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SCAER |
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La commune de Scaër ( Sker) est chef lieu de canton. Scaër dépend de l'arrondissement de Quimper, du département du Finistère (Bretagne). |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de SCAER
Scaër est noté « Scathr » au XIème siècle (dans le Cartulaire de Landévennec).
Scaër semble être un démembrement de la paroisse primitive de Bannalec. Scaër est mentionné pour la première fois dans un acte du Cartulaire de l'abbaye de Landévennec (XXII), compilé vers 1050. On y relate la donation faite par le roi Gradlon d'un hameau de Scaër ("Tribum in Scathr") à un ermite appelé Ratian.
La paroisse de Scaër, qui dépendait de l'ancien évêché de Cornouaille, paraît sous le nom de Scahart, dans l'énumération des biens de l'Ordre du Temple, en 1182. La commanderie de Quimper des Chevaliers Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem avait dans ses dépendances une partie de la paroisse de Scaër (le manoir de Trévalot, la chapelle du Christ ou de Saint-Sauveur, au village de Coad-Ry, et la chapelle de Saint-Jean-d'Indy).
Lors de la révolte des Bonnets Rouges et du pillage le 11 juillet 1675 du château de Kergoet en Saint-Hernin (propriété de la famille Le Moyne de Trévigny), Scaër figure parmi les paroisses qui doivent verser 50 000 l. en dédommagements au propriétaire du lieu : Scaër se voit imposée à hauteur de 2 000 livres.
On rencontre les appellations suivantes : Scathr (au XIème siècle), Schazre (vers 1330), Scazre (en 1086, en 1405 et en 1574), Scaezre (en 1575 et 1665), Scaere (en 1652).
Note : Liste non exhaustive des maires de Scaër : Charles Furic (1800-1806), Jean-Baptiste Gueguen (1806-1815), Louis Marie Lessard (1815-1826), Charles Sinquin (1830-1835), Faustin Le Duigou (1835-1844), René Ollivier (1852-1862), Alain Le Bihan (1862-1871), Henri Le Bihan (1871-1876), Joseph Croissant (1876-1892), Alain Le Bihan (1892-1896), Joseph Croissant (1896-1908), Yves Ollivier (1908-1917), Henri Croissant (1920-1941), Louis Montfort (1941-1944), René Carrer (1944-1945), Pierre Salaün (1945-1969), Christophe Poulichet (1969-1983), Louis Nicolas (1983-1989), François Bleuzen (1989-1995), Corentin Kernéis (1995-2001), Jeanne-Yvonne Triche (2001-2008), Paulette Perez (2008-2014), Jean-Yves Le Goff (2014-2020), etc .. (Archives départementales).
Voir " Le cahier de doléances de Scaër en 1789 ".
PATRIMOINE de SCAER
l'église Sainte-Candide (1873-1892). De style néo-roman, elle est dessinée par l'architecte Joseph Bigot. Cette église remplace une ancienne église romane datée du XIème siècle. L'édifice comprend une nef de cinq travées avec bas-côtés, un transept et un choeur. L'orgue est de Koenig. Un vitrail situé dans le bas-côté gauche (l'avant dernier) représente saint Guénolé mitré, célébrant l'eucharistie appuyé sur le bras d'un moine. Le Certains n'hésitent pas à identifier, à tort semble-t-il, sainte Candide avec sainte Nennok. Nennok-Gungustle, fille de Brocan, prince gallois, vint aborder en Armorique vers l'an 445 et mourut en 467 ou 486. L'église abrite les statues de saint Alain, sainte Candide, saint Cornely et saint Herbot ;
la chapelle Saint-Sauveur ou Saint-Jean de Coadry (XI-XII-XVIIème siècle), fondée par les hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem. Il s'agit d'une ancienne dépendance de la Commanderie de La Feuillée. L'édifice comprend une nef de quatre travées avec bas-côtés, séparée d'un choeur par un arc diaphragme. La nef romane date de la fin du XIème siècle ou du début du XIIème siècle (elle est séparée des bas-côtés par des piles rectangulaires très larges avec tailloirs sans chapiteaux, supportant des arcades en plein cintre). Le choeur est moderne style XIVème siècle (les arcades du choeur sont ogivales et soutenues par des piliers octogonaux). La façade ouest a été remaniée au XVIIème siècle, ainsi que l'indique la date de 1628 et l'inscription "1691 Missire René Morvesen recteur". Les peintures murales, oeuvre de A. Fischer, datent de 1870. Cette chapelle, encore surnommée la chapelle de Coad-Ry (Coat-Ri ou Coadry), abrite les statues de sainte Anne, la Vierge-Mère, saint Joachim, sainte Apolline, saint Alar, saint Roch (appelé saint Maudez), sainte Catherine, le Christ Sauveur, un Crucifix (entre la sainte Vierge et saint Jean) et une Mise au tombeau. On y voit un sépulcre avec un ange à l'extrémité du linceul, un autre aux pieds, les bras croisés et l'inscription "F. du temps de Mi. Mi. Floch. Cha. et Ber. Penancoet. Fab. Lan 1742" ;
Voir " La chapelle Saint-Jean de Coadry en Scaër ".
