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TREMOREL |
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La commune de Trémorel ( Tremorae) fait partie du canton de Merdrignac. Trémorel dépend de l'arrondissement de Dinan, du département des Côtes d'Armor (Bretagne). |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de TREMOREL
Trémorel vient du breton « treb » (village) et du gallo-romain « more » (terrain humide).
Trémorel est, à l'origine, issue du démembrement de l'ancienne paroisse primitive et gallo-romaine de Merdrignac. La plus ancienne mention de ce lieu est de 1008 ( " Notice du rétablissement de l'abbaye de Saint-Méen par Alain III, duc de Bretagne, et Eudon son frère ") et fournit la forme Tremorai (La Borderie, Recueil d'actes inédits, 1888, p. 4) : " Anno ab Incarnatione Domini M VIII, Roberti regis Francorum XII, excedente Gaufrido comite Britanniae a saeculo, filii ejus Alanus et Eudo cum matre eorum Hadeguisia, quoramdam perfidia, multa perpessi sunt incommoda... At vero, cum jam dicti fratres cum suis militibus essent ante [quoddam] castrum seque ad bellum praepararent, consilio matris suae Hadeguisiae et boni magistri sui Aymonis, pro anima Gaufridi comitis eorum patris ac ejusdem Hadeguisiae et suarum animarum salute, ac etiam pro imminentis belli victoria et pro totius Britanniae incolumitate, per manum sancti abbatis Hinguetheni qui illic aderat praesens, ecclesias Sanctae Mariae et sanctorum Meuenni et Judicaelis de Guadel [Note : Gaël] cum [tota] terra et foresta quae in circuitu ipsius ecclesiae erat [Deo et praelibatis sanctis in perpetuum dederunt, et] reddiderunt [Hinguetheno abbati in abbatia sempiterna, sub] tali conditione, quod ipse ecclesiam emendaret et monachos qui ibi Deum servirent congregaret, et ipsis tamdiu praeesset usquedum illi aliquem utilem monachum reperirent qui ibi abbas crearetur : nam ipse Hinguethenus abbas erat de monasterio S. Jacobi [Note : abbaye Saint-Jacut de la Mer], de tentione archiepiscopi Dolensis. [Volebant enim ut suo monasterio suisque monachis praeesset abbas, quia Alanus comes, Eudo frater ejus et Hadeguisia mater ipsorum Hinguethenum, propter probitatem et sufficientiam, multum diligebant]. Concesserunt etiam in villa monasterii fieri burgum, forum, mercatum : [quod factum est regnante Eudone, post mortem Alani fratris sui. Antea enim nullum forum neque mercatum in ea villa de Guadel fuerat. Teloneum tamen et passagium receperunt monachi post donationem Alani comitis, de ipsius jussu seu mandato]. [Post autem aliquot dies] ipsi ambo fratres et mater eorum, per se, quantum in restituendo sanctum locum profecerant scire voluerunt, et ob hoc illuc cum suo magistro Aymone accesserunt. Quibus com ordinatio novi loci placeret, [eodem tenore et conditione quibus dederant supradicta, secunda vice Deo et sanctis prenominatis] dederunt [et concesserunt] totam Capellam cum tota Tremorai [Note : Trémorel] et totum Minichi de Kidillac [Note : Quédillac], cum tota terra quae Li Fou [Note : Illifaut ?] vocatur, et terram quae Croes [Note : Le Crouais] nominatur [totam, sicut ipsi eas tenebant, sine renda seu censu vel aliqua querela, ita ut cultores earum nulli bomini, nulli terrenae potestati, nisi abbati et monachis qui in praefato monasterio die noctuque Deo deservirent, servitii quidquam impenderent]. Similiter etiam dederunt totam ecclesiam de Guadel cum toto cimiterio [censumque ipsius Guadel. Ipsa enim die, forestas terras, quas Alanus comes in plebe Guadel habebat, sancto Meuenno et dicto abbati donavit, Cheruueth, forestam Recam, forestam Hate, forestam quamdam cimiterio proximam, forestam de Treuencarath, et quinque solidos census de terra Rodaldi vicarii. [Harum donationum) testes [sunt ipsi comites et Hadeguisia eorum mater et magister eorum Aymo]. Junkeneus, archiepiscopus Dolensis. Garinus, episcopus Redonensis. Radulphus, episcopus Aletensis. Gauterius, episcopus Nannetensis. Herveus Crassa Vacca. Congar, filius Urfier. Aldegan, capellanus. Menfenit. Rigaldus Butilier. et multi alii " ;
On trouve aussi la mention de Trémorel en 1024, lors d'une donation de son territoire à l'abbaye de Saint-Méen, par le duc Alain III et son frère Eudon (fils de la duchesse Havoise qui était soeur de Richard II, duc de Normandie, et veuve de Geoffroi Ier, duc de Bretagne). Il y a une église à Trémorel dès 1192 (Mor., Pr. I, 723). En effet, en 1192, le pape Célestin III confirme par une bulle à la même abbaye la donation qui lui avait été faite de l'église de Trémorel.
