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Généalogie des seigneurs de Lanvaux

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La baronnie de Lanvaux était, suivant d’Argentré, un démembrement du comté de Vannes. Mais en quel temps et en faveur de qui fut-elle démembrée ? C’est ce que ce savant historien ne nous apprend pas. Le château de Lanvaux s’élevait à l’extrémité de la paroisse de Grand-Champ ; ses dépendances territoriales devaient être considérables ; puisque l’un des seigneurs fit la guerre au duc lui-même. Les armes étaient : d’argent à trois fasces de gueules.

1er Degré.

ALLAIN de Lanvaux est le premier baron connu. Il fonda, en 1138, à la porte de son château, l’abbaye de Lanvaux, de l’ordre de Cîteaux. Le premier abbé fut Rouaud ou Rouand, qui devint évêque de Vannes en 1143, et qui fut enterré dans son monastère en 1177.

 

2ème Degré.

Ici se place une génération intermédiaire, pour remplir la secondé partie du XIIème siècle. C’est l’époque si agitée d'Eudon de Porhoët et des envahissements des rois d’Angleterre.

 

3ème Degré.

OLIVIER de Lanvaux épousa Adelice d'Hennebont, qui lui apporta une partie du Kemenet-Héboë. En 1238, il se révolta contre le jeune Duc Jean Ier Le Roux, avec Pierre de Craon, seigneur de Ploërmel, et Pierre seigneur de Rostrenen. Mais il fut vaincu, dépouillé de ses terres de Lanvaux et d'Hennebont, et enfermé au château de Sucinio (Dom Morice, Preuves Tome 1er, 41, 111). Eudes de Bodrimont se rendit caution pour lui en 1248 (Dom Morice, Preuves Tome III, 1770) ; mais si Olivier de Lanvaux recouvra la liberté, il ne recouvra pas ses immenses domaines.

 

4ème Degré.

1° GEOFFROI, fils d'Olivier et d'Alice, prit le nom d'Hennebont et recueillit les débris des biens de sa famille. Il épousa Catherine de Rohan, et en eut une fille nommée Adelice. En 1264 et 1265 il fit quelques arrangements avec son gendre Eudon Picaut, et en 1270 il conclut un accord avec Alain VI, Vicomte de Rohan, pour les terres de sa femme, situées en Noyal et Saint-Gonnery (Dom Morice, Preuves Tome 1er, 992, 996, 1022). Il mourut peu après. Son sceau représente deux oiseaux adossés à un arbre.

2° Alain de Lanvaux ou Lanvaos, fils bâtard d'Olivier et frère du précédent, céda en 1265, à Eudon Picaut, les terres qui lui avaient été données en Noyal, pour d’autres situées en Kemenet-Héboë (Dom Morice, Preuves Tome 1er, 996). Il laissa trois enfants : Geoffroi, Nicolas et Thomase.

 

5ème Degré.

Alice d'Hennebont, fille de Geoffroi et de Catherine de Rohan, dame de Tyhenri, en Plouay, épousa Eudon Picaut, chevalier, et fut mêlée à diverses transactions (Dom Morice, Preuves Tome 1er, 982, 992, 996, 1021, 1024, 1033).

1° Géoffroi de Lanvaux, cousin de la précédente, et fils aîné d'Alain de Lanvaux, épousa Tiphaine de... et en eut cinq fils. Il fit serment de fidélité au duc Jean I, en 1270 (Dom Morice, Preuves Tome 1er, 1021), et fit plusieurs tentatives pour recouvrer l’héritage de ses ancêtres ; mais n’ayant pu y réussir, il prit les armes en 1272 ; vaincu par le vicomte de Rohan, et poursuivi par ses créanciers, il vit vendre les biens qu’il possédait en Moréac, Remungol et Melrand ; le Duc les acheta et les revendit au Vicomte de Rohan (Dom Morice, Preuves Tome 1er, 1027, 1029, 1032). Geoffroi ne vivait plus en 1278 (Dom Morice, Preuves Tome 1er, 1045, 1084) ; sa veuve obtint un douaire du Vicomte de Rohan (Dom Morice, Preuves Tome 1er, 1084).

