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On qualifie de trémélois les gens et les choses de cette commune. Ce mot, sous sa forme bretonne tremaëlis, est attesté dès 1874 : il était alors rapporté par Luzel (Gwerziou, II, p. 334) d'après une servante de Keramborgne en Plouaret et traduit par "habitants de Trémel", ce qui fait penser que le mot "trémélois" n'était pas encore très employé ou même n'existait pas. A partir de 1888, ce mot existe en français et il forme le titre d'un périodique dont le premier numéro est daté du 25 janvier de cette année.
Trémel était sous l'Ancien Régime, dès 1633, une paroisse succursale de la paroisse de Plestin. Ses habitants participèrent à l'élection de la première municipalité de la paroisse mère le 18 février 1790. En décembre 1792, ils demandèrent à former une municipalité distincte et indépendante de celle de Plestin (Arch. des C-du-N, 1 L circonscriptions, district de Lannion). On ne sait pas s'il fut donné une suite à cette requête. Quoiqu'il en soit, Trémel eut un état civil distinct du 21 février 1793 à la fin de l'an VIII (22 septembre 1800). On voit dans les registres de cet état civil que Trémel fut appelé commune, avec municipalité, conseil général et maison commune, jusqu'en l'an III, mais qu'a partir de l'an IV, les actes furent passés en la maison commune de Plestin.
Trémel fut de nouveau séparé de Plestin et érigé en commune par la loi du 30 août 1838.
A été classée monument historique le 12 décembre 1910 :
1) l'église Notre-Dame (1598-début XVIIème s.) ;
A été inscrit sur l'inventaire supplémentaire des monuments historiques le 3 juin 1927 :
2) le château de Kermerzit (XVème s.) ;
Ne sont actuellement ni classés ni inscrits les édifices anciens suivants :
3) la chapelle Saint-Maurice ;
4) le calvaire du cimetière ;
5) le château de Trébriand (surtout le porche - XVème-XVIème s. - car le reste a été remanié) ;
6) le château de Coat-Tromarch ;
7) l'ancien presbytère (1625) ;
8) la ferme de Kerdudavel (1621-1643) ;
9) la ferme de Kergarec (1634) ;
10) la ferme de Kerdinan (1660) ;
11) la ferme de Saint-Logot ;
12) le convenant Prat (1639, 1655) ;
13) les menhirs de Kerguiniou et Trébriand ;
14) les tumulus de Porz-ar-Saoz et de la Motte-Keryvon.
Parmi les événements qui eurent lieu à Trémel, il convient de citer plus particulièrement les suivants, où l'histoire de l'église évangélique tient une bonne place [Note : L'église évangélique de Trémel, qui fut la seule implantée dans une paroisse rurale du département au XIXème siècle, on peut consulter les articles et V 3767 et V 3899 des Archives des Côtes-du-Nord, ainsi que la collection du Trémélois] :
1) le 3 juillet 1590, l'église fut incendiée par la Ligue ;
2) par ordonnance du 19 mars 1838 fut érigée la succursale de Trémel, dont le territoire fut prélevé sur celui de la cure de Plestin ;
3) au début de 1861, les Protestants achetèrent à Uzel en Trémel un terrain sur lequel ils construisirent une chapelle. Cette chapelle dépendait du pasteur Jenkins, de Morlaix, de la Baptist missionary Society. Elle n'était pas terminée lorsqu'y fut célébré le premier mariage protestant de cette commune le 5 août 1862 ;
4) en mai 1872, fut crééé l’école libre des garcons et un cours public d’adultes, dépendant de l’église évangélique ;
5) en 1884 l'église de Trémel devint indépendante des Baptistes, qui abandonnèrent leurs missions d'Europe au profit de celles du Congo ;
6) à partir du 25 janvier 1888 parut Le Trémélois, écho de la Mission évangélique bretonne ;
7) vers le 15 août 1888 fut inaugurée l'école de filles de la Mission évangélique, dont le bâtiment avait été terminé vers mars de la même année ;
8) le 15 août 1889 fut posée la première pierre de l'orphelinat de la Mission évangélique bretonne. Le home, pour les filles, fut inauguré le 15 août 1890 ;
9) en septembre 1898, la Mission évangélique bretonne devint la Société évangélique bretonne, dissoute par déclaration du 10 décembre 1901 ;
10) l'Association culturelle évangélique de Trémel fut déclarée à la sous-préfecture de Lannion le 4 décembre 1906. Cette déclaration fut renouvelée le 8 février 1912 (J O, 10 mars 1912) ;
11) le 1er mai 1914 parut le dernier numéro du bulletin Le Trémélois, écho de la Société évangélique bretonne, peu après la mort du pasteur Guillaume Le Coat ;
12) le 25 juin 1944, six hommes de Trémel furent arrêtés dans la commune par les Allemands.
On peut citer aussi deux personnages connus qui sont à l'origine de l'église évangélique de Trémel :
1) Guillaume Ricou, né à Trémel le 17 février 1778. Il y construisit en 1833 une maison où son nom et cette date sont gravés. Il publia à Morlaix une traduction bretonne très libre des fables d'Esope (1828). De 1845 à 1847, il travailla pour le pasteur Jenkins à une traduction de la Bible en breton et mourut à Trémel le 5 mars 1848. Il y fut inhumé par le pasteur Jenkins dans le culte protestant ;
2) Guillaume Le Coat, petit-fils du précédent, naquit à Trémel le 27 août 1845. Il publia les fables de Phèdre traduites en breton par son grand-père (1910-1911), le périodique Le Trémélois (1888-1914), un Almonach breton (1883), Il se consacra à l'évangélisation à Trémel à partir de 1868. En 1873 il obtint une délégation du consistoire de l'église de Brest pour exercer les fonctions de ministre du culte évangélique à Trémel, où il dirigea dès lors l'église protestante. En 1889 il acheva la traduction bretonne de la Bible. Il mourut à Trémel le 1er mars 1914. Son pseudonyme était Te Lasko.
(Bulletin d'informations des maires).
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