la chapelle Saint-Guénolé (XVI-XVIIème siècle), reconstruite en 1862 au village de Coatloc'h, et destinée à desservir les villages de Leign-Goulay et de Saint-Guénolé. Elle est restaurée en 1980. Il s'agit d'un édifice de plan rectangulaire avec clocheton à flèche. Il porte l'inscription "Mre Iean Traonevez". La chapelle abrite les statues de saint Guénolé (en granit polychrome, datée du XVème siècle, H. 1,20 m, l'abbé est en chasuble, crosse dans la main gauche), saint Herbot, saint Sébastien, saint Michel, un saint évêque et un Crucifix. Une croix à large socle rappelle l'histoire de la ville d'Ys ;
la chapelle Saint-Jean (XVI-XVIIème siècle). Il s'agit d'un édifice en forme de croix avec chevet à pans coupés. Il y avait jadis des bancs le long des murs de la nef. La chapelle abrite les statues de la Vierge-Mère, saint Jean, saint Jean-Baptiste, sainte Trinité, saint Mathieu, saint Nicodème et un Christ aux outrages ;
la chapelle Saint-Paul (XV-XVIème siècle), restaurée au XVIIème siècle. Il s'agit d'un édifice de plan rectangulaire. La chapelle abrite les statues de saint Paul, la Vierge-Mère, saint Pierre et sainte Anne ;
la chapelle Saint-Adrien (1426-1430), édifiée par les seigneurs de Quimerc'h. La chapelle est restaurée en 1985. L'édifice est de plan rectangulaire avec chapelle en aile séparée par une claire-voie. La statue de saint Adrien (guérisseur de maux d'intestins) est sculptée ventre ouvert. On y remarque les armes de René de Tinténiac et de Louise de Guer mariés en 1652 ;
la chapelle Notre-Dame de Penvern (XVème siècle). Cette chapelle desservait autrefois les villages de Penvern, Kermarc et Cleumérien. Il s'agit d'un édifice de plan rectangulaire qui abrite les statues de saint Maurice, saint Eloi (Taler), saint Cheron, saint François d'Assise, la Vierge-Mère et une Pietà ;
la chapelle Sainte-Thérèse-de-lenfant-Jésus ou de Cascadec (XVème siècle), reconstruite en 1926 (située anciennement à Coatquéau, sur la commune de Scrignac). Il s'agit de l'ancienne chapelle de Coatqueau en Scrignac remontée en 1926 sous la direction de M. Mallo. L'édifice est de plan rectangulaire et comprend, au nord, un bas-côté de cinq travées séparé du vaisseau principal par des arcades reposant sur des piliers de dimensions irrégulières. La chapelle abrite la statue de sainte Thérèse (par Quillivec) ;
les vestiges de la chapelle Notre-Dame de Plascaër (1866), situés à lemplacement dune ancienne chapelle bâtie au XVIème siècle, dédiée à Notre-Dame de Ganvet et rasée au XIXème siècle. Il s'agit d'un édifice en forme de croix, avec clocher amorti par une flèche, qui portait la date de 1866 et l'inscription "Savet A. Nevez Gant Parrez Scaer Joseph Billon Person d'an Itron Varia Ganvet Pe Gannvenn". La chapelle abritait jadis les statues de Notre-Dame de Plascaer (Vierge-Mère), saint Jean Baptiste, saint Antoine (en ermite), saint Marc, saint Philippe, saint Simon ;
les anciennes chapelles de Scaer, aujourd'hui détruites ou disparues : la chapelle Saint-Eutrope, la chapelle Saint-Michel, la chapelle Saint-David, la chapelle Saint-Thal ;
le calvaire de la place de léglise (XV-XVIème siècle) ;
les deux croix de Coadry (Haut Moyen Age) ;
