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SARZEAU |
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La commune de Sarzeau ( |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de SARZEAU
Sarzeau vient du breton "Sarzhav".
La première mention connue de Rhuys figure dans les Preuves de Dom Morice : Reuuisii pagus, mons et castrum in monte, au VIème siècle. L'ensemble du pagus de Rhuys formait autrefois une paroisse primitive unique, qui est démembrée très tôt entre les trois paroisses d'Arzon, d'Ilur et de Saint-Démètre, puis à nouveau bouleversée aux alentours de l'an Mil par l'érection de la paroisse de Sarzeau (mentionnée dès le XIème siècle).
La Vie de Saint Gildas, écrite au XIème siècle par un moine de l'abbaye de Saint-Gildas de Rhuys, mentionne une Plebs Sancti Demetrii située dans le quartier de Penvins. Ce n'est, semble-t-il, qu'après l'envahissement par la mer de l'église de Saint Démètre qu'aurait été constituée la nouvelle paroisse de Sarzeau dont le titulaire Saint Saturnin se fête le même jour que saint Démètre.
En 1341, Jean III fonde un hôpital sur le territoire de Sarzeau. Sarzeau est à cette époque un lieu très fréquenté par les ducs de Bretagne qui habitent Saint-Gildas-de-Rhuys et qui viennent chasser dans la forêt aujourd'hui disparue.
Sarzeau devient au XIVème siècle, une cité à caractère administratif et judiciaire : elle accueille en effet la sénéchaussée ducale. En 1790, son importance dans le Pays de Rhuys lui vaut le nom de Ville de Rhuys.
Saint-Amel est à l'époque une simple chapelle et fait partie du territoire de Sarzeau.
On rencontre les appellations suivantes : Sarzau (en 1427, en 1440, en 1448), Sarzeau en Reuys (en 1464), Reuis (en 1477), Ruys (en 1481), Sarzau (en 1536).
Note 1 : Le territoire de Sarzeau est limité au nord par le golfe du Morbihan, à l'ouest par Arzon et Saint-Gildas, au sud par l'Océan, et à l'est par Surzur. Sa superficie actuelle est réduite à 6010 hectares ; mais en y ajoutant Saint-Armel et le Tour-du-Parc, récemment détachés, on arrive à 7658 hectares. Anciennement sa surface était encore plus grande, puisque l'Océan l'a considérablement rongée au sud, et le Morbihan au nord. La côte nord est granitique, la côte sud schisteuse. Ce territoire renfermait jadis une vaste forêt, que les défrichements successifs ont fait disparaître presque entièrement. On y cultive vers 1891 un froment, qui vient à merveille, et des vignes qui donnent un vin médiocre. La température est douce et permet aux figuiers et aux arbustes du midi de réussir en plein champ. La population de Sarzeau est en 1891 de 5563 habitants, et en y ajoutant celle des deux communes ci-dessus, on arrive au chiffre respectable de 7800 habitants, pour l'ancienne paroisse de Sarzeau. Les Celtes ont les premiers occupé ce pays. Malgré les ravages du temps et des hommes, on trouve encore un menhir de 4 mètres de hauteur près du Cohporh, un cromlech à Croen-Linden, des dolmens plus ou moins ruinés à la Noédic, à Prat-Fetén, au Trest, à Kergilet, à Brillac et à Kerbley, une allée de 10 mètres de longueur au Clos-Rodus, et des restes de tumulus près de Caden, de Bellevue, de Penvins, du Petit-Net... (Ogée. II. 887). En 1808, on a trouvé près de Sarzeau 24 haches en serpentine polie. En 1820 on a fouillé le dolmen de Kerbley, appelé Mein-Héaul, mais on ignore le résultat des recherches. En 1886, on a exploré le dolmen de Graduvat ou de Brillac, et on y a trouvé trois haches, deux pendeloques en quartz, trois grains de collier en talc, des fragments nombreux de silex, de poteries et de charbons (Bull. 1886, 42. — 1888, 167). Les Romains ont laissé les vestiges d'une voie allant de Vannes à Port-Navalo, un retranchement à Toul-er-Serp, et des débris nombreux à Penvins, Truscat, Bénance, etc. Les Bretons s'établirent sur ce territoire dès le commencement du VIème siècle et y implantèrent leur langue et leurs usages. Ils y fondèrent une paroisse, dont le siège était, dit-on, dans les environs de Penvins, et dont le patron était saint Demètre, martyr, honoré le 29 novembre. Saint Gildas, après avoir purgé le pays des incursions des pirates et des ravages d'un énorme serpent, établit vers l'extrémité de la forêt de Rhuys, entre Penvins et l'étier de Kerboulico, un petit monastère appelé Coet-Lann ou monastère du bois, et rebâti plus tard en l'honneur de saint Pabu ou Tugdual. Les ravages des Normands, à partir surtout de 919, dispersèrent les religieux, ruinèrent les paroisses, et firent table rase dans le pays. Après leur passage il fallut tout restaurer. C'est alors qu'on voit paraître la paroisse de Sarzeau, puis les châteaux et enfin la communauté de Rhuys.
