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TREFLEZ |
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La commune de Tréflez ( Trelez) fait partie du canton de Plouescat. Tréflez dépend de l'arrondissement de Morlaix, du département du Finistère (Bretagne). |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de TREFLEZ
Tréflez vient du breton "treb" (village) et de "les" (cour).
Tréflez est un démembrement de la paroisse primitive de Plounévez-Lochrist qui est elle-même est un démembrement de l'ancienne paroisse primitive de Plouider.
Tréflez est mentionné pour la première fois dans la Vie latine de saint Judicaël (vers XIème siècle). Le territoire de Tréflez aurait été, vers 585, la résidence du chef Ausoch, père de Prizel. Certains historiens croient d'ailleurs retrouver le château d'Ausoch dans le manoir de Coat-Lez (le bois de la cour).
Tréflez est à l'origine un village de Plouider, siège d'une importante motte féodale. Le chef-lieu primitif de Tréflez se trouve au village de Coz-Ilis (Vieille Eglise). La paroisse de Tréflez dépend de l'ancien évêché de Léon.
On rencontre les appellations suivantes : Tribu Lisiae (au XIème siècle), Guintles et Gwic-Les (vers 1330), Trefflez (en 1426), Tribus Curiae (en 1427), Trefflez (en 1481).
Nota : Tréflez faisait autrefois partie de Kemenet-Illy du pays des Paganed, où l'on portait un costume particulier, dit Kiz-Pagan.
PATRIMOINE de TREFLEZ
l'église Sainte-Ediltrude (1725). Sainte Ediltrude ou Guentroc (en breton, Santès-Vintroc) est reine de Northumbrie, puis abbesse (on l'invoque pour les douleurs d'entrailles, les rhumatismes et les maladies de langueur). Il s'agit d'un édifice en forme de croix reconstruit en 1725 et qui comprend une nef de trois travées avec bas-côtés, un transept et un choeur. Le clocher, du type Beaumanoir et à une galerie, date de 1776 : il porte l'inscription "I. Gouenoc. E. I. Dol. Fabriques. Mre. Y. Poder. Recteur. Mre. M. L(er)lidou Cure". La cloche, qui date de 1776, porte l'inscription "Jean. F. Guillaum. Fondeur". Le maître-autel et l'autel du Rosaire datent du XVIIème siècle. La bannière, avec Crucifixion et Notre-Dame du Rosaire, date du XVIIème siècle. La bannière, avec Crucifixion et sainte Edeltrude, date du XVIIème siècle. L'église abrite les statues de saint Germain d'Auxerre, sainte Ediltrude, saint Herbot et d'un saint évêque bénissant ;
la chapelle Saint-Guévroc (VIème siècle), abandonnée au XIV-XVème siècle et restaurée entre 1895 et 1897. Il s'agit d'une ancienne chapelle ensablée, dégagée en 1872. La nef de 12 mètres sur 6 est terminée par un sanctuaire de 6 mètres sur 6. Les travaux de restauration mirent à jour deux pièces de monnaies de 1526 et 1532. Sous le choeur de la chapelle, se trouve une fontaine à laquelle on accède en empruntant un escalier de treize marches. Dans le cimetière, comprenant des sépultures en pleine terre, furent mis à jour un denier de Conan II ou Conan III ainsi qu'un "vase à cuire" (IX-XIIIème siècle) ;
Note : La chapelle de l'abbaye de Guévroc est située sur les dunes de sable de la propriété de Kéremma (commune de Tréflez), dans la partie appartenant, du chef de sa femme, à M. le capitaine de frégate Louis du Temple, gendre de M. Rousseau, auquel est due la création de la terre de Kéremma. La chapelle de Guévroc, à cent mètres, aujourd'hui, du rivage de la mer, et parallèlement à celui-ci, se trouve située à 3 kilomètres au nord du bourg de Tréflez, et disposée Est et Ouest dans sa longueur. La hauteur intérieure des murs est d'environ trois mètres. Les sables de la dune, apportés par les vents, ont successivement recouvert toutes les parties de l'édifice ; et, en 1869, on pouvait à peu près soupçonner seulement quelques points de la construction. C'est à cette époque que le fils de M. du Temple, aidé de quelques autres jeunes gens, entreprit des fouilles dont le résultat fut de dégager le mur de l'Est et le maître-autel qui y est appuyé. En 1872, M. du Temple fit reprendre les travaux et dégager entièrement la partie Est de la chapelle, sous le sol de laquelle, en descendant treize marches, il retrouva la fontaine sainte, dont la tradition avait conservé le souvenir. Malheureusement l'hiver suivant, les enfants du Pays, pour distraire sans doute leurs loisirs en gardant les bestiaux sur la palue, eurent la funeste idée de briser les deux colonnes qui soutenaient par devant, le maître-autel, puis ils détruisirent les bancs de pierres qui garnissaient, sur trois côtés, le pourtour du sanctuaire. L'impossibilité de prévenir de pareils actes rendit sans intérêt pour M. du Temple, de poursuivre les travaux de déblaiement, et déjà le sable recommence son oeuvre l'excavation qui conduit à la source est obstruée au grand regret des pèlerins qui, dans l'automne de 1872, arrivaient en bandes nombreuses, de localités même éloignées, pour accomplir leurs actes de dévotion à la fontaine sainte, et en rapporter un peu d'eau. Le sanctuaire a six mètres dans les deux sens. — L'autre partie de la chapelle que le sable couvre encore entièrement, présente un rectangle de douze mètres de long sur six de large. Aux angles avoisinant la porte de communication avec le sanctuaire, se trouvent deux pierres qui, sans doute, constituaient des autels. Au Sud de la