la croix de Malte de la chapelle Saint-Sauveur ;
la croix de Ty-Naour (XVIème siècle) ;
le calvaire du cimetière de Scaër (vers 1400) ;
d'autres croix ou vestiges de croix : la croix de Beg-an-Ale (XIXème siècle), la croix de Coadry (XIXème siècle), la croix de Kergroac'h (XVIème, XIXème siècle), la croix de Saint-Guénolé (XVIème siècle), la croix de Saint-Paul (XXème siècle), la croix de mission de Scaër (1857, 1947), la croix Ty-Gouel-Yann-Vras (XVIème siècle). A signaler également des croix aujourd'hui disparues : Miné-Saint-Jean, Miné-Saint-David, Cascadec, Coat-Quéau ;
le manoir de Stang-Audren (1655). Ce manoir a été agrandi au XIXème siècle par François Monjaret de Kerjégu ;
le manoir de Kergoaler (1718), construit par Jean Corentin du Couëdic de Kergoaler à lemplacement dun ancien château ;
la fontaine Sainte-Candide (XIXème siècle). Sainte Candide l'aurait fait jaillir d'un coup de crosse. Les eaux se divisent en deux branches qui vont se perdre dans l'Isole ;
19 moulins dont le moulin à eau de St Pol, du Pont, Cascadec, du Vest, Kerry, Rosos, Kervégan, des Salles (1781), Coatforn, Kergoalles ou Kergoaler,
A signaler aussi :
les mégalithes et le dolmen de Saint-Jean (époque néolithique) ;
les tumuli de Kergoaler-Dour, de Kerzéré et de Kerbrébel ;
les tombelles de Penquélen ;
la découverte de haches de bronze et de souterrain (âge du fer) ;
deux stèles gauloises à Kerninon et à Crénorien ;
des débris gallo-romains au bourg et à Beuzit ;
la présence de huit mottes féodales ;
les vestiges de l'ancien château de Coatloc'h, rendez-vous de chasse de la duchesse Anne de Bretagne ;
ANCIENNE NOBLESSE de SCAER
Les principales seigneuries de Scaër étaient celle de Quimerch dont le siège était situé au bourg de Bannalec, celle de Coatconq dont le siège était situé à Beuzec-Conq, celle du Hénant dont le siège était à Riec, celle de de Kervégant et Trévalot dont le siège était au bourg de Scaër. Ces seigneuries disposaient du droit de haute, moyenne et basse justice. La petite seigneurie de Ty Moter ou Tymauter, dont le siège était également situé à Scaër, ne disposait que du droit de moyenne et basse justice. La seigneurie de Kervégant et Trévalot provenait de l'union en 1665 de la seigneurie de Kervégant avec celle de Trévalot [Note : Marquisat d'Euzenou (ancienne juridiction de Kervégant et Trévalot, châtellenie devenue marquisat en 1775) (siège à Scaër) ; Le Hénant (siège à Pont-Aven) ; Cheffontaines et Coatconq (siège à Pleuven) ; Le Tymauter (Scaër), non exercée].
A la "Montre" de l'Evêché de Cornouailles de l'an 1481 qui s'est tenue à Carhaix les 4 et 5 septembre, revue militaire à laquelle tous les nobles devaient participer munis de l'équipement en rapport avec leur fortune, les nobles suivants de Scaër (Scaezre) étaient présents :
Guillaume Coat Fourry, archer en brigandine ;
François du Coëdic, archer en brigandine ;
Guillaume Kermerien, archer en brigandine ;
Jehan Savary, mineur, représenté par Jehan le Mean, archer en brigandine ;
Guillaume Daniel, archer en brigandine ;
Guillaume Laudrain, archer en brigandine ;
Guillaume Arthur, en brigandine et vouge.
(à compléter)
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