Note 2 : Sarzeau était le siège d'une sénéchaussée royale, qui comprenait la presqu'île de Rhuys et l'île d'Arz. Cette sénéchaussée, détachée primitivement de celle de Vannes, avait un sénéchal, un alloué lieutenant civil et criminel, un procureur du roi et un substitut, sans compter le greffier, les sergents, les procureurs et les notaires. L'auditoire était dans la maison de ville, au nord de l'église. La communauté de ville gérait les intérêts temporels, non seulement de Sarzeau, mais encore d'Arzon et de Saint-Gildas, et c'est pour cela qu'elle s'appelait communauté de Rhuys. Elle se composait du gouverneur, du syndic, du sénéchal, des recteurs des trois paroisses, de quelques nobles et de quelques bourgeois pris dans l'étendue de la presqu'île. Mais la composition de ce conseil, ainsi que les attributions du syndic ou du maire, varièrent suivant les époques. De bonne heure, on constate l'existence d'une milice bourgeoise à Rhuys ; elle était divisée en neuf compagnies, dont une pour Arzon, une pour Saint-Gildas, et sept pour Sarzeau. Les officiers étaient généralement d'anciens syndics, des procureurs et des notaires, nommés par la communauté. Une ordonnance royale du 17 novembre 1727 établit une capitainerie spéciale de gardes-côtes pour l'île de Rhuys, et la milice bourgeoise fut réduite à une seule compagnie. Au point de vue commercial, Louis XIII, en 1616, établit à Sarzeau un marché le mardi de chaque semaine et six foires par an ; Louis XIV, en 1658, y ajouta un marché pour le vendredi et quatre nouvelles foires. Les principales productions du pays étaient les bestiaux, le froment, le vin et le sel. Sarzeau a vu naître, en dehors des personnages déjà cités, Alain-René Le Sage, l'auteur de Gil-Blas et de plusieurs autres œuvres littéraires. Les armes de la ville n'ont été gravées qu'en 1789 ; elle sont : parti de France et de Bretagne, au chef de gueules portant un vaisseau d'or, avec la devise : Opes a mare. La ville avait le droit d'envoyer un député aux Etats de Bretagne, et elle s'y faisait habituellement représenter, soit par le sénéchal, soit par le syndic ou maire. En 1790, Sarzeau fut érigé en commune séparée et en chef-lieu de canton du district de Vannes. En 1791, le 13 février, la population se souleva et marcha sur Vannes, conduite par J. de Francheville du Pélinec ; mais elle fut dispersée par la troupe. Le recteur, M. de Keroignant, à la tête de son clergé, refusa le serment schismatique, et fut forcé d'émigrer en 1792. On vendit nationalement les biens des communautés et des chapellenies et le presbytère lui-même. Le conventionnel Le Quinio, ancien maire de Sarzeau, vota la mort de Louis XVI et vint ensuite afficher ici son abjecte impiété, pour aller aussitôt encenser Robespierre. En 1801, Sarzeau fut maintenu comme chef-lieu de canton, à la tête de Saint-Gildas et d'Arzon, ce qui fut sanctionné, en 1802, au point de vue ecclésiastique. Cet immense territoire a été diminué, depuis, des quartiers du Tour-du-Parc et de Saint-Armel, devenus paroisses et communes. La population est plus particulièrement agricole à l'est, et maritime à l'ouest ; les arbres sont plus nombreux dans la première partie que dans la seconde (J-M. Le Mené - 1891).
Note 3 : Sarzeau s'enorgueillit d'avoir vu naître l'écrivain Alain-René Lesage (1668-1747) et Xavier de Langlais (1906-1974).
voir
le
prieuré ou l'hôpital des Trinitaires de Sarzeau
voir
Le couvent des Frères Mineurs ou Récollets de Bernon
PATRIMOINE de SARZEAU
l'église Saint-Saturnin
(1670), remaniée en 1883, oeuvre des architectes G. Gravay, Jousset et
Brisacier. Elle est
construite à l'emplacement d'un ancien édifice religieux roman qui
datait du XI-XIIème siècle. Tombé en
ruines au XVIIème siècle (après la chute de la toiture en
1648), il est remplacé de 1670 à 1683 par un vaste
édifice dans le style de la Renaissance pseudo-classique. La tour-clocher est construite en 1698-1700 par Guillaume Gravay (architecte
à Auray). En 1883, suivant les plans de Jousset et Brisacier, on remédia à la
nudité intérieure en divisant la nef par une double rangée de colonnes et
en voûtant l'église sur croisées d'ogives. Deux vitraux modernes
rappellent, l'un, l'arrivée du moine saint Gildas en Rhuys, et l'autre
Jeanne d'Arc se présentant au connétable de Richemont, natif de Sarzeau. Les autels latéraux sont
ornés de deux beaux retables en pierre du début du XVIIIème siècle :
l'un, signé Gravay, est daté de 1707 et représente l'intercession de la
Vierge, l'autre figure l'Adoration du Sacré-Coeur. Les "Ames du
Purgatoire", en bas-relief, oeuvre de Guillaume Gravay, datent de 1707.
