Web Internet de Voyage Vacances Rencontre Patrimoine Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Bienvenue ! 

ABBAYE DE SAINT-MARTIN DE VERTOU

  Retour page d'accueil       Retour page Monastères   

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Abbaye Saint-Martin de Vertou - Vertou

Cette abbaye (Monasterium Sancti Martini Vertavensis), aujourd'hui disparue, est fondée vers 575 par Saint-Martin de Vertou. Saint-Martin de Vertou est né à Nantes vers 527 d'une riche famille. Il est devenu célèbre par ses miracles. En 550, le diocèse de Nantes possède en la personne de Saint Félix un nouvel évêque. C'est lui qui choisit Martin parmi ses clercs pour en faire un archidiacre. On ignore le nom des successeurs de Saint Martin. Un nommé Aimer obtient en 1066, du duc Conan II, que les terres de la châtellenie du Palais, qui avaient été mises en vignes, payent la dîme à son monastère. Geoffroy Mallard, Jean Poliot, Guillaume de La Roche tiennent successivement la prévôté de Vertou, depuis la fin du XIème siècle jusqu'à l'épiscopat de Bernard, évêque de Nantes, décédé en 1169. Brice est abbé en 1105. Son successeur, qui gouverne en même temps l'abbaye de Saint-Jouin, diocèse de Poitiers, réunit à cette dernière Vertou, qui devient alors une prévôté dépendante de cette abbaye. Rainaud est prévôt sous l'épiscopat de Bernard, évêque de Nantes. Bernard fait le 5 mai 1189 une transaction avec Guillaume Goulaine. Nicolas est prévôt au mois de juillet 1245. André exerçait la même charge en 1302. On trouve ensuite Jean Mucet le 20 août 1467, Alain de Coetivy, évêque d'Avignon et cardinal du titre de Sainte-Praxède, décédé en 1474, B. cardinal de Sainte-Marie in Porticu, nommé par le pape Sixte IV en 1474. En 1500 la prévôté est en commande entre les mains de Robert Guilbé, évêque de Tréguier. Six ans après (vers 1516-1518), François Hamon (décédé le 4 janvier 1532) prend la direction de cette maison en déclin. On trouve ensuite Gabriel de Gramont (cardinal) et/ou Guillaume de Carné (en 1532), Vincent de Beauvilliers, abbé de Celles en Berri (en 1537), Jean du Mas ou Dumar, doyen de l'église d'Angers (en 1543), Philippe du Bergeau, doyen de l'église d'Angers (en 1553), Louis Pico de la Mirande, abbé de Saint-Mesmin (qui fait, en 1550, serment de fidélité au roi pour la prévôté de Vertou), Philippe du Bec, évêque de Nantes (à partir du 27 septembre 1561 et serment de fidélité au roi en 1562), Pierre Mariaud ou Mariau (en 1577 et jusqu'à sa mort en mars 1586), Michel Le Ber (le 6 mai 1586), François Vallet (en 1600), Jean Vallet, aumônier du roi et prieur de la Trinité de Fougères (en 1603), Pierre Le Ber, chanoine et archidiacre du Mans (en 1612 et se démet en 1632), Charles de Beaumanoir de Lavardin (en 1632), César d'Estrées, cardinal (en 1644) qui introduit la réforme dans le monastère de Vertou en 1664 avant de se démettre en 1709, Jean d'Estrées, neveu de César d'Estrées (nommé à l'archevêché de Cambrai, il meurt en 1721), Libéral de Maranzac, prieur commendataire de Saint-Léonard de Noblat (en 1721), ...., Dom Coulon (en 1790).

