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LES PAROISSES D'ARZANO et GUILLIGOMARCH |
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Du doyenné des Bois et à collation libre, ces deux paroisses d'Arzano et de Guilligomarch se présentent, dès le XIVème siècle, annexées l'une à l'autre et restent dans cette condition jusqu'en 1790. Chacune avait son église paroissiale et son presbytère. Chaque nouveau recteur prenait possession dans les deux localités. L'église d'Arzano, déjà mentionnée, vers 1167, au cartulaire de Quimperlé, avait pour titulaire Saint-Pierre-aux-Liens, celle de Guilligomarch, Saint-Méen. Seul gros décimateur à la 33ème gerbe sur toute l'étendue des deux paroisses, le recteur habitait ordinairement Arzano, et c'est là ce qui fit, à tort, considérer Guilligomarch comme une trêve. Ainsi que je l'ai dit dans la première partie de ce travail, le texte des pièces officielles, telles que provisions et prises de possession, est trop formel et trop explicite pour qu'il soit permis de réduire, au point de vue du droit canonique, Guilligomarch au rang de trève ; c'était, en toute rigueur, une paroisse annexée. L'ancienne église gothique d'Arzano tombait de vétusté, au commencement du XVIIème siècle ; en 1641, elle fut reconstruite dans le même style. Sur le territoire de cette paroisse, on trouvait, encore au XVIIIème siècle, les chapelles de Saint-Adrien et de Saint-Laurent, et, sur Guilligomarch, celles de Saint-Éloi et de Saint-Julien ; c'est la relation de l'abbé Cillart. Ogée y ajoute la chapelle de Saint-Durey, pour la première, et celle de Notre-Dame-du-Scréder, pour la seconde ; mais il garde le silence sur celle de Saint-Éloi. Quoique réunies, ces deux paroisses étaient loin de constituer un bénéfice considérable, puisque leur titulaire de 1617 ne retirait de ses dîmes qu'une somme d'environ 300 livres. Séparées par la nouvelle circonscription décrétée par le concordat de 1801, elles ont été détachées du diocèse de Vannes et transférées à celui de Quimper. Le silence des archives permet de présumer qu'elles ne renfermaient aucun bénéfice secondaire, c'est-à-dire, ni prieuré, ni chapellenie.
Recteurs d'Arzano et de Guilligomarch.
1487-1489. Yves Macé.
1489-1496. R. Germain de Leslé, chanoine de Vannes.
1496-1500. R. Henri de Leslé permute, en 1500, avec le suivant pour les deux
paroisses d'Inguiniel et de Lesbin-Pontscorff.
1500-1539. Guillaume de
Leslé.
1539-1540. R. Jean Daniélo, archidiacre et chanoine, résigne entre les
mains du Pape en juin 1540. Il fut probablement remplacé par son frère Pierre,
qui prit la ferme des annates et mourut en 1558.
1569. Louis Bizien, d'une
famille noble d'Arzano et simultanément recteur de Cléguer, mourut en décembre
1569.
1569-1572. Jean Férec, originaire de Quéven, pourvu par l'Évêque, le
27 décembre 1569, prit possession le 1er janvier suivant, donna, le 12 août
1572, procuration pour résigner entre les mains du Pape ou de l'Évêque et mourut
bientôt après.
1572-1578. Luc Le Halper, de Quéven, pourvu par l'Évêque, le
15 novembre 1572, prit possession le 7 décembre.
1583. R. Louis Le Cognic,
de Séglien.
1583. Guillaume Huzebault.
1603. R.
Marien Le Bourdiec, prêtre
du diocèse, donna, le 18 avril 1602, procuration pour résigner entre les mains
du Souverain Pontife en faveur de Charles Le Pignelec, avec réserve d'une
pension de 10 sols monnaie d'or.
