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SAINT-NOLFF

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La commune de Saint-Nolff (bzh.gif (80 octets) Sant-Nolf) fait partie du canton d' Elven. Saint-Nolff dépend de l'arrondissement de Vannes, du département du Morbihan (Bretagne).

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de SAINT-NOLFF

Saint-Nolff vient de saint Mayeul, abbé de Cluny. De Sent-Molf en Sen-Nolf puis Sennolf le nom à évolué pour devenir Senolf.

Saint-Nolff est, semble-t-il, un démembrement de la paroisse primitive de Theix, à l'exception de la partie au nord de la vallée où se trouve le bourg qui probablement a été détachée d'Elven lors de l'érection de Saint-Nolff.

Le plus ancien document concernant Saint-Nolff date de 1375, évoquant un fait remontant au second quart du XIIIème siècle. On ne sait si la paroisse existait effectivement avant 1230. Au Moyen Age, la seigneurie du Gourvinec était l'une des plus puissantes de Saint-Nolff. En 1790, la paroisse de Saint-Nolff est érigée en commune.

On rencontre les appellations suivantes : saint Maiol (en 1374), saint Molff (en 1421), sainct Molff (en 1427), Sainct-Nolf (en 1464, en 1536), Sainct-Nolff (en 1477, en 1481, en 1514).

Note : Le territoire de Saint-Nolff, au contour irrégulier, est environné des paroisses d'Elven, Treffléan, Theix, Saint-Patern, Saint-Avé et Monterblanc. Sa superficie est de 2593 hectares, dont une grande partie est occupée par des landes ; le sol est très accidenté ; deux collines, l'une granitique, l'autre schisteuse, courent de l'est à l'ouest ; les parties arables sont en général bien cultivées, et les vallées sont occupées par des prairies. En 1891, la population est de 1338 habitants. Le bourg, situé au fond d'une vallée, où coule le ruisseau du Condat et où passe le chemin de fer, est à 6 kilomètres d'Elven et 19 de Vannes. De la période celtique il ne reste rien sur ce territoire, à moins qu'on ne rapporte à cette époque un tertre ou tumulus, de 12 à 13 mètres de hauteur, situé à l'angle d'un camp romain, à un kilomètre à l'ouest du bourg. On l'appelle dans le pays la Maison des Poulpiquets, Ty er Polpéganet. De la période romaine, il y a d'abord la voie de Vannes à Rieux, qui passe au sud de la paroisse et qui lui sert de limite ; il y a ensuite la voie de Vannes vers Trédion, qui passe au nord, entre Kerfléah et Saint-Amand. Entre ces deux voies, auprès du moulin du Petit-Luhan, se trouve le camp mentionné ci-dessus ; il est défendu d'un côté par des pentes abruptes, et de l'autre par des douves profondes et des parapets fort élevés, puisqu'ils ont encore aujourd'hui plus de 4 mètres dans les endroits les mieux conservés : on l'appelle Er fordeu, les forts, en souvenir de son ancienne destination. — A Saint-Colombier on a trouvé des briques romaines, provenant d'une vieille construction. Les Bretons, à partir du VIème siècle, ont occupé tout ce territoire et y ont implanté leur langue, qui s'y parle encore. C'est probablement à cette période du moyen âge qu'il faut rapporter une motte féodale, de forme presque carrée, creusée à son sommet, entourée d'une douve à sa base, et située entre le vieux moulin de Kerboulard et la route de Rennes (J-M. Le Mené).

Voir aussi   Ville de Saint-Nolff (Bretagne) "L'histoire de la paroisse de Saint-Nolff et ses recteurs"

