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L'ABBAYE DE SAINT-JACUT-DE-LA-MER (année 1394 à 1449)

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SUBSECTION IX - CE QUI S'EST PASSÉ DEPUIS 1394 JUSQU'EN 1402.

Privilèges pour la vente des blés de l’abbaye. Les dîmes de Saint-Cast. Droit de foires à Saint-Jacut.

Les privilèges des Religieux de Saint Jagu n’ont pour l’ordinaire esté contesté que des receveurs des Princes et Seigneurs. En effet, ne voyons-nous pas dans la suite des temps, la confirmation de ces mêmes privilèges par les Seigneurs des lieux voisins, lesquelz ont monstré en cela imiter la piété de leurs ancestres, ce qui m’oblige de dire que les sujets se sont monstrés pires que les maistres. N’avez-vous pas veu dans la subsection précédente (VIII) comme les fermiers de Jugon ont fait leur possible pour oster le revenu que les Religieux de Saint Jagu ont eu de tout temps en ce lieu ! Ne voyla-t-il pas encore que les fermiers ou recepveurs de Dinan les veullent molester ! car iceux estans exemps de coustume à la vente de leur bled, leur veullent faire payer ; mais ils eurent recours au duc Jean quatriesme, lequel leur fit expédier [Note : Deux lettres du duc Jean, l’une de 1394, l’autre de 1398, déclarent que les religieux abbé et convent de St Jagut de l'Isle ne doivent rien pour la 1ère vente de leurs bleds (Note de Dom Le Gallois, tome XLI des Blancs Manteaux, Mss. L. 22325). Une copie de la première de ces lettres écrite le 31 mars 1394 par le duc Jean IV, a été rédigée en 1701 et se trouve aux Archives des Côtes-du-Nord, série H. Elle porte en substance que les moines de Saint-Jacut et ceux qui leur achètent leurs grains ont été francs et quittes de tous devoirs de la première vente de leurs blés et maintient les religieux dans leurs libertés et franchises] une charte dattée de l’an mil trois cents quatre vingt quatorze, par laquelle il deffend aux recepveurs généraux et particuliers de Bretagne de prendre aucune coustume à la première vente de leurs bleds.

Peu de temps après l’expédition de cette lettre, il y eut un autre fermier de Dinan qui voulut faire payer le retraict des bleds vendus par lesdits Religieux de Saint Jagu, mais le mesme duc Jean expédia de nouvelles lettres au fermier nommé Thomassin de Beauchesne, par laquelle il commandait de laisser aux Religieux leurs privilèges. Cette lettre dont nous avons l’original, fut expédiée en la ville de Rennes, le treiziesme septembre 1398 (Anciens Evêchés, p. 292, tome IV).

Une affaire expédiée, il en survint une autre. Le seigneur de Matignon ayant de son authorité privée, faict arrester les dixmes appartenant aux Religieux de Saint Jagu en l'Isle de Saint Cast, ils eurent recours à Jeanne, fille du Roy de Navarre, duchesse de Bretagne et comtesse de Richemont, (comme ayant pour lors la garde et gouvernement et administration de son fils le duc Jean V) à ce que les dixmes fussent arrestées pour voir à qui elles appartiendroient, ce qu’elle fit. Car elle expédia une lettre addressante aux juges de Rennes affin de prendre connaissance de cette cause et de faire bonne et briefve justice. Cette lettre fut expédiée l’an mil CCCC.

La mesme année, le duc Jean Vème du nom, dict le Sage, donna aux Religieux de Sainct Jagu le droit de foire qu’ils ont encor le jour des Saints Simon et Jude et le mardi devant la Pentecoste. Ce droit de foire dure encore à présent, quoique ce soit peut de chose, le lendemain desquelles se tiennent les plaids généraux où se doivent trouver tous les officiers de la justice de Saint Jagu.

