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LES FRAIRIES D'AVESSAC

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Frairie du Bourg.

CIRCONSCRIPTION FRAIRIENNE.
Avessae. La Communais.
Le Calvaire. La Mercerais.
Le Ponceau. La Bergerie.
Le Clos. Penanru (Pain-Hojus).
Le Clos Hardy. La Lombardière.
Bellevue. Guevello.
La Prise. Le Saut au Chevreuil.
Le Pordor. La Ferme de Botel. Le Broux.

Patrons : Saint Pierre et Saint Paul. FÊTE: 29 JUIN.
Les patrons de la Frairie du Bourg d'Avessac qui a servi de noyau à la paroisse, ont, de tous temps, été saint Pierre et saint Paul. — Seulement la chapelle frairienne était en dehors du bourg et se trouvait à la Communais. Nous n'entreprendrons pas ici de raconter la vie de saint Pierre et saint Paul dont tout chrétien doit savoir les principaux faits. Chacun sait que saint Pierre, le prince des apôtres, fut le premier et le plus grand des disciples de Notre-Seigneur Jésus-Christ et après lui le fondateur de l'Eglise catholique. Il fut martyrisé en l'an 65 sous l'empereur Néron.

Saint Paul, d'abord païen, se convertit miraculeusement sur le chemin de Damas et après une vie des plus fécondes, surtout par son apostolat, il fut lui aussi martyrisé à Rome sous Néron, en l'an 65 de notre ère.

PRIÈRE.
O mon Sauveur Jésus, par les mérites et l'intercession des bienheureux apôtres saint Pierre et saint Paul, répandez sur moi l'abondance de vos grâces et de vos biens spirituels, accordez-moi la patience et la consolation dans mes peines et faites que vivant ici-bas dans la justice et la piété, je puisse, après les misères de cette vie, arriver heureusement un jour aux joies de votre beau ciel. Ainsi soit-il.

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Frairie de la Haye Rozrion.

CIRCONSCRIPTION FRAIRIENNE.
La Haye. La Vallée des Rivières.
Le Passage. La Fichetais.
Rozrion. Penfao.
La Grée des Rivières. Le Terrier.

Patron Saint Riowen, moine. FÊTE : 14 AOUT.
La Frairie de la Haye, une des plus anciennes de la paroisse d'Avessac, puisqu'elle tire son nom de l'ancien château féodal de la Haye, a pour patron saint Riowen, moine de l'abbaye de Redon au IXème siècle. L'ancienne chapelle frairienne était près de la ferme actuelle de ce nom et ses ruines subsistent encore en partie. Quant au souvenir de son saint patron, la Frairie l'a conservé encore de nos jours dans plusieurs de ses dénominations locales. Un champ appelé : le domaine de Saint-Riowen (matrice cadastrale, section B, n° 1593) et le nom même du village actuel de Rozrion, qui veut dire le Tertre de Saint-Rion ou Riowen, et servait à la Frairie de dénomination primitive, nous sont un témoignage de l'apostolat du saint dans cette frairie.

Moine du monastère de Saint-Sauveur, dès l'an 837, saint Riowen, dit la légende, s'y fit remarquer de bonne heure par son austérité et ses vertus. Sa sainteté et sa justice lui méritèrent, de la part de ses supérieurs, une confiance presque absolue, et plusieurs fois, nous racontent les chartes du cartulaire, il fut chargé de négociations difficiles, ou désigné comme mandataire du monastère pour recevoir les dons qui lui étaient faits. Mais c'est surtout dans l'apostolat que se manifestèrent son zèle, son humilité et sa charité sans bornes. — Chaque jour, en portant dans nos pays la parole évangélique, il n'avait pas de plus grand bonheur, après les fatigues de prédications incessantes, que de partager son maigre repas avec les pauvres des chaumières, et avec une humilité parfaite il s'était fait de lui-même le médecin de tous les malheureux. Aussi Dieu récompensa-t-il tant de vertus par le don des miracles, et un jour, dit la légende, que, pendant ses prédications, les eaux de la Vilaine, grossies par la tempête, avaient emporté sa petite barque, en rompant leurs digues, on le vit, après une courte prière, s'avancer sans crainte vers les flots et étendant son manteau sur les eaux en guise de radeau gagner la rive opposée pour retourner à son monastère de Redon.

Les territoires de Bains et d'Avessac furent les principaux théâtres de ses prédications ; dans tous les cas, lui-même était sans nul doute originaire de nos pays et très probablement né à Avessac, où les chartes nous le montrent sans cesse et qu'il affectionnait tout particulièrement. — Aussi, en conservant jusqu'à nos jours son nom dans leurs dénominations locales, les frairiens de la Haye témoignent ainsi leur reconnaissance envers un compatriote et envers un grand saint.

Saint Riowen est honoré de nos jours à Plobazlanec, Plouezec et Plourivo où des chapelles lui ont été consacrées.

On le représente ordinairement en moine à longue barbe grise, la tête recouverte du capuce, le corps ceint d'un cilice, et marchant sur les flots.