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PATRIMOINE de SAINT-NOLFF

l'église Saint-Mayeul (XV-XVIème siècle), remaniée au XVIIème et XIXème siècle. Elle comprenait primitivement une nef sans bas-côté, un transept et un choeur à chevet plat. De cette ancienne église ne subsistent que le choeur dont le chevet est percé d'une fenêtre à réseau flamboyant et une porte du croisillon Sud. Le croisillon nord date de 1677. L'inscription disparue de la sablière de ce croisillon était : "A. 1677 de novo oedificata fuit haec edicula publice paroecicoe impensis, in unius Dei Virginisque Mariae (honorem)". A la fin du XIXème siècle les deux croisillons sont prolongés jusqu'à la façade occidentale pour former des bas-côtés et l'église est voûtée, ce qui a fait disparaître une charpente à sablières sculptées. Le clocher date de 1783. Une petite porte latérale date du XVIème siècle. La chaire et le confessionnal datent du XIXème siècle. Les fenêtres du choeur et des transepts sont en arc brisé à remplage flamboyant et les vitraux datent de 1882 à 1886. Le confessionnal et la chaire à prêcher datent du XIXème siècle. Une statue de Saint Mayeul, patron de Saint-Nolff, est visible dans l'église. L'église conservait jadis le tombeau de Jean de Gourvinec, décédé le 12 décembre 1423. La famille Kerboulard y avait autrefois une chapelle privée et son écusson (avec un aigle déployé) ;

