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INFORMATIONS DIVERSES SUR LA VILLE DE YFFINIAC |
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L'adjectif ethnique formé sur le nom de cette commune est yffiniacais (Le Télégr. de Brest, 4 août 1980). On dit aussi finiacais (Ouest-France, 1er déc. 1945), mot formé sur nom de Finiâ (qui est celui de la localité en patois gallo).
Pour représenter Yffiniac dans la décoration de la salle du conseil général de l’ancienne préfecture en 1882, on avait adopté les armes suivantes : d’or à un lion de gueules, armé et lampassé d’azur. Ce sont les armes de la famille du Pont, qui a possédé la seigneurie d’Yffiniac de 1456 à 1526. Elles figurent, sans les couleurs, sur un sceau d’Hervé du Pont en 1384 (Lobineau, Preuves, sceau n° 263) et, en 1667, dans l’Armorial de Guy Le Borgne.
Iffiniac est cité dès 1207 (Anc. év., IV, 312). Yffiniac, avec l'orthographe actuelle, avait une église vers 1330 (Longnon, Pouillés de Tours, 355). Yffiniac était une paroisse dès 1432 (Arch. de la L-Atl., B 2979). On trouve aussi les formes suivantes : Yffyniac (1418), Yfiniac (1419) ; et les formes contractées avec les prépositions à et de : Affiniac (1423), Defynyac (1552) (Arch. des C-du-N, 1 E 782).
Cette localité doit remonter à l'époque gallo-romaine comme le font penser 1) la terminaison -ac de son nom ; 2) le fait qu'on rencontre au Moyen Age l'expression : ville d'Yffiniac 1451, 1499 (1 E 783), ville Defynyac 1552 (1 E 782). On y a d'ailleurs trouvé à plusieurs reprises des objets romains et, notamment des monnaies du Bas-Empire (Gaultier du Mottay).
Cette paroisse, qui appartenait au diocèse de Saint-Brieuc sous l'Ancien Régime, élut une municipalité pour la première fois au début de 1790 et la nouvelle commune fut le chef-lieu d'un canton depuis cette époque jusqu'au 27 octobre 1801. A cette dernière date, un arrêté des Consuls, portant réduction des justices de paix, lui donna pour nom officiel Issiniac, mais cette erreur fut rectifiée par un autre arrêté, en date du 14 Février 1802, qui fixa le nom de cette commune sous la forme Iffiniac. Cependant la graphie avec y initial remplaça peu à peu l'orthographe officielle au cours du 1er Empire.
Par la loi du 28 juin 1847 le territoire de la commune d'Yffiniac a été accru du village de Bélêtre en Trégueux et de toute la fraction de Trégueux comprise entre l'Urne, le Chemin Noe et la limite de Langueux.
Les principaux monuments anciens d'Yffiniac sont :
1) La chapelle Saint-Laurent des Sept-Saints (choeur et transept 1681), en partie reconstruite en 1850. Cette chapelle, désaffectée par arrêté préfectoral du 1er septembre 1977, est en cours de rénovation ;
2) La chapelle de la Villerabel, dont il ne reste plus que le porche. Le manoir de ce nom était l'éponyme de la famille du Bois de la Villerabel, elle-même issue des Le Pappe de la Villerabel ;
3) Le manoir de Carjégu (XVème s) ;
4) La maison de la Ville-Hervé (v. 1500).
