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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de TREFFENDEL

Treffendel vient du breton " tre" (quartier, trève).

Treffendel est un démembrement de la paroisse primitive de Plélan-le-Grand. Treffendel, ancienne trève de Plélan, doit son existence à une chapelle fondée au XIIIème siècle sur le territoire de Plélan.

Le nom de Treffendel fait songer aux anciennes treff ou trèves bretonnes, formées de sections de paroisse possédant une chapelle, et correspondant à peu près à nos frairies des derniers siècles. Il est donc vraisemblable que l'église de Treffendel remontait bien loin dans le temps passé. Toutefois, ce n'était qu'une simple chapelle sise en Plélan et bâtie pour la commodité des habitants d'alentour. Quoique Treffendel fût considéré comme trève de Plélan, on n'a point l'acte de son érection, car un titre de 1574, seul document authentique que nous possédions, ne parle nullement de trève (nota : cet acte est signalé cependant parfois comme étant celui de l'érection de la trêve de Treffendel, mais une étude plus attentive de ce titre semble prouver le contraire). A cette époque, en effet, François Bruslon, seigneur de la Muce (ou Musse), en Baulon, restaura et agrandit à ses frais la chapelle de Treffendel («Capellam de Treffandel restauratam et de novo suis expensis auctam »). Le 11 juillet 1574, François Thomé, évêque de Saint-Malo, vint solennellement consacrer le nouvel édifice et le dédia à saint Pierre, apôtre (« Illam ac cymeterium sibi contiguum et adjunctum benediximus, consecravimus et solemniter sanctificavimus in honorem Dei et ad memoriam sancti Petri apostoli »). Le prélat déclara en même temps qu'il agissait ainsi à la requête de Pierre Gayet, recteur de Plélan ; de François Bruslon, seigneur de la Muce, et de Pierre Bruslon, son fils, seigneur de Beaumont. Mais il fit observer qu'il ne séparait nullement Treffendel de Plélan (« Absque divisione parœciœ de Plelan cui predictam ecclesiam seu capellam de Treffandel perpetuo unimus et unitam declaramus »), permettant seulement au recteur de Plélan de faire en l'église de Treffendel des baptêmes et des sépultures, d'y dire la messe et d'y conserver le Saint-Sacrement, et interdisant à tout autre prêtre d'y faire sans la permission de ce recteur aucune fonction religieuse, telle que baptême, mariage et audition de confession. L'évêque déclara aussi que le seigneur de la Muce étant fondateur de cette église, on ne pourrait y être inhumé sans sa permission, et qu'il aurait droit de présenter un chapelain pour y desservir la fondation d'une messe tous les dimanches faite par lui et dotée de 10 livres tournois de rente. Cette cérémonie de la consécration de Treffendel en 1574 se fit en présence d'un nombreux public, parmi lequel se trouvaient Gabriel Feydeau, grand-chantre et chanoine de Saint-Malo ; Bonabes Pelletier, prieur de Saint-Moran de Rennes ; François de Monterfil, seigneur dudit lieu ; François de Maigné, seigneur de la Jouardaye ; Claude de France, seigneur de Bléruais, etc. (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, fonds de Saint-Malo). Plus tard, vers 1623, Saldebreuil Bruslon, seigneur de la Muce, construisit un presbytère près du bourg de Treffendel et y joignit un pourpris contenant 6 journaux de terre. Puis, le 2 juillet 1627, il présenta à l'évêque Raoul Hervault pour occuper le bénéfice de Treffendel ; celui-ci fut pourvu le 14 juillet suivant et prit possession le 18 de l'église succursale ou chapelle de Treffendel, sise en Plélan (« Ecclesiam subcursalem seu capellam de Treffandel intra metas parochiœ de Plelan fundatam » - Registre des insinuations ecclésiastiques de l'évêché de Saint-Malo). Mais au XVIIIème siècle des difficultés s'élevèrent entre l'évêque de Saint-Malo et le recteur de Plélan d'une part, et le seigneur de la Muce d'autre part. L'évêque refusa de pourvoir en 1734 le chapelain que lui présentait le seigneur de la Muce, « attendu qu'il y avait soixante ans et davantage qu'il n'avait été requis ni accordé visa pour l'église de Treffendel ». De son côté, le seigneur de la Muce s'opposa en 1748 à ce que Pierre du Boishamon, recteur de Plélan, prît possession de l'église et du presbytère de Treffendel, et menaça de réunir celui-ci à sa seigneurie. Aussi le Pouillé ms. de Saint-Malo (1739-1767) s'exprime-t-il comme il suit : « Treffendel, trève de Plélan ; — présentateur : le seigneur de la Muce prétend l'être, mais le curé n'a qu'une commission et est amovible ; — seigneur : M. du Breilhoussoux ; — décimateur : le seigneur de la Muce pour quelques dîmes ; — fabrique : aucun revenu fixe ; — presbytère : il y en a un, qui peut occasionner des contestations ». En 1790, le curé de Treffendel jouissait du presbytère, avec jardin et pourpris, valant 100 livres de rente ; de dîmes en Plélan, estimées 450 livres, et de diverses fondations, rapportant 214 livres. Il avait donc un revenu total de 764 livres, dont il fallait déduire les charges (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 1 V, 29). Treffendel fut distrait de Plélan d'une façon complète en 1803 et érigé à cette époque en paroisse (Pouillé de Rennes).

