|
Bienvenue ! |
LA PAROISSE DE BAILLÉ |
Retour page d'accueil Retour page "Ville de Baillé"
Bailleio (XIVème SIÈCLE) ;
Saint-Thomas de Baillé (XVIème SIÈCLE).
Altitude : 112 métres. — Superficie : 523 hectares.
Population : en 1792, 340
habitants ; en 1801, 350 ; en 1841, 405 ; en 1911, 404 ; en 1921, 335.
Etat de la
paroisse (Annuaire de 1792) : « prairies, terres labourables bien plantées et
landes ».
Subdélégation : de SAINT-AUBIN, bien que cette paroisse fit partie
de la baronnie de Fougères.
La paroisse de Baillé remonte, au moins, au XIème
siècle ou XIIème siècle, car dans l'église on retrouve des vestiges d'une
construction de cette époque. La cure était à l'Ordinaire.
Les
dîmes appartenaient au recteur ; en 1790, elles furent estimées. 1500 livres et
produisirent, net, 1711 livres (Rébillon).
Le recteur, M. Boëda, prêta le serment à la Constitution civile du clergé, ainsi que l'abbé Bégasse des Flégés qui semble avoir habité alors le château de ce nom.
Le recteur ouvrit une école au presbytère (1796), après avoir abdiqué ses fonctions (28 mars 1794). Il mourut en 1798.
L'abbé Bégasse [Note : François-Guillaume-Jean-Baptiste Bégasse des Flégés avait été marié avant de recevoir les Ordres ; il avait plusieurs enfants. Il fut ordonné prêtre aux Quatre-Temps de la Saint-Michel de 1774, et fut curé (vicaire) de Lécousse de 1774 à 1776], dont l'influence dans le pays fut détestable, avait été désigné (1791) comme « électeur » par le canton de Saint-Mare-le-Blanc et fut élu lui-même curé de Saint-Etienne-en-Cogles (8 mai 1791). Il déclara renoncer au sacerdoce le 28 mars 1794. Il devint, en 1798, Commissaire du Directoire exécutif près le canton de Saint-Marc-le-Blanc. Le 24 mai 1800, il fut nommé maire de Baillé.
Après le Concordat (1803), la paroisse de Baillé fut réunie à celle de Saint-Marc-le-Blanc jusqu'au 1er janvier 1822. Cependant, l'abbé Bégasse y exerçait le culte, « indûment », dit l'abbé Louet.
L'église est sous le patronage de saint Martin ; peut-être fut-elle précédemment sous celui de saint Thomas. Elle a été rebâtie en partie au XVIIème siècle ; le chevet du chœur est du XVIème siècle : la tour date de 1827. Dans la nef se voit encore une Fenêtre romane et des contreforts du même style.
Les prééminences dans l'église appartenaient au seigneur du Tiercent ; mais le seigneur des Flégés y avait droit de banc et d'enfeu.
A l'entrée du cimetière, on remarque 2 piliers de pierre, de forme arrondie. Ils proviennent des fourches patibulaires à 3 piliers de la seigneurie du Tiercent qui étaient établies au Rocher de Perret. (Guill. DE CORSON, Le Tiercent, p. 60). Les restes de ces monuments sont fort rares.
On comptait deux chapelles dans la paroisse :
1° SAINT-THOMAS (détruite). On croit que cette chapelle, qui se trouvait dans le cimetière, était l'église paroissiale primitive, ce qui justifierait l'appellation de St-Thomas de Baillé employée au XVIème siècle.
2° Chapelle DES FLÉGÉS (1704). Elle en a remplacé une plus ancienne.
Les principales juridictions seigneuriales qui s'exerçaient dans la paroisse étaient celles des Flégés, du Tiercent et de Saint-Etienne.
(Emile Pautrel).
© Copyright - Tous droits réservés.