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Saint-Michel-en-Grève est mentionné plusieurs fois dans les documents de la Société d’émulation des Côtes-du-Nord.

« …ruines que M. Huon a soigneusement explorés avec M. Pelaud (parti de Lannion pour Dunkerque). Les fouilles pratiquées ont mis à nu des vestiges extrêmement curieux ; il est regrettable qu’on ne puisse les pousser plus avant sans danger pour l’église et le cimetière voisin ».

« M. Le Président expose que la mer ayant mis à découvert de nouvelles substructions gallo-romaines à St Michel, et des fouilles y ayant été faites, il a demandé à M. l’Ingénieur en chef de vouloir bien prendre des mesures pour que les fouilles soient régulièrement et complètement exécutés et qu’il en soit rendu compte à la Société . M. DE CARCARADEC a accueilli cette demande et confie la direction du travail à M. Courcoux, conducteur des Ponts et Chaussées en congé à Lannion. Ce travail n’est pas encore assez avancé pour donner lieu à un compte rendu ».

« M. Jules ADAM transmet à la direction les premiers résultats d’un examen fait à Saint-Michel-en-Grève, près de Lannion, des substructions signalées par MM Le Bourdelès et Courcoux, et s’étendant sous le cimetière et la maison d’école. Depuis longtemps, on les aperçoit engagées dans le talus peu élevé de la falaise, qui s’effondre d’année en année sous les attaques incessantes d’une mer agitée. Ces substructions sembleraient les restes d’une piscine, d’un impluvium ou de tout autre réservoir d’eau. Les murs sont en effet de très faible épaisseur, et revêtus intérieurement d’un enduit assez bien conservé. L’assemblée invite M. Adam et Courcoux à continuer leurs études sur ces anciens débris du cimetière de Saint-Michel-en-Grève et à transmettre ces résultats à la Société. Le projet de M. de Gaulle, Gaidoz et de Charencey précédemment soumis à la Société ayant donné lieu à de nombreuses observations critiques, tant à la séance du 13 juillet que postérieurement, M. L’abbé Dubourg veut bien se charger de les approfondir et de faire connaître son appréciation définitive à la Société ».

«A l’est du bourg, on remarque deux enceintes circulaires, et d’après les trouvailles qui y ont été faites, elles doivent être attribuées à l’époque romaine ».

« Epoque gallo-romaine :

En 1838, découverte en creusant les fondations de la maison d’école de substructions, de tuiles à crochets, de fragments de poteries, un grand nombre de G.B. de la famille Antonine (coll. de Penguern). Le bourg de St Michel est en grande partie construit sur l’emplacement de substructions romaines nombreuses. En 1867 et 1868, deux fortes marées renversant les murs du cimetière, ont remis au jour des substructions desquelles on a retiré un bloc de béton formé de trois couches différentes de mortier et servant de sol à un appartement (fragments au Musé de St Brieux).

    Voie romaine :

De Coz-Yaudet à Morlaix, entrait en cette commune au Pont-an-Leslach et se dirigeait vers Plestin par le Beuzit en passant non loin de l’enceinte de Keruel et traversant de l’E. à l’O. la commune de Treduder ».

    Divers :

En 1845, en rectifiant une route, on trouve dans un pot de terre 40 monnaies du temps de la Ligue, Philippe III d’Espagne, Henri III et IV (Coll. de Penguern).

« Jean de Calloët [d’or à la fasce d’azur surmontée d’une merlette de même] était fils cadet de Pierre, Sr de Lannidy et de Marguerite de Coëtquis, fille aînée de Kernegues et nièce du cardinal. Grand homme d’Etat, secrétaire du roi, il fut pourvu le 24 mars 1502 et fit son entrée solennelle à Tréguier le 4 septembre, cérémonie dont le récit a été publié. Conseiller du Roi, maître des requêtes et président des Comptes de Bretagne, il testa le 6 novembre 1504 et mourut en tournée épiscopale, à Saint-Michel-en-Grève et non au Mont St Michel, comme l’a écrit du Paz, le 7 mars 1505 ».