Le tableau représentant le baptême du Christ par Saint Jean-Baptiste,
oeuvre de Xavier de Langlais, date de 1936 ;
Nota 1 : Sarzeau en français, Sarhau en breton, ne laisse point deviner son étymologie. Sa position centrale dans la presqu'île et l'importance nouvelle de son bourg y firent placer le siège de la principale paroisse de Rhuys, dès la fin du Xème siècle. Au commencement du XIème siècle, on y construisit une grande église romane, qui a subsisté jusqu'à 1670, et on la mit sous le vocable de saint Saturnin, évêque de Toulouse, honoré le 29 novembre, comme saint Démétrius. Cet édifice primitif, contemporain de l'église abbatiale de Saint-Gildas, avait des chapelles semi-circulaires autour du choeur, un clocher sur l'intertransept, et deux bas côtés à la nef. Le transept du nord renfermait la chapelle du Trest ou du Rosaire, celui du sud la chapelle de Kerlin ou de Sainte-Anne. Cette église menaçant ruine, on commença en 1670, sur le même emplacement, la construction de l'édifice actuel, qui fut bénit le 6 août 1683. C'est un bâtiment en forme de croix latine et de vastes dimensions. Sa nudité primitive a été corrigée avec succès, en 1883, par l'addition de deux rangées de colonnes, qui constituent une nef principale et deux bas côtés. Les autels latéraux sont dédiés à saint Joseph, à sainte Anne, à la Sainte Vierge, au Sacré-Coeur et aux âmes du Purgatoire. La tour, construite au bas de la nef, est de forme carrée, et n'a point de flèche. Les chapelles publiques sont : — 1° Saint-Martin, au village de ce nom, dans la frairie du Ruault. — 2° Saint-Maur, au village de Brillac, frairie de Coeterscoufle. — 3° Saint-Jacques, au village et dans la frairie de ce nom. — 4° Saint-Sébastien, au village et dans la frairie de Kerguet. — 5° Saint-Colombier, au village de ce nom, frairie de Duer. — 6° Notre-Dame, près de l'Océan, frairie de Penvins. — 7° Saint-Clair, au Tour-du-Parc, siège d'une paroisse en 1841. — 8° Saint-Armel, frairie de Prorozat, paroisse en 1849. Il y avait aussi jadis une chapelle de Sainte-Madeleine au Clandy pour les cordiers, et une autre de Saint-Vincent, auprès du presbytère, pour le catéchisme et la congrégation des hommes. Les établissements religieux étaient : — 1° Celui des Templiers de Saint-Jacques, rongé par la mer. On n'y place ces moines soldats que sur la foi de la tradition, car on ne possède plus de documents anciens. — 2° Celui des Trinitaires, fondé à Sarzeau, en 1341, par le duc Jean III, et réformé en 1642. Le couvent, l'enclos et l'église, aliénés en 1791 et 1798, ont été rachetés en 1847 par la Société de Picpus, qui y tient une école apostolique. — 3° Celui des Cordeliers de Bernon, fondé en 1458 par le duc François II, et donné en 1642 aux Récollets. Ce couvent, la chapelle et l'enclos ont été vendus nationalement en 1796 au prix de 26,000 livres. — 4° Celui des Ursulines, fondé en 1677 dans la maison du Petit-Kervilart, rue du Marché, à Sarzeau, pour l'instruction des petites filles, et abandonné en 1681. — 5° L'Hôpital, fondé en 1667, sur la place, par le recteur Vincent de Sérent, confié en 1688 aux Filles de la Charité, et délaissé peu après. Pour y suppléer, Pierre de Francheville, sgr. de la Motte-Rivault, fonda, en 1723, l'hôpital qui subsiste encore en 1891 sur la route de Vannes, et qui est desservi alors par les Filles du Saint-Esprit. Le prieuré bénédictin de Lauglenec, situé au Tour-du-Parc, y trouvera sa notice. Tous ces établissements religieux avaient une chapelle plus ou moins importante. Il ne reste plus que celle de la Trinité et celle de l'hôpital. Les chapelles privées étaient celles de Sucinio, de Caden, de Coetihuél, de Keralier, de Truscat, de Kerlevenan, de Kerbot, de Kerlin, de Kerstéphany, du Néret, de la Noédic, du Trest, de la Cour, de Kerhars. Les chapellenies étaient : — 1° Celle de Saint-Nicolas de Sucinio, fondée par les ducs et chargée de deux messes par semaine au château. — 2° Celle de Kerlin, fondée par le seigneur du lieu, et desservie dans l'église paroissiale à l'autel de Sainte-Anne ou de Kerlin. — 3° Celle de Coetihuél, fondée par le seigneur de l'endroit, dans des conditions restées inconnues. — 4° Celle de Keralier, fondée par le propriétaire du lieu et chargée de plusieurs messes. — 5° Celle de Guillaume Tascon, prêtre, fondée en 1596 à l'autel de la Vierge dans l'église paroissiale. — 6° Celle de Guillaume Le Blouch, prêtre, chargée d'une messe chaque samedi à l'autel de Notre-Dame de Pitié. — 7° Celle de Thomas Le Doriol, desservie dans l'église paroissiale et dotée de divers immeubles. Les dîmes de la paroisse de Sarzeau se partageaient entre l'évêque de Vannes, l'abbé de Saint-Gildas, celui de Prières, et les Trinitaires. Le recteur, réduit aux novales, vit sa part grandir continuellement par suite de la réduction de la forêt et des vestes défrichements qui en furent la conséquence. En 1756, son revenu net était évalué à 2,600 livres. Le presbytère, vendu en 1794, pour 4,260 livres, au conventionnel Le Quinio, a été racheté par la fabrique en 1842. Le recteur, à la nomination du pape ou de l'évêque, avait, pour l'aider, deux curés choisis par lui, et une communauté de prêtres. L'école des garçons était confiée à un prêtre, qui recevait une somme fixe de 200 livres de la ville (J-M. Le Mené).
