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Le nom adjectif ethnique de Tonquédec est tonquédécois, employé depuis 1968 au moins.
Les armes de la seigneurie de Tonquédec, vicomté "d'ancienneté" [Note : Le titre de vicomté vient de ce que Tonquédec était la terre d’une branche cadette des comtes de Bretagne, comme on le sait par une charte de l'abbaye de Beauport de 1231 (Anc. évêchés, IV, p. 91)], étaient blasonnées dès 1486 de gueules à 7 (ou 9) annelets d'argent (Anc. évechés, VI, 250 et 252). Ce sont aussi les armes de la famille de Coëtmen, éteinte en ligne masculine en 1750 [Note : Cf. R. Couffon, Quelques notes sur les seigneuries de Coëtmen et leurs prééminences (Soc. d’émul. des C-du-N, bull. et mém. t Iviii (1926), 1927, p. 41-125, ill., tabl. dépl.), Les Coëtman étaient vicontes de Tonquédec du début du XIIIème siècle à 1520], armes qui furent peintes en 1868 dans la galerie des croisades du musée de Versailles (avec neuf annelets) et figurent sur des sceaux de 1298 (Lobineau, n° CXXI et CXXII). Ce pourraient être les armes de la commune actuelle.
Le nom de Tonquédec a déjà sa forme actuelle dans un compte de 1330 environ (Longnon, Pouillé, p. 339), où l'église de ce lieu est citée parmi les bénéfices du diocèse de Tréguier. C'était une paroisse dès 1426 (Arch. de la Loire-Atl., B 2980). Cette paroisse élut sa première municipalité le 10 février 1790.
Le principal édifice de cette commune a été classé monument historique dès 1862 :
1) il s'agit des ruines du château (vers 1447 et XVIème s.), qui a donné son nom à la famille du Quengo de Tonquédec, laquelle acheta la vicomté de Tonquédec en 1636 et existe encore. L'oratoire est de 1713.
Les autres édifices intéressants de cette commune sont :
2) l'église collégiale Saint-Pierre (en partie XVème s. : chevet et portes ; et 1773 : balustrade du clocher) ;
3) la chapelle du Loch (1755) ;
4) la chapelle Saint-Gildas (début IVIème s.-1757) ;
5) la chapelle Notre-Dame de Kerivoalan (1600) ;
6) la chapelle Saint-Guénolé (peut-être du XVIIIème s.) ;
7) le manoir de Runecuz ;
8) le manoir de Runecuz (1784), appartenant au Cte de Rougé ;
9) le manoir de la Vieille-Motte (1628), aujourd'hui ferme ;
10) l'école (1739), appartenant à la Ctesse de Roquefeuil ;
11) le moulin de Traou-Morvan (1756-1759, 1776), en partie restauré ;
12) l'oratoire de Rubudas ;
13) des maisons anciennes à Coëtdavid (1775), Kersaliou (pierres de 1786 réemployées), au Minihy (1785) et au Mouster (1712-1721 et 1775) ;
14) des fermes à Kerannec (1586, réemploi), Stang-ar-Clan (1770), Lestang (1644, 1740), Kerdonca (ou convenant Bouillé, 1703), Kerjean (1786, réemploi), Kervranton (1686) et Poulanfeunteun (1627, réemploi) ;
15) des croix sur la route de Buhulien (1700), dans l'enclos paroissial du bourg (1742), au Loch (1767), au Minihy (peut-être du XVIème s. mais restaurée en septembre 1977) et à Rubudas (1734) ;
16) le puits du Cossic, au convenant Le Roux (1785) ;
17) la fontaine de Stang-ar-Clan (1736) ;
18) une autre fontaine (1713).
La plupart des événements historiques ayant eu lieu dans cette commune se rapportent au château de Tonquédec :
1) Entre le 24 janvier et le 8 juin 1394, le duc Jean IV s'empara du château de Tonquédec et le fit raser (Morice, Preuves, II, p. 639 et 649) après sa victoire sur Olivier de Clisson, auquel Roland III de coëtmen, vicomte de Tonquédec, était allié ;
2) Le 17 août 1447, l'église de Tonquédec fut érigée en collégiale par une bulle fulminée à la requête de Roland IV de Coëtmen, vicomte de Tonquédec ;
3) Vers mars 1588, Charles Gouyon de la Moussaye, seigneur de Tonquédec, commenca d’entretenir une garnison dans le château et cette garnison servit pour le Roi pendant toutes les guerres de la Ligue ;
4) Quelques jours avant le 19 septembre 1590, la garnison de Tonquédec rentra victorieuse d'une rencontre avec les Ligueurs, commandés par le capitaine de Ploeuc du Breignou qui mourut de ses blessures au château de Tonquédec. Cette garnison prit part à plusieurs autres affaires pendant la guerre, qui dura jusqu’en mars 1598 ;
5) Le 27 février 1614, Jacques de la Moussaye, baron de Marcé, frère du vicomte de Tonquédec, s’établit dans le château avec quelques hommes en armes ;
6) Dans la nuit du 17 au 18 avril 1614, une douzaine de gentilshommes du pays de Lannion, réunis et commandés par Jonathan de Kergariou de Kerhaël, entrèrent dans le château par le toit et le reprirent sans coup férir (Rev. de Br., t. XII, 1894, p. 403-408) ;
7) Le 16 décembre 1636, Amaury III de Gouyon, marquis de la Moussaye, vendit la vicomté de Tonquédec à René du Quengo, comte du Rochay [Note : L’histoire du château de Tonquédec est résumée par l’article d’Alfred de la Barre de Nanteuil, Le château de Tonquédec. Notice historique (Association bretonne, comtes-rendus. 51ème congrès tenu à Saint-Pol-de-Léon 1911, t. XXX, 1912, p. 3-19)] ;
8) En 1665, le P. Maunoir, invité par Vincent de Meur, supérieur du séminaire des Missions étrangères, vint prêcher une mission à Tonquédec et y guérit une fille "qu'on croyait obsédée et qui probablement n'estoit que folle" ;
9) En février 1944, un maquis d'une douzaine d'hommes se forma dans une maison abandonnée, près du moulin de Kerguiniou ;
10) Le 23 mai 1944, ce maquis fut attaqué par les Allemands. Trois de ses membres furent tués. Le village de Kerguiniou fut entièrement détruit par le feu.
Comme personnages connus ayant rapport avec Tonquédec, on peut citer :
1) Vincent de Meur, seigneur de Kerhuon en Tonquédec, connu surtout sous le nom de Saint-André, né à Lannion en 1629, prieur de Saint-André de la Bellière, attaché à l'aumônerie du roi Louis XIV, docteur en Sorbonne, fut un des fondateurs du séminaire des Missions étrangères (lettres patentes du 27 juillet 1663) et devint le premier supérieur de ce séminaire. Il mourut le 26 juin 1668 à Vieux-Château en Brie (Cf. sa biographie par A. du Bois de la Villerabel, 1885) ;
2) Gabriel-Hyacinthe Couppé de Kervennou, né à Lannion le 15 mars 1757, dont il a été question par ailleurs dans la notice de cette ville, est mort à Tonquédec le 27 novembre 1832, étant maire de la comme, conseiller à la Cour de Rennes et chevalier de la Légion d’honneur. Ses ancêtres Couppé possédaient au XVIIème siècle la terre du Port-Blanc en Tonquédec et en portaient le nom.
(Bulletin d'informations des maires).
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