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VUE

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La commune de Vue (bzh.gif (80 octets) Gwagenez) fait partie du canton du Pellerin. Vue dépend de l'arrondissement de Nantes, du département de Loire-Atlantique.

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de VUE

Vue vient du latin "Vidua".

Vue est un très ancien bourg fortifié. On voyait encore récemment quelques restes de fortifications gauloises en face de l'église. D'après Travers, Vue est construit sur l'ancien Virillac, dont il est fait mention dans l'histoire. En 1551, durant les guerres de Religion, Mercoeur ordonne la destruction des remparts.

Ville de Vue (Bretagne).

Entre le VIIème et le IXème siècle, les moines philibertins (venus de Noirmoutier) implantent sur le territoire de Vue un lieu de culte dédié à Sainte Anne. L'ancienne église saint Philbert de Vue est reconstruite au XIème siècle, après le passage des Normands, à l'emplacement d'un cimetière mérovingien.

Il y avait, semble-t-il, autrefois un château qui aurait été assiégé et pris par le roi Raoul, au Xème siècle. En 1265, le duc de Bretagne Jean Ier, offre le territoire de Vue à son fils puîné Pierre qui l'échange contre Nogent-le-Rotrou avec Emma Chabot, dame de Retz ou Rais.

Ville de Vue (Bretagne).

Note : Instruction publique à Vue. — Dans le brevet que le recteur de Vue présenta à l'évêque en 1781, il est relaté que la paroisse ne possédait aucune école, mais on omet d'indiquer qu'à une époque antérieure la situation était meilleure (Brevets de visites. Vue. - Archives départementales, G). Une déclaration féodale du curé qui vivait en 1758, nous apprend, en effet, que le presbytère possédait un emplacement de maison nommé la Vieille école (Archives départementales, E 518). Un bienfaiteur inconnu avait doté la paroisse de Vue d'un logement, et les habitants n'avaient pas fait les sacrifices nécessaires pour l'entretenir. Nous n'avons pas trouvé ailleurs un exemple d'une semblable incurie (L. Maître).

Ville de Vue (Bretagne).

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PATRIMOINE de VUE

l'église Sainte-Anne. Cette église remplace l'ancienne église Saint-Philbert du XIème siècle. On y trouve un reliquaire (XIXème siècle) qui contient un morceau d'os de Sainte-Anne. Le maître-autel, œuvre du sculpteur Potet, date de 1879. Le baptistère date du haut Moyen Age : il provient certainement de l'ancienne église. L'autel, situé à droite de l'entrée principale, date du XIXème siècle et provient de la chapelle de La Blanchardais. La peinture intitulée "Baptême du Christ", œuvre de Férand, date du XXème siècle ;

Eglise de Vue (Bretagne).

la chapelle de la Blanchardais (XIXème siècle), située route de Chauvé. On y trouve une crypte contenant les sépultures de la famille Cossin de Chources ;

Chapelle de la Blanchardais à Vue (Bretagne).

la croix celtique (XIXème siècle), située dans l'ancien cimetière ;

la croix des Caillauderies (1872) ;

le calvaire de Tartifume (1930) ;

le château de la Blanchardais ou Blanchardaye (XVI-XVIIIème siècle), propriété des comtes et ducs de Retz. Le château est transformé en 1530 et laisse la place au XVIIIème siècle à une demeure comportant deux tours. Il possède une fuie qui peut accueillir 2600 pigeons et qui date de la fin du XVIème siècle. Les communs datent du XVIIIème siècle ;

Château de la Blanchardais à Vue (Bretagne).

les sarcophages (VI-IXème siècle) de l'ancien cimetière mérovingien. Le mur de l'ancien cimetière semble daté du XIème siècle ;

la fontaine miraculeuse de Sainte-Anne (VIIème siècle) ;

Fontaine de Sainte-Anne à Vue (Bretagne).

