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LES SEPT-SAINTS au Vieux-Marché

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Dans la campagne verdoyante du Vieux-Marché se niche une petite chapelle aux allures bien bretonnes, bâtie au XVIIIème siècle. 

En y pénétrant, on est surpris par le sol d'une des travées : elle est en pierre ; une de ces pierres massives comme on en trouve sur les dolmens. Et c'est bien sûr sur un dolmen qu'est construite la chapelle. Un magnifique dolmen qui, à lui seul, suffit pour reculer les origines du Vieux-Marché bien au-delà de l’occupation romaine. Ce monument païen étant devenu une crypte ou oratoire souterrain de la chapelle des Sept-Saints, son histoire se lie essentiellement à celle du monument chrétien. Nous ne devons donc pas les séparer.

La crypte a des dimensions respectables. Profondeur: 5,25 m ; largeur : 2,10 m. Les six pierres : 2 tables de granit, 4 m x 3 m , 1 m x 3 m ; 2 dalles verticales à droite, 2 m x 1,40 m ; à gauche, 2,80 m; paroi du fond, 2,40 m; la hauteur de la crypte, 1,45 m à 1,90 m. L'entrée n'a que 1,40 m de haut,on descend par deux marches, 0,40 m et 0,15 m.

Au premier aspect, la chapelle des Sept-Saints, située sur la crête d’une monticule, n’offre rien de curieux à l’œil de l’archéologue. Une massive construction portant la date de 1703 (inscription du porche : 22 juillet 1703), en forme de croix latine, un petit campanille assez léger : voilà d’abord tout ce qu’on y voit. L’autre supporte dans son retable les statues des Sept-Saints. Ici un désillusionnement attend le touriste. Au lieu des sept apôtres de la Bretagne que l’on honore à Quimper et dont parle Dom Lobineau (Histoire de Bretagne), on y voit des saints Ephèsiens (effigies de sept chrétiens ou frères emmurés vivants en 252), dont voici les noms : saint Maximilien, saint Marc ou Malchus, saint Denis, saint Martinien, saint Jean, saint Séraphein ou Sérapion (sic), saint Constantin. On les appelle encore les "Saints dormants".

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Nota : Constantin, Serapion, Jean, Denis, Martinien, Malchus, Maximilien sont les noms des sept frères martyrs qui au IIIème siècle, refusant de renier leur foi, ont été emmurés vivants dans une grotte. Ils se seraient réveillés en 448 alors que des maçons intervenaient à cet endroit précis.                  

Les Bolandistes et Baronius, qui reproduisent la légende de ces saints, sous la date du 27 juillet, leur donnent au contraire les noms qui suivent : Maximianus, Malchus, Martinianus, Dyonisius, Joannes, Serapion et Constantinus. Après tout, ce n’est qu’une erreur de peintre du Vieux-Marché, qui aura négligé de corriger ses épreuves sur les originaux de nos deux érudits légendaires.

Une disposition singulière paraît d’abord inexplicable dans les chœurs de cette église. Les deux chapelles latérales sont élevées à deux mètres environ, au-dessus du pavé de la nef . On ne s’en explique que difficilement la raison. Pour la trouver, il suffit de descendre dans un caveau ou crypte que recouvre le transept méridional de la chapelle. Là est le monument païen sanctifié par une consécration chrétienne.

Cette crypte est un magnifique dolmen, sous lequel la foi de nos pères a logé un autel dédié aux sept saints dormants d’Ephèse (NDLR : le seul dolmen du pays qui puisse disputer la palme à celui des Sept-Saints, c’est celui de Kerguitil, en Trégastel. Ce village est un véritable musée celtique et druidique. Rien n’y manque, ni menhir, ni allées couvertes, ni dolmen, etc. C’était évidemment un lieu sacré. La racine du mot, du reste, l’indique assez : kaer (village), Gui til (gui de l’orme). Cette étymologie et ces monuments me semblent aussi prouver assez que les druides distribuaient indifféremment au peuple, dans leurs fêtes sacrées, non-seulement le gui de chêne, mais encore le gui de toute essence de bois).

Un ancien chant imprimé contient la légende de ces saints que l’on invoque à Saint-Men, à Bulat et en plusieurs autres lieux de Bretagne. C’est dans ce dolmen que se dit la première messe des pèlerins, à l’époque du pèlerinage, c’est-à-dire le jour du pardon.

Autrefois, le clergé de Pluzunet se rendait annuellement en procession à la chapelle des Sept-Saints, le jour du pardon de cette église. Cette habitude reposait sur un fait historique, en effet "tandis que l'on construisait la chapelle des Sept Saints, de 1704 à 1714, un paroissien de Pluzunet s'introduisit à l'endroit où les fidèles déposaient des offrandes destinées à acquitter les frais de cette construction, et déroba un sac de blé. Et c'est en expiation de cette faute d'un des leurs que le clergé de Pluzunet consenti à faire annuellement une procession aux Sept Saints".

La chapelle a été classée en 1955 et restaurée en 1970. L'emplacement est dénommé "Stiffel" qui signifie "Fontaine dont la source sort d'un rocher et est ordinairement accompagnée d'un lavoir". Cette caverne est jumelée à une source où l'eau sort d'une pierre horizontale à sept trous disposés en triangle. Or coïncidence troublante, près de Sètif, en Algérie, se trouve une fontaine où l'eau destinée à la ville sort d'une pierre verticale à sept trous disposés en triangle (comme aux Sept-Saints) et où sont les sept piliers fatimiques des Sept Dormants de la religion musulmane.

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