 

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SUBSECTION X - CE QUI S'EST PASSÉ DEPUIS 1402 JUSQU'EN 1409

L’abbaye est autorisée à vendre ses blés hors du royaume. Ses vassaux sont exemptés du guet à Jugon. Le pape s’interpose pour lui faire restituer ses biens. Elle achète des dîmes en Saint-Pôtan. Les seigneurs voisins recommencent à la molester. L'Isle des Ebihens.

Philippe le Hardi, fils du Roy de France, duc de Bourgogne, Comte de Flandre et d'Artois ayant la tutelle du duc Jean V, fit deffence l’an 1401 ou environ, d’enlever les bledz hors le Royaume. Mais l’an mil quatre cent deux, le 16 février, il donna permission aux Religieux de Saint Jagu de vendre leurs bledz hors le Royaume à qui bon leur sembleroit, conformément à la permission qu’ils en avoient des ducs de Bretagne. En ce temps, les capitaines du chasteau de Jugon contraignant les sujets de l’abbaye de Saint Jacut du costé de Penthèvre d’aller faire la garde au chasteau de Jugon, ils en furent exemptez par Philippe, duc de Bourgogne, qui gouvernoit la Bretagne, l’an 1402.

Environ l’an 1404, l'Abbé Jean (Jean Mensiau, abbé de 1404 à 1417) voyant que plusieurs personnes s’estoient emparées des biens du monastère de Saint Jagu (durant les guerres civilles de Bretagne), eut recours à Rome, à ce que par le moyen de l’excommunication et autres peines ecclésiastiques, il peut rentrer dans ses biens. En effet, le Pape Benoist XIII expédia un bref [Note : Ce bref est reproduit au tome XVIII du Monasticum Benedictinum, ainsi qu’au tome XL de la Gallia Christiana, p. 259] qu’il adressa à l'Abbé de Saint Melaine, afin de pouvoir retenir ces biens aliénés. En voilà la copie, mot à mot :

« Benedictus, Episcopus, servus servorum Dei, dilecto filio abbati Monasterii Sancti Melanii Redonensis, Salutem et Apostolicam Benedictionem. Ad audientiam nostram pervenit quod tam dilecti Johannes, abbas et Conventus Monasterii Sancti Jacuti, ordinis Sancti Benedicti, Dolensis diocesis, quam predecessores eorum decima, redditus, terras, vineas, possessiones, do mos, casalia, prata poscua, grangius, nemora, molendina, jura, jurisdictiones et quaedam alia bona ad dictum monasterium pertinentia, datas super hoc litteris confectis ex inde publicis instrumentis interpositis, juramentis factis renunciationibus et poenis adjectis in gravem ipsius monasterii lesionem, non nullis clericis et laicis aliquibus eorum ad vitam quibusdam, vero ad non modicum tempus et aliis perpetuo ad firman vel sub censu annuo concesserunt. Quorum aliqui dicuntur super his confirmationis litteris in forma communi a Sede Apostolica impetrasse, qui a vero nostra inter est super his de remedio opportuno providere, discretioni tuae per apostolica scripta mandamus, quatenus ex quae de bonis ipsius monasterii per concessionis hujus modi alienata inveneris illicite vel distracti, nonobstantibus litteris, instrumentis, juramentis, renunciationibus, poena et confirmationibus supra dictis, ad jus et proprietatem ejusdem monasterium legitime revocare procuret. Contradictores per censuram ecclesiasticam appellatione post posita composando vestes autem qui fruerint nominati, si se gratia odio vel timore substraxerunt, censura simili appellations cessante, compellas veritati testimonium perhibere. Datum Savonae, XVII Kalendas maii, pontificatus nostri anno duodecimo ».

Ce pape fut du temps de Grégoire XII. Quelques-uns le tiennent pour anti-pape ; d’autres disent que pour faire cesser le Schisme, il donna jour à Grégoire pour se démettre tous deux de leur dignité en la ville de Savonne où ce bref fut expédié, mais que Grégoire n’y voulut aller.

