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LES ABBES COMMENDATAIRES DE L'ABBAYE DE QUIMPERLE |
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Des abbés commendataires de Sainte-Croix jusqu'en 1790
A la mort de l’abbé de Saint Alouarn, l’abbaye de Sainte-Croix fut mise en commende ; à cette époque, selon les expressions de Dom Placide le Duc on aboyoit après la mort des réguliers pour envahir leur crosse, cette maison eut l’avantage d’être prise l’une des dernières, mais Dieu voulut enfin soumettre sa croix au joug de la convoitise séculière.
ODET DE COLIGNY, évêque de Beauvais cardinal de Chatillon prit possession de l’abbaye le 21 novembre 1553 et se démit en 1566.
Il mourut en Angleterre en 1571 dans la religion protestante qu’il avait embrassée afin de pouvoir se marier. Il fut dit-on empoisonné par un de ses domestiques (Voir Histoire de Sainte-Croix, édition Le Men, page 404).
Louis DE VALLORY (trente-troisième abbé) était protonotaire du saint siège et aumonier ordinaire du roi. Il fut pourvu de l’abbaye par brevet royal aussitôt la résignation de l’abbé Odet de Coligny et en 1567 il obtint ses bulles. L’abbaye lui fut disputée par Etienne Boucher abbé de Saint Ferme ambassadeur du roi à Rome, qui fut évêque de Quimper et assista en cette qualité au concile de trente ; mais Louis de Vallory fut maintenu comme abbé. En 1572, il fit avec Albert de Gondi, duc de Retz, l’échange de Belle-Isle contre la seigneurie de Callac.
En 1573 Louis de Vallory était encore abbé de Sainte-Croix, cependant la même année et les deux suivantes on trouve Pierre de Gondi évêque de Paris, qui se dit tantôt agent pour l’abbé tantôt abbé commendataire de Quimperlé.
PIERRE DE LABESSE, (trente-quatrième abbé) chanoine de Notre-Dame de Paris, fut pourvu de l’abbaye de Sainte-Croix après le décès ou la résignation de Louis de Vallory et alors que Pierre de Gondi prenait la qualité d’abbé commendataire, mais il paraît que ce dernier ne put obtenir ses bulles et aucun des historiens de l’abbaye ne fait figurer son nom au catalogue des abbés. Il vivait encore au mois de septembre 1584.
Silvius ou SILVE DE PIERRE VIVE (trente-cinquième abbé) fut pourvu en octobre 1584. Il ne figure pas dans la catalogue des abbés de Sainte-Croix donné par Dom Morice. Cependant l’on trouve de lui une procuration du 27 octobre 1584 dans laquelle il prend la qualité de docteur en théologie et abbé de Quimperlé.
Dom Placide le duc pense que l’abbé Silve de Pierre Vive n’obtint l’abbaye qui pour terminer l’échange de Belle-Isle, à la recommandation des seigneurs de Retz alors très-bien en cour ; et ce qui fait croire qu’il a raison, c’est que l’on voit Pierre de Gondi évêque de Paris, que céda l’abbaye à Pierre de la Besse et qu’aussitôt l’affaire de Belle-Isle réglée Silve de Pierre Vive vicaire général de Paris est lui-même remplacé par Monseigneur l’Illustrissime et reverendissime CARDINAL DE RETZ évêque de Paris (Voir histoire de Sainte-Croix, édition Le Men).
HENRI DE GONDI, cardinal de Retz dernier évêque de Paris, fut le trente-sixième abbé de Sainte-Croix. Le 24 novembre 1588, il désigna comme vicaire général pour administrer en son lieu et place Jacques de Crec'h Quivilic moine de cette abbaye, qui mourut en 1593, et fut remplacé en 1594 par Guillaume de Launay abbé de Saint-Maurice [Note : Frère Guillaume de Launay, religieux dominicain et docteur en théologie, prédicateur et confesseur du duc de Mercoeur, fut fait abbé de St.-Maurice en 1593, et prêta serment de fidélité en 1595. C’était un homme extrêmement zélé pour le parti de la sainte union des catholiques, et qui, disait Henri IV, obtenait plus de succès par ses prédications que le duc de Mercœur par ses canons et ses arquebuses, ayant été fait prisonnier par les coureurs de l’armée, il résigna son abbaye à frère Olivier de Mur religieux de Begar, qui obtint ses provisions en 1599 ; mais à peine eut-il recouvert la liberté, qu’il révoqua ce qu’il avait fait, et rentra en possession de son abbaye. Il fit serment de fidélité au Roi en 1604, et assista aux états de tiennes en 1608. (L’église de Bretagne d’après les matériaux de Dom Morice pur M. l’abbé Tresvaux page 571)].