chapelle et y attenant, était le cimetière de l'abbaye, car on y a découvert des ossements ; et à quinze mètres cinquante centimètres directement au sud de la porte du sanctuaire, se trouve encore, debout, une pierre élevée de deux mètres au-dessus du sol, sur le côté ouest de laquelle on remarque un christ grossièrement sculpté. Sur le sommet de la pierre existe une anfractuosité dans laquelle des âmes pieuses venaient encore, dans ces derniers temps, déposer des pièces de monnaie. D'après la tradition, il doit y avoir, à l'extrémité ouest des ruines, l'emplacement de la porte d'entrée de la chapelle. Les anciens du pays disent même avoir vu le haut du portail dont les pierres auraient disparu, il y a un certain nombre d'années, pour aller orner des constructions particulières. Les murs quoique bien construits, accusaient un travail un peu primitif dans la taille des pierres. — Le sol du sanctuaire est pavé près de l'autel ; ailleurs c'est simplement de la terre. — De nombreuses ardoises ont été trouvées à l'intérieur sur le sol, et donnent à penser qu'elles servaient à la toiture. — Du côté sud de l'autel on a trouvé deux pièces de monnaie de cuivre portant les dates de 1526 et 1532. — Le sanctuaire paraît être la partie la plus ancienne des constructions, et fut, dit la tradition, le premier asile de saint Guévroc. Le reste de l'édifice accuse, en effet, une architecture différente. — Aucune trace n'indique spécialement où dut exister le corps même de l'abbaye ; le seul vestige apparent est celui du mur qui servait de clôture aux terrains de l'abbaye, et qui accuse une grande étendue se prolongeant vers des points aujourd'hui occupés par la mer. Il convient d'ajouter que, sous une couche de sable d'inégale épaisseur, on retrouve autour du Guévroc une couche épaisse d'excellente terre à culture. La couche des sables apportés par les vents varie de 30 centimètres à un, deux et trois mètres d'épaisseur. Lorsque M. Rousseau, vint s'établir à Kéremma pour diriger les travaux de canalisation qui devaient dessécher les marais et donner la terre à la culture, les dunes étaient peu ou point gazonnées ; et il lui arriva maintes fois, en se réveillant, de trouver devant la porte de son logis, un mètre de sable apporté par le vent pendant la nuit. Je dirai pour terminer que, selon la tradition, les constructions de Guévroc remontent au VIème siècle, et leur abandon, du XVème au XVIème siècle, ce que justifierait la découverte des deux pièces de monnaie datant de François 1er. On doit regretter que les actes de sauvagerie auxquels il ne pouvait opposer une surveillance incessante, aient arrêté M. du Temple dans des travaux de fouille qui eussent permis de reconstituer le plan d'un des plus anciens monuments de la contrée, et peut-être même de faire quelque découverte utile à l'histoire d'un homme qui a laissé dans le pays la plus pure réputation de sainteté (M. Madeleneau - 1875).
la chapelle Sainte-Anne (XVIIIème siècle), située dans le cimetière. Il s'agit semble-t-il, d'un ancien ossuaire. La chapelle renferme une statue ancienne de sainte Anne. Elle servait jadis aux catéchismes ;
les trois chapelles aujourd'hui disparues et situées près de Coat Lez ou Coatles (ancienne chapelle privée), Coz Illis et Bediez ;
la croix de Toul-Louarn (Haut Moyen Age) ;
le calvaire de l'enclos paroissial (XVIème siècle), restauré en 1771 et 1891 ;
d'autres croix ou vestiges de croix : Bediez (XVIème siècle), Bel Air (Moyen Age), Coz-Iliz (XVIIIème siècle), La Gare (Haut Moyen Age), La Gare (XIXème siècle), Hellan (Moyen Age), Kerveltoc (Moyen Age), Lochrist (Moyen Age), Mézonan ou Croix-de-Bédiz (XIXème siècle), Saint-Gouévroc (Haut Moyen Age) ;
la fontaine Sainte-Ediltrude située à Coz Illis (XVIIIème siècle). Elle est située à l'emplacement de l'église primitive et ornée d'une statue en pierre de sainte Ediltrude ;
le manoir de Coat Lez, aujourd'hui à l'abandon. Plusieur fois reconstruit, il a appartenu à la famille de Coatlez qui a produit Rolland de Coatlez, aumônier et secrétaire de Charles de Blois. Cette famille s'est ensuite fondue dans celle du Chastel, puis Kerimel, Boiséon et Poulpiquet. La chapelle privée, dédiée à saint Blaise, n'existe plus ;
la ferme de Ty Nevez ;
la ferme et la maison de Rousseau (XIXème siècle ) ;
le moulin à eau de Lanarnus, de Lescoat, de Parc-Coz, de Coatlez ;
A signaler aussi :
la stèle de Toupet (âge du fer) ;
le tumulus de Toul-Louarn ou Toullouarn (âge de bronze) ;
un pilier christianisé près de la chapelle Saint-Guévroc (moyen âge) ;
le pont-Lez (époque gauloise) ;
la digue de Lannévez (1828) ;
l'allée couverte à Enez Vras (époque néolithique) ;
ANCIENNE NOBLESSE de TREFLEZ
A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de l'évêché de Léon reçue à Lesneven en 1481, on comptabilise la présence de 4 nobles de Tréflez :
le sire de COËTELES (200 livres), demeurant en Tréguier ;
Guillaume LE ROUX (30 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît armé d'une vouge ;
Henry TNOUMELIN (72 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît armé d'une vouge ;
Jehan TNOUMELIN, mineur (22 livres de revenu), remplacé par Jan Liorzou : porteur d'une brigandine et comparaît armé d'une vouge ;
(à compléter)
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