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AVESSAC

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La commune d'Avessac (bzh.gif (80 octets) Avezeg) fait partie du canton de Saint-Nicolas-de-Redon. Avessac dépend de l'arrondissement de Châteaubriant, du département de Loire-Atlantique.

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de AVESSAC

Avessac vient de l'anthroponyme Aviziacum.

Avessac se trouve à l'emplacement d'un ancien camp romain (des thermes et des traces d'une villa ont été mis à jour). D'après de vieux souvenirs, Avessac aurait porté jadis comme armoiries : D'azur à la croix d'argent rayonnante d'or, chargée en pointe d'une ancre et d'un rameau de chêne, le tout d'or. — Avec cette fière devise : En Dieu ma force et mon espoir.

Ville d'Avessac (Bretagne).

La première mention de la paroisse remonte en 836 dans le cartulaire de l'abbaye de Redon. Le 7 octobre 869, Salomon de Bretagne campe avec ses troupes à Avessac et inflige aux Normands qui dévastent la région depuis 836, une sanglante défaite sur les landes de Crétumez (aujourd'hui appelées les "Buttes de la Déroute" ou "La Déroute"). L'histoire mentionne également Avessac en 1108, époque à laquelle Alain Fergent dispense ses habitants des corvées et contributions pour la construction du château qu'il fait édifier à Blain.

Ville d'Avessac (Bretagne).

La paroisse d'Avessac, qui compte vers 1913 environ 3.720 habitants, est située sur une hauteur dominant tout le cours de la Vilaine, et d'où l'œil plonge dans les trois départements du Morbihan, d'Ille-et-Vilaine et de la Loire-Inférieure. C'est une des plus anciennes paroisses du Comté Nantais ; elle florissait dès le IXème siècle, lorsque saint Convoyon et ses disciples vinrent fonder dans notre pays le monastère de Saint-Sauveur de Redon. Aussi, à partir de cette époque, est-elle souvent citée dans les chartes du Cartulaire de cette abbaye, à cause de ses fréquents rapports avec les moines. La première charte qui en parle, en date du 5 août 836, a pour objet une donation faite à saint Convoyon et à ses moines par trois habitants d'Avessac nommés Vurbudic, Hingant et Janoar. Cet exemple fut suivi bientôt, et de nombreuses donations furent successivement faites par les gens d'Avessac aux religieux de Saint-Sauveur de Redon, entre autres par Harscoët de Penhoët, Princeps plebis Avizac, chef du pays et du peuple d'Avessac, qui ne dédaigna pas de séjourner lui-même quelque temps au monastère, au mois d'avril 858, et lui fit entre autres dons celui d'une villa nommée Urswalt (aujourd'hui le Vau), située sur les bords du Don.

Ville d'Avessac (Bretagne).

Mais vers la fin du IXème siècle, les Normands, qui ravageaient alors les côtes de France et de Bretagne depuis 836, pénétrèrent aussi dans le bassin de la Vilaine et vinrent y apporter le pillage et l'incendie. Salomon, roi de Bretagne, aidé de son lieutenant Gurwand, après avoir campé quelque temps à Avessac d'où il pouvait surveiller tout le cours de la Rivière, leur infligea bien, au mois d'octobre 869 (le 7 octobre 869), une sanglante défaite sur les landes de Crétumez et sur les coteaux qui portent encore le nom de "Buttes de la Déroute" ou "La Déroute" (Cartulaire de l'abbaye de Redon), mais malgré ses efforts et ceux de Gurwand qui, pendant trois jours, résista à leur choc dans des retranchements qu'il avait construits près des coteux où se trouvent maintenant Gavresac et la Hunaudière, ces pirates envahirent bientôt tout le pays et n'y laissèrent que ruines et désolations.

Ville d'Avessac (Bretagne).

Après les terreurs de l'an mil où chacun craignait de voir arriver la fin du monde, et la cessation des incursions barbares, Avessac redevint prospère et la Foi catholique y refleurit de nouveau. Elle y fut grandement favorisée par les puissantes maisons seigneuriales qui existaient déjà dans la paroisse, et y sont en partie demeurées jusqu'à nos jours. La plus ancienne était la maison de Penhoët.

L'histoire mentionne également Avessac en 1108, époque à laquelle Alain Fergent dispense ses habitants des corvées et contributions pour la construction du château qu'il fait édifier à Blain.

Ville d'Avessac (Bretagne).

