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LE THABOR DE L'ABBAYE SAINT-MELAINE

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Le Thabor.

Au temps des moines bénédictins, la partie du jardin et de la promenade actuels que l’on désignait alors sous le nom de Thabor s’étendait à l'est de l'abbaye au delà du jardin potager existant jadis dans l'Ecole des Mutilés (ancien hôpital général), le carré Duguesclin était un simple verger dans lequel parallèlement et tout près de l'église Saint-Melaine, s’élevait l'église paroissiale Saint-Jean.

Les bénédictins accédaient au Thabor par une porte percée dans le mur du potager, à peu près à son emplacement actuel, jusqu’au XVIIIème siècle.

Rennes : abbaye Saint-Melaine

A cette époque, le Thabor, proprement dit, s’étendait depuis le mur du potager à l'est de l'abbaye, jusqu’environ la grande allée des chênes ; au-delà, vers l'est, une pièce de terre plantée de pommiers et appelée le Verger, longeant la ruelle de la Palestine jusqu’à la terrasse à l’extrémité du jardin français actuel faisait partie de l'enclos de l’abbaye.

Lors de la construction du manoir abbatial, l’abbé eut un jardin privé au nord de ce bâtiment, et par une allée plantée d’arbres, en bordure de l’ancienne ruelle de la Palestine, il pouvait, sans passer par l'abbaye, se rendre directement au Thabor.

Avant la Révolution, les moines cédèrent à l'évêque Mgr de Girac qui habitait l’ancien manoir abbatial, le verger et une bande de terrain rejoignant la jardin de l’évêché à ce verger. Mgr de Girac transforma ce verger en jardin, éleva une orangerie à l’emplacement des serres actuelles, c’est l’origine du Jardin des Plantes.

Dès le XVIIIème siècle on voyait dans le Thabor une excavation connue sous le nom de l'Enfer ainsi que la tonnelle au sud de l'Enfer qu’au XIXème siècle l’on appela le Paradis, et où les bénédictins avaient établi un boulingrin ; au nord de l’enfer existaient des allées de charmilles.

Le Thabor était le lieu de promenade et de méditation des bénédictins, mais comme il n’était clos que de haies et de fossés, il fut, au cours des siècles passés souvent envahi par quantité de fainéants, vagabonds et escholiers qui le remplissaient de dissolutions et de désordres et pénétraient par violences de jour et de nuit avec des arquebuses et des pistolets et venaient y chasser le lapin.

Rennes : abbaye Saint-Melaine

Un arrêt au Parlement du 22 mai 1637 essaya de réprimer ces abus, ce fut en vain, les escholiers continuèrent à piller les fruits du verger, les gens de conditions y vinrent jouer aux boules et aux palets, même des cavaliers, l’épée au côté voulurent s’emparer d’une des portes de l’abbaye, menaçant les moines de leur faire passer leurs chevaux par-dessus le ventre, cependant que soit le jour, soit la nuit des femmes de mauvaise vie, soit seules, soit accompagnées, franchissaient les haies et venaient s’installer dans les bosquets.

Au cours du XVIIIème siècle, les duellistes se donnaient rendez-vous dans l'Enfer pour y vider leurs querelles.

En 1793, lorsque l'abbaye et le manoir abbatial devinrent propriété de l'Etat, que les bâtiments claustraux furent transformés en hôpital général, le potager de l'abbaye fut attribué à l’hôpital, le jardin de l'abbé resta affecté à l’ancien palais épiscopal et le Thabor devint promenade publique ; on y entrait par la cour de l’évêché, de cette cour on passait par le corridor intérieur du palais, de là dans le jardin d’agrément des anciens évêques qui était réuni aux anciens bosquets des bénédictins.

En l'an XIII, les évêques étant rétablis et rentrés dans leur évêché, une nouvelle entrée du Thabor fut ouverte rue de Fougères, en face l’ancienne prison.

Il y avait à peine six ans que cette entrée était créée que l’évêque réclamait la jouissance de son jardin laissée à la ville ; en 1814, il obtint satisfaction, la ville lui restitua le jardin mais conserva l’allée plantée d’arbres qui conduisait au Thabor et ouvrit une nouvelle entrée ruelle de la Palestine. Ce fut l’abandon complet de la Promenade par les promeneurs, elle était peu fréquentée et seuls les duellistes se donnaient encore rendez-vous dans l'Enfer.

Le jardin de la Vigne, ancien verger des bénédictins au sud de l'église qui, en 1792, avait été séparé de l'abbaye et vendu à M. Talhouët, fut en 1820 racheté par le maire, M. de Lorgeril. Ce dernier acheta en même temps quelques propriétés voisines, fit démolir la vieille église Saint-Jean qui avait été désaffectée pendant la Révolution, l’exercice du culte paroissial ayant été reporté dans l'église Saint-Melaine, il fit transférer le vieux cimetière qui existait alors au-devant de l'église Saint-Jean et il créa la place actuelle et une nouvelle entrée de la promenade sur la place ainsi créée. La porte était percée dans un mur plein surmonté de chapiteaux portant des vases de fleurs.

Des allées de marronniers furent plantées, on y éleva une statue au breton, le vaillant connétable Duguesclin. Un peu plus tard, dans un exèdre sur les pentes douces de la terrasse, on éleva une colonne commémorative à la mémoire de deux enfants de Rennes : Vanneau et Papu tués pendant les journées de Juillet 1830. La grille, moderne, est de l’architecte Martenot (G. Nitsch).

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