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QUELQUES ANCIENS FAITS DIVERS DE TRESSÉ

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Anges-Gardiens (FÊTES DES). — En 1757, on lit :
« François-Robert Damiens, de la province d'Arras, donna au Roy de France, Louis quinze dit le bien aimé, un coup de ganif dans le corps le 5 février 1757 ; et, en actions de grâces de la guérison du Roy, les seigneurs évêques de la province ont institué le même jour, a perpettuité, la fête et l'office des Anges-Gardiens du Roy et du royaume, et le jour de l'Epiphanie exposition et bénédiction du Saint-Sacrement, après vespres, et led. Damiens fut écartelé et brûlé le 28 mars 1757 ».

Chapelle. — La chapelle du Tertre-Guy est plusieurs fois mentionnée, à l'occasion de mariages ou de chapelains [Note : Construite et fondée le 14 juillet 1639 par François de Bien, sieur de Lavau, et Jeanne Ferron, son épouse, fut brûlée en 1786].

Cloches.« De l'onziesme apvril mil six-cent quarante-neuf a esté benist la grosse cloche de l’église de la paroisse de Tressé ; pour parrain messire Julien de Poëlly, seigneur du Tertre-Martin, et pour marraine dame Jeanne Lebart, compaigne et épouse de messire Gilles de Poëlly, seigneur et fondateur de l'église de Tressé ; et la benediction faite par messire Marc Leprescheux, recteur de Tressé ».

« Le vingt-septiesme juillet mil six-cent septante-huit a esté beniste la grosse cloche de la paroisse de l'eglise de Tressé et nommée Françoise par noble homme Georges Trublet, seigneur de la Mare-Ferron, parrain et dame Françoise Trublet, dame de la chastelenie de Miniac, de Launay-Baudouin, etc., veuve de deffunct seigneur de Miniac - Leclavier, son mary, vivant seigneur desdits lieux, tutrice des enfants mineurs de leur mariage, et en cette qualité dame fondatrice de l'église, cymetière et presbitere de cette paroisse de Tressé, à cause de lad. seigneurie de Launay-Baudouin, marraine ; et lad. ceremonie faite par moy soussigné, recteur F. BETUEL, R. de Tressé... ».

« L'an mil sept-cent cinquante-deux, le vingt-neuf aoust a esté beniste la cloche de Tressé, et a esté nommée Henriette-Placide par messire Claude-René-Placide Leroy, sieur de la Brosse, recteur de la paroisse, et demoiselle Françoise-Henriette Guéhéneuc de Boishue, demoiselle de Liauville ; et les ceremonies faites M. l'abbé de Montlouët, abbé de l'abbaye royale de Beaulieu, chanoine, archidiacre, vicaire general et official du diocèse de Dol... Cette cloche peze 281 livres, y compris la vieille ; et a couté en metail nouveau , et façon et ferrure, 300 livres ».

Galères.« Robert Chapelle, vivant en concubinage public avec Claudine Gravet, vers 1712, 1714, marié le 24 février 1716, étoit échappé de galère, condamné à perpétuité pour avoir assassiné et maltraité le sieur recteur de Tressé, et pour autres crimes ».

Missions [Note : Le 31 mars 1710, missire François Betuel, originaire de Saint-Solain, ancien recteur de Tressé, alors retiré dans sa maison de la Coudre en Evran, fonda une mission annuelle qui devait être faite dans l'une des paroisses du diocèse de Dol, par les Eudistes du séminaire de Dol, mais de cinq ans en cinq ans dans les paroisses de Tressé et de Saint-Solain, et devant durer au moins quinze jours. Il laissait au séminaire de Dol, pour cette fondation, la terre de la Coudre qu'il avait achetée 1.500 livres le 13 mars 1687].

Les Registres mentionnent les missions données en 1749, 1761, 1771 et les suivantes : pour les trois premières le procès-verbal constate simplement une durée de trois semaines et la collaboration de neuf ouvriers.

« Messieurs les Eudistes ont donné la mission dans cette paroisse, cette année 1780 ; elle a commencé le 22 octobre et a duré trois semaines. Il y avoit neuf ouvriers, dont Mr Delaunay, eudiste, étoit supérieur. Elle a été très languissante à cause de la récolte qui n'étoit point finie, du mauvais temps, des jours courts et de la petitesse de l'église ; raison qui ont empesché les étrangers d'y venir en aussi grand nombre qu'ils l'auraient fait dans une saison plus favorable. DORIN, R. de Tressé ».