le puits (XIIème siècle), situé au n° 1 rue Royale. Le puits se trouve apparemment dans l'ancienne propriété de l'ancien château de Vue. Le seigneur du Retz y exerçait un droit de justice à partir de 1265 ;

l'hôtel particulier (1790), situé au n° 43, route de Paimboeuf. Il s'agit de l'ancienne résidence de la famille Marionneau, armateur de Paimboeuf ;

l'hôtel particulier (XVIIIème siècle), situé au n° 2 place Sainte-Anne et édifié par Claude Aubinais ;

l'hôtel particulier (XVIIIème siècle), situé au n° 2 rue de la Tannerie. Il s'agit, semble-t-il, d'une ancienne métairie de l'abbaye de Buzay, rachetée par un nommé Hannel, ex-religieux de l'abbaye. Cette demeure est la propriété de Charles Aubinais au XVIIIème siècle ;

l'hôtel particulier (1789), situé au n° 15, route de Nantes ;

le presbytère (1867), situé au n° 3 place Sainte-Anne ;

4 moulins dont celui de la Barre (XVII-XVIIIème siècle), du Bourg, de la Chaussée et de Leretz ;

Château du Pas à Vue (Bretagne).

A signaler aussi :

l'écluse (1693) ;

le bassin (1789), situé au n° 15, route de Nantes ;

Moulin de Tartifume à Vue (Bretagne).

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ANCIENNE NOBLESSE de VUE

La châtellenie de Vue : Vue occupe, dit-on, l'emplacement d'une antique station gauloise ou gallo-romaine ; il s'y trouvait un château dès 936 et le duc de Bretagne Geoffroy II y possédait des moulins en 1180. Au mois de janvier 1265 le duc Jean Ier donna à son fils Pierre de Bretagne la terre seigneuriale de Vue, à condition qu'il n'y pourrait faire aucune place forte sans son consentement ; il lui abandonna en outre le droit d'épaves dont il jouissait sur les côtes de Retz (Cartulaire des sires de Rays, n° 216). Mais le 13 juin de la même année, le prince Pierre de Bretagne céda à Emma de Châteaugontier, dame de Nogent-le-Rotrou, veuve de Geffroy de Pouancé seigneur de la Guerche, et alors remariée à Girard Chabot, sire de Retz, la châtellenie de Vue avec son droit d'épaves et la terre de Maumusson, en échange des châteaux et terre de Nogent-le-Rotrou dans le Perches (Cartulaire des sires de Rays, n° 40 et 213). L'année suivante, au mois de janvier 1266, le duc Jean Ier notifia la donation qu'avait faite de la châtellenie de Vue et de son droit d'épaves Emma de Châteaugontier à son mari Girard II Chabot, sire de Retz. Deux ans plus tard cette dame renouvela ce don, en laissant à son époux en décembre 1268 le tiers de tous ses biens y compris notamment sa terre de Vue. Il fut réglé que de toute façon Girard aurait l'usufruit dudit tiers, et que si Thibaud de Pouancé, fils d'Emma, mourait sans enfants légitimes le même Girard en aurait la propriété héréditaire (Cartulaire des sires de Rays, n° 216). Or ce dernier cas arriva, car Thibaud de Pouancé se fit prêtre et mourut évêque de Dol. Les barons de Retz, successeurs de Girard II Chabot, demeurèrent donc en possession de la châtellenie de Vue sur les revenus de laquelle Girard III Chabot, sire de Retz, assigna une rente aux moines de l'abbaye de Villeneuve en 1315 (Archives de Loire Inférieure, H87). Au siècle suivant la châtellenie de Vue fut divisée, vraisemblablement par Gilles de Rays. Ce seigneur en vendit une moitié, en 1436, à l'évêque de Nantes, mais cette vente fut annulée et les héritiers du prodigue baron de Retz recouvrèrent cette portion de Vue. Toutefois dès 1470 Guy de Chauvigny et Jeanne de Rays sa femme vendirent à leur tour pour 2 000 écus d'or cette terre de Vue à Pierre Landais et Jeanne de Moussy, seigneur et dame de Briord ; trois ans plus tard le célèbre trésorier rendit, le 2 novembre 1482, la châtellenie de Vue à Guy de Chauvigny qui lui restitua ses 2 000 écus (Archives de Loire Inférieure, E507). Après les sires de Chauvigny, Tanneguy Sauvage, prétendant à la baronnie de Retz, se dit par suite seigneur de Vue et reçut des aveux en cette qualité en 1513. Lorsque fut érigé en 1581 le duché de Retz la châtellenie de Vue en fit partie. Dans la première moitié du XVIIème siècle Henri de Gondy, duc de Retz, vendit le domaine de la seigneurie de Vue qu'acheta le seigneur de la Blanchardaye ; il conserva néanmoins la juridiction de Vue que son gendre et successeur Pierre de Gondy fit unir par le roi à son duché de Retz par lettres patentes de septembre 1659 (Archives du Parlement de Bretagne, 22e reg. 65). Plus tard Louis de Neufvil le, duc de Villeroy et de Retz, vendit à son tour en 1741 la juridiction de Vue à René Le Clerc, comte de Juigné, qui la revendit en 1752 à René des Champsneufs, seigneur de la Blanchardaye. A la prière de ce dernier, le roi par lettres patentes de septembre 1752 unit la juridiction de Vue à celle de. la Blanchardaye et voulut que cette haute justice fut exercée « en la ville de Vue » (Archives de Loire Inférieure, B102).