Si nous examinons maintenant l'histoire de la paroisse, au point de vue purement religieux et ecclésiastique, nous remarquerons tout d'abord qu'elle était jadis beaucoup plus étendue que de nos jours, et comprenait, outre son territoire actuel tout celui de son ancienne trêve de Saint-Nicolas, dont la population se groupa de bonne heure, de préférence autour de son prieuré. Mais cette trêve formant une agglomération suffisante, fut détachée d'Avessac après la Révolution, et nous n'avons pas à nous en occuper ici. La paroisse d'Avessac qui existait, comme nous l'avons déjà dit, dès le IXème siècle, sous le patronage de saint Pierre et de saint Paul, vit plusieurs fois reconstruire son église ; celle qui existait à l'époque de la Révolution avait la forme d'une croix latine et était munie d'un seul bas côté avec une tour carrée assez gracieuse du XIVème siècle. A l'intérieur se trouvaient six autels dédiés à Notre-Dame, à sainte Anne, saint Joseph, saint Jean, saint Antoine et saint Sébastien. Elle fut remplacée, vers 1840, par l'église actuelle. — De tous temps, les recteurs d'Avessac s'efforcèrent de conserver ou d'entretenir pour leurs paroissiens un sanctuaire convenable et digne de la majesté du Dieu de l'Eucharistie. — Parmi les plus zélés pasteurs qui gouvernèrent jadis la paroisse, l'on doit tout spécialement conserver et chérir la mémoire des prêtres Maëncomin et Ricoglin, souvent cités dans le cartulaire de Redon, et qui la gouvernaient, le premier en 843, le second vers l'an 860 ; de messire Michel Dubois qui, au XVème siècle, après de nombreuses calamités et épidémies qui avaient ravagé la paroisse, fit reconstruire à ses frais une partie de l'église et y établit plusieurs fondations et pieux exercices ; de messire Anthoine du Ponceau, protonotaire apostolique et prieur de Macérac, qui se prodigua au secours des malades pendant la peste qui désola Avessac, durant les années 1639-1641, et établit un pèlerinage annuel de la paroisse à Saint-Sébastien-d'Aigne ; enfin de messire Jean Le Doüarain de la Touraille, la providence des pauvres pendant les cruels hivers de 1709-1713.

Ville d'Avessac (Bretagne).

En dehors de l'église paroissiale, Avessac renfermait encore le couvent de Penfaô, fondé par les moines de Redon, au IXème siècle près d'une petite chapelle dédiée alors à saint Samson, et le Prieuré de filles d'Estival, sous le patronage de saint Eutrope, relevant de l'abbaye Saint-Sulpice de Rennes.

Ville d'Avessac (Bretagne).

Il existait aussi des chapelles privées à Penhoët, Escarret, la Châteigneraie, le Pordor et Renihel ; une seule chapelle rurale : Trioubry. Cette dernière, autrefois dédiée à saint Gilles, avait été fondée par les Templiers ou moines rouges ; puis, vers le XIVème siècle, elle devint une léproserie sous le patronage de saint Méen. Abandonnée en 1832, il n'en reste plus que des ruines. Au bas de la colline sur laquelle elle était bâtie, se trouve une source nommée la Fontaine de Saint-Méen encore en grande vénération dans le pays et où l'on va en pèlerinage pour être guéri de la fièvre et des maladies des yeux.

Ville d'Avessac (Bretagne).

Mais outre ces oratoires, chacune de nos antiques Frairies, qui étaient au nombre de douze dans la paroisse d'Avessac, avait autrefois sa chapelle frairienne, sanctuaires bénis, refuges de leur saint patron, de leur protecteur, où tous les frairiens pouvaient venir chercher avec confiance des consolations dans leurs peines et des secours efficaces dans tous leurs besoins. Ce sont ces nobles institutions frairiennes que nous voudrions faire revivre, dont nous aimerions ressusciter les si touchants souvenirs et que nous devons essayer de faire connaître maintenant (l'Estourbeillon).

La paroisse d'Avessac était constituée jadis de 16 frairies. Quatre frairies se sont détachées d'Avessac, après la Révolution (celle du bourg - Saint-Nicolas, celle de La Provotaie - Saint-Joseph, celle de Rotz - Sainte-Anne, et celle de Quinssignac - Saint-Côme-et-Damien), pour former la commune de Saint-Nicolas-de-Redon (aujourd'hui chef-lieu de canton).

Ville d'Avessac (Bretagne).