PRIÈRE.
O mon Sauveur Jésus, par les mérites et l'intercession du bienheureux saint Riowen, auquel, comme jadis à saint Pierre, vous permîtes de marcher sur les flots agités, préservez nous des fléaux qui nous menacent et des tempêtes de tous genres auxquelles nous sommes exposés chaque jour. Faites-nous marcher sans crainte au milieu des orages du monde et des rafales de nos passions, avec notre seule croix pour guide et vos préceptes pour étendards. Préservez-nous de vous offenser à l'avenir, inspirez-nous toutes les ardeurs d'une charité sans bornes et d'un amour infini de votre nom. Faites-nous connaître enfin votre bonté divine et les consolations de vos anges jusqu'au jour de l'éternelle vie où nous souhaitons d'aller. Amen.

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Frairie de Lezin.

CIRCONSCRIPTION FRAIRIENNE.
Botel. Lezin.
La Dibarais. Montplaisir.
La Cresplais. Gatepouy.
Bouix. La Haute-Fitière.
Couëssin. La Basse-Fitière.
La Salle. La Déroute.

Patron : Saint Bily, évêque de Vannes. FÊTE : 23 JUIN.
Le souvenir de saint Bily, patron de la Frairie de Lezin subsiste encore dans la dénomination des champs nommés : La Cour Bily, entre Bouix et la Salle. C'est à Bouix que se trouvait l'ancienne chapelle de la Frairie. — Au mois d'octobre 913, le comte Mathuedoï donna à saint Bily, alors évêque de Vannes, le domaine de Bouix (de Boiat, en Avessac) (Cartulaire de l’abbaye de Redon). Il n'est donc point étonnant que les frairiens de Lezin aient dans la suite choisi pour patron, le saint évêque qui de son vivant avait possédé une partie de leur territoire.

Par malheur, on ne sait que fort peu de choses sur la vie et les actes de saint Bily. Tout ce que l'on connaît, c'est qu'il fut le 43ème évêque qui occupa le siège de Vannes. De son vivant il fonda le prieuré de Saint-Bily, en la paroisse de Plaudren, et fit l'édification de tous par sa charité et ses vertus. Il mourut dans les premières années du Xème siècle, martyrisé par les Normands.

PRIÈRE.
Par les mérites et l’interceession du bienheureux saint Bily, délivrez-nous, Seigneur, de toutes les peines que nous souffrons ici-bas. — C’est près de vous ô mon Jésus, que je viens me réfugier. Vous êtes ma consolation, mon appui, mon modèle et ma forcé ; ayez pitié de votre pauvre serviteur et guidez-le toujours vous-mêmes dans la route de l’éternelle vie Amen.

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Frairie de Rolland.

CIRCONSCRIPTION FRAIRIENNE.
Murin. Le Château-des-Ronces
Bas-Rolland. Bareil.
Haut-Rolland. La Sicardais.
La Grée-du-Val. La Rousserie.
Le Val. Gland.
Les Bougouins. Castonnez.

Patron : Saint Cast, martyr, VIème siècle. FÊTE : 5 JUILLET.
La Frairie de Rolland qui a par son territoire la forme d'un coin planté entre les Frairies de Lezin et de Penhoët, avait autrefois pour patron : saint Cast, évêque régionnaire et martyr. Située presque à l'extrémité de la Frairie, sa chapelle frairienne, une des plus anciennes d'Avessac, était placée presque sur le bord de l'ancien grand chemin de Guémené et Plessé, vers Macérac, par le Pont-ès-Dames et le Port-de-Rolland, près du village actuel de Castonnez (en breton : Cast-hon-enez, le promontoire, l’ilot de Saint-Cast) dont le nom rappelle encore son souvenir. — On ne saurait dire au juste vers quelle époque la chapelle de Saint-Cast cessa d'être chapelle frairienne, mais ce qu'il y a de certain, c'est que, vers le XIVème siècle grâce à sa situation sur le bord d'une des grandes routes d'Avessac, elle devint une maladrerie pour les pauvres et les infirmes de passage. Le nom de Melleresses, conservé aux champs qui l'entouraient, nous est encore une preuve de cette affectation. — Ses derniers vestiges disparurent après la Révolution, mais dans la paroisse, de nos jours encore, plus d'une légende existe à son sujet. — Quant à saint Cast, patron de la Frairie, on ne connaît sur sa vie, malheureusement que fort peu de détails. — Né en Irlande, vers la fin du Vème siècle, ou le commencement du VIème siècle, il fut de bonne heure, disciple de saint Jagu, qu'il seconda beaucoup dans ses travaux d'évangélisation de la Bretagne. Après la mort de ce grand saint, il se rendit au tombeau des saints Apôtres, pour y faire un pèlerinage. Mais le Pape admirant sa sagesse et ses vertus en même temps que sa profonde humilité, voulut le retenir en Italie, et le créa évêque d'une des villes de ce pays.

Cependant il n'occupa pas longtemps son siège épiscopal et fut martyrisé quelques années après.

Saint Cast, qui est aussi patron d'une paroisse de ce nom au diocèse de Saint-Brieuc, est invoqué souvent en Bretagne pour la guérison des yeux et dans les tentations contre la foi.

