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LA PAROISSE DE SAINT-GILDAS-d'AURAY |
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Du doyenné de Pont-Belz et à la présentation de l'abbé de Saint-Gildas de Rhuys, cette paroise de Saint-Gildas-d'Auray a été démembrée, de celle de Brech. Pour expliquer sa fondation, on a généralement recours à l’établissement de la bourgade qui se groupa auprès et sous la protection du château ducal d'Auray, construit, à une date inconnue, sur les bords même du Loc et les confins du territoire de Brech. D’après quelques auteurs, son origine serait même relativement très moderne et ne saurait remonter au delà du milieu du XVème siècle, parce que la chapelle du Saint-Esprit, érigée, dit-on, au XIIIème siècle, par le duc Jean II, fut la seule église d'Auray jusque vers 1460, époque à laquelle les germes de la petite ville actuelle ne se composaient encore que de deux agglomérations de maison, l'une autour de cette chapelle et l’autre auprès du château. Cette dernière opinion est à repousser, comme reposant sur une base erronée. Bien avant 1460, Auray avait une chapelle autre que celle du Saint-Esprit. Il y avait déjà longtemps que le prieuré de Saint-Gildas-d'Auray, membre de l'abbaye de Rhuys, avait été fondé, puisque, en mai, 1189, la duchesse Constance, fille de Conan, IV et veuve de Geoffroy II, donna à cette abbaye, qu’elle visitait, une parcelle d’un pré à Auray et lui confirma toutes ses propriétés et tous ses droits sous la châtellenie de ce lieu [Note : « Noverint universi quod ego Constantia, comitis Conani filia, ducissa Britannie et comitissa Richemontis, veniens ad abbatiam Sancti Gildasii Ruiensis, causa oracionis, audiens ibidem et videns servitium Dei devote et honorifice celebrari, volui et petii ab abbate et conventu ejusdem loci, ut me in commune beneficium abbatiæ suæ receperent...., quod cum dicti abbas et conventus audissent, gaudentes de hoc, me bénigne et humiliter receperunt. Quo facto, dedi eis pro salute animæ meæ, et Conani pratris mei ; et Godofredi comitis mariti mei, et Mathildæ (siè) filiæ meæ .... illam partem prati mei de Elrayo quod est extra fossam quam Rivallonus filius Bilis tenuit, in puram eleemosynam ab omni servitute et exactione immunem in perpetuum possidendam. Confirmo etiam eisdem et concedo medietatem omnium costumarum, et furnagiorum, et theloueorum, terras, decimas, teneuras, possessiones et omnia alia jura sua quæ habent et posident in portu et in castello meo de Elrayo et castellania, et in comitatu meo ubicumque sint.... Actum in predicta abbatia, anno Domini millesimo centesimo octuagesimo nono, mense mayo » (Archives départamentales du Morbihan ; fonds de Saint-Gildas de Rhuys)], et que, d’autre part, il se dressa, à Auray, le 20 juin 1208, dans le cloître de Saint-Gildas, un acte concernant les droits de l'abbaye de Quimperlé dans la presqu’ile de Quiberon (Dom Placide Le Duc, Histoire de l’abbaye de Sainte-Croix de Quimperlé, page 242). Tout cela étant, ne serait-il pas convenable d’attribuer la fondation de cette paroisse au prieuré ? Les moines n’auraient-ils pas été les premiers et, pendant longtemps, les seuls prêtres de cette localité ? A l’appui de cette manière de voir, il faut bien considérer que le prieur a toujours été recteur-primitif et gros décimateur de la paroisse, que la liste des vicaires perpétuels, et enfin que l’église paroissiale était simultanément chapelle prieuriale, c’est-à-dire que les prieurs y prenaient possession et y desservaient ou faisaient desservir leur bénéfice.