« Le dimanche 16 octobre de la presente année 1785, Mr les Eudistes donnèrent une mission à Tressé, qui dura 15 jours. Il n'y eut que six ouvriers. Peu de temps après, ils obtinrent de Mgr l'évêque, sur requête, une reduction qui fixe pour l'avenir la mission de dix en dix ans à Tressé et à Saint-Solain ».

Pluies abondantes. — En 1769, on lit :
« Après trois années d'une grande sécheresse pendant lesquelles les récoltes furent passables, survint en 1768, au commencement de mars, un debordement d'eau qui dura quelques jours, et vers le 6 ou 7 de juin vint une pluye qui continua jusqu'à vers Noël, presque tous les jours, à quelques uns près, et deux ou trois semaines par intervalle de beau temps, de sorte qu'on eut toutes les peines à recueillir les récoltes blanche et noire qui étaient abondantes. La blanche a presque toute périe en plusieurs endroits, surtout dans les pays bas, comme les marais de Dol ; on a été obligé d'aller en batteau egorger les blés et en sauver quelque peu. La noire n'a pas été si endommagée. On n'a pu faire les blés que très tard et encore trop tôt, car les premiers faits, surtout les froments, ont entièrement pouris en terre sans pousser aucun germe, de sorte qu'on a été obligé de les semer deux fois, et encore on ne sait ce qu'ils produiront à la récolte de 1769, tant la terre est pesante et en mortier. Depuis Noël jusqu'au mois de mars que je vous écris ces choses, les pluys n'ont pas été si abondantes, mais toutes fois il n'a point passé de semaines qu'il n'en ai tombé. LEROY DE LA BROSSE, recteur actuel ».

Prophéties. — Sur le verso de la couverture du premier registre, en parchemin, Yves Leroy, recteur de 1566 à 1605, a transcrit les lignes suivantes : [Note : Au premier abord on se demande ce que sont ces prophéties et pourquoi on les trouve sur ce registre ; en voici une certaine explication. Le savant abbé Pointeau, du diocèse de Laval, les a trouvé sur un registre de Courbeveille, mais précédées et suivies des lignes suivantes : « Trouvé à Thurin, Coppie de ce que a esté trouvé en escript et engravé en une pierre de marbre trouvée en un fondement que on faisoit en la cité de Thurin ....... Audit an soixante-dix-neuf toute la prophétie fut congneue comme evangille. Dedans Turin en prenant les fandemens ». (Voir : COMMISSION HISTORIQUE ET ARCHÉOLOGIQUE DE LA MAYENNE, tome Vème, 192, 193). Chypre se rendit aux Turcs le 4 août 1571 : Pie V mourut le 1er mai 1572 ; ces années furent donc une époque calamiteuse à tous points de vue, à l’occasion des troubles accasionnés par la religion réformée].
1570. Feraria tremet.
1571. A fide recedet Cypris.
1572. Pastor morietur,
1573. Ira Dei saper nos.
1574. A paucis cognoscetur Christus.
1575. Bellum maximum in terra.
1576. Africa ardebit.
1577. Surget maximus vir.
1578. Fames in universa terra.
1579. Europa trepidabit.
1580, Unus pastor, unum ovile.

Statistique. — Cette paroisse qui se composait en 1775 d'environ 150 communiants avait une moyenne de 6 à 7 baptêmes chaque année. Le premier Registre nous en donne 15 pour 1470, 1 en 1480, 5 en 1490 et en 1500, 10 en 1510, 8 en 1520, 2 en 1530, 10 en 1540, 3 en 1550, 6 en 1560.

Terres. — La terre seigneuriale, plusieurs fois mentionnée, particulièrement dans un baptême de cloche, était Launay-Baudouin, en Baguer-Pican ; les autres terres nobles étaient : le Tertre-Guy et le Québriand [Note : Le Tertre-Guy était possédé en 1513 in Eustache Ferron et Gilles Ferron, son fils. Il passa par alliance ans familles de Bien, Lemeur, Yris, Maingard].

Visites. — Le 13 septembre 1751 l'évéque de Dol visita la paroisse, et le 15 il confirma à Saint-Pierre de Plesguen 38 personnes de Tressé et 28 enfants qui n'avaient encore communié.

(P. Paris-Jallobert).

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