Parmi les événements qui ont rapport à cette commune, l'histoire a retenu notamment ceux qui suivent :
1) Le 20 mars 1456 mourut Marguerite de Rostrenen, dame de Rostrenen et d'Yffiniac. Elle eut pour héritier son fils Pierre du Pont, sire du Pont-l'Abbé (Comtesse du Laz, La Baronnie de Rostrenen, 1892 - Arch. de. C-du-N, 1 E 556) [Note : La seigneurie d'Yffiniac appartenait déjà à la famille de Rostrenen en 1419, et notamment à Pierre de Rostrenen, mort le 2 septembre 1419, grand-père de Marguerite de Rostrenen. Des détails donnés sur ces seigneurs dans la présente notice d'Yffiniac ont été omis à propos de Rostrenen] ;
2) En décembre 1526 mourut Louise du Pont, baronne du Pont-l'Abbé et de Rostrenen, dame d'Yffiniac. Elle eut pour héritier dans ces seigneuries son neveu à la mode de Bretagne Jean du Quellenec (Du Laz, p. 33 Arch. des C-du-N, 1 E 557) ;
3) Le 24 août 1572 mourut à Paris, dans le massacre de la Saint-Barthélemy, Charles du Quellenec, baron du Pont et de Rostrenen, Vicomte du Faou, seigneur d'Yffiniac. Il eut pour héritier son neveu Toussaint de Beaumanoir (1 E 557) ;
4) Le 16 janvier 1629 Hélène de Beaumanoir (fille de Toussaint, déjà mentionné) fit donation de ses terres, dont la seigneurie d'Yffiniac, à sa cousine et héritière Françoise du Guémadeuc, femme de François de Vignerot, marquis de Pontcourlay, neveu du cardinal de Richelieu (Du Laz, p. 53) ;
5) Le 12 mai 1678 Armand-Jean de Vignerot du Plessis duc de Richelieu (fils de Françoise du Guémadeuc) vendit la seigneurie d'Yffiniac à René du Bouilly de Turcan, seigneur de Resnon (1 E 174) [Note : La seigneurie d'Yffiniac demeura dans cette famille jusqu'à la Révolution. Lorsque la féodalité fut supprimée, la baronne d'Yffiniac était Catherine du Bouilly Turcan, veuve de Louis le Corgne de Launay, dame aussi de Bonabry en Hillion] ;
6) Le 22 mars 1793 les jeunes gens de Pommeret empêchèrent le tirage au sort du contingent à Yffiniac (H. Pommeret, Boishardy, p. 13). Ce fut un des épisodes qui marquèrent le début de la Chouannerie ;
7) Le 13 septembre 1801 Jean-Baptiste Veillet-Dufresche, marchand de toile à Moncontour, fut arrêté par les Chouans de Duros et Dieudonné aux Villes-Taret en Yffiniac. Il fut tué à Plaintel le 28 novembre ;
8) Le 25 juillet 1859 fut bénie le première pierre de l'église Saint-Aubin. L'édifice fut terminé (moins la tour) en 1860 ;
9) Le 25 octobre 1863 fut consacrée l'église Saint-Aubin, dont la tour fut construite en 1874 ;
10) Le 6 juin 1944 la gare d'Yffiniac fut bombardée et mitraillée par des avions américains. Le 10, il y eut un autre bombardement à la Fresnaie en Yffiniac ;
11) Le 3 juillet 1979 le coureur cycliste Bernard Hinault, d'Yffiniac, est passé dans sa commune natale, en tête du peloton du Tour de France. Il a été vainqueur de cette épreuve à Paris le 22 juillet.
Plusieurs personnages connus sont originaires d'Yffiniac ou en furent les seigneurs sous l'Ancien Régime :
1) Charles du Quellenec, seigneur d'Yffiniac, né vers 1540, capitaine de l'armée protestante, mort le 24 août 1572 (et non le 14) ;
2) Toussaint de Beaumanoir du Besso, seigneur d'Yffiniac, neveu et héritier du précédent. Il fut baptisé à Jugon le 1er novembre 1554. Il mourut à Rennes le 17 mars 1590 et fut inhumé à Rostrenen. Il commandait l'infanterie de l'armée royale de Bretagne ;
3) Armand-Jean de Vignerot, né en 1629, petit-neveu et héritier d'Armand-Jean du Plessis de Richelieu, cardinal, ministre d'Etat et gouverneur de Bretagne. Celui-ci étant mort le 4 décembre 1642, le jeune Armand-Jean lui succéda dans ses noms et titres et devint Armand-Jean de Vignerot du Plessis, duc de Richelieu. Il fut pair de France (15 janvier 1657) et général des galères de 1646 à 1661 et il mourut le 10 mai 1715. Il avait hérité de sa mère la seigneurie d'Yffiniac, qu'il vendit en 1678 ;
4) Jacques-Jean-Pierre Le Mée, né à la Rue en Yffiniac le 23 juin 1794, vicaire général du diocèse de Saint-Brieuc (1821), sacré évêque le 8 août 1841, évêque de Saint-Brieuc puis (décret du 13 sept. 1852) de Saint-Brieuc et Tréguier, comte romain le 15 juillet 1845, mort à Saint-Brieuc le 31 juillet 1858.
Une spécialité d'Yffiniac consiste dans les gâteaux aux pommes appelés "chocards".
(Bulletin d'informations des maires).
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