L’ancienne église, placée sous le vocable du saint abbé Gildas qui était en même temps patron local, tombait de vétusté, au commencement du XVIIème siècle. Des chapelles qu’elle renfermait, nous ne connaissons que celles de Saint-Magdeleine, de Saint-Yves et de Guergelin, celle-ci accolée au chœur, du côte de l’évangile ; mais nous savons que, des 1611, les deux dernières se trouvaient dans un déplorable état. On ne songeait cependant point encore à une reconstruction totale de l’édifice, puisque, vers 1613, on remplaça, dans la tour, une grande cloche qu’on disait alors « fort usée et l'une des plus belles et des meilleures de la province, » et que nous verrons remonter, en 1617, dans le clocher de la chapelle de Notre-Dame-du-Cimetière. Mais il fallut bientôt changer d'avis. Dès 1619, nous trouvons, en effet, le service curial transféré à cette chapelle de Notre-Dame située à une trentaine de pas de l'église paroissiale, et où il resta pendant toute la durée des travaux qui trainèrent beaucoup en longueur, comme on va le voir. L'année suivante, on rasa l'ancienne construction. Les pierres pour la nouvelle furent extraites, avec la double autorisation des Chevaliers du Saint-Esprit et du marquis d'Assérac, de leur pierrière du Bono, et transportées par mer jusqu'au pont de Saint-Goustan. Le sieur d'Arradon accorda 500 pieds d'arbres à prendre dans ses forêts de Camors. Enfin, le 22 mai 1623, la première pierre, bénite par Jean Le Gentil, official de Vannes, fut solennellement posée, par Charles de Lorraine, duc de Guise, que les guerres de cette époque avaient appelé dans notre pays. Il fallut ensuite de longues années pour achever l'œuvre commencée ; puisque le nouvel édifice, loin encore d'avoir reçu la dernière main, ne put être livré au culte et consacré que le 22 septembre 1641, par Sébastien de Rosmadec, évêque de Vannes. Les comptes de l'année 1644 montrent des ouvriers travaillant au pavage et au lambris. La tour, mal faite, dut être reprise, donna lieu à un long procès, pour la construction du dôme, avec l'architecte François Cornier, et ne fut en état de recevoir les cloches qu'en 1663. Quant au mobilier, il vint plus lentement encore. En 1653, il n'y avait ni chaire à prêcher, ni tabernacle sur le maître-autel. L'orgue ne fut installé qu'en 1701, pour être, en 1760, reporté dans la chapelle de Notre-Dame-du-Cimetière, et remplacé par un jeu nouveau et plus complet. Quelques années plus tard, le recteur Julien Le Roch dota son église d'une parcelle de la Vraie-Croix, exposée pour la première fois, en mai 1769. En 1785, on voulut se procurer un maître-autel en marbre, comme celui de Carnac qui, taillé à Marseille sur les plans de Me Philippe, peintre à Vannes, avait coûté 5.000 livres ; mais il fallut reculer devant une dépense si considérable.
Outre cette église de Saint-Gildas, la paroisse renfermait plusieurs autres chapelles.
« Tout auprès de l'église Saint-Gildas, mais de l'autre côté de la rue Notre-Dame, s'élevait la chapelle de ce nom, qu'on appelait le plus souvent Notre-Dame-du-Cimetière, à cause de sa situation dans le cimetière de la paroisse, et pour la distinguer de la chapelle Notre-Dame- de-l'Hôpital de la même ville. Construite dans un style d'architecture qui accusait, dit Ogée, le XIIème siècle, avec trois autels à l'est, un grand portail au nord, deux autres entrées au midi et une quatrième à l'ouest, la chapelle Notre-Dame-du-Cimetière était surtout remarquable par ses magnifiques vitraux, bien conservés encore à la fin du XVIIIème siècle, et sur lesquels nous n'avons malheureusement pu recueillir qu'une mention insignifiante de restauration, et par sa tour accolée au sud-ouest et qui avait renfermé l'horloge de la ville. Cette tour, bâtie en pierres de taille et haute de 100 pieds, était surmontée d'une flèche également en Pierre et qui ne mesurait elle-même pas moins de 115 pieds ; aussi servait-elle d'amer aux navigateurs. Mais la flèche élégante et hardie de Notre-Dame était, précisément par sa hauteur et la destination qui en résultait, un objet de fréquentes dépenses pour la communauté de ville chargée de son entretien, indépendamment des réparations ordinaires de la chapelle. Plusieurs fois, dans le courant des deux derniers siècles, entre autres le 17 mars 1620, le 8 janvier 1725, en décembre 1752 et 10 février 1767, le tonnerre tomba sur la tour et y causa des dégats considérables, ainsi qu’à l'horloge qu'elle renfermait. Ils furent tels, en 1752, qu'on craignit une chute complète de la flèche, et qu'on cessa pendant quelque temps de dire la messe dans la chapelle ; on put cependant prévenir cet accident par une prompte restauration, et l'on profita de cette circonstance pour remettre aussi à neuf le maître-autel ».