On le représente d'ordinaire : en pontife crossé, mitré, et la palme du martyr à la main.

PRIÈRE.
Bon pasteur Jésus, par les mérites et l'intercession de saint Cast, qui répondit généreusement son sang pour votre gloire, défendez-moi en ce jour de tout mal, de tout vice, de tout péché mortel et de toutes passions, angoisses et tribulations. Ainsi soit-il.

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Frairie de Penhoët.

CIRCONSCRIPTION FRAIRIENNE.
La Cassiére. Bas-Renihel.
Les Patys. La Bigotaye.
Le Haut-Gland. Bas-Rambalay.
Keranglaz. Haut-Rambalay.
Penhoët. Lanhoët (La Nouette).
La Chauvinais. Saint-Yves.
La Touche. Bellisle.
Le Vignac. La Caroline.
Haut-Renihel. Saint-Amand.

Patron : Saint Walay, moine. FÊTE : 12 JUILLET.
Le patron de la Frairie de Penhoët, située à l'une des extrémités de la paroisse d'Avessac, était saint Walay ou Balay, moine de l'abbaye de Landévennec au VIème siècle. Son souvenir s'est conservé dans la Frairie, par la dénomination du village de Rambalay, dont le nom signifie en breton : le domaine ou le territoire de saint Balay ou Walay. La chapelle frairienne était jadis située près du village, près de roches énormes qui subsistent encore, dans l'emplacement nommé le Clos Coëtrheul (en breton : Coët-er-heot, Le Bois-du-Soleil) et qui pourraient fort bien être les débris d'un ancien tumulus ou tombeau payen.

Saint Walay, avant de se faire moine, était un des plus puissants seigneurs de Cornouaille ; mais préférant la certitude d'une éternité bienheureuse aux richeses et aux vanités de ce monde, il donna tout son bien aux pauvres et aux églises et alla se ranger sous la houlette de saint Guennolé, abbé de Landevennec dont il devint l'un des plus chers disciples. Cependant malgré ses austérités et ses jeûmes dans le monastère, malgré ses prières continuelles, bientôt il voulut grandir encore davantage devant le Seigneur, en perfections et en mérites, et avec la permission de son abbé, il se retira dans une profonde solitude nommée Ploërmellac, près de la paroisse du Faou aujourd'hui chef-lieu de canton du Finistère, et y mourut saintement vers le milieu du VIème siècle.

Près du monastère de Landévennec, existait autrefois une chapelle qui portait son nom, mais lors des invasions des Normands, son corps qui était précieusement conservé fut transporté à Montreuil-sur-Mer, en Picardie. — Il est encore patron des paroisses de Lanvalay et de Ploubalay, qui faisaient partie de l'ancien diocèse de Saint-Malo ; ainsi que d'une chapelle qui lui est dédiée près de Châteaulin. On le représente souvent, en moine à longue barbe grise, assis à l'entrée d'une grotte dans des rochers, ayant près de lui une tête de mort et un livre, et méditant.

PRIÈRE.
O bon et très doux Jésus, je me prosterne à vos genoux, je vous prie et vous conjure avec toute la ferveur de mon âme, par les mérites et l'intercession du bienheureux saint Walay, qui foula aux pieds toutes les vanités du monde pour ne songer et ne s'attacher qu'à vous, de daigner graver dans mon âme de vifs sentiments de foi, de charité, d'espérance et surtout un vrai et sincère repentir de mes fautes. Faites que j'aie toujours bien présente à l'esprit l'idée de votre éternité et de vos jugements suprêmes, afin que j'y arrive sans crainte et puisse goûter toutes les joies de votre ciel. Amen.

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Frairie de Linsac.

CIRCONSCRIPTION FRAIRIENNE.
La Boëssière. Le Chien-Hanné.
La Marotais. La Triardais.
Linsac. La Sencerie.
Le Pont. La Bodinière.
Les Patys. Kermagouër.
Rohouan. Le Moulin-Neuf.
La Rochelle. Ste-Marie. Le Houssais.

Patron : Saint Germain, évêque d'Auxerre. FÊTE : 26 JUILLET.
La Frairie de Linsac est une des frairies de la paroisse d'Avessac qui eut dès l'origine sa chapelle frairienne. Dédiée à saint Germain, évêque d'Auxerre, elle était située dans le domaine de la Chesnaye-Boëssel, appelé maintenant Les Ragasses, près la Vieille-Boëssière. — Mais elle fut abandonnée au commencement du XVIIème siècle et en 1689 ; lors de la réformation générale des Domaines, elle était déjà complètement en ruines (Arch. départementales, papier terrier de 1689). — Cependant les frairiens de Linsac n'avaient point pour cela abandonné le culte de saint Germain et la chapelle frairienne avait été transférée à Rohouan, le principal village de la frairie, où tout le monde se souvient encore de la Chapellenie de Rohouan.