Ce fut en ce temps 1404 que certain frère Jean le Borgne, religieux de Saint Jagu, du consentement de son abbé, achepta pour l’abbaye, de Rolland de Saint Jehan, de la paroisse de Saint Germain, la dixme en Saint-Postan, nommée la Villemorays, le traict de Ville-Ingant, le traict de la Chapelle-Guillaume et une autre appellée le Quartage, et ce pour la somme et nombre de quatre cens et vingt écus d’or à la couronne, comme l’on peut voir dans le contract d’acquest, qui se garde dans ce monastère. Il est croyable que le traict de la Chapelle-Guillaume avoit été autrefois de ce monastère, car en l’an mil trois cent trois, Raoul de Montfort, seigneur de Plancouet voullant s’arroger ladicte dixme, il fut jugé en la court de Lamballe qu’elle appartiendroit doresnavant aux religieux de Saint Jagu. Ces dixmes sont maintenant alternatives avec le baron de la Moussaye [Note : Noble homme Mre. Bertrand Goujon, fils de feu M. Etienne Gouion (Goujon), sire de Launay, vend quelques dixmes en Saint Postan (Saint-Pôtan) aux religieux de Saint Jagut et le sceau Mre. Bertrand mis pour luy et à la requeste de Marie, sa mère, le 7 mai 1402. Par vidimus de 1405 (?), délivré à l’abbé Olivier (Note de Dom Le Gallois au tome XLI des Blancs Manteaux) (L'abbé Olivier est décédé en 1404)].

Environ l’an mil quatre cent huit, plusieurs personnes de remarque, proche Saint Jagu, estans venus chasser dans les garennes de ce monastère, scavoir en celle des Ebiens et de la Buglais et celle de l'Isle et avoient faict plusieurs vexations sur les sujets de l'Abbaye, l’abbé présenta requeste au duc Jean cinquiesme, à ce qu’il luy pleust prendre son monastère sous sa protection et sauvegarde, ainsi qu’avoient fait ses prédécesseurs. Ce qu’il fit comme l’on peut voir dans une charte que l’on garde dans l’abbaye, laquelle, fut donnée à Vannes, le 17ème jour d’octobre mil quatre cens neuf (Dom Morice, Preuves II, 828). Dans laquelle, il fait mention que l’abbaye est de fondation royalle (comme j’ay dit) ; secondement, elle donne la qualité de conseiller à l’abbé Jean, qui étoit de ce temps ; de la troisième, je tire encore que l'Isle des Hebiens est et appartient au monastère. Elle se nomme par corruption de ce mot, mais autrefois, elle s’appelloit Enes Bihan, qui veut dire en françois « petite Isle », car Enes en bas breton signifie isle, et bihan petit. Il y avait autrefois une chapelle en cette isle ; on en voit encor les fondemens. Le port qui est là tout proche, s’appelle pour cette raison, le port de la Chapelle. Enfin, je tire encor la vérité de ce que quelques-uns disent : à scavoir qu’en ces quartiers, on parloit bas breton. En effect, tous les lieux particuliers d’icy à l’entour sont motz bas Bretons : Trégon en bas breton, signifie trente en françois. Landt-douart, lieu de terre. Landt-scieu lieu de Sainct Scieu, et plusieurs autres que je laisse à appliquer à ceux qui scavent la langue [Note : Les poursuites ordonnées par Jean V n’arrêtèrent pas les exploits des seigneurs remuants et pillards Une pièce analysée au tome XLI des Blancs Manteaux, p. 651, par Dom Le Gallois, nous montre encore l’abbé de Saint-Jacut obligé de citer en justice les agresseurs de son abbaye. Voici cette note « Jean Labbé, sr. de la Ville-Guerif, Thomas Labbé, Dom Guillaume Labbé, Louis Labbé frères, en 1412, accusés en justice d'avoir chassés es garennes, pris du poisson es pescheries de l'Abbaye de Saint Jagu et avoir mis le feu es jannayes, pillé les métairies, fait violence à D. Rolland du Bois, curé de Tregon, présenté par l'Abbé et admis par l'évêque de Saint Malo, durant la soustraction faite à Benedict se disant Pape, parce que ledit abbé ne l'avait pas voulu présenter au dict, M. Guillaume Labbé, etc. »].