Voir aussi
"
L'histoire de la paroisse de Sarzeau et ses recteurs"
la chapelle Saint-Sébastien (1722),
située au village de Kerguet. La chapelle est remaniée et
reconstruite au XIXème siècle (entre 1874 et 1887) par l'architecte Maigné sur
l'emplacement d'une ancienne chapelle du XVème siècle ;
la chapelle Saint-Martin (1772),
située au hameau de Saint-Martin et remaniée au XIXème
siècle. On trouve trois crânes disposés au fond du cintre du bénitier
;
la
chapelle Saint-Colombier, reconstruite au XIXème siècle au village du
même nom ;
l'ancienne
chapelle Saint-Maur (XVIIIème siècle), située jadis au village de Brillac
;
l'ancienne
chapelle Saint-Jacques (XVIIIème siècle), située jadis au village de ce
nom ;
l'ancienne chapelle de Kerlohé, aujourd'hui disparue ;
la chapelle Notre-Dame-de-la-Côte
(fin du XIXème siècle), édifiée après 1876, en
forme de croix grecque, grâce à l'initiative de la famille Langlais pour remplacer une chapelle primitive,
de forme rectangulaire, datant du
XVIIème siècle et située à Penvins. Les armes de la famille Langlais
figurent dans le vitrail du choeur ;
la croix du cimetière
(XV-XVIème siècle) ;
la croix de Brillac
(XVIIème siècle) ;
le château de Suscinio ou Suscino
ou Sucinio (XIII-XVème siècle). Le premier château, cité dans un acte de 1218,
comprend une vaste enceinte quadrangulaire avec des tours fortement
saillantes. La chapelle ducale, construite en dehors de l'enceinte, au sud,
possède une nef de trois vaisseaux de trois travées, un choeur ainsi qu'un
oratoire latéral. Il s'agit de la résidence favorite des ducs de Bretagne. Le duc Pierre de Dreux et la
duchesse Alix, sa femme, s'y trouve en 1218, lorsqu'il garantissent à
l'église de Quimper la libre élection de l'évêque (Pr. I. 839). Leur
fils Jean Ier fortifie considérablement cette demeure. C'est là que ce
dernier enferme en 1238 le baron Olivier de Lanvaux, qui s'était révolté
contre lui (Pr. I. 41, 111). Le duc Jean II aime comme son père le séjour
de Sucinio et fait exécuter divers travaux (après sa mort, en 1305, on
trouve dans une pièce voûtée 19 567 livres d'argent, et 336 marcs de
vaisselle (Pr. I. 1203)). Pendant la guerre de succession, le château est
occupé par Charles de Blois, repris en 1364 par Jean de Montfort. Pris de
nouveau en 1373 par le connétable du Guesclin, il ne rentre au pouvoir du
duc qu'en 1379. Les ducs Jean IV de Montfort et Jean V transforment,
au XIVème (vers 1380) et XVème siècle (vers 1430), l'ancien manoir en un puissant logis-forteresse.
Le duc Jean V séjourne souvent à Sucinio. Son fils François Ier laisse en
mourant (1450) l'usufruit de Sucinio et de ses dépendances à sa veuve
Isabelle d'Ecosse. C'est dans ses murs que naît en 1393 Arthur de
Richemont, le futur connétable de France. En 1474, deux princes anglais,
les comtes de Pembrock et de Richemont, sont momentanément enfermés à
Sucinio. Le domaine de Rhuys comprend au XVème siècle un parc immense et
plus de 1 800 tenues congéables, réparties dans les trois paroisses de
Sarzeau, Saint-Gildas et Arzon. Il est donné en 1491 par la
duchesse Anne à Jean de Chalons, prince d'Orange, et confisqué en 1520.
L'usufruit est cédé en 1532 à la dame de Châteaubriant, en 1546 à
Claude de Lorraine, en 15.. à la reine Catherine de Médicis, en 1589 au
duc de Mercoeur, en 1593 à Gaspard de Schomberg, et en 1696 à François de
Talhoet, qui le transmet à ses enfants. Racheté par Louis XIV, il est
donné en 1666 à Mlle de Blois, qui épouse le prince de Conti. A sa mort
en 1739, il passe au duc de la Vallière, puis à la duchesse de Châtillon,
qui le perd en 1790. Au début du XVIème siècle, l'ancienne grande
salle du XIVème siècle, le long de la courtine nord, est détruite. Le château est confisqué par le roi François
Ier en 1520. Ce château devient en 1520, propriété de la couronne de France. Le château de
Sucinio, à cause de son importance, a des gouverneurs, qui sont en même
temps capitaines de la presqu'île de Rhuys. Ce poste de gouverneur est
occupé en 1355 par Yves de Tromiel, en 1415 par Pierre Eder, en 1419 par
Olivier de la Brancelière, en 1430 par Jean Périou, en 1456 par Jean de
Malestroit, en 1470 par Pierre de Maure, en 15.. par Jean de Francheville,
en 1550 par Guillaume de Montigny, en 15.. par Louis de Montigny, en 16..
par Jean de Montigny, en 1647 par René du Cambout, en 1704 par N... Mme la
princesse de Conti rachète la charge en 1712, et à sa mort, en 1739,
Joseph François de Sérent la remplace mais meurt en 1768 sans avoir de
successeur. Le service religieux du château est assuré par un aumônier.
La chapellenie de Saint-Nicolas, chargée de deux messes par semaine, est à
la présentation des ducs de Bretagne, puis des rois de France et enfin des
gouverneurs de la place. En 1795, Sucinio est occupé momentanément par les
royalistes venus de Quiberon et dirigés vers le Nord du département. Délaissé aux XVIIème et
XVIIIème siècles, le château va servir de carrière de pierre après la Révolution.
Le château de Sucinio est vendu à la
Révolution, le 16 messidor an IV (4 juillet 1796) et il est décrit alors
comme suit : "L'ancien et vieux château de Sucinio forme un carré
de vieilles murailles, aux trois angles duquel sont trois grosses tours,
celle du quatrième angle ruinée ; deux autres tours sur les flancs, deux
autres à l'entrée ; deux corps de logis, l'un à l'orient, l'autre à
l'occident ; un appentis au Nord, dans lequel est un pressoir ; une cour au
milieu. Le corps de bâtiment à l'occident composé de quatre appartements
au dessous du niveau de la cour, servant de logement au fermier et de cave ;
quatre appartements au premier étage, trois au second, et autant au
troisième : le tout en mauvais état et en dégradation, sans portes ni
fenêtres au second et troisième étages, ni plancher au troisième ; un
escalier en pierre et en vis dans une petite tour servant au bâtiment.
Autre corps de logis au levant, dont la plus considérable partie est au
Nord de la porte d'entrée, sans couverture ni plancher ; l'autre partie au
Sud consiste dans six appartements, deux à chaque étage, et servant de
greniers. Les douves autour du château, les issues au devant de la porte,
terrasse au nord et à l'occident, sur laquelle sont quelques vieux arbres.