Nota : La paroisse de Saint-Nolff a pour patron saint Maiol ou Mayeul, abbé de Cluny, mort le 11 mai 994. Il s'ensuit qu'elle n'est pas antérieure au XIème siècle, à moins de supposer qu'elle ait changé de patron, ce qui est très rare. Si elle ne date que du XIème siècle, elle a dû être formée aux dépens des paroisses voisines, plus anciennes qu'elles, et on aurait ainsi l'explication de sa configuration irrégulière. Son nom, en 1374, est écrit Saint-Maiol, en 1421 Saint-Molff, et plus tard Saint-Nolff. L'église paroissiale, dédiée à saint Maiol, a la forme d'une croix latine, et date en partie du XVIème siècle. La fenêtre du fond du choeur est ogivale à meneaux flamboyants. Les seigneurs du Bézit, du côté de l'évangile, et les seigneurs du Val-Diliec, du côté de l'épître, avaient droit d'enfeu, de banc et d'armoiries dans le chœur. On y voyait jadis un tombeau élevé, du côté de l'évangile, sur lequel on lisait en caractères gothiques : Cy gist noble homme Jean du Gourvinec, qui décéda le 12ème jour du mois de décembre M. CCCC. XXIII. Que Dieu pardoint. La chapelle du sud, dite de Kerboulard, possédait deux sièges en forme de niche, et une porte privée, en anse de panier, aujourd'hui bouchée. Dans le pavé on voyait une pierre tombale, où étaient gravés une épée et un écusson. Sur la sablière on remarquait une truie jouant du biniou et faisant danser une couleuvre ; on y distinguait un écusson à une aigle éployée (Kerboulard), puis le même écusson en alliance avec une croix (Treguené ?). La chapelle du nord était anciennement sous le vocable de saint Yves ; mais ayant été reconstruite en 1677 elle fut dédiée à la sainte Vierge, comme l'indiquait l'inscription suivante gravée sur la sablière : A. 1677 de novo œdificata fuit hœc œdicula, publicis parœciœ impensis, in unius Dei Virginis que Mariœ (honorem). On voyait dans le mur la place d'un banc ; et l'écusson des Gourvinec du Bézit (vairé d'or et de sable) était naguère dans la fenêtre. Ces deux chapelles ont été remaniées en 1895 et réunies, la première au porche, la seconde aux fonts pour agrandir l'intérieur de l'église. En même temps on a refait la voûte et une partie du pavé, le tout sous la direction de M. Brisacier et l'impulsion du recteur M. Le Strat. Précédemment, M. Guéhennec y avait placé des boiseries et des vitraux peints. La tour, au bas de l'église, avec sa flèche en ardoises, est de 1783 ; elle est à refaire en 1891. Les chapelles de la paroisse sont : — 1° Sainte-Anne, au bourg, édifice de forme rectangulaire, en grand appareil, à contreforts aux angles. La porte du sud, en anse de panier et accolade, est surmontée de l'écusson vairé des Gourvinec. Celle de l'ouest, de même style, est couronnée d'un clocher en pierre depuis 1884. A l'intérieur on remarque tout d'abord la maîtresse vitre, présentant neuf saints ou saintes dans des panneaux, et dans le tympan une tête de Christ radiée, entourée d'anges et surmontée des écussons du Gourvinec, de Carné, du Séneschal et de Camarec. Les vitraux des autres fenêtres sont récents, et représentent la vie de sainte Anne. Sur la sablière du nord on lit en caractères gothiques : Lan mil IIIIcc IIIIxx XIII en lonneur de saincte Ane fut ceste chapelle parfaict par Olivier du Gorvinec seigneur du Bésit. On y voit une statue ancienne de sainte Anne avec la sainte Vierge portant l'enfant Jésus. — 2° Saint-Amand, au village de ce nom, à 4 kilomètres au nord du bourg. On y voit le nom de Guy de Quifistre, chanoine, scolas­tique, et recteur de Saint-Nolff, 1530-1537. — 3° Saint-Thomas, auprès du village de Péh, à 2 kilomètres vers le nord-est. — 4° Saint-Colomban, au village de Saint-Colombier, à 3 kilomètres vers le sud-ouest, dépendant jadis des seigneurs du Val-Diliec, qui y avaient leurs armes. La chapelle de la Madeleine des cordiers n'existe plus. Il y avait en outre des chapelles privées à Kerboulard, à Roscanvec, à Kerglas, à Lesteno. Les frairies en 1615 étaient : le Bourg, Calpéric, Luhan, Saint-Colombier, Magouér, Meudon, Trevester, Diliec et Kerboulard. Il y avait ici une chapellenie, fondée par Robert Jouan et Guillemette Le Pichon, et deux prestimonies mentionnées en 1710. Quant aux dîmes, elles furent annexées au chapitre de la cathédrale par l'évêque Cadioc vers 1250. Plus tard, le recteur les recouvra, moyennant une rente annuelle de 14 livres monnaie, ou 16 livres et 16 sous tournois, qui furent régulièrement payés jusqu'à la Révolution. En 1757, le revenu net du recteur était évalué à 1,138 livres. Saint-Nolff, à collation libre, était du territoire et de la séné­chaussée de Vannes, et de la seigneurie de Largoët. En 1790, il fut érigé en commune, du canton d'Elven et du district de Vannes. En 1791, son recteur, J. P. Le Digabel, refusa le serment, et vit vendre nationalement deux tenues à Ranuec, appartenant aux Carmélites de Vannes, et une métairie à Lesteno, appartenant au Petit-Couvent. La cause royale recruta plusieurs partisans dans celte commune et y vit passer et repasser les adversaires. La paroisse fut maintenue en 1802 dans ses anciennes limites ; depuis, elle a acquis La Grée et Kergouach, mais elle a perdu le grand village de Meudon. A Ranuec, sur le bord de la voie romaine, on trouve une croix en pierre sculptée, portant une inscription sur le socle : No : Cuno : qui a fet cete + en l. 1587. Une autre croix, plus importante par ses dimensions et ses bas-reliefs, se voit auprès de la chapelle de Saint-Colombier. On y trouve aussi un Lech bas arrondi, témoin d'une ancienne sépulture (J-M. Le Mené - 1891).

la chapelle Sainte-Anne (1493), édifiée par Olivier de Gourvinec (ou Gorvinec), seigneur du Bézit, dont l'écusson vairé se trouve au-dessus de l'accolade qui surmonte la porte méridionale moulurée en anse de panier. Une des sablières porte l'inscription suivante : "L'an mil IIIIc IIIIxx XIII en l'onneur de saincte Anne fut ceste chapelle parfaict par Olivier du Gorvinec, seigneur du Besit". Il s'agit d'un édifice rectangulaire à décoration flamboyante, entouré à l'extérieur d'un banc de pierre. Des contreforts obliques, surmontés de pinacles, étayent la façade. Le clocher primitif date de 1493, il est reconstruit en 1884 et surmonte le pignon occidental. La fenêtre du chevet est garnie d'un réseau dessinant des fleurs de lis. A cette fenêtre sont des fragments de vitraux représentant divers personnages, saints et saintes, anges portant les instruments de la Passion, et des armoiries. La chapelle est couverte d'une charpente lambrissée dont les sablières portent l'écu des Gourvinec (ou Gorvinec) ;