Le lieu-dit La Maladrie semblent révéler la présence jadis d'une léproserie. La paroisse de Trémorel appartient, sous l'Ancien Régime, au diocèse de Saint-Malo et a pour succursale, la paroisse du Loscouët(-sur-Meu). L'ancienne paroisse de Trémorel avait pour subdélégation Montauban et ressortissait au siège royal de Dinan. La cure était présentée par l'abbé de l'abbaye de Saint-Méen. Durant la Révolution, la paroisse de Trémorel dépendait du doyenné de Merdrignac. Trémorel élit sa première municipalité au début de 1790 et devient chef-lieu d'un canton depuis cette époque jusqu'en 1802. Lors des nominations aux succursales en 1803, à Trémorel, l'évêque désigne Michel-Jacques Dreux, 39 ans, et le maintient, malgré les observations du préfet qui lui écrivait : « Il est notoire que ce prêtre a porté les armes dans les bandes de Chouans. Il serait scandaleux de le voir à la tête de la commune de Trémorel, qui d'ailleurs a un besoin particulier d'être gouvernée par un homme sans tache et ami de la paix ». A quoi l'évêque de répondre : « que les rapports très cordiaux que M. Dreux entretient avec son capitaine de gendarmerie, suffisent à démontrer la fausseté de ces accusations ».
On rencontre les appellations suivantes : Tremorai (en 1024-1034), Tremoray (vers 1330, en 1372, en 1445), Tremoray soubz Locoet (en 1490), Tremoray (en 1513), Tremeray (au XVème siècle).
Note 1 : la commune de Trémorel est formée des villages : la Ville-d'Enhaut, le Chêne, les Saisines, Brousse-au-Billard, la Bryère, la Boulais, Pont-Roinet, Ville-ès-Sous, le Plessix, Buissières, la Pinsardais, la Gantraie, Ville-ès-Chats, Ville-au-Delive, le Val, le Prest, Ville-ès-Jégu, Pont-Mafray, Vieuville, la Chèze, Haye-Collet, la Chevelai, la Billaie, le Taye, la Haie-Goupy, la Romenaie, la Herviais, la Houssaie.
Note 2 : en 1680, naît à Trémorel, Louis Joachim Gillet, chanoine régulier de la Congrégation de France, qui devient par la suite bibliothécaire de Sainte-Geneviève à Paris. Il a publié une Nouvelle Traduction de l'historien Flavius Josèphe. Il décède le 28 août 1753.
PATRIMOINE de TREMOREL
l'église Saint-Pierre et Saint-Paul (XVIIème siècle), reconstruite en 1806. Elle est en forme de croix latine avec chœur profond et clocher sur la façade sud. L’édifice actuel, qui renferme quelques restes du XVIIème siècle, a été presqu'entièrement reconstruit au XIXème siècle. En 1806, la tour, menaçant ruines, fut démolie en partie et réédifiée sur les plans de Joseph Gouerin, conducteur des Ponts et Chaussées à Ploërmel. Sa partie basse porte la date de 1618 et au-dessous celle de 1806. Peu après, le reste de l'édifice fut restauré, puis la nef et l'une des ailes du transept entièrement reconstruites en 1838, sur les plans de M. Henry, conducteur des Ponts et Chaussées, plans approuvés le 17 mai 1837. Les travaux furent adjugés le 2 octobre 1837 à M. Placide Escolan, de Guenroc, et terminés en 1838. Cette église renferme quelques restes du XVIIème siècle, entre autre une porte datée de 1618. " Mobilier : Maître-autel avec gloire du XVIIIème siècle, autels latéraux du XVIIème siècle ; statues anciennes de saint Joseph, saint Joachim, saint Jean-Baptiste et saint Germain " (R. Couffon). Sur la façade Sud de l'église figure aussi un cadran solaire (1691), vestige de l'ancienne église. Le retable, dédié à la Sainte Famille, date du XVIIème siècle et contient un tableau représentant saint Joachim et sainte Anne apprenant à lire à Marie ;
la chapelle des Treize-Chênes, reconstruite en 1888-1889 et contenant des restes du XIVème siècle. La chapelle primitive avait été édifiée par lord et lady Penbrook. Suivant la tradition, sa fondation serait dûe à une famille qui plantait un chêne à la naissance de chaque enfant et qui, au treizième, bâtit la chapelle. L’édifice actuel, de plan rectangulaire avec chevet à pans coupés et plus étroit que la nef, date du XIXème siècle avec remplois du XVIème siècle. Dû à M. Rondeau, de Saint-Méen, qui en fut l'architecte et l'entrepreneur, il eut sa première pierre bénite le 25 juillet 1888 et sa bénédiction faite le 15 septembre 1889. L'on a conservé un écusson martelé aux armes de l'évêque François Bohier, provenant de l'ancien édifice. La chapelle abrite une statue en bois polychrome de la Vierge à l'Enfant (XVIème siècle) et les statues de sainte Barbe et sainte Appoline. On y trouvait jadis, à proximité, une fontaine, aujourd'hui disparue ;
un calvaire daté du XVIIIème siècle ;
la croix en bois de La Vieuxville (XIXème siècle) ;
la maison (1811) de La Ville-ès-Sous ;
la maison de La Ville-Audelive (XIXème siècle) ;
les moulins à eau de la Rosais, du Tertre, de Ruel-Muet ;
Voir " Informations diverses sur la ville de Trémorel ".
ANCIENNE NOBLESSE de TREMOREL
Les maisons nobles de Trémorel étaient, en 1390, le Bois-Cléret qui appartenait à Olivier de Coëtlogon, et les manoirs de Giffart et du Petit-Val, qui appartenaient à Geoffroy de Beaumanoir.
Dans la liste des feudataires (teneurs de fief) des évêchés de Saint-Malo et Dol en 1480, on comptabilise la présence de 2 nobles de Trémorel :
François DE BEAUMANOIR de Menac (100 livres de revenu) : défaillant ;
Catherine DE LAMBILLY de Lambilly (30 livres de revenu) : défaillant ;
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