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ABBAYE NOTRE-DAME DE BOQUEN (abbés réguliers et commendataires)

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Abbaye Notre-Dame de BOQUEN - Plénée-Jugon

Abbaye de Boquen

ABBÉS RÉGULIERS

Nous ne les connaissons pas tous, comme il a été déjà observé. Adonias semble avoir été le premier abbé : il était frère du fondateur et dut être déposé pour cause d’incapacité.

Guethenoc très saint, très versé dans les sciences divines et humaines, dit la Chronique de Saint-Brieuc, fut le second abbé.

Kennaroc lui succéda, selon la même Chronique.

Brient paraît en 1202, souscrivant une charte de Saint-Melaine et obtenant de Juhel de Dinan une sauvegarde pour sa maison. Il est aussi nommé dans la sentence contre Josselin, évêque de Saint-Brieuc, au sujet de Planguenoual.

Alain est signalé dans les chartes de Saint-Aubin en 1223 et 1238.

Pierre Ier apparaît dans les mêmes chartes en 1246 et 1253. En juillet 1255, il approuve un accord entre Pierre de Cadillac et les moines de Saint-Jacut. En 1246, on signale une lettre du Pape Innocent IV au sujet de Boquen. Ce Pierre, qu’il nomme Paluel, aurait été, selon Tresvaux, moine de Saint-Méen, mais la chose paraît absolument invraisemblable, car il était interdit d’élire aux abbayes de l'Ordre des moines qui n’en fussent pas profès. Peut-être Pierre était-il un ancien moine de Saint-Méen passé ensuite aux Cisterciens.

En 1251 Pierre est au nombre des abbés qui vidiment à Pontigny certains actes relatifs au culte de saint Edmond. Ces vidimus existent encore et parmi les sceaux qui y sont apposés se voit celui de notre abbé. Il est de forme ronde, petit module, en cire verte. L’abbé est représenté en chasuble, tenant un livre de la main gauche et la crosse de la droite ; en regard de la crosse, une étoile et comme exergue : t S. Abbatis De Bocquian.

Guillaume Ier est cité dans un acte de Bonrepos en 1257. En 1268, il transige avec saint Melaine au sujet de dîmes.

Luc souscrit en 1309 un accord entre le seigneur de la Hunaudaie (Hunaudaye) et Yves, abbé de Saint-Aubin.

Pierre II tient la crosse en 1334-1340 selon des actes de Boquen.

Nicolas Ier résigne en 1360.

Yves Boaud est nommé par Innocent VI sur résignation de Nicolas le 12 des Calendes d’août 1360. 

Guillaume II Grignon ratifie le traité de Guérande le 28 avril 1381. En sa qualité de Père Immédiat de Bon-repos, il approuve une donation faite à ce monastère par Jean de Rohan en 1390 le 12 janvier. Il rend aveu au vicomte de Rohan en 1405 et meurt le 16 avril 1434, dit-on : il aurait donc gouverné pendant plus de 54 ans !

Jean Ier Bonnet ou Bouvet, élu en 1434, se démet en 1449.

Louis du Verger lui succède et ensevelit Gilles de Bretagne en 1450. Il résigna, moyennant une pension, en faveur du suivant. 

Nicolas II Rabel 1462 avec l’approbation de l’abbé de Bégard Vincent et du Pape Pie II.

Jean II Gonnert fait un arrangement pour une dîme du Gouray en 1472 ; il rend aveu au seigneur de Trégouët en 1477 et vit encore en 1479.

Normand Baudre est élu en 1483. Il approuve cette même année Jean, abbé de Prières, qui apaise des discordes survenues à Saint-Aubin. Il transige en 1483 avec le seigneur de la Motte, consent au rétablissement d'Ollivier de Saint-Aubin en 1485 et vit encore en 1486. Son nom paraît jusqu’en 1510 dans un manuscrit des Blancs Manteaux, mais à tort, semble-t-il.

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ABBÉS COMMENDATAIRES

Christophe de la Moussaye inaugure à Boquen le régime de la Commende. Il est cité dans un acte de l’abbaye en 1495 et meurt en 1522. En 1516 cet abbé et Boquen sont taxés 70 livres dans le Pouillé de cette année.

C’est du temps de cet abbé qu’en 1506 Alain Lacerelli, moine profès de Boquen, est élu abbé régulier de Tamié en Savoie, le 31 août ; il était déjà prieur conventuel de ce monastère. Son élection fut confirmée le 3 septembre par l’abbé de Bonnevaux Père Immédiat et par le Pape au mois d’octobre ; l’archevêque de Tarentaise lui conféra la bénédiction abbatiale. Quelle chose curieuse que ce moine de Boquen devenu prieur puis abbé de Tamié en pays étranger et très éloigné. On pourrait peut-être supposer d’après son nom à désinence italienne, que sa famille aurait habité la Bretagne puis regagné son pays d’origine voisin de Tamié, où Alain se serait stabilisé en quittant Boquen.