Henri de Gondi mourut le 3 août 1623.
Jean-François-Paul DE GONDI (trente-septième abbé) succéda à son oncle le cardinal de Retz le 10 août 1624 et s’en démit en 1668 [Note : Il estait fils de Philippe Emmanuel de Gondi, comte de Joigny et baron de Villepreux, chevalier des ordres du Roy en 1619 et général du galères qui mourut prestre de l’oratoire en réputation d’une grande piété le 29 juin 1662, âgé de 81 ans et de dame Margueritte de Silly fille aîné d'Antoine, comte de la Hochepot, chevalier des ordres du Roy, gouverneur d’Anjou, etc,. Nostre abbé a esté doyen de Sorbonne archevesque de Paris, après en avoir être coadjuteur sous lu titre d’archevesque de Corinthe, pendant la vie de son oncle cardinal, abbé de Quimperlé, de Buzay et enfin de Saint-Denis en France, Damoiseau de Commerci prince de Vaille etc. — Il fut encore plus illustre par sa piété et par son mérite que par sa naissance et sa dignité (histoire de Sainte-Croix de Quimperlé, de Dom Placide Le Duc par R. F. Le Men, page 453], ce fut de son temps que la réforme de Saint-Maur fut introduite dans le monastère par les soins de dom Pierre Rouxel, religieux de Saint Melaine et chambrier de Quimperlé. Cette réforme était devenue nécessaire, car voici le triste tableau que dom Placide Le Duc fait de l’abbaye en ce temps. Il n’y avait plus que quatre religieux et deux prêtres séculiers aidaient à faire l’office. Ils dînaient et soupaient en commun au réfectoire, mais qui voulait y trouver sa portion de vin devait l’y avoir portée. La maison était ouverte aux deux sexes, la grande salle servait de jeu de boules aux habitants, et les chambres de religieux de buvettes aux bons garçons. Le dortoir, le cloître, le chapitre et tous les lieux réguliers étaient mal entretenus et sans clôtures. Les saintes reliques étaient. au fond d’un coffre sans aucune décence et même quelques unes sans être enchâssées, l’église était dans un pitoyable état, il n’y avait aucun chandelier au maître autel que les quatre grands piliers de cuivre ; la sacristie n’avait d’ornements, qu’une chasuble et deux tuniques et une chape de drap d’or à fleurs vertes. La chapelle de Saint-Gurthiern, dans la grande cour était profanée et servait de retraite aux vaches, celle de Saint-Gurloës sous l’église servait de rendez-vous.
Six mois après l’accord passé entre l’abbé et le supérieur de la congrégation de St.-Maur pour l’introduction de la réforme, l’ordre était rétabli dans la maison, les lieux réguliers, la sacristie et l’église étaient mis en meilleur état ; mais, on ne put réparer l’antique chapelle de Saint-Gurthiern, elle fut démolie et les matériaux servirent aux réparations de la geôle de l’abbaye. Le cardinal de Retz mourut à Paris le 24 août 1679.
Guillaume CHARRIER (trente-huitième abbé) gentilhomme né à Lyon, fut pourvu de l'abbaye de Sainte-Croix sur la résignation du cardinal de Retz. Il arriva à Quimperlé le 23 Juin 1668 et prit aussitôt possession de son abbaye.
Cet abbé fixa sa résidence à Quimperlé, et c’est à son administration que l’on doit la reconstruction de l’abbaye, et de la maison abbatiale.
Il avait l’intention de construire cette maison à Saint-Nicolas, mais les religieux ne voulurent pas y consentir et voici comment dans une délibération du chapitre du 24 septembre 1673, ils motivèrent leur refus : Il a été conclu à la pluralité des voix que l’on n’accorderait point au dit sieur abbé la maison et lieu de Saint-Nicolas, attendu les inconvénients que la communauté a trouvé de luy accorder un endroit trop éloigné de l’abbaye et que ce serait donner occasion à un abbé mal vivant d’y commestre beaucoup de désordres, d’ailleurs le dit lieu estait à la bienséance de la communauté, elle le trouvait très commode pour s’y retirer en temps de contagion.