La prairie de la tour et autres dépendances" (Q. 181, 188. N°
123). Cette propriété est vendue définitivement le 17 février 1798 à M.
Pascal Lange, de Lorient, pour 570 581 francs. Ce prix n'est exorbitant
qu'en apparence : on ne paye à cette époque qu'en assignats, et en 1798
l'assignat de 100 livres vaut à peine un franc. L'acquéreur ne paye donc
en réalité que 5 705 fr. 81. Pour diminuer encore les frais, M. Lange fait
vendre des pierre de taille et jusqu'aux marches des escaliers (acte de
vandalisme). Racheté par Jules de Francheville au XIXème siècle puis par le département
du Morbihan en 1965, le château est restauré en 1970 en lui conservant son
aspect de ruine ; depuis 1995 on restitue les toits des logis. Le château héberge aujourd'hui un musée
d'histoire. Six des huit tours subsistent. La tour quadrangulaire, située
à l'extrémité méridionale du corps de logis Ouest, date du XIIIème siècle. Le Logis Est date du XIVème
siècle. Le Logis-Ouest et la Tour Neuve datent du XVème siècle et leur
construction est attribuée à Jean V, duc de Bretagne de 1399 à 1437. La
tour haute associe trois étages d'habitation à une casemate d'artillerie :
ses murs sont percés de quatre canonnières. Au-dessus de la porte
d'entrée du château, entre les rainures du pont-levis, deux cerfs au repos
encadrant un cavalier sont sculptés en bas-relief, sous deux écus inscrits
dans des quadrilobes. On y trouve une
chapelle privative (dont le pavement en carreaux de terre cuite à décor
incrusté date du XIVème siècle) et le gisant du duc de Bretagne Arthur II
(daté de 1312) qui se trouve aujourd'hui au musée du
château de Suscinio. Le musée de Suscinio abrite aussi quelques
peintures intitulées "Château de Suscinio au clair de lune"
(vers 1917, oeuvre du peintre Ferdinand Loyen Du Puigaudan), "le
château de Suscinio" (en 1952, oeuvre du peintre Jean Frélaut) et
"Pendant les vêpres au pardon de Notre-Dame de la cour en Lantic"
(en 1873, oeuvre de Camille Chazal) ;
Nota 2 : A tout seigneur honneur. Le château ducal de Sucinio (Souci n'y ot) doit précéder les autres. Ce château, dont l'origine est inconnue, était habité en 1218 par le duc Pierre de Dreux et la duchesse Alix de Bretagne (Pr. I. 839). Leur fils Jean Ier y enferma, en 1238, le baron Olivier de Lanvaux, qui s'était révolté contre lui. Ce prince affectionnait le séjour de Sucinio, et plusieurs de ses enfants y sont nés. Il enclava dans son parc le prieuré de Saint-Pabu, et fit au château des travaux si importants, qu'il est considéré, non comme le fondateur, mais comme le restaurateur de la forteresse. Plusieurs tours, construites en pierres de petites dimensions, peuvent lui être attribuées. Son fils Jean II continua les travaux ; il aimait à y venir et il y avait une partie de ses trésors ; après sa mort en 1305, on trouva « en la vouste de Sucénio », 19,567 livres d'argent, et 336 marcs de vaisselle (Pr. I. 1203). Pendant la guerre de succession, le château fut occupé par Charles de Blois et repris en 1364 par le comte de Montfort ; pris de nouveau par le connétable du Guesclin en 1373, il rentra au pouvoir du duc en 1379. Jean IV y fit faire des réparations considérables, et c'est à lui qu'on peut rapporter notamment les machicoulis à ogive des tours et des courtines. C'est dans ses murs que naquit en 1393 Arthur de Richemont, futur connétable de France. Le duc Jean V y séjourna fréquemment et y fit exécuter divers travaux : c'est à lui qu'on attribue la tour neuve située au nord-ouest. Le duc François Ier laissa, en mourant (1450), l'usufruit de Sucinio et de ses dépendances à sa veuve Isabelle d'Ecosse. En 1474, deux princes anglais, les comtes de Pembrock et de Richemont, furent renfermés à Sucinio. Ce domaine fut donné en 1491 à Jean de Chalons, prince d'Orange, et confisqué en 1520. L'usufruit fut cédé en 1532 à la dame de Châteaubriant, en 1546 à Claude de Lorraine, en 15.. à Catherine de Médicis, en 1589 au duc de Mercœur, en 1593 à Gaspard de Schomberg, et en 1596 à François de Talhoet, qui le transmit à ses enfants. Racheté par Louis XIV, il fut donné en 1666 à Mlle de Blois qui épousa le prince de Conti. A sa mort en 1739, il passa au duc de la Vallière, puis à la duchesse de Châtillon, qui le perdit en 1790. Le domaine de Rhuys comprenait plus de 1800 tenues congéables, réparties dans les trois paroisses de Sarzeau, Saint-Gildas et Arzon. Le château de Sucinio avait la forme d'un pentagone irrégulier. Huit tours flanquaient ses courtines ; il en reste encore six en 1891. La porte, située à l'est, précédée d'un pont-levis et surmontée d'écussons, était défendue par deux grosses tours, dont l'une renfermait une chapelle. Le capitaine de Sucinio devint avec le temps gouverneur de l'île de Rhuys et veillait à la défense et à l'entretien de la place. Ce château, occupé en 1795 par les royalistes, a été vendu nationalement, puis dévasté par son acquéreur et dépouillé de ses escaliers et de sa toiture (J-M. Le Mené).