la chapelle Saint-Colomban ou Saint-Colombier (XVI-XVIIème siècle). On y trouve un enclos, un beau calvaire du XVI-XVIIème siècle et une stèle ronde. Il s'agit d'une ancienne chapelle privée, en forme de croix latine, appartenant aux seigneurs du Val-Dilliec (ou Val-Diliec). La chapelle abrite un retable de bois et une Vierge couronnée du XVIème siècle ;

la chapelle Saint-Amand (XVIème siècle), située au village de ce nom. Cette chapelle est édifiée par Bertrand de Quifistre en 1528. Mais en 1510, il existait déjà, semble-t-il, une chapelle. A noter que Guy de Quilfistre (ou Quifistre) est recteur de Saint-Nolff de 1530 à 1537. L'édifice est alors de forme rectangulaire, décoré dans le style flamboyant et couvert d'une charpente grossièrement sculptée. Il est dominé par un clocher surmonté de cinq croix disposées en couronne. L'édifice est restauré au XXème siècle ;

l'ancienne chapelle Saint-Thomas, reconstruite au XVIIIème siècle au village de Péh ;

la croix de Ranuec ou Rannuec (1582 ou 1587) ;

le calvaire-autel (XVIIème siècle), jouxtant la chapelle Saint-Colomban ;

le château de Talhouët (XIXème siècle). La seigneurie de Talhouët a appartenu autrefois à la famille Gourvinec. Le château abrite à la fin du XXème siècle les établissements Guyomarc'h ou Guyomarch (agro-alimentaire et aliments du bétail) ;

le manoir de Gourvinec (1875), ancienne propriété de la famille Gourvinec. Siège de l'ancienne seigneurie des Gourvinec ;

le château de Kerboulard. Siège et berceau de la famille Kerboulard ou Kerboulart. Propriété de Jehan de Kerboulart en 1427 ;

le manoir ou château du Bézit (XIXème siècle). Ce manoir succède à un ancien château fort et à une motte féodale. Siège d'une ancienne seigneurie ayant appartenu à la famille Gourvinec connue dès le XVème siècle. Le manoir primitif était la propriété de la famille Gourvinec et date du XVème siècle. Propriété d'Alain de Gourvinec en 1427. Il ne subsiste de l'ancien édifice que quelques pierres sculptées ;

le manoir de Kerglas (XVIIème siècle). Siège d'une ancienne seigneurie ayant appartenu successivement à Olivier de Cillart (en 1536), aux familles Martin, Muzillac, Julien Le Febvrier (en 1796), Tromelin (en 1867) et Martin du Plessis. La tour carrée, le pigeonnier et les communs datent du XVIIème siècle. On y trouvait autrefois une chapelle privée et un four à pain ;

le presbytère (XVIIème siècle). Il possède une tours carrée à l'arrière. La porte est en anse de panier et les fenêtres sont ornées de torsades sculptées ;

le puits de Quiniac (1886), édifié en 1886 par Jean Gachet ;

les moulins à eau de Kerboulard, de Gourvinec (1602), du Petit-Lahan, du Val, du Salo, et le moulin à vent de Tenant. En 1751, le moulin de Gourvinec, après avoir appartenu à la famille de Gourvinec, est la propriété de la famille Descartes de Kerlean ;

A signaler aussi :

le tumuli (hauteur de douze à treize mètres) ;

des urnes sépulcrales, dites ossuarium, de l'époque gallo-romaine ;

des stèle funéraires gauloises et la structure de talus dits "en arète de poisson" remontent au Vème siècle avant Jésus-Christ ;

des portions de voies romaines, près de Kerfléac'h et au sud de Rannuec ;

les vestiges d'un camp et d'une villa ;

la "grotte de Lourdes" (fin du XIXème siècle) ;

la motte féodale ou oppidum gaulois du Vieux Moulin, située à Kerboulard (XIème siècle) ;

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ANCIENNE NOBLESSE de SAINT-NOLFF

Les seigneuries de Saint-Nolff étaient :

1° Le Bézit, auprès du bourg, aux Gourvinec.