A la mort du premier Commendataire, une partie de la Communauté, sans doute peu satisfaite du nouveau régime, voulut rentrer dans son droit d’élection et se donner comme jadis un abbé régulier. Elle choisit donc Guillaume de Kersal, moine de Bégard, mais ce choix fut sans effet, car Jean III de la Motte, archidiacre de Nantes, fut pourvu en 1522, et prit possession le 7 novembre. Il était en même temps conseiller au Parlement de Bretagne et abbé commendataire de Saint-Gildas de Rhuis (Rhuys). En 1533, le 2 février, il prêta serment comme coadjuteur de Quimper et mourut en 1537.

Guillaume III Eder, chantre de Nantes, nommé dès 1537, devint à son tour coadjuteur, puis évêque de Quimper, il mourut en 1546.

Mathurin Tardivel aurait été commendataire de Boquen en 1540 selon de Gaignières. Dom Morice le place en 1590. On ne sait rien à son sujet.

Maurice de Commacre, protonotaire apostolique, prête serment en 1548 ; il afferma les revenus de Boquen 900 livres en 1558 et se démit en 1571 ; il était aussi commendataire de Landévennec. On a, en sa personne, l’exemple d’un des abus les plus criants de la commende. L’abbaye est devenu un bien vulgaire qui s’afferme comme un domaine, comme une tenue ordinaire !

Pierre III Raffray signe un acte le 11 décembre 1571.

Samson Bernard prête serment en 1575, il paraît encore en 1581 et 1584. Il semble qu’il n’était que simple fiduciaire de Bertrand de Goyon qui s’intitule abbé en 1585-1587, mais, en réalité, percevait les revenus par son fiduciaire depuis longtemps déjà.

Jean IV Bouan, seigneur de Saint-Cast et Dieudit, prêta serment en 1601.

Jean V Gillet était abbé en 1607.

Olivier Frotet, chanoine et chantre de Saint-Malo, assiste aux Etats de Bretagne en 1617, 1622, 1624 et 1628 ; il meurt le 9 mars 1661, après avoir résigné en faveur du suivant.

Urbain d'Espinay, son neveu, qui lui succéda vers 1657 ; il assista aux Etats de Dinan en 1675 et vivait encore en 1678. Ce fut cet abbé qui favorisa l’introduction de la Réforme à Boquen. Il était recteur d'Yvignac depuis 1666. Depuis le 10 juillet 1678, il cessa de prendre le titre d’abbé de Boquen. Il avait les armes de sa mère, celles des Frotet : elles figurent encore, sommées de la mitre et de la crosse, sur son très modeste presbytère d'Yvignac, où il a laissé le souvenir d’un saint prêtre.

Pierre IV Le Chapellier, prêtre de Rennes, docteur en Sorbonne, pénitencier de Paris, prieur de Pléchâtel, etc., meurt en 1721.

N. de Duras, pourvu le 17 octobre 1723, garde le bénéfice jusqu’en 1757.

Joseph-Mathurin Le Mintier, ecclésiastique du diocèse de Saint-Malo, le possède de 1757 à 1790, il était alors vicaire général de l'Evêque de Tréguier qu’il suivit en exil. Rentré en France au moment du Concordat, il mourut à Rennes à 87 ans.

Note : La chronique latine de l'abbaye de Tamié (petite vallée des Alpes de Savoie, de l'arrondissement d'Albertville) nous dit qu'ALAIN LACERELLI, moine de Boquien (Boquen), au diocèse de Saint-Brieuc en Bretagne, et prieur de Tamié, devint abbé le 31 août 1506 (BESSON : Mémoires, p. 239. — Gallia Christiana, XII, col. 727 D). Son élection fut confirmée le 3 septembre suivant par l'abbé de Bonnevaux et au mois d'octobre par le Souverain Pontife. Il reçut la bénédiction abbatiale des mains de Claude de Chateauvieux, archevêque de Tarentaise.

Abbaye de Tamié

« Lacerelli ne nous est connu que par deux documents qui portent la date des années 1515 et 1516. Le premier est une pétition adressée au duc par le supérieur de Tamié et ses moines pour se plaindre que des gens de toute qualité (multi tam magni, mediocres, quam alii minores) infestent les environs du monastère, troublent les religieux et se montrent animés envers eux des plus sinistres intentions. Les registres du Conseil résident de Chambéry nous apprennent qu'à cette époque la magistrature savoisienne condamna au dernier supplice un certain nombre de brigands qui, profitant du trouble occasionné dans les provinces de Genevois, de Tarentaise et de Maurienne par les démêlés de François Ier et des Suisses, s'étaient associés, occupaient les passages les plus importants de nos montagnes et détroussaient les voyageurs. Une de ces bandes stationnait au col de Tamié et les religieux avaient beaucoup à souffrir de ses déprédations. Cependant leurs personnes furent toujours respectées par les brigands. Lacerelli et ses frères ne se plaignent que du trouble qu'on leur cause dans la jouissance de leurs biens » (BURNIER : Histoire de l'abbaye de Tamié, p. 66. Doc. n° 22 et 25).

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