'un deux gît à terre, brisé]. Le Pellen resta 150 ans la propriété des Quélen-Saint-Bihy avant de passer en 1662 aux Bréhant, par le mariage de Louise de Quélen, fille de Gilles et de Renée du Halgouet, avec Maurille de Bréhant, comte de Mauron et de Plélo. Cette illustre maison de Bréhant (ou Bréhand, ou Bréhan), connue dès 1080, admise aux honneurs de la Cour en 1768, qui s'enorgueillissait de cette fière devise : « Foy de Bréhant mieux vault qu'argent », une de celles qui ont le mieux servi la Bretagne et la France dans la magistrature et dans l'armée, est surtout connue dans la personne de Louis-Robert-Hippolyte, comte de Plélo, colonel des Dragons de Plélo, ambassadeur du roi en Danemark. Luttant par ordre pour Stanislas Leczinski, beau-père de Louis XV, élu roi de Pologne, il se jeta audacieusement en 1734, avec 2.000 Français, sur la place de Dantzig investie par 30.000 Russes et s'y fit tuer, à 35 ans, à la bretonne, c'est-à-dire sans reproche et sans peur, « pour le bien du service ». Il avait seize coups de baïonnette dans le corps et la jambe brisée par un coup de feu. Bon sang ne peut mentir ! La fille de cet héroïque soldat épousa Emmanuel Armant du Plessis de Richelieu [Note : La mère du duc d'Aiguillon était fille de Françoise du Plessis, soeur du grand Cardinal], duc d'Aiguillon, Pair de France, commandant en chef la Province de Bretagne et lieutenant-général du comté Nantais, de 1753 à 1766 ; ministre en 1771, destitué et exilé par Louis XVI à son avènement en 1774. " Les armes de la famille du Pellen, qui, en termes de blason, se lisent : d'argent à la bande de gueules chargés de trois mâcles d'or (quelques auteurs donnent : de trois lozanges d'or), figuraient sur l'église Saint-Nicolas et également dans les chapelles, ruinées sous la Révolution, de Saint-André et de Saint-Hervé, en Botoha, et « au haut de la principale vitre dans le vitrau du midi » (aujourd'hui disparu) de celle du Ruellou et sur l'arcade d'un enfeu dans l'église de Botoha. On les voit encore — difficilement — au cintre d'une fenêtre ancienne de la façade du Pélem, et, très nettement, sur une des cloches de l'église, jumelées avec celles des Quélen. Adoptées désormais par notre petite ville, elles figurent, entachées d'une erreur héraldique, d'ailleurs, au fronton du centre de médecine préventive de Saint-Nicolas-du-Pélem et, correctement, sur la nouvelle poste " (Yves de Boisboissel).
Les Pélem (ou Pellem) étaient les seigneurs de Saint-Nicolas-du-Pélem. L'église de Saint-Nicolas-du-Pélem, ancienne trêve de Bothoa, était autrefois chapelle privative du château du Pélem appartenant aux sgrs. de Beaucours et, plus tard, aux Loz, de Beaulieu, seigneurs dudit lieu, de Kervastard, de Beaucours en Bothoa, et de plusieurs autres seigneuries. Cette maison est aujourd'hui éteinte. Les barons de Beaulieu, riches seigneurs du pays, consentirent à affermer cette église à la paroisse, moyennant une minime redevance, ayant pour but de sauvegarder leurs droits de propriété. Cette redevance consistait, dit on, en une petite somme d'argent et un peloton de fil rappelant le nom du château « Pélem » mot breton qui signifie « peloton ». Les armes des Loz, barons de Beaulieu, figurant dans cette église, sont « Trois merlettes d'or 2 et 1 sur champ d'azur » (Ogée, Dictionnaire de Bretagne). Ailleurs « De gueules à trois éperviers d'argent becqués, membres et grilletés d'or » (Sceau 1395). Le château du Pélem était autrefois une place forte mais dès le dix-septième siècle, il ne restait rien de ses fortifications. Il appartenait à cette époque à Messire Claude-Hyacinthe, baron de Beaulieu, conseiller au Parlement de Bretagne, qui avait épousé demoiselle Françoise Magon. Leur fils fut : Nicolas-Claude, chevalier, comte de Beaucours, né en Saint-Etienne de Rennes, le 9 juin 1698. Capitaine des Dragons de Beaucours, il avait épousé, en la paroisse Saint-Michel de Saint-Brieuc, demoiselle Louise-Radegon de Berthelot de Saint-Ilan et mourut en ce château de Saint-Ilan près de Saint-Brieuc, en 1784. De ce mariage avaient survécu : 1° Hippolyte-Louis-Marie Loz, marquis de Beaucours, né en Saint-Michel-Saint-Brieuc, le 25 juillet 1746, décédé à Rennes, le 27 mars 1830. 