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INFORMATIONS DIVERSES SUR LA VILLE DE UZEL |
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L'adjectif formé sur le nom de cette commune aurait été uzellois au XIXème siècle (Rolland de Denus, Dict. des appellations ethniques, 1889). En tout cas, aujourd'hui, on dit uzelais depuis 1968 au moins.
Les armes d’Uzel, d’azur à trois besans d’or, sont indiquées dans l'Armorial breton de Guy Le Borgne (1667) et ont été peintes vers 1882 dans la salle du Conseil général de l'ancienne préfecture, aujourd'hui détruite. Potier de Courcy (1890) indique pour variante : d'or à une bande d'azur, chargée de trois besans d'or.
Dans l'information du Procès de canonisation de Charles de Blois est cités la paroisse d’Uzel (parrochia de Ussello, briocensis diocesis, 1368). L'orthographe moderne Uzel apparaît dès 1669 (état civil). Cette paroisse du diocèse de Saint-Brieuc élut une municipalité pour la première fois au début de 1790. Dès 1855 (Alm. imp. 1856) l'administration des Postes donna au bureau de cette localité le nom d'Uzel près l'Oust [Note : Peut-être pour éviter une confusion possible avec Uzelle (Doubs) ou avec un des Ussel du centre de la France (Allier, Cantal, Corrèze, Lot). On notera que, dans le nom de l’Oust, l’s ne se prononce pas, comme le prouvent les formes anciennes du nom de cette rivière (Ult, Ultum, 834, 859 : Cartul. de Redon) et le nom révolutionnaire de Saint-Thélo. Sur cette question, voir : La Borderie, Hist. de Bret., I, 1896, 30, n. 5] ; cependant le nom officiel de la commune est toujours Uzel.
Les principaux monuments anciens qui se trouvent sur son territoire sont les suivants :
1) L'église Saint-Nicolas (XVIIème s. ; longère sud 1787 ; tour 1815) ;
2) La chapelle de Bonne-Nouvelle (déb. XVIème s.) ;
3) La croix de Bonne-Nouvelle (1766) ;
4) La maison de la Rabine (1766), aujourd'hui atelier de tissage de M. Planeix ;
5) Une maison de la rue de la Gare (1725) ;
6) Des maisons de la rue Bienvenüe (1741, 1761) ;
7) Des maisons de la place du Martray (1729, 1788) ;
8) Une maison du bourg, route du Quillio (1732) ;
9) Une maison du bourg, route d'Allineuc (1643) ;
10) Une maison de le rue Neuve (1730) ;
11) La maison de la Noë (1792) ;
12) Des maisons de Bonne-Nouvelle (1638, 1813) ;
13) Des maisons des Aunay-Cades (1688, 1775) ;
14) Une maison de la Roche (1636) ;
15) Une maison du Pas-Tranchant (1733) ;
16) Des maisons de la Ville-aux-Bouillies (1696, 1743) ;
17) Des maisons de la Ville-Neuve (1770, 1812).
Voici les principaux événements de l'histoire de cette localité :
1) Vers janvier 1380, à la mort da Sylvestre Rudes, seigneur d'Uzel, la seigneurie d'Uzel échut à sa fille Margelie Budes, femme de Bertrand du Marchais puis de Raoul de la Châteigneraie. Par elle la seigneurie passa dans les familles du Marchais, de la Soraye et Malestroit ;
2) Françoise de Malestroit, dame d'Uzel et de le Soraye, épousa par contrat du 23 septembre 1517 François sire de Coëtquen. A la suite de ce mariage, la seigneurie d'Uzel appartint, par succession, à la famille de Coëtquen ;
3) Le 3 juin 1746 mourut Augustine de Coëtquen, dame d'Uzel, femme du Comte de Brienne. Elle eut pour héritière sa tante, la duchesse de Duras ;
4) Le 19 novembre 1759, par devant Louvel, notaire à Saint-Malo, le duc de Duras a vendu la seigneurie d'Uzel à Mathurin Boschat, d'Allineuc (Arch. des C-du-N, 2 C bur. d'Uzel, insin. du 2 déc. 1759) ;
5) Mathurin Boschat, seigneur d'Uzel, capitaine du Fort Lalatte, est mort à la Porte d'Ohain, en Allineuc, dans la nuit du 22 au 23 février 1778. Il a été inhumé à Uzel le 24 (Journal de Chassin de la Villechevalier). Ses trois filles, Mme Visdelou du Liscoët, Mme de Saint-Pern et Mme de la Noüe, ont hérité la seigneurie d'Uzel (Arch. des C-du-N, B 1055) ;
6) Le 17 mars 1839 le château d'Uzel a été détruit par un incendie ;
7) le 9 juillet 1944 l'agent de liaison Mireille Chrisostome, dite Jacotte, arrêtée par les Allemands, arriva au siège de la Gestapo d'Uzel et fut tuée peu après. Son nom a été donné depuis à une rue du centre de Saint-Brieuc ;
8) Le 4 août 1944, Uzel fut libéré de l'occupation allemande.