 

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SUBSECTION XI - CE QUI S'EST PASSÉ DEPUIS 1409 JUSQU'EN 1449.

Accords avec l’abbaye de Bon-Repos. Donations de Robert de Dinan et de Gilles de Tournemine. L’abbé de Saint-Jacut mitré et crossé. Privilèges aux plaids généraux tenus à Rennes.

L’an 1412, les religieux de Saint Jacut, firent eschange avec les religieux de l'Abbaye de Bon-repos, des rentes et moulins qu’ils possédoient au village de Kercuit, prés de Guingamp, pour les passages de Miniac-en-Legué, Fretin, etc., en Plemaudan, de Guere-Simodert et ceux qu’ils avoient en Dinan. Ce passage de Miniac n’a jamais été de conséquence. Nous avons dans nos archives la donaison de ce passage à ceux de Bon-Repos, comme aussi l'eschange faicte avec les Religieux de ce monastère, mais comme le tout est peu de chose, je n’en parlerai pas davantage [Note : Arrengement concernant des biens à Miniac, Blancs Manteaux, tome 41 : Relig. vir, fr. Aufredus, abbas monasterii, B. M. de Bona Quiete, ex una parte et Alanus de Quebriac, tutor Johanneti de Quebriac ex altera : controversia erat ratione costumarum et passagiorum cepe alliorum porcorum et porclanum et salis transeuntis per burgum de Miniac et per vadum de Frotic. Mediatim dividentur costumae. Cum sigillo Abbatis, ballidi ac tutoris, die lunae post festum B. Egidii, anno 1323. En 1679, les religieux de Saint Jacut furent condamnés par arrêt des commissaires de la Réformation à entretenir le pont de Miniac, où ils percevaient la coutume du Trépas (Archives de Loire-Inférieure, B. 2217)].

L’an 1420, Jean Vème du nom, duc de Bretagne, confirma tous les droits du prieuré de Lannion et autres dépendants de ce monastère et ce, à raison, comme il dit dans cet acte, que ce prieuré et l'Abbaye de Saint Jagu est de fondation de ses prédécesseurs.

Les seigneurs d’alentour de ce monastère n’y ont pas toujours été contraires, comme nous avons vu en la précédente subsection ; car en la présente, nous voyons que Robert de Dinan estant en estrémité de maladie, eut volonté de donner du bien pour l’usage et bastimens de ce monastère, pris en sa forêt nommée Castalum, laquelle n’ayant sorti ses effets, Bertrand, sieur de Châteaubriant et de Beaumanoir, donna dix livres sur la mesme forest, pour estre emploiées à l’infirmerie de la mesme abbaye, de quoy il expédia une charte l’an 1438 (Voir cette charte, Mss F. 22319, folio 224. Bibliothèque Nationale).

Ensuite de quoy, Monsieur Gilles de Tournemine, seigneur de la Hunaudaye et de Botloy, voyant l’incommodité du monastère de Saint Jagu à raison du peu de bois qu’il y a, et, désirant participer aux prières des religieux, donna à prendre leur chauffage dans sa forest de la Hunaudaye, à la valleur de douze livres par an. Cette charte fut expédiée du temps de l’abbé Guillaume Millon, l’an 1443, laquelle est gardée dans noz archives, mais on ne jouit plus de ce don, non plus que du précédent.