Saint-Germain naquit à Auxerre, vers l'an 380, de parents distingués par leur noblesse. Après avoir fait ses premières études dans les Gaules, il alla étudier à Rome où il fit bientôt les plus grands progrès. Son mérite l'ayant fait connaître à l'empereur Honorius, il fut élevé par ce prince à de grandes dignités et même nommé général des troupes de sa province. S'étant alors marié avec une femme de grande qualité nommée Eustachia, il revint à Auxerre pour y exercer ses fonctions. Là, bien qu'il n'eût pas à vrai dire une mauvaise conduite, toute sa religion se bornait à observer ce que dictent les principes de l'honnêteté naturelle, et ses vertus étaient purement humaines. Mais bientôt saint Amateur, alors évêque d'Auxerre, ayant été averti en songe que Germain devait lui succéder, il le fit venir un jour dans l'église, se saisit de Germain qui n'osa faire de résistance et le revêtit aussitôt de l'habit ecclésiastique. Saint Amateur étant mort peu de temps après le 1er mai 468, tous les voeux du clergé et du peuple désignèrent immédiatement Germain, qui fut sacré évêque d'Auxerre, le 7 juillet suivant. Mais après son sacre, saint Germain ne fut plus le même homme, il renonça de suite aux vanités du monde, distribua tous ses biens aux pauvres et aux Eglises, et se livra aux plus rudes austérités. Ne mangeant que du pain d'orge, mêlé parfois d'un peu de cendre, jamais il ne prenait son repas que le soir et souvent même ne mangeait qu'une fois ou tout au plus deux par semaine. — Son vêtement était le même en hiver qu'en été, et il ne le quittait que lorsqu'il tombait en lambeaux. Toujours revêtu du cilice, il ne dormait jamais que sur des planches couvertes de cendres. — Exerçant envers tout le monde la plus large et la plus généreuse hospitalité, il aimait à laver souvent les pied des mendiants et des pauvres, et à les servir à table de ses propres mains, lui étant à jeun.

Les hérésies de Pélage s'étant répandues en Grande-Bretagne, le Pape désigna saint Germain d'Auxerre pour aller au secours des Bretons et lui donna le titre de vicaire apostolique en 429. Les évêques lui ayant adjoint saint Loup, évêque de Troyes, ces deux saints prélats partirent immédiatement pour la Grande Bretagne, où leur bruit de leur sainteté et de leur doctrine s'était déjà répandu dans tous le pays. Là les plus grands succès ne tardèrent pas à couronner leurs travaux, ils confirmèrent sans peine les catholiques dans leur foi et convertirent bientôt tous ceux qui s'étaient laissés aller aux erreurs de l'hérésie pélagienne, surtout à la suite d'une grande conférence organisée par eux à Verulam, en 437, où ils réfutèrent complètement ces erreurs. — Après avoir accompli un grand nombre de miracles, notamment après avoir rendu la vue à la petite fille d'un tribun, âgée de dix ans, saint Germain et son compagnon eurent encore le mérite de délivrer les Bretons des Saxons et des Pictes qui étaient venus ravager leur territoire, et retournèrent ensuite en France emportant les regrets et les bénédictions de toute la nation bretonne.

Arrivé à Auxerre, saint Germain s'appliqua à la réforme des mœurs qui avaient fort périclité pendant son absence, et obtint du préfet des Gaules la diminution des impôts qui écrasaient ses diocésains.

Cependant les partisans du Pélage ayant recommencé à semer leurs erreurs en Grande-Bretagne, saint Germain y fut rappelé en 446. Secondé par Sévère, archevêque de Trèves et disciple de saint Loup, il regagna bientôt tous les fidèles à la foi catholique et s'appliqua aussitôt à la fondation d'écoles publiques grâce auxquelles le clergé ayant dès lors le moyen de s'instruire, les églises, conservèrent depuis une grande pureté de foi et ne tombèrent plus dans l'hérésie. — C'est de ces écoles, dirigées d'abord par saint Iltud et saint Dubrice, et qui comptèrent jusqu'à mille étudiants, que sortirent un grand nombre de saints. Ce fut là qu'étudièrent : saint Davy et saint Thelo ou Dolay, abbé de Landaff, saint Gildas, saint Samson, saint Maloet, saint Pol de Léon, saint Magloire et saint Daniel, évêque de Bangor. — Après tant d'actions mémorables, saint Germain, de retour en France, se rendit à Ravenne, à la cour de l'empereur Valentinien III, pour demander la grâce des Bretons d'Armorique qui s'étaient révoltés. Mais là, après de nombreux miracles accomplis en quelques semaines, entre autres la résurrection du fils de Volusien, secrétaire du Patrice Sigisvult, il tomba malade et mourut à Ravenne, le 31 juillet 448, après trente ans d'épiscopat.

L'impératrice Placidie, mère de Valentinien III, qui sur sa demande, le lui avait promis, fit solennellement transporter son corps à Auxerre, après avoir gardé précieusement, toutefois, le reliquaire qu'il portait toujours sur lui. Sa dépouille mortelle y arriva cinquante jours après son décès et fut déposée dans l'oratoire de saint Maurice qu'il avait lui-même fondé et qui devint plus tard une célèbre abbaye de bénédictins connue sous le nom de saint Germain-d'Auxerre. Saint Germain est patron d'un très grand nombre d'églises en France et même en Angleterre.

