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THIRY, UNE FAMILLE DE PEINTRES |
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René Thiry, père dAndré Thiry, est né à Rouen en 1870. Diplômé des Beaux-Arts, il a vécu à Paris et à Rouen sa ville natale, en tant quartiste peintre. Sa passion était de peindre et il le faisait pour son plaisir. Il fera de nombreux séjours à Saint-Michel-en-Grève. Il décédera dailleurs en 1967, à Saint-Michel-en-Grève, au domicile de son fils André.
Ses oeuvres sont dispersées aux quatre coins de France et du monde. Certaines de ses oeuvres sont exposées au musée de Douarnenez, Quimper, ... et même à la mairie de New-York.
André Thiry, fils de René, est né à Paris en 1903. Ingénieur horticole de formation, il se dédiera très tôt à la peinture. Ayant reçu un premier enseignement de son père, il se consacrera à la peinture dès 1920. Il faut croire que sa vocation de peintre était irrésistible, puisquil consacrera toute sa vie à la peinture, imitant en cela son père René. Il peignait avec ferveur jusque tard dans la nuit.
Capitaine de réserve dans linfanterie, il sera démobilisé après la deuxième guerre mondiale.
Il viendra alors en 1945, fuyant la vie tumultueuse de Paris, se ressourcer et se réfugier à Saint-Michel-en-Grève, dans une petite maison en face de la mer qui appartenait à son épouse Annie de Manceau, originaire de Paris.
On peut dire de lui quil a toujours eu besoin dappuyer sa fantaisie créatrice sur la réalité. Lopinion du monde ne lui importait guère. Il rejetait les conventions dune société établie sur les bases économiques. Il sécartait du monde moderne et extérieur, de son drame et de son agitation pour se concentrer toujours davantage à la peinture. Il se montrait très souvent indifférent à ce qui lentourait, et son isolement a dû être au début tout à fait volontaire. Il avait lhabitude de prendre comme modèle, les personnes de son entourage, pour les faire figurer dans ses tableaux. Ce qui laisse supposer que son image doit aussi se trouver caché dans son oeuvre. Il était parvenu à une totale liberté spirituelle et matérielle, quil définissait lui-même comme le seul but vraiment valable de la vie dun peintre. Il sétait créé un monde à lui, un univers artistique.
Durant sa vie de peintre, il produira près de cinquante oeuvres, principalement des portraits et des représentations religieuses (il ne sera dailleurs guère attiré par les aquarelles). Toutes les peintures de léglise de Saint-Michel-en-Grève, ont été faites par lui dans les années 1965 à 1980. Il sagit dun chemin de croix (composé de 14 tableaux), dun tableau de la vierge sur les flots, dun tableau sur la crucifixion, de la cène sous lautel principal. A noter que daprès son frère Charles, ancien correspondant du Trégor, lun des apôtres, est un sosie dAndré. Ces tableaux sont principalement consacrés au Trégor. Une de ces oeuvres, qui initialement était destinée au musée de Morlaix et qui représente larrivée de St Efflam en Bretagne, a été offerte par son frère Charles à la commune de Plestin-les-Grèves. On peut voir également une de ces toiles, exposée dans la salle du conseil municipal de Saint-Michel-en-Grève.
André illustrera également au moins une trentaine de cartes postales (costumes, coiffes, coutumes de Bretagne), cartes postales quil vendra lui-même dailleurs dans les différents commerces de la région.
Daprès les rumeurs, André était un homme très discret et pieux mais semble-t-il peu pratiquant. Qui à Saint-Michel-en-Grève na pas eu vent des petits accrochages entre lui et le recteur de lépoque (labbé Etrillard)? Il aimait dire à ses amis « Jai deux femmes, ma légitime, et la Vierge ».
Il décédera en 1982, et sera inhumé près de léglise, dans le cimetière marin de Saint-Michel-en-Grève.
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