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INFORMATIONS DIVERSES SUR LA VILLE DE TREMEVEN |
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Tremeven (avec la graphie actuelle, moins les accents) est cité dans une bulle du pape Innocent III confirmant en 1198 [Note : L'expression in Tremeven, employée en 1198, fait penser que Tréméven pouvait être déjà une paroisse. Il ne faut pas la confondre avec une paroisse du même nom, située dans le diocèse de Cornouailles (Lorgnon, Pouillée, 309), aujourd'hui commune du Finistère] les biens de l'abbaye de Saint-Rion (Morice, Preuves, I, col. 733). Les chartes de l'abbaye de Beauport concernant Tréméven ont disparu avant la Révolution (Anc. év., IV, 52, n. 2).
Cette localité était, sous l'Ancien Régime, une paroisse du diocèse de Saint-Brieuc et la paroisse élut sa première municipalité au début de 1790, donnant ainsi naissance à la commune de Tréméven. Le nom fut orthographié officiellement par arrêté des Consuls en date du 5 brumaire an X (27 octobre 1801).
Les principaux monuments anciens de la commune sont :
1) la chapelle Saint-Jacques (commencée en 1542), classée monument historique le 24 avril 1909 ;
2) la fontaine Saint-Jacques (XVIIème s.), classée monument historique le 2 mars 1912. Cette fontaine est décorée d’une statue de saint Jacques en granit de Kersanton (XVIème s.) ;
3) le donjon du château de Coëtmen (vers 1200), en ruines, inscrit sur l'inventaire supplémentaire des monuments historiques le 5 février 1927. Le nom de ce château et de la famille dont il est l'éponyme se prononce "kouatmine" ;
4) le calvaire de Saint-Jacques (XVIe s.), sur le placitre, fragments.
Voici quelques événements relatifs à l'histoire de cette commune :
1) le 6 septembre 1487 la vicomté de Coëtmen fut érigée en baronnie des états de Bretagne en faveur de Jean, vicomte de Coëtmen (Lobineau, Preuves, col. 1473). Le titre de vicomté provenait de ce que les seigneurs de Coëtmen étaient issus de Geslin, fils d'un comte des Bretons. Celui de baronnie donnait droit, dans certains cas, à la présidence des Etats de la province ;
2) le 9 novembre 1496 mourut Jean, vicomte et premier baron de Coëtmen, seigneur de Tonquédec, le dernier de la branche aînée de sa famille. Après lui la baronnie échut à sa fille Gilette, femme de Jean d'Acigné et morte le 20 avril 1520 ;
3) le 2 janvier 1737 la baronnie de Coëtmen (partie s'étendant sur Tréméven) fut vendue par Hyacinthe de Talhouët de la Pierre à Alexis-René de Coëtmen, représentant de la branche cadette de cette famille (Arch. des C-du-N, 2 C bureau de Lanvollon, table des acquéreurs n° 1, fol. 61 v°) ;
4) le 1er février 1844 furent adjugés les travaux de la nouvelle église Saint-Méen. Les travaux furent reçus en 1849 ;
5) le 21 mai 1886 fut posée la première pierre du nouveau clocher de cette église.
Sur le château et la famille de Coëtmen, on peut consulter : Kerviler, Bio-bibliographie, IX, 1897, 469-474 - Couffon, Quelques notes sur les seigneurs de Coëtmen (Soc. d'émul. des C-du-N, lviii (1926), 41-125) - Barbier, le donjon de Coatmen (même revue, xcv (1966), 83-91). On citera ici plusieurs membres de cette famille, parmi ceux qui possédèrent la seigneurie de leur nom :
1) Rolland III, Vte de Coëtmen, né vers 1350, commandant de la place de la Roche-Derrien en 1394 pour le connétable de Clisson. Il capitula et rendit la place au duc, qui fit raser son château de Tonquédec. Chambellan du duc, il mourut en 1423 ;
2) Jean Vte de Coëtmen, né vers 1435, chambellan de Bretagne (1471), capitaine du château de Guingamp (1481), baron de Coëtmen (6 sept. 1487). Il fut ambassadeur en France (1488) et en Angleterre (1491) et mourut le 9 novembre 1496, le dernier de la branche aînée ;
3) Alexis-René de Coëtmen, né le 31 août 1678 (époux de Marie Julie de Goyon-Vaudurand), gouverneur de Tréguier, brigadier des armées du Roi (20 févr. 1734), commandant des ville et château de Brest, commandant pour le Roi en Basse-Bretagne. Le 2 janvier 1737, il racheta le château de Coëtmen avec la partie de la baronnie située en Tréméven. En 1738 il réclama le droit de présider les Etats de Bretagne, ce qui donna lieu à un procès non terminé en 1746. Il mourut en 1750, le dernier de son nom. Son héritière à Coëtmen fut sa fille aînée, Julie de Coëtmen (1731-1761), mariée le 7 juin 1749, Brest 29, avec Pierre François de Rougé, Marquis de Rougé (1702-1761).
Entre 1496 et 1737, les vicomtes de Coëtmen furent de grands personnages, appartenant aux maisons d'Acigné, de Cossé-Brissac et de Neufville-Villeroy, puis, par vente, (25 novembre 1718) de Talhouët de la Pierre, mais ces seigneurs n'eurent, semble-t-il, guère de rapports avec Tréméven. Il en fut de même des Rougé, qui héritèrent la baronnie à la suite d'un mariage de 1749 (contrat du 2 mai, mariage du 7 juin à St-Louis de Brest).
(Bulletin d'informations des maires).
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