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CAHIER DE DOLÉANCES D'ANDOUILLÉ EN 1789

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Subdélégation de Hédé. — Département d'Ille-et-Vilaine, arrondissement de Rennes, canton de Saint-Aubin-d'Aubigné.
POPULATION. — En 1790, 450 habitants, d'après la municipalité ; 650 au plus, d'après le recteur (Arch. d'Ille-et-Vilaine, série Q, Déclarations des biens ecclésiastiques) ; — en 1793, 642 habitants (Ibid., série L). Ces chiffres devaient s'entendre de la seule paroisse ou commune d'Andouillé, sans tenir compte de la trève de Neuville, les deux communes n'ayant été réunies qu'en vertu d'une loi du 19 vendémiaire an VI (Arch. d'Ille-et-Vilaine, série LM, Divisions administratives) ; mais, de la comparaison de ces chiffres, il semble résulter qu'Andouillé avait environ 450 habitants et Neuville environ 200.
CAPITATION. — Rôle de 1783 (Ibid., C 4053) ; 107 articles ; environ 20 pauvres ; total, 347 l. 18 s. 4 d., dont 199 l. 6 s. 1 d. pour le principal. — Total en 1789, 304 l. 16 s. 11 d., se décomposant ainsi : capitation, 199 l. 6 s. ; 21 d. p. l. de la capitation, 17 l. 8 s. 8 d. ; milice, 25 l. 9 s. ; casernement, 61 l. 13 s. 3 d. ; frais de milice, 1 l. (Ibid., C 3981).
VINGTIÈMES. (y compris ceux de la trève de Neuville). — 157 articles ; 588 l. 19 s. 3 d.
FOUAGES. — 6 feux. — Fouages ordinaires, 66 l. 19 s. 9 d. ; garnisons, 20 l. 6 s. 3 d. ; fouages extraordinaires, 136 l. 11 s. 8 d.
OGÉE. — A 4 lieues 1/4 au N.-N.-E. de Rennes, à 3 lieues de Hédé, — 600 communiants, y compris la trève de Neuville. — Le territoire, qui est de peu d'étendue [2 à 3 lieues de circonférence, en y comprenant Neuville, d'après les Déclarations de 1790], est assez fertile. On y voit quelques landes et beaucoup de bois.

PROCÈS-VERBAL. — Assemblée électorale, le 5 avril, au lieu ordinaire des délibérations, sous la présidence de Joseph-François Carré, procureur fiscal de la juridiction de la Magnianne. — Comparants : Jacques Gaignoux (1,10) ; François Deguillard (7,15 ; 1 valet, 1,5) ; Jean Jolif ; Jullien Huet (1,15) ; Pierre Martiniaux (0,15) ; Jean- François Goron, chirurgien (4,5 ; 1 servante, 1) ; Pierre Hacquard fils Pierre ; Pierre Hacquard fils Jean (7,10 ; 1 servante, 1) ; Guillaume Monnier, maçon (4,15) ; Jacques Huet (3,15 ; 1 servante, 1) ; Alexis Guillé (1,10) ; Gilles Mouton (1,5) ; Joseph Cheverel, fermier (6 ; 1 valet, 1,5) ; Joseph Boulay (4,10) ; Pierre Roucel (4,5) ; Michel Ronsin, trésorier en charge (2) ; Michel Fontainne, trésorier en charge (1,15) ; Joseph Mouton. — Député : François Deguillard.

 

Cahier des doléances arrêté ce jour cinq avril 1789 par nous, délibérants et habitants de la paroisse d'Andouille, évêché de Rennes, pour être remis à Messieurs les députés du Tiers Etat aux Etats généraux convoqués à Versailles pour le vingt-sept avril prochain.

ARTICLE PREMIER. — Messieurs les députés voudront bien solliciter l'égale répartition de tous les impôts mis et à mettre sur tous les habitants de la province.