« De même qu'à l'église paroissiale, il y avait deux cloches dans la tour de Notre-Dame. Bien qu'il n'y ait eu, à l'usage de l'église et de cette chapelle, qu'une même communauté de prêtres, qu'un sacriste, qu'un organiste, etc., leurs biens et leurs revenus restèrent cependant toujours distincts, sous l'administration de la communauté de ville à qui le procureur de Notre-Dame rendait ses comptes tous les deux ans, en même temps que le fabrique de Saint-Gildas.
Desservie, à l'origine, par un chapelain spécial, cette chapelle avait eu probablement pour fondateur un des anciens seigneurs de Kaër, car c'est à ce titre qu'elle relevait plus tard de la maison de Robien, comme aussi l'église paroissiale, pour toutes les terres qu'elle possédait sous les juridictions de Kaër, Pluvigner Kerambourg, etc. Les biens de Notre-Dame, y compris ceux de la confrérie du Saint-Rosaire desservie dans cette chapelle, étaient répandus sur une quinzaine de paroisses ; outre les rentes qu'elle en retirait, elle avait encore, depuis un temps immémorial, la propriété d'un étal sous les halles d'Auray ; enfin elle prélevait un droit sur les « archers du joyau ou papeguay, » institution dont Auray avait obtenu le privilège, ainsi qu'un grand nombre de villes. Le 1er mai de chaque année, le papegault était relevé par le roi de l'année précédente, qui fournissait un nouvel oiseau de bois et le faisait hisser au haut d'un mât donné par le procureur de Notre-Dame. Avant, de tirer à l'oiseau, chaque archer devait verser à ce procureur deux sous au benéfice de la chapelle » [Note : M. Rosenzweig ; Archives communales, Auray. — Archives hospitalières, Hôtel-Dieu d'Auray ; notices publiées dans l'Annuaire du Morbihan, pour 1868 et 1872. Nous avons beaucoup puisé à ces deux notices, où il resterait encore beaucoup à prendre sur Auray].
La chapelle de Notre-Dame de l'Hôpital ou de l'Hôtel-Dieu, qui existe encore dans la rue de l'Hôpital et que nous avons déjà mentionnée, fut bénite, le 12 avril 1627, ainsi que le cimetière de l'établissement, par Sébastien de Rosmadec, évêque de Vannes. Elle était ordinairement desservie par le Régent ou maître d'école d'Auray. On sait que, sur la fin du XVIIème siècle, cet Hôtel-Dieu possédait deux succursales, l'une sur la paroisse de Saint-Goustan et sur le chemin de la chapelle de Saint-René à l'église de Saint-Sauveur et qui paraît avoir été supprimée vers le milieu du siècle dernier, l'autre, avec sa chapelle, dans un faubourg de la ville, derrière le Saint-Esprit, mais cependant sur le territoire de la paroisse de Brech, qui a eu une longue existence et porte parfois le nom de Petit-Hôpital.