Cette chapelle de Treffendel, qui dépend au XVIème siècle de l'abbaye de Saint-Melaine de Rennes, est reconstruite par Yves Bruslon, seigneur de la Musse. Elle est placée sous le vocable de Notre-Dame de Bercelet et reçoit en 1574 le droit de célébrer les baptêmes et les sépultures. Elle est qualifiée de trève au XVIIème siècle et dépend de l'ancien évêché de Saint-Malo.

On rencontre l'appellation Capella de Treffandel (en 1574).

Note : liste non exhaustive des recteurs de la paroisse de Treffendel : Jean Brunet (décédé vers 1627), Raoul Hervault (en 1627), Charles Moraud (décédé en 1734), Jean Chesnel, Julien Roux,..., Jean-Marie Pouyot (1803-1822), François-Michel Laudrain (1822-1843), N... Sarrazin (1843-1861), Julien Coignard (à partir de 1861), ....

PATRIMOINE de TREFFENDEL

l'église Saint-Nicolas (1865-1866). Nous venons de voir que l'ancienne église de Treffendel, reconstruite en 1574, fut dédiée à saint Pierre, mais l'Etat du diocèse de Saint-Malo nous dit en 1727 que sainte Marie-Magdeleine en était alors la patronne, et le Pouillé ms. de Saint-Malo (1739-1767) avoue qu'il ne sait au juste quel est son titulaire, de sainte Magdeleine ou de saint Malo. Présentement, ce dernier saint est regardé sans conteste comme patron de Treffendel. Il existait jadis à Treffendel une confrérie du Saint-Esprit. Cette vieille église n'existe plus, elle va été remplacée par un bel édifice gothique dont la première pierre fut posée le 19 décembre 1865 (Pouillé de Rennes). L'église primitive, trève de Plélan au XVIème siècle, est restaurée et agrandie en 1574. En 1658, une chapelle (au nord) et une tour sont édifiées. Le bas de la tour sert alors de choeur : on y lisait l'inscription suivante : "En l'an 1658, cette église a été rebâtie du vivant de M.M. Delamare et Raoul Delalande, curé et vicaire". La nef est restaurée en 1764. L'église actuelle, édifiée suivant les plans de l'abbé Brune, est achevée en 1872. Le seigneur de Plélan était jadis seigneur supérieur et premier prééminencier en l'église de Treffendel ;

l'ancienne chapelle de la Chevolerais, aujourd'hui disparue. Elle est mentionnée en 1727 comme étant frairienne ; vers la même époque il est dit qu'elle était fondée de messes (Pouillé de Rennes) ;

la Chapelle du Coudray, située route de Saint-Péran. Autrefois frairienne, elle est reconstruite en 1627 par Michel Gaultier, prêtre, demeurant « à son lieu du Coudray » ; il la dédia « à Dieu, à la Sacrée Vierge, à saint Michel et à saint Joseph », et par acte du 24 juillet 1629 il y fonda deux messes par semaine, dont une le dimanche. En 1752, Jacques Menard, seigneur de Franquemont, présenta pour desservir cette chapelle Joseph Renault, qui en prit possession le 3 novembre (Pouillé de Rennes) ;

la croix (XIXème siècle) ;

le manoir du Breil-Houssoux ou Breilhoussoux (XVème siècle). Il possédait jadis une chapelle privée et un droit de haute justice. La chapelle Saint-Jean du Breilhoussoux (ou Breil-Houssoux) dépendait de ce manoir. Le 23 mai 1714, René Jouneaulx, seigneur du Breilhoussoux et y demeurant, fonda plusieurs messes dans cette chapelle, où étaient « enterrés son père, ses frères et ses soeurs, et où l'on disait seulement la messe le jour de saint Jean l'Evangéliste » (Pouillé de Rennes). Propriété de la famille Castenet en 1427, puis de la famille Jouneaulx (en 1513 et au XVIIIème siècle) ;

le moulin du Gué-Charrette ;

A signaler aussi :

le village de la Chevolerais, situé route de Mordelles. Il possédait jadis une chapelle frairienne ;

l'ancien manoir de la Prêvotais ou du Portal, situé route de Maxent. Propriété de la famille Méteez, puis de la famille de la Motte en 1513 ;

le Chêne de la Victoire, situé au lieu de la Victoire, sur route de Plélan-le-Grand. On prétend qu'il aurait été planté en souvenir de la bataille de Lépante ;

ANCIENNE NOBLESSE de TREFFENDEL

(à compléter)

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