Voir   Ville d'Avessac " L'histoire des frairies d'Avessac ".

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PATRIMOINE de AVESSAC

l'église Saint-Pierre et Saint-Paul (XV-XVIIème siècle - début du XIXème siècle), située place de l'Eglise. Cette église, datée de 1820, est construite à l'emplacement d'une ancienne église du XVème siècle dont subsistent deux chapelles. Le clocher-porche date du XVIIème siècle. Les deux bénitiers datent du XVIIIème siècle. L'édifice a été restauré en 1936 et vers 1960. Une clef de voûte datée du XVème siècle, se trouve dans l'une des chapelles de l'ancienne église. La statue de saint Eutrope, en bois, date du XVIIIème siècle. Julien de la Bigotaye, sieur de Gavresac en Avessac (veuf de Marie du Harel et fils de Pierre de la Bigotaye et de Julienne Guiho, dame de Scitz de Gavresac) fut inhumé devant le maître autel de l'ancienne église d'Avessac le 11 septembre 1597 (R. de Laigue)

Eglise d'Avessac (Bretagne).

 

Ville d'Avessac (Bretagne).

le château du Pordor (XIV-XVIIème siècle). Il correspond à un ancien poste de surveillance connu dès le XIIème siècle. Le domaine du Pordor fut le siège d'une puissante seigneurie dès le début du XIIIeme siècle. Plusieurs fois agrandi et modifié au XVIème, XIXème et début du XXème, le château actuel conserve dans sa partie centrale les éléments essentiels du manoir médiéval du début de XIVème, miraculeusement préservé des incendies et bouleversements révolutionnaires. Propriété de Pierre de Luzanger (juveigneur de Derval), puis des familles de Theillac, Le Breton de Villaudry, de Durfort de Lorges, de Mauger, Sablentin, de Goulaine, Figat et Pommier ;

Château du Pordor à Avessac (Bretagne).

le château de la Châteigneraie (XIXème siècle). Propriété, à l'origine, des seigneurs de La Châteigneraie (en Poitou), puis de la duchesse de Lorges (sous Louis XIV). Ancien centre du culte protestant, le château joue un rôle important durant les guerres de Religion. La seigneurie passe ensuite entre les mains des familles Butault de Marzan et Le Breton de Villandry. Le château a été reconstruit au XIXème siècle ;

Château de la Châtaigneraie à Avessac (Bretagne).

le manoir de Cothias (XVIème siècle). Il s'agit d'un ancien rendez-vous de chasse des familles Rohan-Chabot de Blain et Condé. Propriété de Joseph Pasquier, seigneur de La Courloiserie (en 1761), d'Adolphe Douaud (en 1842), de Théodore Dubigeon (avant 1869), de Henry Maussion (en 1869), de Grandjouan-Peigne (en 1942), de Mitry-Dewerpe (en 1963). Il est restauré et remanié au XIXème siècle ;

le puits (XVème siècle), situé à Bérrulé. Bérrulé, anciennement surnommé Botrulé, était le chef-lieu de l'une des frairies d'Avessac. On y trouvait jadis, à proximité, la chapelle de Saint-Ruelin et son cimetière (disparus après la Révolution) :

le lavoir (XVIII-XXème siècle), situé au chemin du Lavoir ;

2 moulins dont le moulin à vent (XVIIIème siècle) de Camargois et le moulin à eau (XVII-XXème siècle), situé à Tesdan. Ce dernier moulin est la propriété de la famille Lemoine à partir du XVIIème siècle. Il est restauré au XXème siècle ;

Ville d'Avessac (Bretagne).

A signaler aussi :

la découverte, lors du creusement de l'emplacement du futur chœur de l'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul, d'une tête sculptée de l'époque mérovingienne ;

la découverte d'un sarcophage du IXème siècle dans l'ancien cimetière d'Avessac (aujourd'hui disparu)

Château du Bois-Madame à Avessac (Bretagne).

