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LES RETABLES DE L'EGLISE DE SAINT-THEGONNEC

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§ I. LE ROSAIRE.

LA CONFRÉRIE.

En 1639, le premier dimanche de mai, le frère Dominique Le Meur de l'ordre des Frères Prêcheurs fut délégué par le Prieur du couvent de Morlaix pour ériger en l'église de Saint-Thégonnec la confrérie de Notre-Dame du Rosaire. L'érection eut lieu en présence de Messire Guillaume Prouff, recteur de la paroisse, Messire François Mahé et Messire Hervé Thoribé, représentant le clergé. Noble homme Claude de Kergorlay sieur de Coasvout, La Roche et autres lieux, noble homme Yan Du Plessix sieur de Penfao et autres lieux, et noble homme Louis de Kerhoaz sieur du Quélennec, Coatcoulouarn et autres lieux représentaient la noblesse. Furent encore présents : Yves 0llivier, et Yan Bretton, Yves Inizan, Mathieu Inizan, Nicolas Mahé, Yan Thoribé et François Ropars, tous habitants de la paroisse.

D'après les statuts, les exercices de la confrérie devaient se faire à l'autel du Rosaire situé au haut de l'église, du côté de l'évangile. Les paroissiens s'engageaient à orner cet autel d'un beau tableau représentant au milieu Notre-Dame donnant le chapelet à saint Dominique et sur les côtés les quinze mystères du Rosaire. On ne devait y mettre aucun personnage qui n'eut l'habit de saint Dominique et de sainte Catherine de Sienne.

Les noms des membres de la confrérie, ainsi que « les miracles et autres choses dignes de mémoire qui pourront arriver par l'intercession de la Sainte Vierge du Rosaire, » seront inscrits sur un registre spécial. Le premier dimanche du mois, le chapelet sera récité à haute voix et une messe solennelle sera célébrée à l'autel du Rosaire. Après le Salve Regina aura lieu la procession avec le chant des litanies. Les fidèles devront suivre la bannière « deux à deux, dévotement et en bon ordre, avec un cierge béni à la main ». Les cierges étaient fournis par la fabrique ; ils étaient de cire blanche pour le clergé et la noblesse et de cire jaune pour les autres. Les membres de la confrérie s'engageaient en outre à la mort de chaque confrère à réciter le chapelet à son intention, et ceux mêmes qui en avaient les moyens devaient faire dire une messe à l'autel du Rosaire, dans les quarante jours qui suivaient le décès.

Le 23 avril 1639, Jean Guillerm, prêtre docteur en théologie de la faculté de Paris, chanoine et vicaire général de Léon, avait autorisé les Dominicains à ériger la Confrérie du Rosaire dans l'église paroissiale de Saint-Thégonnec « à condition que la direction en demeurera au sieur recteur d'icelle parroisse ou aultre prêtre de sa part et non aultrement ; et que l'exercice de la dicte confrairie ne nuise, trouble ou incomode le service ordinaire de la dicte église parrochiale, ny que, en vertu d'icelle personne, de quelle condition qu'elle soict, puisse attenter ou entreprendre aulchune chose contre la hiérarchie de l'Eglise, aucthorité de l'ordinaire, ny du sieur recteur de la dicte église soubz peine de nullité de la dicte érection ».

 ANCIEN RÉTABLE DU ROSAIRE.

Dès que la confrérie fut érigée la fabrique se fit un devoir de faire construire l'autel du Rosaire. Le bois qu'elle avait acheté et la confection de l'autel lui revinrent à 132 livres. Elle fit mettre sur l'autel un tableau, conformément aux statuts de la confrérie. Pour faire le tableau et dorer le bois qui l'entourait ainsi que pour tout mettre en place, la fabrique paya la somme de 154 livres. En 1652, M. de la Palmay, maître menuisier de Morlaix, fit des colonnes et une armoire pour mettre sur l'autel du Rosaire et reçut pour son travail la somme de 35 livres.

Alain de Kermeidic de la ville de Saint-Pol fut chargé de dorer les colonnes. La dorure coûta 264 livres.

En 1670, Guillaume Bourriquen, maître doreur de la ville de Morlaix, reçut 118 livres pour dorer l'image de saint Eloi et les volutes autour des images de saint Sébastien et de saint François posées dans la chapelle du Rosaire.

Enfin la fabrique fit mettre devant l'autel du Rosaire une lampe d'argent qui fut payée 118 livres.