voir
Notices historiques sur le château de Suscinio (ou Sucinio)
le château de Truscat (1702),
restauré vers 1860 et berceau de la famille Francheville dès 1500. Jules
de Francheville est issu d'une famille résidant dans la Presqu'île de
Rhuys depuis environ l'année 1450, date où Pierre de Francheville occupait
la fonction d'Echanson et officier des finances de Suscinio. Ce
château est édifié à l'emplacement d'un ancien manoir qui date du XVème
siècle et d'une ancienne villa gallo-romaine. Ce
château est modifié en 1830 (les corps latéraux sont alors surélevés et
transformés en pavillons doubles). Les communs datent du
XVI-XVIIème siècle : ils comprennent des écuries du XVIIème siècle, des
dépendances du XVIème siècle, un logement, une buanderie, ainsi qu'une
chapelle élevée au XVIIème siècle. En 1815, le général Bernadotte, futur roi
de Suède, préside à Truscat la fête de la Pacification. Il est
aujourd'hui la propriété des descendants et héritiers de la
famille Dumoulin de Paillart, descendant de la famille Francheville ;
le
château de Kerlevenan (1784 et 1827), édifié par l'architecte Jacques-François
Jouanne pour Joseph Armand de Gouvello et Marie Catherine de
Peyrac. Commencé en 1784, la construction du château est
interrompu par la Révolution, puis par manque d'argent. La
seigneurie est citée dès le XIIème siècle : elle appartient à la
famille Carré de Keriaval (au XVIème siècle), puis à la famille Renaud
de Gouvello (en 1641). L'ensemble est vendu comme bien national à la
Révolution au sieur Johannes, représentant de Mme Sérent. Il devient
ensuite la propriété de Pierre Armand Gouvello (fils du marquis de
Gouvello). En 1827, Pierre Armand de Gouvello fait appel à l'architecte
parisien Augustin Caristie pour achever la construction de l'édifice. Les
bâtiments des écuries sont construits en 1785 à l'écart du château. Le
pavillon chinois et le temple de l'Amour sont édifiés entre 1782 et 1786.
Le temple, agrandi de deux bras de transept, est transformé en chapelle au
cours du XIXème siècle ;
le château de Kerallier
ou Keralier (1670), encore surnommé "Keralvé". La façade Nord du château porte la
date de 1670. Un château primitif existait dès le
XIVème siècle (vers 1327) et était la propriété des vicomtes de Léon, puis des
vicomtes de Rohan (à partir de 1363, suite au mariage du vicomte Jean Ier
de Rohan avec Jeanne de Léon et au décès d'Hervé VIII). Le domaine passe ensuite entre les
mains successives des familles Kerbot, Kervillars, Jocet, Sérent
(XVII-XVIIIème siècle), Le Gouvello, Kermoysan (en 1845), Lamarzelle (en
1858), Le Gallais, Victor de Chouzy (en 1927) et Bénéat-Chauvel (en 1933).
Une chapelle dédiée à sainte Marguerite, un puits et un colombier,
aujourd'hui disparu, complètent la propriété au XVIIème siècle. Le
château est composé aujourd'hui d'une grande maison centrale, entourée de
deux ailes surélevées ;
le
château de Kergeorget (XIXème siècle), édifié par Jules de
Francheville. Actuellement propriété de la famille Le Manchec ;
le
château du Néret (vers 1800). La propriété appartenait
autrefois au sire de Senna (chevalier de Malte), puis successivement aux
familles Renaud, d'Auray et Montaigu. On y voit à proximité un colombier.
L'édifice est, depuis 1939, la propriété de la famille Gernez-Rieux ;
le
manoir du Trest. Siège d'une ancienne seigneurie ayant appartenu à la
famille Morin. Il possédait autrefois une chapelle privée ;
le
manoir de Noédic. Siège de l'ancienne seigneurie de Lanhoëdic ou Noëdic
ayant appartenu à la famille du Bois de La Salle, puis à la famille
Cléguennec. Il possédait autrefois une chapelle privée ;
le
manoir du Patis. Siège de l'ancienne seigneurie du Pastis ayant appartenu
successivement aux familles Johnston, Coudé et Gouvello. Il possédait
autrefois une chapelle privée ;
le
manoir de Kerhars. La seigneurie appartenait autrefois à la famille
Gouvello. L'édifice a abrité de 1870 à 1915 un asile pour orphelines,
géré par les filles de Saint-Vincent de Paul. C'est aujourd'hui un Centre
de Vacances et l'édifice appartient à la famille Gouvello de Keriaval ;
le
manoir de Kernavello. Siège d'une ancienne seigneurie ayant appartenu à la
famille Becdelièvre en 1757 ;
le
manoir de Kerstéphany. Siège d'une ancienne seigneurie ayant appartenu à
la famille Morin (en 1666), puis aux Carmes. Il possédait autrefois une
chapelle privée ;
le
manoir de Kerlin. Siège de l'ancienne seigneurie Kerlin ou Kerlen ayant
appartenu à la famille du même nom, puis à la famille Le Vacher. Il
possédait autrefois une chapelle privée. On y trouve encore un pigeonnier
;
le manoir de Kerguet (XV-XVIème siècle), propriété de la famille
Montigny, gouverneur du château de Suscinio. La partie habitation date de
la fin du XVème siècle. Le musée régional des métiers et
des commerces est installé dans le manoir depuis 1993 ;
le manoir du Vertin
ou Vertun (XVIème et XVIIIème siècles), propriété d'Olivier Botherel
