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LE PATRON DE LA PAROISSE DE SAINT-THELO EN BRETAGNE

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La paroisse de Saint-Thélo a pour patron le bienheureux dont elle porte le nom. Saint Thélo n'est pas l'un de ces nombreux saints bretons qui ne sont connus que de nom seulement. Lui, il a sa mention, son histoire chez tous les hagiographes de Bretagne, d'Angleterre et d'ailleurs. Quoique né en Angleterre, il appartient en quelque sorte à la Bretagne, ou il a passé un certain nombre d'années, et où demeurait sa soeur mariée à Budic, roi des Bretons armoricains ; aussi nous le voyons mentionné dans les histoires civiles, politiques ou religieuses de la grande et de la petite Bretagne. Ussérius, Butler, Bollandus, le registre de Landaft, s'occupent longuement du bienheureux saint Thélo. Dom Lobineau, dom Morice, l'abbé Gallet, M. Tresvaux, Rorbacher, les évêchés de Bretagne ne l'oublient pas non plus. Tous ces historiens font notre saint passer la plus grande partie de sa vie dans le VIème siècle de l’Eglise ; mais ils ne sont pas tous d'accord sur les époques de sa naissance et de son décès et de quelques événements de sa vie. Les uns le font naître avant l'année 480, et les autres le font naître plus tard. Sa mort est assez communément fixée aux années 560 ou 565. A part cette petite divergence de date, tous sont d'accord sur son existence, ses travaux et ses vertus.

Nous disons donc que saint Thélo vint au monde vers l'année 485, dans la partie méridionale de l'Angleterre, près de la ville de Monmouth. Son père s'appelait Ensic, et sa mère s'appelait Guenhaff. Ensic et Guenhaff eurent aussi une fille nommée Aneumède. A cette époque, un prince Breton-Armoricain, nommé Budic, exilé, soit par un compétiteur au trône, soit pour une autre raison, habitait le pays d'Ensic et de Guenhaff. Ce prince épousa Aneumède, sœur de saint Thélo. Elle avait déjà donné deux fils à Budic, lorsque celui-ci vit arriver des ambassadeurs armoricains envoyés pour le prier de retourner chez ses compatriotes et de régner sur eux. Budic consentit à leur demande. Lorsqu'il fut sur le point de partir, saint Thélo dit à sa sœur Aneumède, qui était enceinte, de donner à l'Eglise l'enfant qu'elle portait, si c'était un garçon. Budic partit avec sa famille pour prendre possession de ses Etats, et il fut roi dans l'Armorique, et il demeura dans les environs de Carhais. L'enfant dont saint Thélo avait parlé à sa sœur fut un garçon et on le nomma Oudocée. Le jeune prince Oudocée fut confié aux soins de saint Thélo, son oncle. Le registre de Landaff nous fait savoir que dès l'enfance le prince Oudocée acquit beaucoup de connaissances, qu'on admirait son éloquence et qu'il surpassait ses condisciples par la pureté de ses mœurs et par sa sainteté. Oudocée profita si bien des leçons de son oncle, qu'il mérita de devenir prêtre, d'être nommé évêque, et qui plus est, d'être un saint, sa fête se célèbre le 2 juillet. Son frère aîné, nommé Tiffei, fut religieux et martyrisé par des barbares infidèles, envahisseurs du pays. Son corps fut déposé à Pennalun, au comté de Pembroc, dit l'historien Deric. Un autre frère, nommé Ismaël, avait aussi eu pour maître saint Thélo, son oncle. Il fut prêtre aussi et évêque de Ménévic. Son mérite le conduisit à ce poste élevé ; la manière édifiante dont il administra son diocèse le fit chérir de son peuple, et sa sainteté lui fit décerner un culte public après sa mort.

Ainsi, comme nous le voyons, la famille de saint Thélo fut une famille de saints. Quand il y a dans une famille un pieux et saint personnage, ses mérites obtiennent pour sa parenté, pour ses descendants, d'abondantes grâces et d'innombrables faveurs spirituelles et temporelles. Les lieux mêmes où ils ont demeuré, participent en quelque sorte aux mérites des saints qu'ils ont nourris et abrités ; là où passent les saints, a dit le curé d'Ars, Dieu passe avec eux. Il est donc avantageux de demeurer dans un pays où les gens sont bons chrétiens, d'habiter une maison que des saints ont habitée. On ne saurait trop comprendre combien est avantageux, sous tout rapport, le contact avec les saints. On doit y faire une sérieuse attention, surtout quand il s'agit de former des alliances de famille. Les familles foncièrement pieuses, celles dont la piété est héréditaire, donnent un gage de stabilité et de bonheur, que la richesse ne fournit pas.

Nous avons dit que saint Thélo vint au monde vers la fin du VIême siècle, près de Montmouth, en Angleterre. A cette époque, un saint prêtre, nommé Dubrice, tenait dans le pays une école célèbre et nombreuse. On y compta jusqu'à mille écoliers. Saint Thélo fut envoyé à cette école. Il est mentionné, ainsi que saint Samson, comme l'un des plus brillants sujets de cette école. Dubrice, qui a la qualité de saint, vit plusieurs saints sortir de son école. Etant devenu évêque de Landaff, il ordonna prêtre saint Thélo, son élève. Celui-ci vécut quelques années à Landaff, en qualité de prêtre habitué. Dans le commencement du VIème siècle, c'est-à-dire après l'année 500, disent les historiens, il fit le pèlerinage de Jérusalem. Dans tous les temps, les pèlerinages ont été en usage dans l'Eglise catholique. Souvent ces pèlerinages ont profité à l'âme de ceux qui les entreprenaient avec des intentions mauvaises. C'est ainsi que nous voyons une sainte Marie d'Egypte, fille abandonnée au libertinage depuis 17 ans, suivre un pèlerinage se rendant à Jérusalem. Elle espérait trouver un nouveau moyen de continuer sa vie déréglée. Arrivée au lieu du pèlerinage, elle se trouva tout-à-coup changée et convertie par un prodige que lui avait ménagé la miséricorde de Dieu. Rentrée en elle-même et confuse de sa conduite abominable, elle s'enfonce pour faire pénitence dans un désert, où elle passe 47 ans, inconnue et sans être vue de personne.