PRIÈRE.
O mon Sauveur Jésus, par les mérites et l'intercession du bienheureux saint Germain qui vainquit glorieusement l'hérésie pélagienne et fut autrefois, avec tant de zèle, de science et d'humilité, l'un des premiers et des principaux éducateurs de la jeunesse bretonne, penchez-vous, nous vous en prions, sur les cœurs de tous vos serviteurs et principalement des jeunes gens. Inspirez-leur le respect de votre nom, qu'ils se laissent toujours diriger et conduire par l'Esprit-Saint dont ils ont reçu la vertu dans les eaux du baptême, afin qu'ils connaissent bien votre divinité, votre loi et vos commandements, qu'ils en fassent leur unique règle de conduite et qu'ils vous servent par leur obéissance et leur foi, ici-bas pour un temps, et dans votre ciel pour l'éternité. — Amen.

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Frairie de Thillic.

CIRCONSCRIPTION FRAIRIENNE.
La Ville-en-Bois. La Savineterie.
La Ganelais. Le Bigorlais.
La Jannaie. La Grange.
Le Perray. Le Closet.
Le Coudray. La Gendrerie
La Cabane. La Haut-Thillic.
La Faucheterie. Bas-Thillic.
La Praudrie. L'Estourbillonnaye.
Escarret. Les Crouillaux.
Les Comtils-Hemery.

Patron : Saint Julien, l'hospitalier. FÊTE : 9 JANVIER.

Le village de Thillic, chef-lieu de cette Frairie, et dont le nom signifie en breton : le Champ des Lauriers, est un des plus anciens de la paroisse d'Avessac. — L'oratoire ou le lieu de réunion des frairiens, était situé à l'une des extrémités de la frairie, sur le bord de l'ancien grand-chemin de Guémené et Plessé, vers le Port-de-Rolland, à l'endroit nommé de nos jours encore la Croix dom Julien ou de Saint-Julien.

Saint Julien qui vivait en Egypte à la fin du IIIème siècle et au commencement du IVème, avec sa femme Basilice, s'était engagé avec elle, au jour même de son mariage, à vivre perpétuellement dans la continence. Dieu seul étant l'objet de toutes leurs pensées, ils s'astreignirent dès lors à toutes les duretés de la vie la plus austère. Consacrant tous leurs revenus au soulagement des pauvres et des malades, ils firent de leur maison un véritable hôpital, et s'appliquaient surtout à donner l'hospitalité aux pauvres et aux infirmes abandonnés sur les grands chemins. Après une vie toute d'humilité et de dévouement, sainte Basilice mourut en paix, non pas toutefois sans avoir auparavant essuyé de rudes persécutions. Saint-Julien lui survécut plusieurs années, et reçut enfin la couronne du martyre le 6 janvier 313, avec plusieurs autres chrétiens, sous l'empereur Maximin II.

Partout, au moyen âge, des églises et des hôpitaux furent bâtis sous l'invocation de sainte Basilice et de saint Julien, qui est patron des voyageurs et des passagers. — On dit que le crâne de saint Julien fut apporté d'orient à Paris, du temps de saint Grégoire le Grand, et donné à la reine Brunehaut qui en fit don aux religieuses qu'elle avait établies près d'Etampes.

On représente d'ordinaire saint Julien en robe de bure, serrée à la ceinture par une corde, tête nue et soignant un malade sur le bord d'un chemin ; ou bien encore, sur le seuil d'un hôpital, tendant les bras à un mendiant qui arrive.

PRIÈRE.
O mon divin Jésus, par les mérites et l'intercession du bienheureux saint Julien et de la bienheureuse sainte Basilice, veillez toujours sur moi. C'est près de vous que je veux me réfugier. Vous êtes mon appui et mon conseil, mon modèle et ma force. Comme autrefois, saint Julien, les pauvres et les infirmes, les malades et les voyageurs, guidez-moi vous-même dans la route que je dois suivre, afin que je marche sûrement dans la voie de la béatitude éternelle. Ainsi soit-il.

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Frairies de Sutz - Gohmen.

CIRCONSCRIPTION FRAIRIENNE.
Le Petit-Melay. Sutz.
La Porte de Gohmen. La Noë.
Gohmen. Le Houssays.
Le Pertus noir. La Guichardière.
Estival. Le Guérinais.
La Riffonnais. Le Moulinet.
Le Parc-au-Cerf. Le Grand-Melay.
Le Patys-Vert. Gozthéas.

Patronne : Sainte Urielle, vierge. FÊTE : 1er OCTOBRE.

Le souvenir de sainte Urielle, patronne de la Frairie de Sutz, s'est conservé jusqu'à nos jours dans le nom de la lande Sainte-Urielle (Cadastre section P. — Nos 1-26), située assez près de l'antique village de Gohmen dont le nom signifie, en breton : la Vieille Pierre, Goh-men, probablement à cause de sa construction jadis, près d'un ancien monument druidique et servit de dénomination primitive à la frairie. C'est sans doute sur cette lande que devait exister autrefois l'oratoire de la Frairie.