Il est peut-être à propos de faire remarquer ici, que Guillaume Charrier, n’était pas prêtre. Il avait bien reçu dès 1669 de monseigneur l'Evêque de Quimper le sous-diaconat et le diaconat ; mais sa mère qui n’avait pas d’autre fils lui fit savoir qu’elle le déshériterait s’il s’engageait dans les ordres sacrés, et soit par déférence, par considération pour sa famille ou toute autre raison il en est demeuré au diaconat (Voir Dom Le Duc. Edition Le Men, p. 536).
Il faut aussi avouer qu’il avait inclination pour le jeu et ne jouoit pas en dupe. Il ne jouoit jamais dans les brelans publics, mais dans les meilleures maisons souvent avec des personnes se distinction ne refusant pas les parties comme elles ne rencontraient. Dom Placide Le Duc ajoute qu’il consacra au jeu beaucoup de temps sans cependant négliger ses affaires, et tout bien compté il y a plus gagné que perdu ; du reste il faisait un bon emploi de son argent, outre une pension de 2000 livres qu’il paya plus de quarante ans [Note : En le nommant abbé de Quimperlé, le roi l’avait chargé d’une pension de 2,000 fr. au profit de l’abbé de Montmorency (Dom. Le Duc. page 539)], les dépenses considérables qu’il fut obligé de faire pour soutenir de nombreux procès intéressant l’abbaye, il contribua de sa bourse à la réédification des lieux réguliers qui étaient à la charge des religieux, il est vrai de dire que ces derniers n’auraient pu seuls y suffire malgré les nombreux emprunts qu’ils contractèrent alors.
Guillaume Charrier, mourut au château de la Roche près de Lyon le 5 septembre 1717 ayant été environ cinquante ans abbé de Sainte-Croix ; par son testament il avait légué, à l’abbaye les meubles et valeurs qu’il avait en Bretagne mais les religieux n’acceptèrent pas ce legs à cause des charges imposées.
Christophe-Louis TURPIN CRISSÉ DE SANZAY, (trente-neuvième abbé) obtint en 1717 l’abbaye de Sainte-Croix. Il était évêque de Rennes, lors du terrible incendie de 1720. Il se montra comme un véritable pasteur, et n’épargna aucun des moyens pour soulager les victimes de ce déplorable événement ; doux, affable et plein de charité ce prélat était chéri de son troupeau lorsqu’il fut transféré à Nantes en 1723. Cette ville fut témoin de son zèle comme Rennes l’avait été de sa charité et le souvenir de ses vertus s’est longtemps conservé dans son diocèse.
Cet abbé ne résida pas à Quimperlé, aussi dès l’année 1718, le sieur Gardy, fermier de l’abbé avait loué la maison abbatiale à un industriel qui y avait établi une auberge à l’enseigne de la maison royale. Les religieux supportèrent d’abord sans se plaindre ce voisinage incommode, mais l’abbaye faillit être incendiée en 1722 par l’imprudence des locataires, les religieux s’adressèrent aux juges de Quimperlé pour obtenir la la résiliation du bail, ils furent déboutés de leur demande et appel ayant été porté au parlement, la cour « cassa et résilia le bail fit défense à Gardy ou à tous autres d’y établir à l’avenir auberge, hôtellerie ou cabaret, enjoignit d’abattre l’enseigne et de vider de corps et biens la dite maison » (Voir Histoire de Sainte-Croix, par M. Le Men. Page 549).
En 1755 cette maison était louée par moitié à M. de Kerivily et à Mme Géraldin pour 275 livres. Monsieur Cunat, sénéchal, demandait la ferme de la totalité pour le prix de 250 livres, et les religieux décidèrent qu’il fallait avoir quelques considérations pour un homme qui pouvait beaucoup (leur) nuire et (les) obliger, et qu'il fallait luy donner la ferme au prix qu’il offrait.
L’abbé de Sansay mourut le 29 mars 1746 au château de la Chesnaye près de Nantes. Par son testament il avait enjoint à ses héritiers de prendre à leur charge les réparations à faire à l’abbaye, ces dépenses s’élevaient à 22,800 livres, que ces derniers durent payer. Malgré ce secours inattendu, la position des religieux était fort gênée, les revenus étaient insuffisants pour les faire vivre, et les délibérations de cette époque ne contiennent guère que des demandes d'emprunts.