2° Berguignau, vers le sud-ouest.

3° Le Guern, aux d'Arradon, du Bot, Colombel.

4° Le Haliguen, à Guillaume Layec en 1465, à Georges de Muzillac en 1610.

5° Lesteno-Bobès, aux Gourvinec en 1554 et 1619.

6° Lesteno-Philippe, aux Coëtlagat en 1467, à Jean Bino en 1554, à Robert Gouyon en 1619, aux Lucas en 1661, au Petit-Couvent en 1703.

7° Keravel, à l'ouest-sud-ouest, aux Gourvinec.

8° Kerboulard, à l'est, berceau de la famille de ce nom.

9° Kerglas, à la pointe sud-ouest, aux Martin, puis Muzillac.

10° Kergouac, vers le sud, aux Colledo, aux Kerguizec.

11° Kerhuél, au nord, aux Gourvinec.

12° Lescrann, au sud, aux seigneurs de Salarun.

13° Le Porho, au sud-ouest, aux Rouzic en 1503.

14° Quegars, à l'est, aux Giquel en 1514, aux Le Moine en 1660.

15° Roscanvec, au sud, aux Macéot, puis La Landelle. 

16° Talhoet, vers l'ouest, aux Gourvinec.

17° La Tronchaye, au bourg, 1572.

18° Le Val-Diliec, à l'ouest, aux du Val, Callac, Lantivy, Descartes et Châteaugiron

LE VAL-DILIEC. — Maison noble en la paroisse de Saint-Nolff, évêché de Vannes, appartenant : en 1475 à Renaud de Beaumont, père ; ensuite aux Duval ; aux de Callac ; aux de Lantivy, depuis, Pierre de Lantivy, seigneur de Kergano, 1638-1669 ; aux des Cartes (ou Descartes) et aux Le Prestre de Châteaugiron. Le 1er septembre 1680, devant Le Clerc, notaire royal à Vannes, « dame Florimonde de Caradreux (Keradreux), dame douairière du Coscro, veuve de messire Louis-François de Lentivi, vivant chevalier seigneur Coscro, du Val-Dilliec, conseiller du Roy au Parlement de Bretagne, mère et tutrice de messire Claude-François de Lentivi, chevalier, seigneur du Coscro et du Val-Dilliec, et de ses autres frères et soeurs puînés, demeurant ordinairement en sa maison de Rostrenen, paroisse de Querguismoilou, (Kergrist-Moelou), évêché de Quimper », rendit aveu et dénombrement au Roi de la maison, terre et seigneurie, fiefs et juridiction du Val-Dilliec, en la paroisse de Saint-Nolff, le tout tenu prochement et noblement du Roi en son domaine et juridiction de Vannes, à devoirs d'obéissance, hommage et rachat. Ce dénombrement comprend « le lieu, place et ruine de laditte maison noble du Val », avec droits de haute, basse et moyenne justice, gallois, lods et ventes, patibulaire à deux pots, confiscations, rachat, deshérence, etc., « pour laquelle juridiction tenir et exercer elle a officiers, sénéchal, alloué, lieutenant, procureur, nottaire et sergent, qui exercent laditte juridiction au bourg de Saint-Nolff, qui cognoisent en première instance de toutte matière, tant réelle que mixte, civille et criminelle, etc. Aussy ladite seigneurye a droit de preminance d'église, comme d'escabeaux, bancq, accoudoir, d'enfeu, cépulture et aultres droits prohibitives à tous autres de non inumer corps en la moittié du chanseau et caurs (sic, sans doute caves) de laditte esglisse de Sainct-Nolf du costé vers l'espitre et vers le midy, et d'avoir lisière par le dehors et par le dedans dudit costé, et les grandes vittres d'icelle esglisse au dessus du grand autel et les petites vittres dudit costé armoiés de ses escussons et dans la muraille d'icelle avoir ses armes en bosse ». Ce dénombrement comprend aussi : « Une chapelle dans le village de Saint-Colombier, paroisse de Saint-Nolff, où sont les armes de laditte seigneurie, tant aux vittres que aux aultres endroits. La metthairye noble dudict lieu du Val-Dilliec, consistant en logement couverte de paille, a presant pocédé par Jean Leguen, fermier. La lande de la Garreinne. La lande de la justice, dans laquelle sont deux pots patibulaires de pierre de taille, qu'on nous a dit estre la justice de la seigneurye et juridiction de Val-Dilliec, etc., etc. ». L'avouante confesse aussi tenir du Roi la métairie noble de Kerdavid, en la paroisse de Sulniac, etc. (Archives Nationales, P. 1745, f° 95-105). Le 21 janvier 1683, devant Allano et Le Clerc, notaires royaux à Vannes, dame Louise de la Haye, veuve de messire Pierre de Lantivy, seigneur du Val, tutrice de leurs enfants mineurs et demeurant en la maison noble de Rulliac, paroisse de Saint-Avé, rendit aveu et dénombrement au Roi du bois taillis du Val, proche le village du Val et sur la montagne du Hagouet en la paroisse de Saint-Nolff, ledit bois tenu et possédé prochement du Roi, sous son domaine de Vannes, par lesdits mineurs, et à eux appartenant des successions de feus messire Louis de Lantivy, vivant chevalier, seigneur du Coscro, conseiller à la Cour, et Françoise Guiomar, père et mère dud. seigneur du Val (Archives Nationales, P. 1745, f° 89-90). Le 1er mai 1683, devant Le Clerc, notaire royal à Vannes, messire Claude-François de Lantivy, chevalier, seigneur du Coscro, tuteur des enfants mineurs de feu messire Jacques de Lantivy, seigneur de Rulliac, rendit aussi aveu et dénombrement au Roi d'un moulin et de différentes tenues faisant partie de la seigneurie du Val-Dilliec, paroisse de Saint-Nolff, relevant noblement du Roi, et échus auxdits mineurs de la succession de dame Françoise Guyomar, leure aïeule, par le partage noble d'entre ledit seigneur du Coscro, aîné, héritier principal et noble de lad. Guyomar, et led. feu seigneur de Rulliac et autres puînés (Archives Nationales, P. 1745, f° 91-94) (Théodore Courtaux, 1899). (de J-M. Le Mené).