RÉTABLE ACTUEL DU ROSAIRE (1697 et 1724).

retable du Rosaire à Saint-Thégonnec

En 1696, les paroissiens de Saint-Thégonnec, trouvant trop modeste l'autel du Rosaire, conçurent le projet de le surmonter d'un beau retable, et firent appel à des sculpteurs de Quimper, de Morlaix et d'autres lieux. Les registres ne citent que le nom de Jacques Lespaignol, maître sculpteur de la paroisse de Saint-Melaine de Morlaix qui demeura adjudicataire des travaux. L'acte fut passé le 25 août 1697, devant le notaire du comté de Penhoat.

D'après cet acte, Jacques Lespaignol s'engageait à exécuter en dix-huit mois le dessin « que lui remit le recteur » moyennant la somme de 940 livres payables en trois termes.

Les paroissiens se chargeaient de faire les charrois et le transport de tout l'ouvrage soit de Morlaix, soit de Landerneau et de faire mettre le rétable en place à leurs frais. Ils s'engageaient également à faire exécuter le tableau qui devait être mis au milieu du rétable, à l'exception toutefois « de la bordure et de la doublure de bois par derrière ». La fabrique fit faire ce tableau par Alain Bourriquen, maître peintre de Morlaix, pour la somme de 73 livres 10 sols [Note : La quittance est du 30 janvier 1699].

La dorure du rétable fut confiée à Gilles Bunol, maître doreur de Morlaix [Note : Ses quittances des 26 décembre 1699, 20 février, 20 juin et décembre 1700 portent la somme de 915 livres].

D'après le marché conclu entre Jacques Lespaignol et la fabrique, le rétable devait être construit en bois de chêne sec et bien conditionné et mis en couleur de tuffeau. Les statues de saint Paul et de saint Jean, ainsi que les autres statues, festons et chapiteaux seraient en bois de châtaigne. Quant aux colonnes elles seraient de marbre noir et les six grandes auraient six pieds de haut, tandis que les quatre autres auraient la hauteur réclamée par les proportions de l'ouvrage.

La fabrique, outre les 940 livres payées au sculpteur, déclare lui avoir versé la somme de 270 livres pour « des augmentations et ornements qu'il a faits sur le rétable, suivant l'avis et le consentement de M. le recteur et des délibérants de la paroisse ».

La sculpture et la dorure soumises au jugement des experts furent acceptées en 1700.

Lorsqu'en 1724 la fabrique fit exécuter le rétable du maître-autel, elle pensa aussi à celui du Rosaire qui n'avait pu être achevé en 1696 puisque l'abside n'avait pas encore été exhaussée. Elle ajouta deux étages à celui qui existait précédemment et elle eut recours pour ce travail au même architecte. Aujourd'hui le premier étage ne possède que quatre colonnes en marbre noir et la statue de saint Jean est remplacée par celle de saint Jaoua. Le second étage possède les mêmes colonnes, avec, dans les côtés, les statues de saint Louis et d'un ange gardien tenant par la main un enfant, et au milieu une scène du purgatoire.

Le Christ, entouré d'anges, reçoit les âmes que les prières de saint Dominique et de sainte Catherine de Sienne ont délivrées des flammes du purgatoire. Au sommet du rétable se trouve le Père éternel.

 

§ II. RÉTABLE DU MAÎTRE-AUTEL (1724-1732).

En 1662, Gabriel Carquain, maître menuisier ou sculpteur, fut chargé de construire un rétable pour le maître-autel. Suivant ses différentes quittances et en particulier celle du 29 juin 1664 son travail fut payé 438 livres. Guillaume Bourriquen, peintre à Morlaix, reçut 888 livres pour peindre et dorer ce rétable qui fut plus tard transporté sur l'autel du Saint-Sacrement.

Après avoir fait reculer le pignon du maître-autel en 1667 et exhausser l'abside et la grande nef en 1714, la fabrique s'occupa du choeur et du rétable du maître-autel. Elle paie « aux sculpteurs, menuisiers et compagnons qui ont fait le choeur, le balustre et relevé le maître-autel la somme de 600 livres » sans compter la somme de 270 livres qu'elle avait versée auparavant à « Joseph Simon et à d'autres marchands de bois de chêne et d'if ».

Le 18 mars 1724, elle conclut un marché avec Jacques Lespaignol de Morlaix pour la construction du rétable du maître-autel.

Le sieur Boismaurin sculpteur de Lampaul en fit le dessin pour la somme de 40 livres. La fabrique paya à Lespaignol en différents termes 2.015 livres d'après ses quittances, du 18 mars et du 15 oc­tobre 1724, du 13 mai et du 8 octobre 1725. Ce travail qui ne concernait qu'un côté du rétable, le côté de l'évangile, fut examiné et accepté le 13 septembre 1725.