Note 1 : Quand Saint-Félix, évêque de Nantes, résolut de travailler à la conversion des païens qui habitaient le pays d'Herbauge, il envoya dans cette région un prêtre nommé Martin, originaire de Nantes, dont la prédication avait été efficace chez les Saxons. Martin entreprit cette oeuvre avec zèle, mais sans succès. On raconte même qu'étant allé prêcher dans la riche ville d'Herbabilla, il n'y recueillit qu'insulte et mépris. En punition de quoi Dieu aurait abîmé la ville sous les eaux qui constituent aujourd'hui le lac de Grandlieu. Ce n'est évidemment qu'une légende, la même qu'on retrouve en de nombreux endroits. Quoi qu'il en soit, Martin quitta Nantes et alla jusqu'à Rome. Il revint bientôt dans le pays d'Herbauge, non plus en apôtre, mais en solitaire, caché dans une cabane de feuillage au coeur de l'immense forêt qui s'étendait alors au Sud-Est de Nantes. Cependant ayant reçu de riches dons, il bâtit à Vertou une abbaye, véritable citadelle. Ce couvent, où il mit en vigueur la règle de Saint-Benoît, compta bientôt 300 moines, dit-on. Alors Saint-Martin de Vertou reprit sa prédication, et toute la partie orientale du pays d'Herbauge fut convertie au christianisme. Saint-Martin mourut à la fin du VIème siècle ou au début du VIIème (d'après A. De la Borderie).

Note 2 : Exode des Moines de Vertou. En 843, les moines de Vertou venaient de jeter bas leur église mérovingienne ; ils avaient même déjà commencé à la rebâtir sur un plan plus large et plus beau. Au milieu de ces travaux et de ces projets, la nouvelle du sac de Nantes par les Normands tomba sur eux comme la foudre. De Nantes à Vertou, deux lieues à peine : comment douter que ces pirates, ces sauvages, ne vinssent piller, saccager la riche abbaye. Contre ce péril, un seul remède : fuir, et tout de suite. Mais où ?. Les moines n'étaient pas embarrassés. Il existait, en territoire picton, une abbaye assez importante, fondée ou renouvelée jadis par Saint-Martin de Vertou. C'était l'abbaye d'Ension, appelée depuis Saint-Jouin de Marne. Dès qu'il sut la terrible nouvelle, l'abbé de Vertou, homme de tête, poussa rapidement les préparatifs. Au pied de l'abbaye, coulait une belle rivière, la Sèvre nantaise, dont le cours en amont de Vertou remontait précisément dans la direction d'Ension. L'abbé se procura six grands bateaux sur lesquels on chargea le trésor du monastère, les ornements d'église, les provisions nécessaires, les gros meubles. La Sèvre ne pouvait guère porter ces barques qu'à moitié chemin d'Ension, mais ce transport par eau des plus lourds bagages permettait de s'éloigner beaucoup plus rapidement des rives de la Loire, d'où à chaque instant l'on craignait de voir se ruer les brigands scandinaves. Quand on serait arrivé au point où la rivière est impraticable, on aurait tout le loisir de chercher d'autres moyens de transport. En même temps Rainbald, l'abbé de Vertou, fit demander un vaillant guerrier appelé Bodilon qui accourut et recruta quelques braves pour escorter la caravane des moines qui devait suivre, par terre et à portée de la rivière, la marche de la flottille. Les religieux, regardant le corps de Saint-Martin de Vertou, leur patron et fondateur, à la fois comme leur plus précieux trésor, et leur plus efficace protection, ne voulurent point s'en séparer, ni le confier au fleuve. L'ayant donc tiré de sa sépulture, ils le placèrent dans une châsse d'or décorée de pierres précieuses, qu'on enveloppa de draps et de toiles et que l'on fit porter par deux chevaux dans une litière ; les moines entouraient ce dépôt opime, et Bodilon lance au poing veillait à sa sûreté. Après de nombreux incidents, les exilés arrivèrent enfin à Ension [Note : En 843, la peur fut plus grande que le mal ; mais il n'en fut pas de même en 919. L'abbaye fut détruite par les Normands, et ceux qui l'habitaient encore, tués ou victimes d'atroces cruautés]. (A. De La Borderie).

Voir   Abbaye de Vertou " Abbés et Prévôts de l'abbaye de Vertou ".

Voir   Vertou " L'agonie du monastère de Vertou en 1790 ".

 © Copyright - Tous droits réservés.