 

Lors de la réformation de 1427, on comptabilise la présence de plusieurs nobles à Saint-Nolff : Jehan Jehannou (Lambouise), demoiselle Kermelin (Kerouarabou), Mahé Cornou et Guillot du Querisec (Kerouarabou), Jehan Le Coaideigou (au bourg de Saint-Nolff), Blanche de Kernicol (Tannay), Jehan Le Gourvinec (Kerrouel, en Grayo), Jehan de Kerboulart (Kerboulart), Johannette Le Cloeregou, mère de Jehan de Kerboulart (Bocras), Jehan Guillot (Lescran), Pierre Pizronou (Kergouach), Berthelot Layec (Berguignau), Jehanne de Lestuou (Lesteno), Guillaume de Coetlaguat (Lesteno), Eon Benoist (Diliec), Ollivier de Borgezel ou Boagezel (Meudon), Allain Le Gourvinec (Beisit, en Le Perrier).

 

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Vannes du 8 septembre 1464, on comptabilise la présence de 2 nobles de Saint-Nolff :

Messire Jehan de GOURVINEC (1200 livres de revenu), remplacé par son fils Jehan Le Gourvinec : comparaît en homme d'armes ;

Guillaume LAYEC (40 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et d'une salade (casque), comparaît armé d'une vouge et d'une épée ;

 

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Vannes du 4 septembre 1481, on comptabilise la présence de 4 nobles de Saint-Nolff :

Ollivier du GOURVINEC (600 livres de revenu) : comparaît en homme d'armes ;

Guillaume LAYEC (40 livres de revenu) ;

Berhault LE TALLEC (15 livres de revenu) : comparaît armé d'une vouge ;

Jehan LE ROUSIC (5 livres de revenu) : porteur d'un paltoc ;

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