On ne sait par malheur que fort peu de détails sur la vie de sainte Urielle. Fille du roi Hoël III et de la princesse Pritelle, elle était, ainsi que sa sœur Onenne, sœur du roi sant Judicaël, du roi Salomon II et du bienheureux saint Judoce. Mais, préférant la pauvreté et l'humilité aux honneurs de la cour, elle se retira de bonne heure dans la solitude, en une petite cellule qu'elle s'était fait construire au sommet d'un petit coteau en la poroisse de Trehoranteuc, au diocèse de Vannes. Après une vie toute de sainteté, de vertus et d'humilité, elle mourut dans la paix du Seigneur, dans les premières années du VIIème siècle. Après sa mort, elle fut en grand honneur et vénération à Trehoranteuc, dans l'église duquel se trouvait son tombeau, ainsi qu'une fontaine qui portait son nom et où l'on va, par dévotion, en pèlerinage, se laver les yeux pour en obtenir la guérison. — Une paroisse de l'ancien diocèse de Dol, située près de la commune actuelle de Tredias (Côtes-du-Nord, aujourd'hui Côtes-d'Armor), à laquelle elle a été réunie, portait aussi son nom et lui était consacrée. Enfin, elle était invoquée avec confiance dans plusieurs régions de la Bretagne. Près de l'ancienne paroisse de Sainte Urielle existe encore un chemin nommé Ruelle des sept Saints, par où, dit la tradition, passaient ses frères pour aller la visiter.

On la représente d'ordinaire en simple costume de religieuse, tenant un livre ouvert dans la main gauche et méditant.

PRIÈRE.
O Seigneur Jésus, si la pauvreté est la reine des vertus, c'est que vous-même, quittant le séjour des anges, vous êtes descendu sur la terre pour vous la fiancer par un amour éternel. Aussi, par les vertus et l'intercession de la bienheureuse sainte Urielle qui préféra la pauvreté à tout autre bien, faites-nous-la donc chérir et aimer à jamais. 0 Dieu, le père des pauvres et le vrai refuge des affligés, jetez les yeux sur tous ceux qui ont soif de votre justice et de votre amour, et puissions-nous aussi connaître vos célestes consolations en tous les jours de notre vie et surtout à l'heure de notre mort. Amen.

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Frairie de Gavresac.

CIRCONSCRIPTION FRAIRIENNE.
La Vallée-des-Bois. Monchoix.
Gavresac. La Canne.
La Hunaudière. La Chesnaye.
Les Bilais. Le Peray-Julienne.
Les Pins. Sereignac.
Le Moulin de la Chateigneraie. La Rouaudais.
La Ville-en-Pierres. Les Boulais. Kerhéol.

Patron : Saint Martin d'Armorique. FÊTE : 16 FÉVRIER.

Sur l'un des plus riants coteaux de la paroisse d'Avessac, subsiste encore de nos jours une vieille croix en granit, du XIIIème siècle, qui par son appellation de Croix de Dom Martin, ou de saint Martin, conserve dans la Frairie de Gavresac, le souvenir de son saint patron. Au bas de ce tertre, une passerelle jetée sur le ruisseau du Gué-Hamon, nommé autrefois l'Ihel, porte encore le nom de : Pont-Trelan ou Treflan, le Pont de la butte de la Chapelle, et nous indique ainsi avec certitude que c'était bien sur la butte de la Croix de Dom Martin, qu'existait jadis la chapelle ou le lieu de réunion des Frairiens de Gavresac. De plus, il n'est pas sans importance de faire ici un pieux et touchant rapprochement. Les deux Frairies de Gavresac et de Penhoët se joignent de ce côté et sont absolument voisines. La Frairie de Penhoët ayant pris pour patron, au VIème siècle, saint Walay, moine de Landévennec, qui s'était retiré dans la solitude avec saint Martin d'Armorique, son ami dévoué, qui n'avait pas voulu se séparer de lui, les frairiens de Gavresac voulurent suivre un si noble exemple, et pour mieux sceller l'union existant entre eux et leurs voisins de la Frairie de Penhoët, ils choisirent pour patron saint Martin d'Armorique, l'ami de saint Walay. Ils montrèrent ainsi une fois de plus combien le lien qui unissait ces deux saints était indissoluble, même dans l'esprit de nos populations bretonnes.

A l'exemple de son pieux ami, saint Martin mena dans la solitude la vie la plus austère. Son seul bonheur ici-bas, lorsqu'il avait passé de longues heures à méditer et à prier, était, dit la tradition, de se promener dans la campagne de Ploërmellac et sur les bords de la rivière d'Aulne, afin d'y rencontrer de petits enfants auxquels il apprenait avec joie à célébrer les louanges du Seigneur. Il mourut en paix, dans la solitude, au commencement du VIème siècle, et le renom de sa sainteté se répandit bientôt dans une grande partie de la Bretagne. On le représente ordinairement en moine vêtu de bure, à longue barbe grise, ceint d'un cilice, tenant un bâton à la main, un livre sous le bras gauche et instruisant un petit enfant.