2° Radegonde Loz de Beaucours, mariée en 1755 à René-Joseph de Bégasson du Roz, d'une vieille famille de l'évêché de Vannes (paroisse de Concoret, Morbihan) portant « D'argent à une bécasse de gueules ». [Note : Le couple eut trois enfants : 1° Françoise-Hippolyte, 2° Julie-Lucie (mariée à Paul du Verdier de Genouillac, fils de Henri et de Marie-Louise de Lantivy) et 3° Sévère-René, marié en 1783 à Félicité de Langle]. D'abord conseiller au Parlement de Bretagne, où il fut reçu le 7 août 1775, Hippolyte de Beaucours acquit ensuite un office d'avocat général au même parlement. Sa réception, en cette qualité, eut lieu le 3 juillet 1779. Il était encore en fonctions en 1789, quand survinrent les événements qui amenèrent la dissolution définitive du Parlement de Rennes. Privé ainsi de sa situation et effrayé de la tournure grave que prenaient les affaires politiques, il émigra en Hollande avec sa femme et ses enfants vers 1790. Le marquis de Beaucours s'était marié trois fois : 1) A Saint-Malo, en 1769, à demoiselle Françoise Eon de Vieux-Châtel, décédée, peu de temps après, sans enfant. 2) Le 8 novembre 1780, en l'église paroissiale de Plounéventer, évêché de Léon, il épousa demoiselle Agathe de Saisy de Kerampuil, née au château de Runegoff, le 9 juin 1755, de Charles-Robert de Saisy de Kerampuil et de Charlotte de Rosmar, dame de Runegoff. C'est la marquise de Beaucours, née de Saisy, dont nous nous occuperons ici. Elle mourut en 1795. 3) Le marquis de Beaucours se remaria une troisième fois à Mademoiselle Sainte-Claude de la Villéon, qui survécut à son mari jusqu'en 1844. Agathe de Saisy ayant, fort jeune encore, perdu sa mère, passa son enfance et sa jeunesse au château de Brézal, en Plounéventer, sous l'égide de sa tante, la marquise de Kersauson, née de Saisy, soeur de son père. Elle fut donc élevée dans la compagnie de ses deux cousines de Kersauson, mariées plus tard à Messieurs les comte de Tinténiac et marquis de Montbourcher. La marquise de Beaucours quitta Brézal lors de son mariage, en 1780, pour aller habiter la capitale de la Bretagne où l'appelaient les fonctions de son mari, récemment reçu avocat-général au Parlement. C'était un homme instruit et distingué qui a laissé quelques ouvrages parmi lesquels : une édition de l'Histoire philosophique et politique des deux Indes, par Raynal, amendée à l'usage de la jeunesse, et une Réfutation du compte-rendu de Necker qui eut, en son temps, un succès de circonstance. Il avait approfondi l'étude du latin et cette langue lui était devenue si familière qu'il lui était indifférent de causer en latin ou en français, s’exprimant, dans les deux langages, avec une éloquence et une facilité remarquables. Agathe de Saisy, marquise de Beaucours, mourut en Hollande, à Harlem, pendant l'émigration, le 1er février 1795, et son mari lui survécut jusqu'au 27 mars 1830. Après sa rentrée en France, il était devenu de nouveau magistrat à la cour de Rennes, ville qu'il habita jusqu'à sa mort. Le marquis Hippolyte de Beaucours n'avait conservé d'enfants que de son second mariage, avec Agathe de Saisy. Elle lui laissait trois fils : 1° Nicolas, mort enfant ; 2° Hippolyte, décédé aussi sans alliance ; 3° Sévère, marquis de Beaucours, officier supérieur d'état-major, qui se maria, mais n’eut qu'une fille, décédée avant lui sans enfant. L'héritage des Loz de Beaucours a passé ainsi dans la famille de Boisboissel qui possèdait encore, au début du XXème siècle, le château du Pélem. (J. Baudry).