dès 1560. Remanié au XVIIIème siècle ;
le
manoir de Karampoul (XIIIème siècle). La seigneurie a appartenu à la
famille Francheville (au XVIème siècle), puis à la famille Cillart. Il
est aujourd'hui la propriété du marquis de Gouvello de Keriaval ;
le
manoir de Kerblay. Siège d'une ancienne seigneurie ayant appartenu à la
famille Quinio. Il possédait autrefois une chapelle privée ;
le
manoir de Kerbot (XVIIIème siècle). Siège de l'ancienne seigneurie de
Kerbot ayant appartenu successivement aux familles du Bot, Maubec et
Gouvello. Il a été transformé en orphelinat et école d'agriculture
après 1870 ;
le manoir de Coët-Ihuel
ou Coëtihuel ou Coëtdihuel (1908), oeuvre de l'architecte Paul Courcoux et
édifié par M. Roussin-Harrington à l'emplacement d'un
ancien manoir du XVIème siècle rasé vers 1870. Il subsiste un
pavillon qui date de 1830. L'édifice actuel date de 1908. La seigneurie
appartenait en 1578 à la famille du Lien, puis à la famille Thomas en
1660. On y trouve une chapelle privative qui date du XVIIIème siècle
(vers 1700) ;
le
manoir de Cohfournic. Siège de l'ancienne seigneurie de Coffournic qui a
appartenu à la famille Le Clerc, puis à la famille Rado du Matz ;
le
manoir de la Cour. Siège de l'ancienne seigneurie de la Cour-Penvinz qui a
appartenu à la famille Montigny, puis à la famille Francheville. Il
possédait autrefois une chapelle privée ;
le
manoir de Brenudel (vers le XVIIème siècle), situé rue des Vénètes et
rue de Kerlobé. Il n'en reste plus qu'un pan de mur arasé ;
le
manoir de la Motte (vers le XVIIème siècle) ;
l'ancien
manoir de la Brousse, qui existait encore en 1840 ;
la fontaine de
Banastère ;
le cimetière
(XV-XIXème siècle), situé rue de la Grée. Le cimetière est
établi en 1810 et abrite deux pierres tombales, incrustées
à l'origine de croix de Malte (seuls vestiges de la présence de l'ordre des hospitaliers
de Saint-Jean de Jérusalem qui a tenu jusqu'à la Révolution,
l'hôpital de Sarzeau, fondé par Jean III en 1341) ;
la maison d'Alain René Le Sage
(XVIIème siècle), située rue de Saint-Vincent. L'écrivain Le Sage,
auteur du roman "le diable boiteux", y est né le 8 mai 1668
;
la maison (XVI-XVIIIème siècle), située
au n° 27 rue Paul-Helleu. Les portes et fenêtres du
rez-de-chaussée date du XVIIIème siècle ;
les
maisons situées Place de la duchesse Anne. Certaines lucarnes datent de
1627 ou du XVIIème siècle ;
la maison de Penvins (XVIIème siècle) ;
la mairie de Sarzeau (1845) ;
l'enceinte du fort des douaniers
(XVIII-XIXème siècle), situé à Beg Lann. Elle est construite en partie avec les pierres provenant de la
chapelle de Kerlohé aujourd'hui disparue. L'édifice devient en 1833 la
propriété de l'administration des douanes et il est remanié vers 1860.
L'ensemble est vendu en 1865 aux Pères de Picpus ;
les moulins à eau de Ludré, de Lindenn, et 16 moulins à vent
;
A signaler aussi :
le menhir de Villeneuve, encore surnommé dolmen de Kerblay ou
Men Hiol ou Pierre
du Soleil (époque néolithique) ;
le menhir de Kermaillaud
ou Kermaillard (époque néolithique). Il a été redressé en
1988. Le menhir voisin est
appelé "le Fuseau de Jeannette en Sarzeau" ;
le dolmen de Bernon, encore surnommé le dolmen de Bellevue (époque
néolithique) et situé à Kergillet. Lors d'une fouille en 1808, un
ensemble de 24 haches en fibrolithe a été mis à jour (aujourd'hui
conservées au musée de Saint-Germain-en-Laye) ;
ANCIENNE NOBLESSE de SARZEAU
Après le château ducal de Sucinio, les manoirs secondaires de Sarzeau étaient :
1° Beausoleil, aux Noyal, le Valois et Sérent.
2° Bernudel, aux Farault en 1626.
3° Bodenay, aux Rollando en 1730.
4° Bois-de-la-Salle, à la famille de ce nom.
5° Boisdanic, aux Guillomé en 1600.
6° Brouel, aux Morin, puis aux Carmes déchaussés.
7° Caden, dans la paroisse du Tour-du-Parc.
8° Calzac, au sud-est de Sarzeau.
9° Coetihuel, aux sieurs du Len en 1578, aux Thomas en 1660.
10° Coetquenau, à l'est, aux Maigné, aux Mordant.
11° Coffournic, aux le Clerc, puis aux Rado du Matz.
12° La Cour, aux Montigny, puis aux Francheville.
13° Keralvé ou Keralier, aux Jocet, et enfin aux Sérent.
14° Kerampoul, aux Francheville et aux Cillart.
15° Kerbisquer.
16° Kerblay, possédé par les Quinio.
17° Kerbouédec, aux Nouel en 1600.
18° Kerbot, aux du Bot, aux Maubec et aux Gouvello.
19° Kerhars, vers l'est, aux Gouvello.
20° Kerjollys, aux Campir en 1618.
21° Kerlevenan, aux Carré, puis aux Gouvello ; remarquable par son château moderne et sa collection de tableaux.
22° Kerlin, aux sieurs de Kerlin, puis Le Vacher.
23° Kernavelo, possédé en 1757 par les Becdelièvre.
24° Kerollier, aux Morin, et en 1666 aux Carmes déchaussés.
25° Kerstéphany, vers le sud, aux mêmes.
26° Kerthomas, aux Fouhanno et aux Jouchet de Villeloye.
27° Kervillart, aux Jocet en 1590 et 1662.
28° Le Linden, vers le nord-ouest.
29° La Motte-Rivault, aux Francheville en 1580 et 1780.