PRIÈRE.
Vous avez dit, ô mon Dieu, que rien n'est doux comme d'habiter fraternellement en un seul. Le plus grand amour que les hommes puissent avoir entre eux a été assimilé par tous les peuples à l'affection fraternelle. Faites donc, o mon Sauveur, que nous ne perdions jamais l'esprit de foi et de charité sans bornes, qui doit toujours animer de vrais frairiens vis-à-vis les uns des autres. Veuillez nous réunir dans le ciel à ceux de nos consorts que vous séparez de nous sur la terre, et nous faire partager avec eux votre béatitude céleste. Nous vous le demandons, Seigneur, au nom de la Vierge Marie Immaculée, de tous les élus, et en particulier de saint Walay et de saint Martin d'Armorique qui vécurent comme des frères et s'aimèrent toujours tendrement. Amen.

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Frairie du Pouldu.

CIRCONSCRIPTION FRAIRIENNE.
Le Dreneuc. Le Bois-Alain.
Les Haies-des-Bois. Le Moulin de Tesdan.
Ronde-Bruère. Bas-Tesdan.
Le Bodôl. Haut-Tesdan.
Donreix. Le Pont-Fourché.
Le Domaine-Davy. Ermeix.
Pouldu. La Villa-des-Bois.
La Rue-d'Aval. Beauséjour.
La Pommeraye. La Solitude.

Patron : Saint Davy, Archevêque. FÊTE : 10 JUILLET.

Le patron de la Frairie du Pouldu était autrefois saint Davy ou Divy dont le souvenir s'y est conservé jusqu'à nous, dans l'appellation du village du Domaine-Davy, où se trouvait jadis la chapelle frairienne.

Saint Davy était fils de Xanthus, prince de Céréthique, et de sainte Nonne. Né vers la fin du Vème siècle, il reçut de ses parents une éducation très chrétienne et fut de bonne heure ordonné prêtre. Il se retira alors dans l'île de Wight, où il vécut quelque temps sous la direction de saint Paulin qui le regarda toujours comme l'un de ses plus chers disciples. Dieu lui ayant accordé le don des miracles en récompense de sa sainteté et de ses vertus, il eut le bonheur de rendre la vie à son maître saint Paulin, à la suite d'une longue maladie, à laquelle celui-ci avait succombé. Vers cette époque, il quitta la solitude, bâtit une chapelle à Gastembury et fonda successivement 12 monastères aux environs. Le plus célèbre d'entre eux fut celui de Ménevie, situé dans la vallée de Ross, où il mena lui-même longtemps une vie des plus austères. En 517, il assista au synode de Riovy, dans le Cardiganshire, en Angleterre, et y parla avec éclat contre les erreurs de l'hérétique Pélage. Saint Dubrice, archevêque de Caërlon, qui y assistait aussi, en profita alors pour lui résigner sa charge, qu'il voulut d'abord refuser. Mais les pères du concile le contraignirent à l'accepter. Il obtint cependant bientôt d'être transféré du siège de Caërléon à celui de Menévie qu'il avait fondé et qui est devenu de nos jours le noyau de la ville de Saint Davy, en Angleterre. Sa réputation augmenta alors de jour en jour ; en peu de temps, il devint le modèle des pasteurs de son siècle. Grand orateur, il fut regardé comme l'une des plus brillantes lumières du pays de Galles. — Après un long épiscopat, il mourut en l'an 544. — On rapporte que dans la nuit de sa mort, saint Kentigern, son ami, vit des anges qui portaient son âme au ciel. Son corps fut enterré dans l'église de Saint-André-de-Menévie qui a pris, depuis, le nom de Saint-Davy ainsi que la ville et le diocèse de Menévie. Auprès de son église, furent élevées plusieurs chapelles dont l'une, dédiée à sa mère sainte Nonne, et l'autre à saint Lily, son plus cher disciple. — En 963, ses reliques furent solennellement transportées à Gastembury, avec une partie de celles de saint Etienne, premier martyr.

Saint Davy est patron du pays de Galles, en Angleterre, des paroisses de Pouldavy, Dirinon, Goudelin, Plonéour-Menez, Tonquédec en Basse-Bretagne, et de nombreuses chapelles. Il est invoqué surtout pour la guérison des maladies des enfants et dans les tentations contre la foi.

On le représente ordinairement en robe longue de religieux. la tête à moitié recouverte du capuce ; sur cete robe, une étole retenue seulement par un cordon ; de la main gauche il tient un calice, de la droite il élève une hostie ou bien encore en Archevêque bénissant.

PRIÈRE.
O mon divin Jésus, par les mérites et l'intercession du bienheureux saint Davy, défendez-moi en ce jour de tout mal, de tout vice et de tout péché mortel. Sur toutes choses, ne me retirez pas votre sainte grâce, afin que gardant, vos divins commandements, je puisse demeurer près de vous au ciel, dans l'éternité. Ainsi soit-il.

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Frairie de Botmelas.

CIRCONSCRIPTION FRAIRIENNE.

Le Pont-de-l'Eau. Botmelas.
Le Bignon. La Cour de Botmelas.
Le Bilais. Les Quatre-Routes.
Nerac. La Villa des Bruyères.
Le Noyer. La Châteigneraye.
Le Feillac. Rublard.
Le Hayac. Combras.
La Belle Epine. La Hyronnerie. La Chambre des Comptes.