Parlons maintenant de l'autre moitié de la châtellenie de Vue. Nous ne savons pas à qui le baron de Retz céda cette portion ; mais c'était au XVIème siècle la propriété de Louise et de Renée de Surgères qui la vendirent en 1545 à François Blanchard, seigneur de la Blanchardaye en la paroisse de Vue (Archives de Loire Inférieure, B1008) ; celui-ci en fit immédiatement hommage au roi. Ce seigneur épousa Claudine Chauvin dont il eut Charles de la Blanchardaye. L'héritier de ce dernier fut en 1577 Bonaventure Chauvin, seigneur de la Muce, qui dut vendre Vue, car cette terre était en 1600 la propriété d'Albert Rousselet, seigneur de la Pardieu, qui fit hommage en 1618 au roi pour ses deux hautes justices de la Blanchardaye et de Vue (Archives de Loire Inférieure, B1009). En 1632, François Rousselet, marquis de Châteaurenault, acheta d'avec Henry de Gondy, duc de Retz, l'autre moitié du domaine de Vue, lequel domaine se trouva alors en entier entre les mains du possesseur de la Blanchardaye. Ces terres de Vue et de la Blanchardaye appartenaient en 1679 à François du Plessier, seigneur de Genonville (Louis du Plessier, gouverneur d'Ancenis en 1625, avait épousé Marie de la Blanchardaye), et en 1696 et 1720 à Renée du Plessier femme d'Antoine Le Febvre, seigneur de la Falluère. En 1753 René des Champsneufs et Anne de Santo-Domingo, sa femme, possédaient ces seigneuries et habitaient leur château de la Blanchardaye ; c'est là que résidèrent aussi Jacques Danguy, maître des comptes, acquéreur en 1758 de la Blanchardaye et de Vue, époux de Louise Le Flo de Trémolo, — et plus tard en 1782 Charles Danguy, dernier seigneur de Vue (Archives de Loire Inférieure, B102 et E487).

Il ne reste aucune trace de l'ancien château de Vue et nous savons peu de chose de la constitution de la seigneurie de ce nom qui ne devait guère comprendre que la paroisse de Vue. Dans la déclaration que fit en 1674 le duc de Retz de sa châtellenie de Vue on voit que celle-ci se composait de ce qui suit : un four banal en « la ville de Vue » et des moulins à eau et à vent ; — quelques rentes féodales peu importantes ; — la moitié des dîmes de blé, vin, lin et agneaux dont l'autre moitié appartenait au recteur de Vue ; — des pécheries dans la rivière du Tenu jusqu'à la Loire ; — les coutumes des marchandises passant au pont de Vue ; — les coutumes et trépas des foires de Vue, « desquelles coutumes moitié appartient au sire de Retz et l'autre au seigneur de la Blanchardaye » — enfin des hommages et rachats que devaient certains vassaux nobles en tête desquels se trouvait le seigneur de la Blanchardaye (Déclaration du duché de Retz en 1674).

La seigneurie de Blanchardais avait jadis un droit de haute justice. Propriété de Jean Blanchard de la Blanchardais (en 1434), Girard Blanchard (en 1460), François Blanchard (en 1515/1549), Charles Blanchard (en 1560), François de la Fesle (en 1579), Jean de Lantivy, seigneur de Kermainguy (en 1590), Albert de Roussel, seigneur de la Pardieu (en 1596), Louis du Plessier, seigneur de Genonville (en 1679).

La terre de Genonville. Propriété de Louis du Plessier en 1640.

(à compléter)

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