Les autres chapelles, maintenant détruites, étaient celles de la Magdeleine, près du Loc, abandonnée au commencement du XVIIème siècle, alors que premiers capucins d'Auray eurent l’intention d’établir leurs cellules et de vivre en ermites dans son voisinage, et qui cependant existait encore aux premières années du siècle suivant ; et celle de Saint Michel qui se voyait aussi pendant le XVIIème siècle du côté de la rue Saint-Yves et du Coh-liorh. Il y avait de plus la chapelle de la Congrégation des hommes, établie par le vicaire général Louis Eudo, le 21 octobre 1679, sous le vocable de l'Immaculée-Conception ; cette chapelle, construite à une époque inconnue de nous, existe encore dans la rue du Lait.
Mais ce n'est point encore tout : il reste à mentionner les chapelle des établissements monastiques.
Au premier rang de ces dernières, il faut placer la belle chapelle du Saint-Esprit, qui, depuis longtemps, sert de caserne. Combien n'est-il pas regrettable de voir un si splendide édifice abandonné à une pareille destination ? On dit qu'à l'origine, c'était un simple oratoire, érigé, au XIIIème siècle, par le duc Jean II, « en un lieu plaisant pour prier Dieu ; » et que ce duc y fonda une chapellenie, dont le service se composait, chaque jour, d'une messe basse, d'une grand'messe avec quatre prêtres à l'autel, et des vêpres. C'était donc une espèce de collégiale. Aussi lui trouve-t-on, en 1434, le nom de collège du Saint-Esprit. Mais ces données sont loin d'être historiquement certaines.
Nous trouvons ensuite la chapelle du couvent des Capucins, maintenant salle d'asile dirigée par les Sœurs de la Sagesse. Les frères Mineurs de l'Ordre de S-François, fixés à Auray, en 1610, au nombre de trois seulement, ne perdirent pas leur temps. Au lieu, des cellules qu'ils avaient eu d'abord l'intention d'établir auprès de la chapelle de la Magdeleine, ils ne tardèrent point à construire un monastère, dont la chapelle fut bénite, le 11 avril 1627, par Mgr Sébastien de Rosmadec, évêque de Vannes.
Il y avait enfin celle des Religieuses Cordelières, de l'Ordre de Saint-François, établies à Auray, en 1632, pour l’éducation des filles de la ville et des environs, et dont le couvent (le Père-Éternel actuel) se construisait, en 1640, sur la douve de l'ancien château et non loin des Capucins.
Quoique titulaire d'une paroisse assez populeuse, le vicaire perpétuel de Saint-Gildas-d'Auray n'était point, il s'en fallait beaucoup, un riche bénéficier Il n'avait ni presbytère ni dîmes, mais une indemnité de logement fournie par la communauté de ville et la portion congrue ou pension qu'il recevait du prieur. A cela venaient cependant s'ajouter son casuel, qui le relevait un peu, et sa part aux offrandes des confréries des Trépassés et de Saint-Roch, et les revenus bien modiques de quelques bénéfices secondaires, quand il avait la bonne fortune de s'en trouver pourvu.
Avec le temps, ces petits bénéfices s'étaient beaucoup multipliés ici. Mais, pour ne point donner à cette notice des proportions démesurées, je dois me contenter d'en faire une simple énumération. Outre le prieuré de Saint-Gildas et la Commanderie du Saint-Esprit, un pouillé de 1516 mentionne le prieuré (sic) de l’Hôpital de Notre–Dame, qui plus tard ne porte plus que le titre plus modeste de chapellenie, et la chapellenie de Saint-Julien, desservie dans l'église paroissiale. Une déclaration, faite en 1619 par le vicaire perpétuel, nous révèle l'existence alors des chapellenies de la Magdeleine dans l'église de Saint-Gildas et valant 4 livres en argent, une perrée de froment et 5 perrées de seigle ; de la Magdeleine encore desservie dans la chapelle de cette sainte sur le Loc et d'un revenu annuel de quatre perrées de froment et 60 sous ; de Saint-Laurent dans la chapelle de Notre-Dame-du-Cimetière et rapportant de 7 à 8 écus ; enfin de Notre-Dame valant 15 ou 16 écus et dont le service se faisait au Saint-Esprit. Nous avons rencontré, en outre, celles de Saint-Jacques, de Saint-Guenhaël, de Saint-Marc, de Saint-Vincent, de Saint-Christophe, de Sainte-Suzanne, et quelques autres portant les noms de leurs fondateurs, les unes desservies dans l’église paroissiale, les autres dans les différentes chapelles, surtout dans celle de Notre-Dame-du-Cimetière.