Le côté de l'épître du maître-autel fut exécuté d'après le dessin de M. Robellain de Morlaix. Le voyage qu'il fit à Saint-Thégonnec pour mesurer le sanctuaire et le plan qu'il exécuta pour le nouveau rétable coûtèrent 150 livres à la fabrique. Plusieurs ouvriers vinrent de Brest pour assister à la mise en adjudication des travaux, entr'autres Le Goff, menuisier ou sculpteur qui fut déclaré adjudicataire. Ce travail commencé en 1730 ne fut terminé qu'en 1732, et il fut payé 4.100 livres suivant une quittance du 22 juin 1732. Le Goff fut autorisé à faire un tableau au milieu du rétable, d'après le dessin fait par Boismaurin et pour ce nouveau travail il reçut 300 livres. Ce tableau qui ne fut exécuté que pour combler les vides du rétable est le dosseret du siège du célébrant.

Voici la description qu'en donne M. le chanoine Abgrall dans son Architecture bretonne, page 208 : « Une pièce d'une perfection rare qui se trouve dans l'église de Saint-Thégonnec, c'est le siège triple à accoudoirs et dosseret à l'usage du célébrant et de ses assistants. Il est décoré d'arabesques sur sa face, et a pour accoudoirs des poissons au corps squamé et à la queue enroulée. Les trois panneaux du dossier sont enrichis d'arabesques, de festons, de têtes de chérubins et d'anges tenant des cartouches. Trois médaillons représentent : 1° Le sacrifice d'Abraham, 2° Le sacre du jeune David par le prophète Samuel qui verse sur sa tête une corne d'huile, 3° Un ange apparaissant pour annoncer à David par l'organe de Gad le prophète, les trois fléaux dont il est menacé par le Seigneur et entre lesquels il peut choisir. L'ange pour figurer ces trois fléaux tient dans ses mains une tête de mort, une épée et un fouet (II Reg., XXIV) ».

Le rétable du maître-autel est donc l'oeuvre de deux sculpteurs. Le côté de l'évangile qui se prolongeait jusqu'au-dessus de l'autel du Rosaire fut exécuté par Jacques Lespaignol de Morlaix, d'après le dessin de Boismaurin de Lampaul.

Le côté de l'épître qui s'étendait jusqu'au-dessus de l'autel du Saint-Sacrement est l'oeuvre de Le Goff, de Brest et le plan est de Robellain de Morlaix. Le dessin du dosseret du siège triple à accoudoirs fut cependant fait par Boismaurin.

Suivant le plan primitif, tout devait être en bas-relief dans le rétable, et pourtant la fabrique fut obligée de payer à un peintre nommé Coupery la somme de 160 livres « pour un tableau qu'il avoit placé mal à propos dans le millieu du rettable du grand autel parce qu'au lieu du tableau le tout devoit estre en bar lieff suivant le desain, mais il a esté falsifié ».

Les rétables du maître-autel et des deux autels latéraux ont été repeints et redorés en 1834.

 

§ III. RÉTABLE DU SAINT-SACREMENT.

retable de Saint-Sacrement à Saint-Thégonnec

Le rétable qui surmonte l'autel du Saint-Sacrement, aujourd'hui autel du Sacré-Coeur, est, comme nous l'avons déjà vu, l'oeuvre de Gabriel Carquain, et il fut construit en 1662 pour le maître-autel.

La mise en place de ce rétable, en 1724, occasionna à la fabrique un procès de la part de Madame de Lézerdot, Charlotte de Rogon, veuve de messire Claude Du Parc. L'ancien rétable permettait de voir la lisière de la seigneurie de Lézerdot et du Herlan, située le long du mur de cette chapelle ; mais le rétable du maître-autel qui était plus élevé cachait cette lisière. D'où violation de ses droits honorifiques et mécontentement de la douairière.

Ici encore la fabrique ne se départit pas de son ancienne habitude. C'était d'exécuter son projet tout en se présentant devant les tribunaux.

On fit cependant quelques additions au rétable du maître-autel. D'après une quittance du 14 septembre 1726, la fabrique reconnaît avoir payé 75 livres en planches de sapin, « pour accommoder le rétable sur l'autel dans la chapelle du Herlan », et le 14 septembre 1732, elle verse la somme de 350 livres pour les différents travaux exécutés dans le but « de rendre ce rétable parfait ».

Le sujet du rétable est l'adoration de Jésus-Hostie par les anges. Un tableau représente la Nativité ; et debout dans les coins de l'autel se trouvent la Vierge et saint Thégonnec.

 

§ IV. RÉTABLE DE L'AUTEL DE NOTRE-DAME DE « VRAY-SECOURS ».

retable de Notre-Dame du Vrai-Secours à Saint-Thégonnec

Le plus ancien rétable est celui de l'autel de Notre-Dame de Vrai-Secours. Il est situé dans la nef latérale au-dessous de la chapelle du Rosaire. L'image de Notre-Dame fut peinte et dorée en 1668 par Guillaume Bourriquen, de Morlaix. — Ce rétable reçut une nouvelle dorure en 1832.

