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LA TURBALLE |
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La commune de La Turballe ( An Turball) fait partie du canton de Guérande. La Turballe dépend de l'arrondissement de Saint-Nazaire, du département de Loire-Atlantique. |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de LA TURBALLE
La Turballe vient, semble-t-il, du nom d'une auberge isolée autour de laquelle se serait édifié un village à la fin du Moyen Age.
L'histoire de La Turballe est étroitement liée à celle de Guérande, dont elle dépend jusqu'au XIXème siècle. Les moines de l'abbaye de Redon exploitent quelques salines à Pen-Bron et à Trévaly. Le centre le plus ancien est le village de Trescalan, où l'on voit une chapelle romane et une croix sculptée du XVème siècle. La maison seigneuriale était le château de Lauvergnac (ou l'Auvergnac).
La Turballe (Trescallan) est érigée en paroisse avant d'être érigée en commune indépendante en 1865 grâce au développement de la pêche. Le Port de La Turballe est le premier port de pêche des Pays de Loire en tonnage et en valeur. C’est également le premier port français de la façade Atlantique pour l’anchois et la sardine.
PATRIMOINE de LA TURBALLE
l'église Saint-Anne (1852), située à Trescallan et oeuvre de l'architecte Liberge. L'ancienne chapelle Notre-Dame de Miséricorde sert d'église vers 1700. Cette chapelle dédiée à sainte Apolline est remplacée en 1852 par une nouvelle église. La statue de Notre-Dame de Brandu, en bois polychrome, date des années 1512 et provient de l'ancienne chapelle de Brandu. On y trouve aussi une statue de sainte Brigitte, en bois polychrome. Le bateau ex-voto Pie IX date de 1861-1863-1865 ;
l'ancienne chapelle de Brandu, dédiée à Notre-Dame de Recouvrance et démolie après la Révolution ;
l'ancienne chapelle dépendant des seigneurs de Bréhet ;
le calvaire de Fourbihan (XVIème siècle), situé à Trescallan ;
le château de Lauvergnac (XIV-XIXème siècle). L'édifice possède deux tours crénelées. La seigneurie de Lauvergnac est attestée en 1395 et relève de la juridiction de Campzillon, de la sénéchaussée de Guérande, et du marquisat d'Assérac. Au XVème siècle, les Le Pennec achètent la propriété et sont anoblis par le duc Jean IV en 1432. Propriété successive des familles La Bourdonnaye (seconde moitié du XVIIIème siècle), Le Pourceau de Montdoret et du comte de Geloës. Le château est reconstruit au XIXème siècle. A noter que l'île Dumet devient à partir de 1771, la propriété du comte Jacques de Mahé de la Bourdonnaye (ou Bourdonnais), sire de Lauvergnac ;
le centre de Pen-Bron (1824-1887). Il s'agit, à l'origine, d'un établissement de soins pour enfants atteints de tuberculose osseuse ;
le moulin de Kerbroué (1700), situé route de Saint-Molf. Ce moulin fonctionne jusqu'en 1971 ;
A signaler aussi :
le tumulus et les vestiges d'un monument mégalithique avec table gravée, situés sur le site de Brandu ;
le menhir situé à Coispéan ;
ANCIENNE NOBLESSE de LA TURBALLE
L'existence de la seigneurie de Lauvergnac, qui relevait de trois juridictions, est attestée dès 1395. La première famille de Lauvergnac, dont le blason a été conservé, se fondit pnr alliance dans celle des Le Pennec que nous rencontrons dans ce manoir en 1476. Elle venait alors d'être anoblie par Jean V. A la fin du XVIème siècle, Marie Le Pennec, veuve de Pierre Charette, épousa (1580) François de Kermeno, alors gouverneur de Vannes. En 1624, nous voyons un membre de cette famille, alors gouverneur de Guérande, doter la chapelle de Lauvergnac aujourd'hui disparue. A la fin du XVIIème siècle, Lauvergnac fut vendu à deux reprises. Une première fois, le 13 avril 1673 à Pierre de la Haye, seigneur de Silz, une seconde fois par Vincente de la Haye, Marquise de Poulpry à Jacques Anne de la Bourdonnaye, sr de Boishulin, après avoir été démembrée. Né à Sixt-sur-Aff, au château de Villeteau, il appartenait à une famille importante de notre région et fut procureur-syndic des Etats de Bretagne. Etant entré dans l'armée comme volontaire en 1761, il devint maréchal de camp en 1788 et fut nommé sous-gouverneur du duc d'Angoulême, fils du Cte d'Artois. Acquis aux idées nouvelles, il fut promu commandant des Armées du Nord le 6 octobre 1782 et devint le 31 janvier 1793 général des Armées des Côtes de l'Ouest. Il obtint cependant sa mutation dans l'Armée des Pyrénées et mourut peu après.