Lorsque le recteur de Mendon visitait canoniquement cette paroisse, comme doyen de Pont-Belz, il portait l'étole, tandis que le vicaire perpétuel n'avait que la chape et le surplis. Reçu, croix levée, il était conduit processionellement et au son des cloches à l'église, où le vicaire perpétuel lui présentait la croix, l'eau bénite et l'encens. Après la visite, le fabrique de l'église payait au doyen 10 sous, le procureur de la chapelle de Notre-Dame 5 sous, et le prieur ou son représentant 3 livres et 4 sous.
Vicaires perpétuels de Saint-Gildas-d'Auray.
1570-1574. Charles Bleyneau, simultanément vicaire perpétuel de Locoal.
1574.... Vincent Le Cain. Peut-être ne fut-il qu'un simple compétiteur du suivant.
1576-1578. Laurent Le Glouannic, recteur aussi de Mendon à la même époque. Un
catalogue conservé à la mairie d'Auray le dit même titulaire de Saint-Gildas dès
1571.
1578- 1584. Henri Le Glouannic, pourvu sans doute sur la résignation de
Laurent en sa faveur.
1584-1608. Yves Danet, débouté de ses prétentions sur
Malansac, mourut ici, en avril 1608, dans la maison de sa chapellenie de
Notre-Dame-du-Cimetière.
1608-1613. R. Jean Gourhaël où Gourel, présenté par
l'abbé de Saint-Gildas de Rhuys, le 23 mai 1608, pourvu par le métropolitain de
Tours, le 27 septembre suivant, prit possession le 31 du même mois. Cette
possession lui fut disputée par Amaury Daniel, Armel Tascon et Julien Rouxeau,
qui tenaient leurs provisions du Pape ou de l’Ordinaire. Devenu recteur de
Plumergat, il résigna, en 1613, ses droits sur Saint-Gildas entre
les mains de l'évêque, probablement en faveur du suivant.
1613-1617. R.
Julien Rouxeau, originaire de Locmariaquer, pourvu, pour la seconde fois, par
l'Ordinaire, le 19 juin 1613, prit possession le 16 juillet. En avril 1617, il
résigna entre les mains du Pape en faveur du suivant, et devint recteur de
Carnac.
1618-1627. Bertrand Rio, de Croixanvec et prêtre à Saint-Nolff,
prit possession le 14 octobre 1618. Il fut inhumé, le 8 mars 1627, dans la tombe
vicariale, située dans l'église de Saint-Gildas.
1627-1642. Mathurin de
Lorme, précédemment recteur de Guéhenno.
1642-1645. Alain Hervé, de Ploërmel,
présenté par l'abbé de Rhuys, le 15 mai 1642, pourvu par l'évêque le 8 juin,
prit possession le lendemain. Ce droit de patronage de l'abbaye de Rhuys n'étant
pas admis sans conteste, son exercice dans le cas présent, suscita des
compétiteurs dans les personnes de Guillaume Bernard et Jacques Auger, dont
aucun ne réussit à se maintenir en possession.
1646-1649. Julien Rosselin,
dont on ne connaît que le nom et ces dates.
1649-1653. Noël Le Cerff figure
aux registres paroissiaux comme vicaire perpétuel, dès 1649, bien que le
catalogue de la mairie lui fasse prendre possession en 1653 et disparaître, au
bout d'un an, sans avoir averti personne de son départ.
1653-1670. Jean
Blanchet apparaît, en 1653, aux mêmes registres. Décédé, le 26 avril 1670, il
fut inhumé, le 27, dans son église paroissiale.