La statue de la Vierge qui se trouve au-dessus de l'autel était très vénérée dans le pays et l'on venait des différentes paroisses prier devant cette statue. Voici ce que nous en dit Albert le Grand : « En la paroisse de Pleiber Saint-Tegonnec, vous avez la belle dévotion de Nostre-Dame de Vray-Secours ; ceste église est dignement entretenue et sainctement fréquentée de grand nombre de pelerins de divers endroits ; et principalement des mariniers, à l'arrivée de leurs voyages de mer, qui ont ressenty, dans les grands dangers, les effects merveilleux de la protection de celle à qui toute l'Eglise donne le titre d'estre l'estoelle luisante de la mer ».

En 1693, la fabrique reconnaît avoir payé 12 livres 9 sols « pour donner la collation à Messieurs les prêtres des paroisses de Guimiliau, Guiclan, Pleiber-Christ et de Saint-Mathieu de Morlaix, qui étoient venus en procession visiter l'église de cette paroisse pour demander à Dieu, par l'entremise de Notre-Dame de Vrai-Secours, le temps favorable pour ramasser les biens de la terre durant le mois d'août ».

Aujourd'hui les ex-voto suspendus aux murs de la chapelle attestent que cette dévotion est encore en honneur dans la paroisse.

Cette chapelle est due à Messire Keronyant seigneur de Coasvout, et elle fut construite en vertu d'une autorisation du roi Henri II, en date du 31 mai 1559 :

Voici l'autorisation royale : « HENRY, par la grâce de Dieu, Roy de France à nos magistrats et gens tenants le siège présidial de Quimper-Corentin, Salut de la part de Messire Kéronyant sieur de Coazvout paroisse de Pleiber Saint Thégonec nous a été remontré comme le troisième jour d'octobre mil cinq cents cinquante sept, les paroissiens de la dite paroisse, ensemble congrégés à jour du dimanche au cemitière à l'yssue de grande messe dominicale faisants et traitants de leurs communes affaires … en forme de corps politique auroient consanty au dit suppliant qu'il peut fe (faire) batir et édifier à ses propres couts et dépans pour la décoraon et augmentaon du service divin, une chapelle au costé de la dite église devers l'evangille au dessous de la grande chapelle naguere faite en la ditte eglise et une voute au dessous de la ditte grande chapelle nouvellement faite devers l'évangille, et ce faisant luy octroye toutes les tombes qu'il ferrait faire en la ditte chapelle sans toutes foys entrer au corps et coeur de la ditte eglise, sauf qu'il seroit tenu laisser chemin par dehors à faire le tour du sepmitière en la ditte chapelle neuffe par l'huys qui est devers le septentrion, et aussy qu'il pourra faire vitrer les fenestres et vitres qu'il ferait fe (faire) a ses depans pour la ditte chapelle neuffe et les fe (faire) armoyer de ses armes aveq droit prohibitif d'empecher tous autres prétendre droit aux dits chapelle, fenêtres et vitres parce que le dit suppliant s'oblige payer par chaquun an pour dottation de la ditte chapelle et aider a l'entretennement d'icelle vingt solz monnoye de rente et levée par chaquun an. Donné à Nantcy ce dernier jour de May, l'an de grace mil cinq cents cinquante neuff et de son règne le treizième ».

 

§ V. RÉTABLE DE L'AUTEL DE SAINT-JEAN-BAPTISTE.

retable de Saint-Jean-Baptiste à Saint-Thégonnec

Ce rétable est situé devant la chapelle du Herlan ou chapelle du Sacré-Coeur. Il est postérieur à celui de Notre-Dame du Vrai-Secours qui lui fait pendant du côté de l'évangile.

Un autel aujourd'hui disparu est celui de la Sainte-Trinité. Il était autrefois adossé au premier pilier, au haut de l'église, du côté de l'évangile.

En 1612, le seigneur de Kergournadech, allié au seigneur du Herlan, avait une tombe près de ce pilier.

 

Nous ne pouvons mieux terminer cette étude historique des rétables que par cette réflexion si judicieuse de M. le chanoine Abgrall : « Toutes ces magistrales sculptures sont peintes de couleurs harmonieuses et largement dorées. Et qu'on veuille ne pas se récrier ; la couleur naturelle du vieux chêne est sans doute fort belle, mais avouez que sur un déploiement de 300 mètres superficiels, elle serait froide et monotone, tandis que ces couleurs adoucies, ces ors un peu éteints avec reflets brillants, donnent à ce fond d'église une richesse, une harmonie, une splendeur que vous ne trouverez pas dans les basiliques de marbre de la classique Italie » (F. Quiniou).

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