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ANCIENNE NOBLESSE de AVESSAC

La plus ancienne maison seigneuriale était la maison de Penhoët dont les premiers membres, si l'on s'en rapporte à la charte de 858 que nous avons citée plus haut, avaient été les chefs attitrés du peuple d'Avessac. Cette seigneurie resta jusqu'au milieu du XVIème siècle entre les mains de la famille de Penhoët, puis de là passa successivement aux familles Le Bel, de Trevelec, Maudet de Penhoët, de Becdelièvre et de l'Estourbeillon qui la possède encore aujourd'hui. Les habitants d'Avessac trouvèrent de tous temps auprès de ces familles aide et assistance au milieu de leurs besoins, et tous se souviennent encore des services de tous genres rendus à la paroisse par feu M. le marquis Joseph-Louis de l'Estourbeillon chevalier de Saint-Louis, par le bon défunt père Marquis, comme ils l'appellent si souvent encore dans leur langage à la fois simple et reconnaissant. Puisse la Providence permettre à son petit-fils d'être utile, lui aussi, à ses compatriotes.

La seigneurie de Penhoët, qui avait droit de Haute et basse justice, relevait directement à foy et hommage de la baronnie de Derval et avait comme annexes relevant d'elles les deux petites seigneuries de Renihel et de la Bigotaye. Renihel n'eut jamais d'autres possesseurs que les seigneurs de Penhoët dont elle était un démembrement. — La Bigotaye, au contraire, fut possédée jusqu'au milieu du XVIème siècle par une famille de ce nom dont la dernière héritière, demoiselle Julienne de la Bigotaye, dame de la Grehandaye, veuve de messire François de Castellan, épousa, le 21 février 1667, en la chapelle rurale de Trioubry, noble seigneur Pierre de Reboul, chevalier, seigneur de Sainte-Foy et la Forest-Landry, en Saintonge. Le mariage fut célébré par messire François Bourget, prêtre, résidant à la maison noble de Renihel. Après la Révolution, la Bigotaye fut, par suite d'acquêt, réunie à la terre de Penhoët.

Les seigneuries de Pordor et de la Châteigneraye figurèrent aussi sans contredit parmi les plus importantes de ce pays. Le Pordor que nous trouvons cité dès le commencement du XIIIème siècle, paraît avoir remplacé un château féodal de grande importance qui existait avant lui sur un coteau voisin du lieu où se trouve de nos jours la ferme de la Haye, autrefois terre noble et appartenant, aux XVème siècle et XVIème siècles, aux familles de Couëssin et de Lesnerac. Il était possédé alors par Pierre de Luzanger, juveigneur de Derval. Mais bientôt cette maison se fondit dans celle de Saint Gilles, et le Pordor passa ensuite successivement aux familles de Théhillac, Le Breton de Villandry, de Durfort de Lorges, de Mauger, Sallentin, de Goulaine, Figat et Pommier.

Château du Port-d'or à Avessac (Bretagne).

La Châteigneraye appartint à l'origine à un juveigneur de la puissante maison de la Châteigneraye, en Poitou. Cette seigneurie passa ensuite aux familles Butault de Marzan et Le Breton de Villandry, seigneur du Pordor, qui la réunirent à cette dernière terre.

Le Pordor et la Chateigneraye qui relevaient de la seigneurie de Fresnay en Plessé, avaient droit de la haute et basse justice et de nombreuses prérogatives. — Pendant les guerres de religion de XVIème siècle, le manoir de la Châteigneraye joua un rôle important, grâce à ses seigneurs qui étaient alors zélés protestants. Plus d’une fois, ses souterrains servirent de refuge à des religionnaires. Mais avec la famille Buteaul de Marzan, le catholicisme rentra à la Châteigneraye et les divisions cessèrent dans la paroisse.

Enfin nous devons mentionner aussi les trois petites seigneuries de Treignac, du Saut au Chevreuil et d'Escarret.

Treignac, anciennement Ty-ru-niac, le Champ de la Maison-Rouge, appartint successivement aux familles du Tay, de Kersal, et de Blancfossé, puis fut réuni au Pordor par acquisition de la famille Le Breton de Villandry, au commencement du XVIIème siècle.

Le Saut-au-Chevreuil fut successivement aux familles de Sorin et Michiels de Carmoy. De nos jours, cette terre appartient à Mme veuve de Lautrec, née Nicolazo de Barmon.

Château du Saut-au-Chevreuil à Avessac (Bretagne).

Le petit fief d'Escarret ne fut à l'origine qu'un démembrement de la seigneurie de Treguel, en Guéméné-Penfao. Se possesseurs furent les familles Rouaud de Treguel et Bodiguel de Beaulieu ; mais nous ne devons pas oublier qu'au XVème siècle, noble homme Pierre Rouaud d'Escarret, enfant de la paroisse d'Avessac, eut l'honneur de devenir secrétaire et confident du duc de Bretagne.

(à compléter)

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