1670-1720. Paul Le
Gouvello, sieur de la Porte et docteur en Sorbonne. Sans qu'on en sache le
motif, son nom cesse de figurer aux registres paroissiaux depuis juillet 1693
jusqu'à octobre 1705, temps pendant lequel la paroisse est administrée par un
curé d'office. Il mourut à Auray, le 12 juillet 1720, et fut inhumé, le 13, dans
la chapelle de Notre-Dame-du-Cimetière.
1720-1741. Louis-Marie Le Bartz,
maître-ès-arts, présenté par l'abbé de Saint-Gildas, pourvu par l'Ordinaire, le
20 août 1720, prit possession le 24 du même mois, et mourut, le 10 mai 1744, à
Versailles, sa ville natale.
1741-1743. Joseph-Louis Giraudet, originaire
de Sarzeau et vicaire perpétuel de Quibéron, pourvu par l'évêque, le 19 juin
1741, sur la présentation de l'abbé, prit posession le lendemain.
Le premier des vicaires perpétuels d'ici, il prit le titre de recteur de
Saint-Gildas-d'Auray. Décédé subitement et à l'âge de 42 ans, dans sa maison du
Coh-liorh, il fut inhumé, le 9 mai 1743, dans la chapelle de
Notre-Dame-du-Cimetière.
1743-1746. R. Marie-Paul Jouhannic, né sur la
paroisse de Saint-Salomon de Vannes et bachelier en théologie de la faculté de
Paris, présenté par l'abbé de Rhuys et pourvu par l'Ordinaire, le 8 août 1743,
prit possession le 11. En 1746, il résigna entre les mains de l'évêque, pour
devenir recteur de Plougoulm, dans le diocèse de Léon.
1746-1759. Pierre Le
Bot, originaire de Péaule et curé de Lorient, pourvu par l'évêque, le 16
novembre 1746, sur la présentation de l'abbé, prit possession le 19. Décédé, le
7 avril 1759, il fut enterré, le 8, dans le cimetière.
1759-1780. Julien Le
Roch, né à Vannes, sur la paroisse de Notre-Dame-du-Mené, et curé d'Ariadon,
présenté par l'abbé de Rhuys, pourvu par l'évêque, le 1er mai 1759, prit
possession le 16. A la date du 7 janvier 1769, il se hâta de déclarer, comme
tant d'autres vicaires perpétuels, qu'il optait pour la pension annuelle de 500
livres et abandonnait au prieur de Saint-Gildas toutes les dîmes qui, depuis
longtemps et en vertu d'un concordat, tenaient lieu ici de portion congrue. A
l'âge de 55 ans, il mourut le 27 janvier 1780 et fut enterré le 28 dans le
cimetière.
1780-1782. Guillaume Trémoureux, originaire de Saint-Congard,
pourvu par l'Ordinaire, le 28 janvier 1780, sans mention de la présentation de
l'abbé, la mense abbatiale de Saint-Gildas de Rhuys ayant déjà été annexée à
celle de l'évêché de Vannes, prit possession le 4 février. On sait qu'il mourut
en 1782 ; mais les registres paroissiaux ne renferment pas l'acte de son décès ;
il vit sans doute ailleurs la fin de ses jours.
1782-1805. Jean-Noël Brélivet,
de Pontivy et docteur en théologie de la faculté de Paris (en 1767, il était
étudiant au séminaire de Saint-Sulpice), pourvu par l'évêque, le 30 octobre
1782, prit possession le 2 novembre. Ayant refusé le serment prescrit par la
Constitution civile du clergé, il dut cesser ses fonctions en 1791. On ignore ce
qu'il devint pendant la Révolution ; mais on sait que, maintenu à la tête de
cette paroisse, après le Concordat, il prêta, comme curé d'Auray, le 26 octobre
1802, serment entre les mains du Préfet du Morbihan. Il mourut, âgé de 60 ans,
le 16 mars 1805, et eut pour successeur M. Gabriel Deshayes, dont le souvenir
vit encore dans ce pays.
(Abbé Luco).
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