30° Le Néret.
31° La Noédic, aux Bois-de-la-Salle, puis aux Cléguenec.
32° Le Pâtis, aux Johnston, Coudé et Gouvello.
33° Le Trest, au sud, aux Morin.
34° Truscat, aux Francheville dès 1500.
35° Le Vertin, aux Botherel, Picaud, Besnard et Rado du Matz.
36° La Villeneuve, à la famille des Timbrieux.
La famille de Francheville a produit un auditeur des comptes en 1551, procureur général en 1557, deux abbés de Saint-Jacut, de 1616 à 1687, un évêque de Périgueux en 1693, une fondatrice des retraites, des sénéchaux et un président au parlement de Bretagne.
Les Gouvello de Sarzeau ont acquis graduellement Kerlevenan, Kerhars, Kerbot..., et ils ont fondé à la fin du XIXème siècle sur ses terres un orphelinat agricole dirigé par les Frères de S.-François Régis, et un asile rural qu'ils ont confié aux Filles de Saint-Vincent de Paul (J-M. Le Mené).
Lors de la réformation de 1427, on comptabilise la présence de plusieurs nobles à Sarzeau : Ollivier Boisdelasalle, Johan Turmelo, Damon Lansrez, Jehan Le Doriol, Perrot Estenot, Jehan Osan, Perrot Le Vaillant (tous, marchands demeurant au bourg de Sarzeau), Perrot Macé (bourg de Sarzeau), Eon Rivezon ou Rimaison et Jehan Le Roux (Treste, frairie de Trévenaste), Allain Boisdelasalle et Guillo Le Falher (Noédic, frairie de Trévenaste), Jeannin Penbeuf, Jehan Sursur et son fils, Alain Maceot, Eon Le Moing (Calzac), Eon Le Penhec et Allain Guillet (Kerbisquer), Mahé Le Doryol et Jehan Daynar (Kerguillo), Jehan Alaneaux, Ollivier Founay, Perrot Bouchart, Jehan Glequein, Thomas Glequein (Brillac), Laurens Le Charpentier, Jehan fils Jehan et Ollivier Provost (Kerallier), Jehan Le Lozrec, Ollivier Morvan, Jehan Briand, Jehan Loultrege dit Castille, Hervé Le Scot, Jehan Scot son fils, Eon Briand (Ville Jegu), Jehan Briend (Tour du Parc ou village de Painbiec), Guillaume Mahé et Jehan Malhotte (Caden), Jegou Alaneaux, Posson Alaneaux (St Armel ou village de Tascon).
A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Vannes du 8 septembre 1464, on comptabilise la présence de 7 nobles de Sarzeau :
Guillaume
du BOISDELASALLE (70 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et d'une
salade (casque), comparaît armé d'une épée et d'une hache ;
Jehan
du BOISDELASALLE (60 livres de revenu) : comparaît armé d'une hache et
d'une épée ;
Jehan
CADORET (30 livres de revenu) : porteur d'un paltoc et d'une salade
(casque), comparaît armé d'une épée et d'une vouge ;
Pierre
LE VAILLANT (30 livres de revenu), remplacé par son fils Jehan : porteur
d'un paltoc et d'une salade (casque), comparaît armé d'une épée et d'une
vouge ;
Jehan
DAYNAR (50 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et d'une salade
(casque), comparaît armé d'une épée et d'une vouge ;
Laurans
DROILLART (600 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et d'une salade
(casque), comparaît armé d'une épée ;
Pierre
du BOISDELASALLE (300 livres de revenu), tuteur de Jehan du Boisdelasalle
son neveu : porteur d'une brigandine et d'une salade (casque), comparaît
armé d'une épée avec des harnois de jambes ;
A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Vannes du 4 septembre 1481, on comptabilise la présence de 21 nobles de Sarzeau :
Jehan
du BOISDELASALLE (300 livres de revenu) : comparaît en homme d'armes ;
Jehan
DROILLART (200 livres de revenu) : comparaît en archer ;
Lancelot
du BOISDELASALLE, décédé (400 livres de revenu), remplacé par Jehan,
l'héritier ;
Jehan
DOYNAR (50 livres de revenu) : comparaît armé d'une vouge ;
Jocelin
LE CHERPANTIER (40 livres de revenu), remplacé par Lorans Le Pessa :
comparaît armé d'une vouge ;
Jehan
MAUBEC (50 livres de revenu) : comparaît armé d'une vouge ;
Jehan
CADORET (20 livres de revenu), remplacé par Artur Juhel : comparaît armé
d'une vouge ;
Jehan
LE VAILLAND, l'aîné : comparaît armé d'une vouge ;
Jehan
de FONTEMONT (30 livres de revenu), remplacé par Ollivier Le Hen :
comparaît en archer ;
Henry
ESTIENNOT ;
Jehan
GORREDEN (5 livres de revenu), remplacé par Jehan du Bois : comparaît
armé d'une vouge ;
Vincent
de la LANDELLE (50 livres de revenu) ;
Perrine,
veuve de Jehan du BOISDELASALLE (7 livres de revenu) ;
Eonnet
SALMON (25 livres de revenu) : comparaît en arbalétrier ;
Pierre
MACE (10 livres de revenu) ;
Geffroy
KERSCAB (10 livres de revenu) : comparaît armé d'une vouge ;
Les
héritiers Allain de BOURNE (10 livres de revenu) ;
Pierre
LE HEN (10 livres de revenu) : comparaît en archer ;
Marguerite
LE BARON (30 livres de revenu), remplacé par Silvestre Le Madec :
comparaît en archer ;
Guillaume
JOULLAN (60 livres de revenu) ;
Eon
du BOISDELASALLE, remplacé par Pierre Cailleteau qui comparaît armé d'une
vouge ;
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