Aujourd'hui encore, on fait le pèlerinage de Jérusalem. Tous les ans, on voit s'organiser en France plusieurs pèlerinages pour la visite des saints lieux. Des milliers de personnes font le pèlerinage et pour elles-mêmes et pour demander la conversion des pécheurs.

A son retour de Jérusalem, saint Thélo vint en Bretagne, visiter sa sœur, mariée au roi Budic. Il suivait en cela les conseils du Saint-Esprit, qui dit qu'il est beau et avantageux aux frères de se visiter.

Saint Thélo ne se contenta pas d'édifier à la cour de sa sœur, il porta aussi sa sollicitude sur l'avenir de son neveu Oudocée, qu'il avait prié sa soeur de consacrer à Dieu dès avant sa naissance. Il l'emmena avec lui, il l'instruisit et en fit un saint. Arrivé dans son pays, saint Thélo continua de vivre à Landaff, en simple prêtre, mais aussi en prêtre saint et édifiant. La piété est utile à tout, nous dit le Saint-Esprit. Celle de saint Thélo fut remarquée et elle le fit élever à l'épiscopat pour l'utilité et l'avantage de plusieurs. Il était jeune encore, lorsqu'avant l'année 520 il fut sacré évêque de Landaff, pour remplacer son maître, saint Dubrice. Saint Thélo, devenu évêque, gouverna son église, dit l'un des auteurs de sa vie, d'une manière apostolique. La prière, la prédication, la pénitence, étaient comme les seules occupations de sa vie. Il fit, dit le grand historien Rorbacher, fleurir son église, par sa science, sa piété, son zèle et son attention à n'admettre dans son clergé que des hommes éclairés et vertueux. Il y avait déjà un grand nombre d'années qu'il était évêque, lorsque vers l'année 540 ou un peu au-delà, son pays fut ravagé par une maladie contagieuse appelée la peste jaune. Le saint évêque montra dans cette circonstance, courage, dévouement et charité, mais rien ne pouvait contre le fléau. Le pays se dépeuplait et la population effrayée fuyait en foule dans la petite Bretagne qui avait alors plus de terre qu'il n'en fallait pour ses habitants. Saint Thélo suivit ses diocésains et se rendit à Dol, où saint Samson, son compatriote, son ami d'enfance, son compagnon d'étude se retira aussi. Saint Samson y fonda un monastère qu'il gouverna saintement. Il fut aussi fait évêque, et il est regardé comme premier évêque de Dol. Saint Thélo passa environ sept ans auprès de son ami Samson. Leurs efforts réunis firent un bien immense à cette contrée. Alors le pays était couvert de bois. Il était pauvre par suite des incursions des barbares qui le ravageaient, et à cause des nombreux émigrants arrivant sans cesse de la Grande Bretagne. Saint Thélo et saint Samson créèrent des routes, firent des défrichements, plantèrent des arbres fruitiers, firent des avenues. On cite comme un de leurs grands travaux, une avenue de trois mille pas, qui porta leur nom pendant plusieurs siècles. Les Evêchés de Bretagne nous disent que saint Thélo greffa les pommiers au pays de Dol, qu'il encouragea l'élevage et la multiplication des chevaux dans le pays de Dol et dans la Cornouaille, et que dans quelques contrées il est invoqué comme protecteur de la race chevaline.

La peste jaune ayant complètement cessé à Landaff, saint Thélo y retourna avec ceux de ses diocésains qui voulurent le suivre. Il travailla comme par le passé au bien des âmes. Mais la vieillesse était arrivée, il jugea à propos d'abandonner les fonctions d'évêque afin de se préparer plus sûrement au passage de l'Eternité. Il fut remplacé sur le siège de Landaff par son neveu saint Oudocée. Saint Thélo mourut dans sa retraite vers l'année 565.

Voilà un abrégé de la vie du bienheureux saint Thélo, qu'on appelle aussi saint Théliau. Sa fête se célèbre le 9 février. La paroisse de Landelleau, au diocèse de Quimper, possède une grande quantité de ses reliques ; la paroisse de Saint-Thélo en possède aussi une portion depuis l'année 1702. L'histoire de la translation de ces reliques et leur reconnaissance authentique par l'autorité, est conservée aux archives de la paroisse.

Habitants de la paroisse de Saint-Thélo, vous avez pour père spirituel, pour patron, le bienheureux dont la paroisse porte le nom. Aimez à l'invoquer, à demander son assistance dans les actes importants de votre vie, dans vos marchés, dans le choix d'une vocation. Demandez-lui alors aide et conseil pour que vous ne vous trompiez pas. Il est père, ainsi vos demandes ne manqueront pas d'être bien accueillies. Honorez votre patron par une conduite toujours pieuse, toujours édifiante ; par là, vous donnerez aussi le bon exemple et vous contribuerez à ce que votre paroisse serve de modèle aux paroisses voisines et conserve longtemps ce précieux avantage.

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