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Abbaye Notre-Dame de BOQUEN - Plénée-Jugon

L'abbaye cistercienne de Boquen (abbatia Beatoe Marioe de Boquiano) est fondée, vers 1137, par Olivier II, prince de Dinan. Il s'agit en faite d'un essaimage de l'Abbaye de Bégard. Guillaume, évêque de Tréguier, en bénit le premier abbé. L'abbaye produit à son abbé un revenu annuel de douze cents francs. En 1450, Gilles de Bretagne, assassiné au château de la Hardouinais est inhumé dans l'Abbatiale. Adonias est le premier abbé de Boquen. La Chronique de Nantes assure qu'il était frère de l'évêque de Tréguier, et celle de Lamballe le dit frère du fondateur. On trouve ensuite comme abbé Guethenoc, homme très pieux et très versé dans les sciences divines et humaines. Kernadoc, succède à Guethenoc. L'époque de sa mort ne nous est plus connue que celle de la mort de ses deux prédécesseurs. Brient souscrit à une charte de l'abbaye de Saint-Melaine datée du 1er octobre 1202. Il obtient de Juhel de Mayenne, seigneur de Dinan et sénéchal de Bretagne, une sauvegarde pour son monastère. Alain est indiqué comme abbé de Boquen dans une charte de Saint-Aubin-des-Bois datée de 1223, et dans une autre de 1238. Pierre de Paluel, religieux de Saint-Méen, succède à Alain et meurt au mois d'octobre, suivant le nécrologe de Saint-Méen. Il est fait mention de cet abbé dans des actes de Saint-Aubin-des-Bois datés de 1246 et 1253. Guillaume est abbé de Boquen en 1257, suivant un acte de Bon-Repos. Il échange quelques dîmes avec l'abbé de Saint-Melaine en 1268. Luc souscrit à l'accord fait au mois de juin 1309 entre Geoffroy Tournemine, chevalier, seigneur de La Haunaudaye (ou Hunaudaie), et Yves, abbé de Saint-Aubin-des-Bois. Pierre est abbé en 1334 et 1340, selon deux actes de son monastère. Guillaume Grignon ratifie le 12 janvier 1390 une donation faite à l'abbaye de Bon-Repos (ou Bonrepos) par Jean, vicomte de Rohan. Il est indiqué dans cet acte comme père de Bon-Repos, parce que ce monastère est une "fille" de Boquen. On y voyait jadis au château de Blain un aveu de cet abbé, rendu à la vicomté de Rohan en 1405. Il meurt le 16 avril 1434. Jean Bonnet ou Bouvet est élu en 1434, et se démet en 1449. Louis du Verger est élu en 1449, et se démet en faveur du suivant, moyennant une pension qu'il se réserve. Nicolas Rabel est élu en 1462. Vincent, abbé de Bégard, et le pape Pie II confirment son élection. Jean Gonnart fait un arrangement en 1472 pour un trait de dîme dans la paroisse du Gouray, rend aveu à la seigneurie de Trégouet en 1477, et vit encore en 1479. Normand Baudre transige en 1483 avec Charles Du Parc, seigneur de La Motte, consent en 1485 au rétablissement d'Olivier, abbé de Saint-Aubin, et vit encore en 1486. Christophe de La Moussaye (ou Moussaie) est indiqué comme abbé commendataire dans un acte de Boquen daté de 1495. Il meurt en 1522 selon l'auteur du catalogue des abbés de cette maison. Guillaume de Kersal, religieux de Bégard, est élu le 24 juillet 1522 par quelques religieux de Boquen, mais leur élection est rejetée par les autres, qui se déclarent pour Jean de La Motte. Jean de La Motte, de la maison de Vauclerc, conseiller au parlement et archidiacre de Nantes, est pourvu de l'abbaye de Boquen en 1522. Il fait serment de fidélité au roi le 2 février 1534, en qualité d'abbé commendataire de Saint-Gildas-de-Rhuis et de Boquen, et de coadjuteur perpétuel et irrévocable de Quimper. Son décès arrive en 1537, suivant les registres de la chancellerie. Guillaume Eder, chantre de l'église de Nantes, est pourvu en 1537 de l'abbaye de Boquen, et en 1539 de la "coadjutorerie" de Cornouaille. Il succède à Claude de Rohan dans cet évêché, et meurt le 22 mai 1546. Maurice de Commacre, protonotaire du Saint-Siége, fait serment de fidélité au roi en 1548 pour les abbayes de Landévennec et de Boquen. Il afferme cette dernière 900 livres en 1558, et s'en démet en 1571. Samson Bernard fait serment de fidélité au roi en 1575 pour l'abbaye de Boquen. Bertrand Gouyon, seigneur de Penguen, prend le titre d'abbé de Boquen en 1585 et 1587. Mathurin Tardival est abbé en 1591. Jean Bouan, seigneur de Saint-Cast et de Dieudy, fait serment de fidélité au roi en 1601 pour l'abbaye de Boquen. Jean Gillet est abbé en 1607. Olivier Frotet, chanoine et chantre de Saint-Malo, fait serment de fidélité au roi, et assiste aux Etats de Rennes en 1617, en qualité d'abbé de Boquen. Urbain d'Espinal, de la maison de Vaucouleur, succède au sieur Frotet vers 1652, assiste aux Etats de Dinan en 1675, et vit encore en 1678. Pierre Jean Le Chapellier, originaire de Mauron, docteur de Sorbonne et proviseur du collège des Quatre-Nations, assiste aux Etats de Vitré en 1677, en qualité d'abbé de Boquen. N. de Duras est pourvu de l'abbaye de Boquen le 19 octobre 1723 et la conserve jusqu'en 1757. N. Le Mintier, ecclésiastique du diocèse de Saint-Malo, devient abbé de Boquen en 1757, et jouit de ce bénéfice jusqu'à la Révolution. En 1790, l'Abbaye de Boquen ne compte plus que 4 religieux. Son dernier prieur, Louis Josse (prêtre constitutionnel) achète l'abbaye de Boquen, mais il meurt en 1791 suite à un accident de chasse. Dom Alexis Presse, né en 1883 à Plouguenast, dépossédé de son titre d'abbé de l'abbaye de Tamié (située près d'Albertville, en Savoie) et exclu de l'ordre cistercien, vient s'établir à Boquen où il tente de restaurer l'abbaye (gagnée par la végétation forestière), entre 1936 et 1965. De 1965 à 1969, l'Abbaye de Boquen va connaître une audience sans cesse croissante. Le prieur dom Bernard Besret, puis dom Guy Luzsensky (prieur de Lérins) vont succéder à Alexis, après sa mort en 1965. L'abbaye de Boquen est devenue aujourd'hui le monastère Notre-Dame de la Croix-Vivifiante et les moines ont laissé la place au soeurs de l'ordre de la "Fraternité des Petites Soeurs de Bethléem". 

Voir L'abbaye de Boquen (situation, origine, moines)

Voir L'abbaye de Boquen (administration)

Voir L'abbaye de Boquen (édifices)

Voir L'abbaye de Boquen (aperçu historique)

Voir L'abbaye de Boquen (les abbés réguliers et commendataires)