Concernant les Loz de Beaucours, l'Armorial de la noblesse de France de d'Auriac (1845) les présente sous l'article suivant : « Loz de Beaucours et de Coatgourc'hant, marquis de Beaucours, comtes de Loz, barons de Beaulieu, seigneurs de Coatgourc'hant, Kergouanton, Plessou, Ploes-Quellet, Kermarec (ou Keranmarec), Kerazan, Kergasgan, Tuonlong, Ruherzault, Kermouter, Guernaleguen, Langac, Pouldouran, Kermorvan, Kergomar, Beaulieu, Kermellec, Kerbastard, Beaucours, etc. Armes : de gueules à trois éperviers d'argent becqués, membrés et grilletés d'or (sceau de 1395). Support : deux lions (l'un issant, l'autre plongeant, la tête retournée). D'extraction chevaleresque, la maison de Loz prend rang parmi cette antique noblesse de Bretagne dont l'origine se perd dans la nuit des temps. Maintenue dans sa gentillesse et prérogatives par arrêtés de 1513, 1555 et 1668, elle a fait ses preuves en 1786 devant Chérin pour obtenir les honneurs de la Cour. Le comte de Loz de Saint-Illine (il faut probablement lire Saint-Illan, en Langueux), représentant de la famille, monta alors dans les carrosses du roi et accompagna Sa Majesté à la chasse. Elle s'est divisée en plusieurs branches, qui, toutes, se sont distinguées dans les armes, dans la magistrature et par leurs alliances. Deux se sont perpétuées jusqu'à nos jours ». Le premier de ses membres dont l'existence nous soit prouvée est Guy Loz (1346- ? ). La branche aînée se fondit dans la maison d'Acigné, tandis que la branche cadette, issue de Louis II Loz et de Lucrèce de Rozeerf, sa seconde femme, prit le nom de Loz de Kernaleguen ou Loz de Beaucours. Dès le XIVème siècle une terre de Beaucours, en Basse Bretagne, paroisse de Botoha, appartenait aux Loz. En 1400 elle était la propriété de Jehan de Beaucours, « homme de qualité et de renommée ». Le château, actuellement en mines, qui porte ce nom, a peut-être été bâti par lui. Ce qu'il en reste, portes ogivées, meurtrières, ébrasement des fenêtres du rez-de-chaussée qui sont presque des créneaux, permet de le dater à peu près de cette époque. La terre de Beaucours changea de mains fréquemment (Yves de Boisboissel).
Du Bois-Berthelot, sieur dudit lieu, et de Beaucours, paroisse de Bothoa — du Garlouët paroisse de Cohiniac — du Disquay, paroisse de Bourbriac, — de Kerbastard, paroisse du Haut-Corlay... etc. Cette maison, d'ancienne extraction, compte parmi ses ancêtres un croisé, Hervé, en 1248, et un abbé de Bon-Repos, en 1484, et porte, d'après P. de Courcy : « Ecartelé d'or et de gueules ». Le comte Paul-Alexandre du Bois-Berthelot, du château de ce nom en Canihuel, paroisse de Bothoa (aujourd'hui Côtes-d’Armor), quitta la marine en 1776, avec le grade de lieutenant de vaisseau et la croix de Saint-Louis. Quand vint la Révolution, il émigra à Jersey avec sa famille et, de là, se rendit, avec son fils le chevalier, à l'Armée des Princes, où il se signala dans divers commandements qui lui furent confiés, notamment lors de l'expédition de Quiberon. Là, blessé, il parvint cependant à se sauver en Angleterre, et son fils, Charles du Bois-Berthelot, qui avait à cette époque dix-neuf ans seulement, fut reçu chevalier de Saint Louis sur le champ de bataille de Quiberon. Il parvint aussi à échapper aux massacres qui accompagnèrent et suivirent cette désastreuse expédition, et servit ensuite la cause royaliste, sous les ordres de Georges Cadoudal, dont il devint l'aide-de-camp. Le comte Paul-Alexandre du Bois-Berthelot mourut à Saint-Brieuc, en 1812. Le château du Bois-Berthelot était, dès l'an 1400, la propriété de cette maison. (J. Baudry).