Les personnages connus concernent Uzel sont les suivants :
1) Sylvestre Budes, seigneur d'Uzel, né vers 1320, cousin germain de Bertrand du Guesclin, qu'il accompagna à Cocherel, Auray (1364) et en Espagne (1367-1369). Il combattit en France puis (1376) en Italie, à la tête de troupes bretonnes. Il s’empara, pour l’antipape Clément VII, du bourg Saint-Pierre et du château Saint-Ange et fut nommé gonfalonnier de l'église romaine (1377), Il fut arrêté et exécuté à Mâcon (S-et-L en janvier 1380. La seigneurie d'Uzel appartenait à la famille Budes dès la fin du XIIIème siècle ;
2) Jean V sire de Coëtquen et d'Uzel [Note : Les sires de Coëtquen ont été omis dans le notice de Saint-Hélen où se trouvait le château de Coëtquen], né vers 1525. Il hérita la terre d'Uzel de sa mère, Françoise de Malestroit. Il fut chevalier de l'ordre du Roi en 1568, marquis de Coëtquen et Comte de Combourg par lettres de juin 1575 (aussi, en même temps, dit-on, Vicomte d'Uzel, mais ce serait à vérifier). Pendant les guerres de le Ligue, il servit pour le Roi en Bretagne sous Le Maréchal d'Aumont et gagna la bataille de Loudéac (1591) contre son gendre Saint-Laurent. Son fils aîné Jean y fut tué. Jean V fut chevalier du Saint-Esprit (1er déc. 1595) et mourut au Vauruffier (en Plouasne) le 29 juin 1604 ;
3) Malo II marquis de Coëtquen, seigneur ou Vicomte d'Uzel, né vers 1635, descendant du précédent. Il fut, comme son père et son grand-père, gouverneur de Saint-Malo (1662), lieutenant général pour la Roi en Bretagne (1663) et mourut à Paris le 24 avril 1679 ;
4) Malo-Auguste marquis de Coëtquen, seigneur ou Vicomte d'Uzel, né le 7 juin 1678, fils du précédent. Il fut gouverneur de Saint-Malo (1717), puis, ayant bien défendu le ville de Lille, il fut fait maréchal de camp (1708). Il perdit une jambe à le bataille de Malplaquet (11 sept. 1709) et fut nommé lieutenant général (1718). Il mourut en non château de Combourg (I-et-V) le 1er juillet 1727. Sa fille aînée, mariée au Maréchal duc de Duras, hérita la seigneurie d'Uzel en 1746 ;
5) Hervé-Julien Le Sage, né à Uzel le 27 avril 1757, chanoine régulier de l'ordre de Prémontré à l'abbaye de Beauport (1779), prieur recteur de Boqueho (1783). Il refusa le 27 février 1791 de prêter le serment constitutiannel et émigra (1791-1802). Il fut chanoine titulaire de Saint-Brieuc (1802). Il a laissé des mémoires et sermons, la plupart inédits, dont les manuscrits sont conservés à l’évêché de Saint-Brieuc, notamment Erasme à Eusébie (souvenirs d'émigration, 2 vol.) et Mémoires concernant le diocèse de Saint-Brieuc (2 vol.). Il est mort à Paris dans la nuit du 4 au 5 septembre 1832 (biographie par M. Lavagne d'Ortigue, 1972-1973) ;
6) Fulgence Bienvenüe, né à Uzel le 27 janvier 1852 ingénieur des Ponts-et-chaussées, chef de l'arrondissement d'Alençon (orne) (août 1875). Le 28 février 1881, à Pré-en-Pail (May.), il perdit le bras gauche dans un accident survenu au cours de son travail. Devenu ingénieur de la ville de Paris, il établit l'avant-projet et dirigea la construction du Métropolitain, dont le ligne n° 1 fut inaugurée le 19 juillet 1900. Il fut mis à la retraite comme inspecteur général le 6 décembre 1932 et mourut à Paris le 3 août 1936. La station Bienvenüe (auj. Montparnasse-Bienvenüe) fut inaugurée le 21 janvier 1937 en même temps que la place du Maine recevait le nom de place Bienvenüe (Cf. La Lettre des C-du-N, n° 25, janv. 1979).
On tissait la toile à Uzel aux XVIIème et XVIIIème siécles. Au XIXème siècle, cet artisanat dépérit, mais fut remis en activité au XXème siècle par François Planeix (+ 1956) puis par son fils Bernard.
(Bulletin d'informations des maires).
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