2° Nicolas de Lanvaux fut témoin des malheurs de son frère (Dom Morice, Preuves Tome 1er).

3° Thomase de Lanvaux épousa Henri de Bodrimont (Dom Morice, Preuves Tome 1er, 1249).

 

6ème Degré.

1° Alain de Lanvaux, fils de Geoffroi et petit-fils d'Alain (Dom Morice, Preuves Tome 1er, 1129), succéda à son père vers 1277. Il poursuivit le Vicomte de Rohan devant la cour de Ploërmel et y obtint une sentence favorable ; le Vicomte en appela au Duc, et Alain de Lanvaux proposa un cartel à son adversaire. Le Duc Jean II, en 1298, annula le duel projeté, maintint les ventes antérieures et accorda au sire de Lanvaux une indemnité de trois mille livres (Dom Morice, Preuves Tome 1er, 1129, 1132). Les parties se soumirent à cette décision et vécurent désormais en bonne intelligence. En 1314, Alain de Lanvaux fit un échange de terres avec sa tante Thomase, veuve de Henri de Bodrimont (Dom Morice, Preuves Tome 1er, 1249). Il parait être la tige des seigneurs de Trogoff (Armorial de Courcy).

2° Guillanme, 3° Jean, 4° Raoul, 5° Géoffroi, ses frères, sont mentionnés dans la sentence de 1298 (Dom Morice, Preuves Tome 1er, 1130). C’est probablement à l’un d’eux que remonte la branche des Lanvaux, seigneurs de Beaulieu, en Bignan (ou Bignen). On trouve en 1507 et 1515, un Olivier de Lanvaux, seigneur de Beaulieu, conseiller et maître des requêtes à la chancellerie de Bretagne.

 

La baronnie de Lanvaux, confisquée en 1238, resta unie au domaine ducal. Le Duc Jean IV ayant fondé, en 1383, la collégiale de Saint-Michel, auprès d'Auray, lui céda en 1385, la baronnie de Lanvaux et ses dépendances, pour valoir 300 livres de rente, se réservant toutefois les ruines du château, le parc, la forêt et la pêche de l’étang. En 1464, le duc François II céda cette partie réservée à André de Laval, seigneur de Lohéac, et fit revivre en sa faveur le titre de baron de Lanvaux. En 1485, Louis II de Rohan, seigneur de Guémené, reçut du Duc le même domaine et le même titre de baron de Lanvaux avec plusieurs privilèges accessoires (Dom Morice, Preuves Tome 3ème, 480, 523). En 1508, Louis IV de Roban succéda à son aïeul Louis II, comme seigneur de Guémené et baron de Lanvaux. En 1527, Louis V de Rohan, fils du précédent, devint seigneur de Guémené et baron de Lanvaux (Dom Morice, Preuves Tome 3ème, 972) ; il négligea bientôt le titre de baron de Lanvaux, et plus tard les ruines du château ; le parc, la forêt et l’étang rentrèrent dans le domaine de l'Etat. Quant aux autres dépendances de la baronnie, cédées aux chapelains de Saint-Michel-du-Camp, ils passèrent en 1480 aux Chartreux, qui leur furent substitués par le duc François II. Le sire de Guémené eut un moment le projet de racheter ces terres, mais il ne le fit pas. En 1563, les Chartreux vendirent ces fonds à Claude de Malestroit, seigneur de Kaer, afin de pouvoir payer leur part des décimes que le roi Charles IX avait obtenues du Pape sur le clergé de France. Plus tard, ces religieux rachetèrent ces biens et les possédèrent jusqu’en 1791, où ils furent vendus nationalement.

Pour la juridiction féodale sur les sujets de la baronnie, en Grand-Champ et Pluvigner, elle fut cédée par les Chartreux en 1514 à Jean Gibon, seigneur du Grisso. Son petit-fils, Julien Gibon, seigneur du Grisso, la vendit en 1660 au surintendant Fouquet, comte de Largoet. Depuis ce temps jusqu’à 1790, les Comtes de Largoet ont joui de la juridiction de Lanvaux.

(abbé Le Mené)

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