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LE VERGER |
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La commune du Verger ( Gwerzher) fait partie du canton de Montfort-sur-Meu. Le Verger dépend de l'arrondissement de Rennes, du département d'Ille-et-Vilaine (Bretagne). |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE du VERGER
Le Verger vient du latin "viridiarum" (verger).
Le Verger est un démembrement de la paroisse de Talensac qui elle-même est un démembrement de l'ancienne paroisse primitive d'Iffendic. On prétend que l'église primitive du Verger se trouvait au Pâtis de la Vieille Eglise et a été détruite vers la fin du XVème siècle.
Le Verger n'était encore avant la Révolution qu'une trève de Talensac, dont voici les commencements : Le 12 août 1582, plusieurs paroissiens de Talensac habitant le trait du Breil, Guillaume Saulnier, Bertrand Bossart, Pierre Jan, Guillaume Vannier, Bertrand Mellet, Jean Lefeuvre, Michel Soufflet, Macé Leroy, etc., adressèrent une requête à François Thomé, évêque de Saint-Malo, lui demandant la permission de bâtir une église au village du Verger, dans le trait du Breil, et s'obligeant à entretenir cette église et à construire une maison « pour un prestre, lequel sera mis audit lieu du Verger par le sieur recteur de Talensac, avec l'avis du seigneur de Monterfil, au fief duquel sera bâtie ladite église » (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, fonds de Saint-Malo). Mais lorsque la nouvelle église fut achevée, une contestation s'éleva au sujet des droits de supériorité, fondation et prééminences entre le seigneur de Monterfil et celui de la Bédoyère. Le 1er décembre 1605, l'évêque de Saint-Malo fit une ordonnance enjoignant au seigneur du Verger, quel qu'il fût, de donner dans trois mois 20 journaux de terre fertile pour l'entretien du prêtre établi déjà au Verger ; le prélat ajouta qu'en cas de refus dudit seigneur, les habitants du Verger devraient donner la même quantité de terre et jouiraient dès lors des privilèges de fondation. Il paraît que ni les seigneurs ni les habitants du Verger n'obtempérèrent aux désirs de leur évêque. Le Parlement de Bretagne fut chargé de cette affaire et rendit le 12 juin 1617 un arrêt condamnant les habitants du Verger à bâtir à leurs frais un presbytère, et le recteur de Talensac à payer une rente de 50 livres au prêtre desservant l'église Saint-Pierre du Verger. En conséquence, Jean et Raoul Saulnier achetèrent en 1623 la pièce de terre du Paumery pour y bâtir ce presbytère. Comme cette terre relevait du seigneur de la Bédoyère, celui-ci abandonna aux paroissiens ses droits de fief et donna même les matériaux nécessaires à la construction du presbytère. De plus, ce seigneur offrit la prairie de la Barye, d'une contenance de cinq hommées et estimée 50 livres de rente, sise en Mordelles, sur les bords du Meu, à condition « que les seigneurs de la Bédoyère présenteraient le curé du Verger, lequel reconnaîtrait l'église de Talensac comme son église matrice ». Guillaume Le Gouverneur, évêque de Saint-Malo, approuva tous ces actes et érigea au commencement de 1630 Le Verger en trève de Talensac, avec le consentement du recteur de cette paroisse. Aussitôt Gilles Huchet, seigneur de la Bédoyère, présenta Raoul Berhault à l'évêque, qui le pourvut le 9 mai 1630 de l'église du Verger, fillette de Talensac, « ecclesia du Verger, filiola matricis ecclesiœ de Talensac ». Le 13 mai, Raoul Berhault prit possession du presbytère et des terres en dépendant (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, fonds de Saint-Malo). Le Pouillé ms. de Saint-Malo (1739-1767) ajoute que le curé du Verger était inamovible et qu'il faisait en son église toutes les fonctions curiales. Le recteur de Talensac paya longtemps à ce curé les 50 livres auxquelles il avait été condamné par l'arrêt de 1617 ; mais en 1722 le recteur Guillaume Trochet refusa d'acquitter cette rente, disant que le curé du Verger, alors Pierre Théault, avait « en vergers et prairies » au moins 200 livres de revenu, ce qui lui devait suffire pour subsister. Il paraît qu'on donna raison au recteur de Talensac, car dans la déclaration des biens de la cure du Verger en 1790 il n'est point fait mention de cette rente. A cette dernière époque, M. Oresve, curé du Verger, déclara que son bénéfice avait un revenu net de 252 livres (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 9 G, 33 ; 1 V, 29). En 1803, le territoire du Verger fut distrait de Talensac et érigé en paroisse (Pouillé de Rennes). La paroisse du Verger dépendait jadis de l'ancien évêché de Saint-Malo.
On rencontre l'appellation Ecclesia du Verger (en 1621).
Note : liste non exhaustive des recteurs de la paroisse du Verger : Olivier Guillaume (1803-1812), Pierre Legorre (1813-1826), Yves Bohuon (1827-1829), Jean Pestel (1829-1843), Olivier Chilou (1843-1847), N... Jamois (1847-1855), Pierre Carissan (1855-1859), Ambroise Voiton (à partir de 1859), ....
Voir " Le cahier de doléances du Verger en 1789 ".
PATRIMOINE du VERGER
l'église Saint-Pierre (XVI-XVII-XIXème siècle). Un écrit de 1582 fait état d'un conflit entre les seigneurs de Monterfil et de La Bédoyère concernant les droits sur l'église. On prétend que l'église primitive se trouvait au Pâtis de la Vieille Eglise et a été détruite vers la fin du XVème siècle par un tremblement de terre. Dédiée à saint Pierre, prince des apôtres, l'église du Verger offre peu d'intérêt. Les confréries du Saint-Sacrement et du Rosaire y étaient érigées au XVIIIème siècle, et à cette époque il s'y trouvait « un assez grand nombre de fondations aidant à la subsistance du curé, deux notamment pour la messe matinale ». Le seigneur de la Bédoyère y jouissait alors de toutes les prééminences (Pouillé ms. de Saint-Malo 1739-1767). Le porche-ouest date de 1619. La sacristie date du XIXème siècle. Le retable date du XVIIème siècle ;
la croix de l'enclos de l'église. Elle porte une croix sculptée en bas relief ;
le château ou manoir de Bonnais (XVIIIème siècle). A signaler la présence d'une motte féodale du XIème ou XIIème siècle à proximité du château. Il possédait jadis une chapelle privée. Il est entouré de larges douves. Ses possesseurs étaient protestants, ils y élevèrent un prêche à l'époque des guerres de Religion et se faisaient inhumer sous un tumulus appelé la Motte. Propriété de la famille Téhel en 1441 et en 1444, puis à la famille Gourodi-Pommeri au XVIIIème siècle. Il est passé récemment par alliance de la famille Anger de Kernisan à la famille Béhague ;
A signaler aussi :
l'ancien manoir de la Cholière. Propriété de la famille Bréneuc (avant 1513), puis de la famille Thomas (en 1513) ;
l'ancien manoir de la Rivière, situé route de Monterfil. Propriété de la famille Bréneuc en 1427 et en 1441, puis de la famille Téhel en 1513 ;
ANCIENNE NOBLESSE du VERGER
Dans la liste des feudataires (teneurs de fief) des évêchés de Saint-Malo et Dol en 1480, on comptabilise la présence d'aucun noble du Verger. Le territoire du Verger dépendait alors de la paroisse de Talensac.
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