René-François-Achille-Louis DE GOUYON DE VAUROUAULT, (Quarantième abbé) fut nommé le 23 avril 1746. Sous l’administration de cet abbé le dortoir des religieux tombait en ruine, il était urgent de remplacer les poutres et de refaire les planchers et les escaliers (Voir Histoire de Sainte-Croix, par M. Le Men, page 558), on y pourvut au moyen d’une nouvelle coupe de bois et de nouveaux emprunts. L’abbé de Gouyon mourut en 1758.
François BERTHELOT, (quarante-unième abbé). Il était docteur en théologie, curé de Bièvres et instituteur des enfants de France, lorsqu’il fut en 1758 pourvu de l’abbaye de Sainte-Croix.
Au commencement de son administration il eut des difficultés avec les paroissiens de Saint-Colomban, au sujet des réparations à faire à l’église ; les religieux prétendaient n’être pas tenus aux réparations, attendu le peu d’importance des dîmes qu’ils percevaient dans la paroisse, et les paroissiens soutenaient que la modicité des dîmes ne pouvait être une exception à la loi générale qui oblige indistinctement les gros décimateurs à ces réparations, une sentence fut rendue au présidial de Vannes, mais les registres de l’abbaye ne nous font pas connaître qui obtint gain de cause.
En 1771 pareille difficulté se présenta pour l’église de Saint-Michel. Il fut alors convenu que l’office paroissial serait transféré dans l’église de Notre-Dame, et les religieux qui par suite étaient déchargés des réparations de Saint-Michel, ne consentirent à prendre celles de Notre-Dame, que d’après un procès verbal régulier qui nous fait connaître l’état de ces églises à cette époque [Note : Il n’y a ni tour ni clocher sur le choeur et chansel de l’église de Saint-Michel, les bas côtés n’en font point partie, son élévation est très peu considérable ; par sa position même il se trouve à l’abri de ces vents impétueux qui occasionnent de fréquentes réparations ; il n’a qu’un simple lambris et un très modique vitrail derrière le grand autel. Le choeur et chansel de l’église de Notre-Dame dont personne dans le pays ne peut dire la destination est d’une élévation extraordinaire ; les bas cotés en font partie, il est voûté, de gros piliers qui en soutiennent les côtés, son dignen immense est soutenu par deux considérables arcs-boutants, dans son côté et son pignon se trouvent cinq vitraux dont trois sont plus considérables au moins d’une moitié que celui qui se trouve au choeur de l’église de Saint-Michel. Il est surmonté d’une grosse tour carrée, toute de pierres dures de taille, terminée par une plate forme ornée d’une balustrade de plus de 7 à 8 pieds d’élévation de mêmes pierres, aux quatre coins de laquelle se trouvent quatre tourelles aussi de pierres dures de l’élévation d’au moins 20 pieds, et du milieu des quatre tourelles s’élève une fléche de bois octogone couverte de plomb dont on ne peut donner ici l’élévation, mais à la naissance de laquelle il suffira de dire qu’il y a plus de 170 marches à monter pour y parvenir, et prouver l’élévation du choeur qui soutient la tour exposée aux vents les plus impétueux et les plus endommageants (Délibération du chapitre du 14 avril 1711)].
Sous l’administration du même abbé, le moulin de la ville fut déplacé. Les commissaires délégués par l’administration locale vinrent à la réunion capitulaire des religieux. Ils y exposèrent que la communauté de ville avait jugé nécessaire pour la sûreté et commodité publiques, le déplacement de ce moulin et demandèrent à quelles conditions les religieux voulaient y consentir.
Ces derniers consultèrent l’afféagiste de leurs moulins et moyennant une somme de 300 livres allouée pour toute indemnité de chômage et de déplacement, le nouveau moulin fut reconstruit un peu plus haut sur l'ancien héry.
L’abbé Berthelot mourut en 1785, après avoir joui pendant vingt-sept ans de la pension de 8000 livres que lui faisaient les religieux (Voir Histoire de Sainte-Croix par M. Le Men, page 563).
Guillaume DAVAUX (quarante-deuxième abbé) né en Dauphiné le 1er mars 1740 fit ses études au séminaire de Lyon, et montra beaucoup d’ardeur pour l’étude. Placé d’abord dans la maison de Rohan-Guémené, il fut choisi par Louis XVI pour être instituteur des enfants de France. Homme excellent et plein de vertus, il s’acquit l’estime et l’affection du roi, qui le nomma en 1785 à l’abbaye de Quimperlé.