1603-1608. Charles Le Pignelec,
prêtre du diocèse, pourvu par le Pape, le 22 février 1603, ne put prendre
possession que le 15 août, l'Ordinaire lui ayant refusé le visa qu'il dût
demander au métropolitain. Accusé de confidence, il se vit évincer par un
dévolutaire.
1608-1619. Jean Le Gloanec, d'Arzano, pourvu par le Pape, le 5
novembre 1608, par dévolut, prit possession le 1er janvier suivant. Guillaume Le
Prestre, qui avait aussi obtenu des provisions pour ce bénéfice, ayant résigné
ses prétentions, Le Gloanec, pour écarter tout nouveau compétiteur, se fit
pourvoir de rechef en cour de Rome, sur cette résignation, le 9 septembre 1610,
et reprit possession le 1er novembre.
1620-1621. Nicolas Hirgay.
1624. R.
César Christofle résigna pour permuter avec Giron du Rancau contre Péaule.
1624-1630. R. Giron du Rancau, recteur de Péaule et chanoine de Vannes, résigne,
en 1630, entre les mains du Pape.
1630. Vincent Bigaré, de Vannes, pourvu en
cour de Rome, le 10 janvier 1630, prit possession le 5 mai.
1676-1679. Pierre
Le Couyer, recteur de Bieuzy qu'il résigna, vers 1663, probablement pour venir
ici.
1684-1698. R. Nicolas Dufaure, malade, donne, le 15 janvier 1698, année
de son décès, procuration pour résigner entre les mains du Pape, en faveur
d'Olivier Tingo, son curé. Sans qu'on en sache la cause, cet acte ne produisit
aucun effet. Vacant per obitum, le bénéfice fut conféré à un autre que le
résignataire.
1698-1717. Julien Pinot, prêtre du diocèse de Rennes, pourvu
en cour de Rome, le 28 août 1698, prit possession le 1er février de l'année
suivante et mourut en août 1717.
1718-1719. Bernard L'Hegarat, prêtre du
diocèse de Quimper, pourvu par le Pape, le 3 février 1718, sur la mort de Pinot,
se vit refuser à Vannes le visa qu'il obtint de l'archevêché de Tours, le 15
novembre, et prit possession le 27 de ce mois. La difficulté qu'il rencontra,
dans ce diocèse, avait pour cause des provisions délivrées pour ce bénéfice, le
13 septembre 1717, par le vicaire capitulaire de Vannes, à Joseph-Gilles Moro,
sieur de la Villedor, lequel en avait lui-même été mis en possession le 24 du
mois suivant. Celui-ci fut débouté par L'Hegarat, qui mourût en octobre ou
décembre 1719.
1720-1739. Jacques Mahé, prêtre du diocèse, pourvu
par un vicaire général de Vannes, le 9 janvier 1720, prit possession le
surlendemain et donna, le 18 décembre 1739, procuration pour résigner entre les
mains du Pape en faveur de Guillaume-Joseph Lucas, son curé, avec réserve d'une
pension de 600 livres. Il mourut avant la fin du mois et trop tôt pour que sa
résignation pût produire son effet.
1740-1754. R. Guillaume-Pierre de
Lespiney, prêtre du diocèse, pourvu par l'Évêque, le 4 janvier 1740, prit
possession le 8 et résigna entre les mains de l'Ordinaire, en octobre 1754, pour
devenir recteur de Saint-Patern.
1754-1771. Ange-Éléonore Duboys, prêtre du
diocèse, licencié en théologie de la faculté de Paris et recteur de Saint-Nolff,
pourvu par un des vicaires généraux de Vannes, le 10 octobre 1754, prit
possession le 13 et mourut en février 1771.
1771. Guillaume Le Cocq, de
Malguénac et recteur du Moustoir-Remungol, pourvu par l'Évêque, le 26 février
1771, prit possession le 7 mars. Il résigna cette paroisse pour celle de
Plélauff, où il mourut en 1781.
(Abbé Luco).
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