ART. 2. — Solliciter l'abolition de la corvée en nature, et y substituer un impôt auquel tous les dits habitants des trois ordres contribueront (voir la note qui suit).

Note : La tâche de cette paroisse, sur la route de Rennes à Avranches, était longue de 283 toises, et elle avait son centre à trois lieues du clocher (Arch. d'Ille-et-Vilaine, C 4883).

ART. 3. — Demander l'anéantissement du droit de franc-fief.

ART. 4. — Une représentation plus complète aux Etats de la province, ainsi qu'aux Etats généraux.

Au surplus, nous nous référons à toutes les délibérations prises et à prendre dans les autres paroisses de la province.

Fait et arrêté le dit jour et an.

[Suivent 18 signatures].

 

DÉLIBÉRATION du 7 décembre 1788.
(Arch. commun. de Rennes, Cart. des. Aff. de Bretagne, E).

Nous soussignée, délibérants de la paroisse d'Andouillé..., sur les avis certains qui nous sont parvenus et la représentation nous faite par Michel Romain et Michel Fontaine, trésoriers en exercice, que la partie la plus saine de la nation bretonne fait de généreux efforts pour soulager le peuple et le faire sortir de l'état d'avilissement où la prépondérance des nobles l'a réduit, quoique nous n'ayons pas à nous plaindre du seigneur de cette paroisse (voir la note qui suit), puisque c'est un de ces hommes rares qui nourrit nos pauvres labeurs et ensemence à ses frais les terres des fermiers indigents, fournit aux malades tous les secours de la médecine ; néanmoins, sans faire entrer pour ce moment en considération des bienfaits particuliers qui ne diminuent point la masse des impôts, persuadés d'ailleurs que le sectateur d'une vertu si peu connue de ses semblables sera du parti des généreux nobles qui travailleront plutôt à procurer le bien public qu’à donner une extension démesurée à leurs prérogatives, nous avons arrêté d'offrir à tous les vrais amis de l'humanité et du bien public notre approbation et suffrage pour toutes représentations faites et à faire concernant l'amélioration du sort du Tiers. En conséquence, nous invitons tous ceux de cet ordre qui auraient voix délibérative, soit dans les communes, soit aux Etats généraux, soit aux Etats particuliers, de s'occuper de cette grande affaire par préférence à toutes autres, de renouveler leurs réclamations envers les Etats, et, sans jamais craindre l'importunité, de forcer les barrières que l'intrigue élèverait sur leur passage, afin que le fruit de nos travaux et la substance de nos enfants ne tournent plus désormais à acquitter les dettes de la noblesse, afin que cet ordre contribue, comme nous et proportionnellement à ses facultés, à l'entretien de l'Etat, à en acquitter les dettes, qu'il contribue comme nous aux réparations et refaction des routes, que nous participions comme lui, et en même proportion, aux places et gratifications que la province octroie, aux faveurs et aux charges que la Loi et le Prince paraissent vouloir également accorder à tous les sujets, qui se trouvent néanmoins concentrées dans l'ordre de la Noblesse. Enfin, nous désirons, et nous engageons quiconque en aurait le pouvoir ou en trouverait le secret, à faire en sorte que le mérite soit mis à place et l'homme public élevé aux dignités par ses vertus ; que les registres des délibérations des paroisses ne soient point à chaque instant transportés chez les receveurs des domaines qui ne s'occupent de l'[ex]amen des délibérations qu'à leur commodité, et, retenant mal à propos le registre chez eux, empêchent les généraux des paroisses de s'occuper de leurs propres affaires, faute de registres pour inscrire leurs délibérations...

Note : On a ajouté en note : « le seigneur de Moutbourcher ». C'était René-François, marquis de Montbourcher (1757-1835) ; il avait été nommé, par lettres du 17 décembre 1786, lieutenant de Roi, gouverneur des quatre évêchés de la Haute-Bretagne (Fr. SAULNIER. Le Parlement de Bretagne, p. 653, n. 1).

(H. E. Sée).

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