Lauvergnac échut alors à sa soeur Carise-Julie, qui avait épousé un gentilhomme du pays M. Le Pourceau de Montdoret, alors émigré à Jersey, où il devait mourir en 1795. Cette famille, originaire du bourg de Batz, était ancienne. Anoblie sous Jean V pour services rendus à la couronne ducale, elle s'était fait confirmer lors de la réformation de 1669 dans le ressort de Guérande, et ses membres peuplaient le pays depuis des siècles. Fils de Jean-Baptiste, ancien lieutenant d'infanterie au régiment de Bourbon, il avait eu de Carise de la Bourdonnaye un fils qui fut conduit à émigrer à Jersey en 1791 avec sa mère, sa soeur et un frère cadet. Après avoir combattu dans l'armée des Princes en Belgique, il tenta avec quelques membres du régiment du Dresnay, de débarquer à Quiberon. Contraint de se replier en Angleterre, il ne tarda pas à rejoindre en Bretagne, Georges Cadoudal. Nous le voyons participer aux côtés de Sol de Grisolles, aux expéditions de Pontchâteau, La Roche-Bernard, Guérande et Redon. Dans toutes ces affaires, il se distingua par son courage, partageant toutes les aventures des chouans. Brave et généreux, il fut parfois victime de sa témérité. Nommé chef de bataillon, il fut envoyé deux fois auprès du général Brune, traiter de la pacification des armées de l'Ouest. Ses brillants états de service sont attestés par diverses correspondances conservées aux Archives du Chatelier. Ayant repris le combat en Ille-et-Vilaine après la pacification, il fut arrété à Rennes en 1801 avec le général de Sol et enfermé à la prison de la Tour le Bat où il resta quatorze mois. Libéré sous caution, il demeura pendant l'Empire sous la surveillance de la police, acceptant cependant, à la demande des habitants de Rennes, un poste de colonel dans la garde nationale. En 1815, sous les Cent Jours, il repartit pour la Vendée aux côtés de François de la Roche-Jacquelin ; puis à la seconde Restauration il fut nommé chef d'escadrons au 1er Régiment des grenadiers à cheval de la Garde Royale. En 1826, il était nommé à Sedan, à Bordeaux, puis à Rennes où il se trouvait en 1830. Après la chute des Bourbons, il fit valoir ses droits à la retraite et démissionna de l'armée pour se retirer à Lauvergnac aux côtés de ses deux filles et de son épouse, née du Chasteigner. Il y mena désormais une existence retirée, demeurant en rapports suivis avec ses amis légitimistes, restaurant le manoir et se vouant à l'éducation de ses enfants. Il mît en valeur son domaine (300 ha). La correspondance des membres de sa famille, en particulier de sa fille Nelly, qui se maria en 1840 avec M. Gazet du Chatelier, atteste combien étaient restées vives chez eux, les traditions de fidélité et de dévouement. Les Montdoret se retirèrent à Guérande ou Mme de Montdoret décéda en 1892 à l'âge de 102 ans. En 1855, ils avaient vendu Lauvergnac à Mme Emilie Joséphine de Meer, épouse du Cte Théodore de Geloes d'Esloo, dont la famille habite toujours vers 1978 Lauvergnac (Association Bretonne - 1978).
(à compléter)
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