L'abbé Millon voyant son abbaye assez célèbre, voulut la faire honorer davantage, car il envoya à Rome, au Pape Nicolas V, pour avoir permission de porter crosse et mitre en son abbaye et dans toutes ses dépendances, comme aussy d’y faire solennellement les bénédictions, ainsi que l’on peult voir dans la bulle suivante : « Nicolaüs, episcopus, servus servorum. Dei dilectis filiis Guillelmo abbati et conventui Sancti Jacuti ordinis Sancti. Benedicti, Dolensis diocesis, salutem et apostolicam benedictionem. Exposcit vestrae devotionis sinceritas et religionis providetur honestas, ut tam vos quos spirituali dilectione prosequimur quam monachorum vestrum dignis honoribus attollamus, hinc est quod nos vestris in hac parte supplicationibus inclinati, ut tu abbas et successores tui abbates dicti monasterii, qui pro tempore fuerint, mittra, annullo et aliis pontificalibus insigniis libere possitis uti, nec non quod in dicto monasterio et prioratibus eidem monasterio subjectis, ac parrochialibus et aliis ecclesiis ad vos communiter vel divisim pertinentibus, quamvis pleno jure vobis non subsint, benedictionem solemnem post missarum, vesperarum et matutinarum solemnia, dummodo in benedictione hujusmodi, aliquis antistes vel Sedis Apostolicae legatus praesens non fuerit, elargiri possitis, felicis recordationis Alexandri papae IV predecessoris nostri, quae incipit abbates et aliis quibuslibet constitutionibus apostolicis in contrarium editis, nequaquam obstantibus vobis et eisdem successoribus, auctoritate apostolica de speciali gratia tenore praesentium indulgemus. Nulle ergo omnino hominum liceat hanc paginam nostrae concessionnis infringere vel ei ausu temerario contraire. Si quis autem hoc attemptare praesumpserit, indignationem omnipotentis Dei et beatorum Petri et Pauli apostolorum se noverit incursurum. Datum Romae, apud Sanctum Petrum, anno Incarnationis dominicae, millesimo quadragentesimo quadragesimo nono, quarto Calendas.... Pontificatus nostri, anno 3° ». [Note : Cette bulle est partiellement reproduite dans le tome IV des Anciens Evêchés de Bretagne, page 294. Voici la traduction de la partie de cette bulle qui accorde aux abbés de Saint-Jacut l’usage des pontificaux : « En vertu de notre autorité apostolique, par une spéciale faveur et la teneur de la présente bulle, Nous vous accordons à vous et à vos successeurs les abbés du dit monastère, le privilège de porter librement la mitre, l’anneau et les autres insignes pontificaux ; comme aussi la permission de donner la bénédiction solennelle après la solennité de la messe, des vêpres et des matines »].

Ce Pape Nicolas cinquième assoupit le schisme qui étoit entre lui et Félix cinquième.

Environ l’an 1454, les Religieux de Saint Jagu ayant remonstré au duc Pierre second, dict le Simple, les grands frais qui leur convenoit faire, allant à Rennes pour les affaires de leur monastère, à raison qu’elles n’estoient sitost décidées, le duc leur donna temps auquel toutes leurs affaires et causes seroient appellées, comme l’on peut voir par une charte qu’il expédia à Rennes le 22ème jour de, novembre, 1455. L’original de laquelle est gardé dans l'Abbaye [Note : Voici un résumé de cette charte que nous trouvons au tome 41 des Blancs Manteaux M., p. 657 : « Pierre, par la gr. de Dieu, Duc de Bretagne.., Il règle le temps que les abbé et convent de St-Jagu seront délivrez à la cour et barre de Rennes et qu'ils soient doresnavant surs du jour, sans être obligés de dépenser inutilement leur argent (Le lundi de la 3ème semaine des plaids). Fait à Rennes, le 22 9bre 1435 »].

Les abbés et religieux de ce monastère ont eu longtemps ce privilège, car dans les aveus qu’ils rendaient, il mettaient toujours avoir privilège et estre en possession pour eux, leurs manans et hommes sujets d’estre appellés aux généraulx pleds de la court de Rennes, au lundy de la troisiesme sepmaine des pleds généraux (M. Lemasson).

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