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LE CHÂTEAU ET TRAITÉ DU VERGER (Seiches-sur-le-Loir, en Maine-et-Loire)

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Primitivement, le territoire féodal du Verger ne constituait qu’un domaine restreint. De petits fiefs s’y rattachèrent particulièrement au XVIème siècle, qui lui donnèrent, par la suite, plus d’importance. Il fût habité par Pierre Ier de Rohan, maréchal de Gié ; illustre famille descendant d’anciens rois et de ducs bretons. C'est là où fût signé le traité du Verger par Charles VIII, roi de France, et François II, duc de Bretagne le 19 août 1488. Il stipule que l’héritière du duché ne peut se marier sans l’accord du roi de France.

Château du Verger en Maine-et-Loire (gravure de 1657).

Tout le monde connaît le traité du Verger qui a préparé et rendu inévitable l'union de la Bretagne à la France, mais beaucoup de personnes ignorent l'origine de ce nom de « traité du Verger ».

Quand le duc François II vit ses troupes battues à la journée de Saint-Aubin-du-Cormier, le 28 juillet 1488, il comprit qu'il n'avait plus qu'à traiter avec la France et il envoya des ambassadeurs au roi Charles VIII. Celui-ci s'était rapproché de la Bretagne pour diriger de plus près le jeune général qui commandait son armée, Louis de la Trémoille. Il était venu à Angers, de là il se rendit au château du Verger, situé dans la commune de Seiches, à huit lieues de Baugé (Maine-et-Loire), et c'est là qu'il reçut les envoyés de François II.

Le château du Verger appartenait au maréchal de Gié, qui était un Breton, et s'appelait Pierre de Rohan.

Il était passé en France à l'âge de dix ans et avait été élevé à la Cour ; distingué par Louis XI, il arriva vite aux honneurs et à la fortune.

En 1482, il acheta la terre du Verger pour 4,300 écus d'or (environ 130,000. fr.). Il fit raser l'ancienne habitation et construire un magnifique château qui devait être à peu près terminé en 1488 puisque Charles VIII y résida. C'est là que les clauses du traité furent discutées et que l'accord fut conclu.

Après son procès retentissant et sa disgrâce, dans laquelle la reine Anne eut une si grande part, le maréchal de Gié se retira au Verger etjl y passa les sept dernières années de sa vie.

Pendant trois siècles, cette princière demeure resta entre les mains de la famille de Rohan. Les rois de France y firent plusieurs fois des séjours assez prolongés.

En 1770, le prince et la princesse de Rohan-Guémené vendirent — probablement par suite de besoins d'argent — le château et ses dépendances à M. Héart de Boissimon. Celui-ci s'étant vanté un peu trop haut de posséder l'héritage des Rohan, le cardinal de Rohan obtint le retrait lignager et reprit la terre.

En 1776, on ne sait pour quelle cause, il fit démolir le château jusqu'à la hauteur du premier étage.

Il devenait ainsi inhabitable et devait rapidement passer à l'état de ruines.

En 1783, la terre fut louée à un nommé Jean Leray. Celui-ci en acquit la propriété pour 60,000 fr. le 22 décembre 1791. Puis, à l'époque révolutionnaire, son nom lui ayant paru gênant, il se fit appeler « Duverger ». Son fils, engagé dans les armées du premier Empire, devint le général baron du Verger.

Il mourut le 11 janvier 1874 et ses héritiers ont vendu la terre, le 14 juillet 1874, pour 285,000 fr., à M. Grimault, ancien pharmacien, inventeur des pastilles Grimault. M. Grimault, aujourd'hui décédé, a laissé trois filles, dont l'une a épousé l'un de nos honorables concitoyens de Rennes.

Château du Verger en Maine-et-Loire (gravure de 1856).

Des dessins nous ont gardé le souvenir de cette splendide demeure, de ses magnifiques jardins sur les bords du Loir, dont il ne reste plus rien aujourd'hui. Il subsiste seulement quatre belles tours de l'enceinte, du côté de l'entrée, et les douves profondes qui l'entouraient.

Mais le château du Verger doit rester dans le souvenir des Bretons, car il a été témoin de l'un des grands actes de l'histoire de notre province.

(B. Pocquet).

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