Patron : Saint Meréal ou Meloir. FÊTE : 4 OCTOBRE.

Le nom même de la Frairie de Botmelas qui, en breton, signifie : la butte ou le tertre de Saint-Melas ou Meloir, y conserve le souvenir de son patron.

Saint Meloir était fils de saint Milliau, prince de Cornouaille, et vivait au VIIIème siècle. Rivod, son oncle, ayant assassiné son père, voulut le faire mourir aussi, mais ses soldats, touchés de l'innocence de Meloir, intercédèrent pour lui et lui sauvèrent la vie, non sans l'avoir vu toutefois mutilé par le barbare Rivod qui lui fit couper la main droite et le pied gauche. L'Evêque de Quimper le conduisit alors dans un monastère où il se fit remarquer entre tous par ses vertus et surtout sa douceur et son humilité. Mais au bout de sept ans, l'évêque de Quimper l'ayant placé chez l'un des principaux seigneurs du pays, l'infâme Rivod, effrayé de la grande réputation de saint Meloir, le poursuivit encore de sa haine et essaya de persuader au seigneur chez qui il résidait, de le massacrer. Celui-ci ayant consulté sa femme, promit d'exécuter ce crime. Mais sa femme, prise de remords, s'enfuit avec lui pendant la nuit chez le prince Comorhe qui se déclara son protecteur. Cependant son mari réussit à la rejoindre, à force d'hypocrisies, la fit changer d'avis et égorgea, pendant son sommeil, saint Meloir dont il porta la tête au tyran Rivod. Dieu les punit bientôt, car, quelques jours après, Rivod mourait avec l'assassin de Meloir. C'est la paroisse de Lanmeur, de l'ancien diocèse de Léon, qui se glorifie d'avoir été le lieu de sa sépulture. Quoiqu'il en soit, saint Meréal ou Meloir a toujours été regardé comme l'un des principaux martyrs de l'Armorique. — Invoqué souvent pour la guérison de la fièvre, il est patron de Fégréac, de Lanmeur, de Loc-Melar, de Tremeloir et de nombreuses chapelles en Bretagne.

On le représente d'ordinaire en riche costume princier, tenant à la main droite une autre main coupée.

PRIÈRE.
O mon Sauveur Jésus, dans nos angoisses et nos tribulations, nous jetons vers vous un long cri d'espérance. Comme autrefois saint Meloir, au milieu de nos souffrances, nous regardons la croix. En souvenir des mérites de ce saint martyr, daignez donc souvent, nous vous en prions, faire jaillir de vos plaies sacrées, sur vos pauvres serviteurs, une abondante rosée d'espérance et d'amour afin que, régénérés sans cesse, nous ayons la force de parvenir à votre ciel. Amen.

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Frairie de Botrulé.

CIRCONSCRIPTION FRATRIENNE.

La Salente. L’Orgeraie.
Le Parc-d'Ahaut. La Jossetais.
Le Parc-d'Abas. La Chesnais.
Treignac. La Melinais.
La Champagne. Bortrulé.
L'Espérance. Le Bois-Mademe.
Le Mortier. Trelican.
La Bourgogne. La Jouaron.
La Courtaiserie. Le Pavillon.

Patron : Saint Ruelin, évêque de Tréguier. FÊTE : 28 FÉVRIER.

La Frairie de Botrulé, souvent citée dans les Actes du XIVème siècle concernant la paroisse d'Avessac, aux archives du Pordor, avait autrefois pour patron saint Ruelin, évêque de Tréguier, au VIème siècle. On lit dans les Actes de saint Tugdual, que quelque temps avant sa mort, ses disciples lui ayant demandé de désigner lui-même son successeur, le saint prélat choisit pour le remplacer saint Ruelin, personnage vénérable par son âge et aussi recommandable par sa science et la régularité de ses mœurs que par sa charité et sa douceur. Cependant, après sa mort, l'archidiacre Pergat commença à tramer mille intrigues pour empêcher saint Ruelin d'arriver à la dignité épiscopale. Mais saint Tugdual ayant apparu au milieu de l'assemblée réunie pour les élections, vint condamner lui-même l'ambition et les manœuvres de Pergat. Tout le clergé voyant alors que Dieu désignait manifestement saint Ruelin, le choisit pour évêque, et ayant reçu la consécration épiscopale, il gouverna dès lors le diocèse de Tréguier avec sagesse, pendant plusieurs années.

On le représente d'ordinaire en évêque crossé, mitré et bénissant.

PRIÈRE.
Divin Seigneur Jésus, source de toute science et lumière des cœurs, par les mérites et l'intercession du bienheureux saint Ruelin, faites-moi toujours comprendre les saintes vérités de votre loi, pénétrez mon âme d'une foi ardente et d'une charité profonde, daignez agréer toutes mes peines et tous mes labeurs, et faites que mon travail n'ait jamais que le triple résultat d'augmenter votre gloire, d'être utile à mon prochain et de servir à mon salut. Amen.

(M. de L'Estourbeillon).

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