La seigneurie de Logueltas (ou Locgueltas) appartient jusquen 1755 aux Becmeur, puis plus tard, aux Boisselet.
En 1500, la maison noble de Beaucours appartenait à Claude de Malestroit. Les Loz de Beaucours justifièrent de neuf générations à la réformation de 1668.
A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Saint-Brieuc en 1480 et de Tréguier en 1481, on ne comptabilise la présence d'aucun noble de Saint-Nicolas du Pélem. Saint-Nicolas-du-Pélem dépendait autrefois de la paroisse de Bothoa.
A la "Montre" de l'Evêché de Cornouailles de l'an 1481 qui s'est tenue à Carhaix les 4 et 5 septembre, revue militaire à laquelle tous les nobles devaient participer munis de l'équipement en rapport avec leur fortune, les nobles suivants de Bothoa (aujourd'hui en Saint-Nicolas-du-Pelem) étaient présents :
Jehan de Quenech-Quivily, représenté par Yvon son frère, archer en brigandine .
Geffroy de la Garenne, représenté par Charles de la Garenne, archer en brigandine.
Jehan de Lestouret, archer en brigandine.
Yvon le Voër (ou Voyer ?), archer en brigandine.
Guil. Jourdain, archer en brigandine.
Guillaume Caignol, pour son frère, archer en brigandine.
Alain de Duadal, archer en brigandine.
Jehan Richard, archer en brigandine.
Pierre le Manach, pour son père, archer en brigandine.
Morice de la Garenne, archer en brigandine.
Guillaume le Soulaër, archer en brigandine, avec injonction de gorgerette.
Geffroy le Noir, archer en brigandine.
Morice Kerxenené, archer en brigandine.
Pierre Plezidy, archer en brigandine.
Alain du Bois-Berthelot, curateur de Jehan du Bois-Berthelot, mineur, archer en brigandine. Injonction d'un autre cheval et d'un autre homme de déffense en sa compaignie.
Guillaume le Clerc, archer en brigandine. Injonction d'un autre archer en brigandine à cheval.
Geoffroy Bogar, en pal et vouge.
Charles de Becmeur de Loquellec, comparu en robe pour son père, et a le dict sire du Pont, dict qu'il est de sa maison et qu'il se trouverait en bon et suffisant habillement d'archer, toutes les fois que besoing seroit ; archer en brigandine. Et en marge sur la remontrance du procureur de Cornouailles, sa terre est saisie et l'exécution suspendue jusqu'à sçavoir le bon plaisir du duc.
A la "Montre" de l'Evêché de Cornouailles de l'an 1562 qui s'est tenue à Quimper les 15 et 16 mai, les nobles suivants de Bothoa (aujourd'hui en Saint-Nicolas-du-Pelem) sont mentionnés :
Yvon Jourdain (Jourdren), sieur du Pellen (Penlan), default.
Hervé Becmeur, représenté par Morice (Maurice) Becmeur son frère, sieur de Locqueltas, dict faire corselet.
Pierre le Scanf, sieur du Niso (Ueso), default.
Henry le Cloarec, représenté par Louis son fils, dict faire pique sèche, après avoir informé de l'âge dudict Henry par le sieur de Campostel (et Coztilliou), a esté le dict Louis reçu au service.
Yvon le Voyer (Uonyer), sieur du Coztilliou, dict faire corselet.
Marc de Lestanvec, représenté par Yvon son fils, sieur de Lestanvec, dict faire corselet.
Jehan (Jan) Picard (Picart), default.
Yvon Duedal, default.
(à compléter)
© Copyright - Tous droits réservés.