Le 23 février 1790, les cinq religieux qui seuls alors habitaient l’abbaye : Dom Guillaume-Paul-Yves Malherbe prieur, dom Pierre Daveau, frère Emmanuel Fournault, frère Jacques-Joseph Molle, et frère François Le Sec, déposèrent à la municipalité un état des revenus et des charges de l’abbaye. Il en résulte que le revenu s’élevait à trente-quatre mille trois cent quatre-vingt-dix livres treize sols huit deniers : 34.390 livres. 13 sols 8 deniers.
Et les charges, y compris les impôts, les huit milles livres payées à l’abbé, et les quatre mille deux cents à verser aux recteurs de Saint-Colomban et de Saint-Michel, à vingt-quatre mille deux cent vingt-huit livres dix sols : 24228 livres 10 sols.
Ce revenu était insuffisant ; aussi dans une réclamation collective du 23 mai 1790, les cinq religieux s’adressèrent-ils à la municipalité, et après avoir exposé qu’ils étaient dans l’impossibilité de satisfaire à leurs engagements ; qu’un plus long retard pouvait les mettre dans l’impossibilité de pourvoir aux frais de leur départ devenu nécessaire et que désirant profiter de la liberté qui leur était accordée de se retirer où il leur plairait, ils suppliaient la municipalité de vouloir bien accueillir favorablement la déclaration qu’ils faisaient de la nécessité d’abandonner leur maison et de leur laisser la disposition du mobilier qui devait leur assurer le paiement provisoire de leurs pensions.
A la suite de cette déclaration ; Jacques-Joseph Molle se retira dans sa famille à Saint-Pierre-sur-Dives ; François Le Sec, chez M. Magré son parent à Brest ; Emmanuel Fournault à Comlommiers en Brie, dom Daveau resta habiter Quimperlé, dont il fut nommé maire le 9 décembre 1792, il vivait encore en 1801 et était secrétaire de la Sous-Préfecture [Note : Pierre Daveau était né à Tours le 13 juin 1751, religieux profès le 7 novembre 1772 et prêtre le 20 septembre 1777. Lors de sa sortie du cloître en 1790, il conserva le cartulaire de l’abbaye et ce document dont la valeur historique et philologique, a été souvent signalé, devint à son décès la propriété de M. le docteur Guillou, des mains du quel il est passé à la famille Beaumont qui le conserve précieusement dans sa bibliothèque de Beaumont Housse ; c’est pour tous les bretons une grande perte qui ne sera réparée que le jour ou le gouvernement nous en aura donné une copie].
Quant à l’abbé Davaux, il mourut à Paris à l’âge de quatre-vingt-deux ans, le 8 novembre 1822 avec les titres de vicaire général de Soissons et de chanoine honoraire de Saint-Denis.
LISTE DES PRIEURS DE SAINTE-CROIX, depuis l'Introduction de la Réforme : - 1665. Joseph Foucqué. - 1669. Pierre Terrien. - 1672. Nicolas de Saint-Denis. - 1675. Germain Cousin. - 1678. Thomas Jouneaux (continué en 1681). - 1684. Léonard Chatel. - 1687. François Maurry (continué en 1690). - 1693. Julien Doyte (continué en 1696 et en 1699). - 1702. Jean-Baptiste Hardoumeau (continué en 1705). - 1708. Mathieu Le Mounier. - 1711. Olivier de Berrue (continué en 1714). - 1717. Pierre Allard. - 1720. Jean Gaubert. - 1721. Louis de La Touche. - 1726. René de Thierry. - 1733. Jean-François Ernault. - 1734. Hyacinthe-Nicolas Briancourt. - 1736. Jean-François Ernault. - 1742. Jean-Baptiste Charil. - 1745. Michel Dorhiotz. - 1748. Joseph-Anne de Villeblanche (continué en 1751). - 1754. René de Bizien du Lézard (continué en 1763 et en 1766). - 1769. Guillaume-Henri Heully. - 1773. René de Bizien du Lézard. - 1778. Joseph-Nicolas Baron. - 1781. Marie-André Mahé. 178. . Guillaume-Paul-Yves de Malherbe. (Fr. Bonaventure du Plesseix).
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