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LA BAUSSAINE |
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La commune de La Baussaine ( Baosan) fait partie du canton de Tinténiac. La Baussaine dépend de l'arrondissement de Saint-Malo, du département d'Ille-et-Vilaine (Bretagne). |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de LA BAUSSAINE
La Baussaine est un démembrement de la paroisse de Tinténiac. En l'an 1032, le duc de Bretagne Alain III donne à l'abbaye de Saint-Georges de Rennes la châtellenie de Tinténiac. La Baussaine est mentionnée dès 1197, lors de sa donation par le seigneur de Tinténiac à l'Abbaye Saint-Georges de Rennes. L'acte de donation est confirmé en 1220.
Le Pouillé de Rennes stipule que la première mention faite de La Baussaine remonte au XIIème siècle ; en 1197 apparaît, en effet, Guillaume, prêtre de La Baussaine, « Guillelmus de Baucena sacerdos », qui fut témoin d'une donation faite à l'abbaye de Saint-Georges par les seigneur et dame de Tinténiac (Cartulaire de l'abbaye Saint-Georges, 194). Il se peut bien qu'à cette époque La Baussaine fût déjà paroisse, mais il semble alors que son territoire venait d'être distrait de la paroisse de Tinténiac ; c'est ce qui ressort de la convention suivante, passée en 1220 entre l'abbesse de Saint-Georges et Raoul, évêque de Saint-Malo, relativement aux paroisses des environs de Tinténiac. Nous en extrayons ce qui se rapporte à La Baussaine. Il est dit dans cette charte que désormais l'abbesse de Saint-Georges présentera le chapelain de l'église de La Bausssaine ; que ce chapelain jouira de tous les droits paroissiaux appartenant à son église, « omnia jura parrochialia ad ecclesiam suam pertinentia habebit capellanus de la Baucene », excepté toutefois des dîmes de blé et de vin appartenant aux religieuses de Saint-Georges ; qu'il soldera chaque année, le lendemain de Pâques, 2 sols à cette même abbaye ; qu'il ne paiera que la moitié de la procuration due à l'évêque, parce que la prieure et le recteur de Tinténiac devront payer l'autre moitié, mais qu'il paiera les procurations entières dues à l'archidiacre et au doyen. Il est enfin dit que le recteur de Tinténiac recevra certaines rentes de la prieure du lieu, en compensation des revenus qu'il touchait jadis dans l'église ou chapelle de La Baussaine, ce qui indique bien la distraction de cette dernière du territoire de Tinténiac. Le pape Eugène IV confirma dans les mêmes termes cette convention deux cents ans plus tard, en 1442 (Cartulaire de l'abbaye Saint-Georges, 235, 236, 278). En 1633, l'abbesse de Saint-Georges déclara devoir au recteur de La Baussaine une rente de 60 livres, plus l'acquit de ses décimes ; elle mentionna aussi son droit à la présentation de ce recteur, droit qu'elle conserva jusqu'en 1790. Le Pouillé ms. de l'évêché de Saint-Malo, dressé par ordre de Mgr de la Bastie (1739-1767), nous donne les renseignements suivants sur l'état de la paroisse de La Baussaine à cette époque : Revenu de la cure : 500 livres ; — titulaire de l'église : saint Léon ; — nombre des communiants : 800 ; — présentateur du bénéfice : l'abbesse de Saint-Georges ; — décimateur : la même abbesse ; — seigneur de la paroisse : Mme de Mornay comme dame de Montmuran ; — église : en bon état, ainsi que les ornements ; — fabrique : environ 10 livres de revenu fixe dans une pièce de terre, plus les noix du cimetière, estimées 6 livres ; — presbytère : petit, un peu loin de l'église, le jardin est bien ; — fondations : il y en a quelques-unes, une de trente messes valant 16 livres, une autre de 6 livres (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine).
La paroisse de La Baussaire dépendait jadis de la seigneurie de Tinténiac-Montmuran et de l'ancien évêché de Saint-Malo. De toutes les maisons nobles dont l'existence est constatée au XVème et XVIème siècles par l'acte de réformation, on ne voit plus dans cette commune de La Baussaine que celle de la Béréchère.
On rencontre les appellations suivantes : Baucena (en 1197), La Baucène (en 1220), La Bauscenne (en 1442), La Baussane (en 1513).
Note : liste non exhaustive des recteurs de la paroisse de La Baussaine : Michel Le Duc (en 1522). Guillaume Le Duc (il résigna en 1558). Mathieu Guérin (il remplaça le précédent en 1559 ; nommé en cour de Rome, il eut à combattre François Bretaigne, qui se fit pourvoir à Saint-Malo en 1560 ; décédé en 1567). Guillaume Nouvel (pourvu par l'évêque le 6 janvier 1568, il repoussa les prétentions de Jean Herrault, qui prit en vain possession du bénéfice ; décédé en 1569). Olivier Pairon (il succéda au précédent et prit possession le 1er janvier 1570). Jean Herrault (il revint, paraît-il, à la charge, finit par demeurer recteur et résigna en 1574). Jean Baillet (il prit possession le 23 mai 1574 et résigna en 1585). Julien Trémaudan (il prit possession le 20 octobre 1585 et résigna en 1588). Guillaume Rogier (il prit possession le 3 avril 1588 ; décédé en 1591). Pierre Léonnel (nommé le 21 octobre 1591, il résigna vers 1595 ; décédé le 5 juin 1599 et inhumé dans l'église). Jean Durand (il prit successivement possession le 12 juillet 1596, le 16 septembre 1597 et le 12 juin 1599 ; ce qui prouve que le bénéfice lui fut contesté, peut-être par un certain François Le Meignan qui se dit recteur à la fin de 1595, peut-être aussi par Pierre Léonnel, qui semble avoir voulu retirer sa résignation. Jean Durand résigna lui-même en 1632). Georges Saiget alias Sachet (pourvu le 17 novembre 1632, il résigna en 1668). Jean Doucet (présenté par l'abbesse de Saint-Georges, il fut pourvu le 8 juin 1668, malgré les prétentions de Guillaume Cochery, en faveur duquel le précédent avait résigné ; décédé en 1705). Nicolas Robin (présenté par l'abbesse de Saint-Georges, il fut pourvu le 1er juillet 1705 ; décédé en 1713). Jean-Marie de la Haye (précédemment recteur d'Aubigné, il fut présenté par l'abbesse de Saint-Georges ; l'évêque de Saint-Malo refusa de le pourvoir et nomma recteur Paul Touchet ; mais Jean-Marie de la Haye se fit pourvoir par l'archevêque de Tours le 14 juin 1713 et resta maître de la cure ; décédé en avril 1729). Laurent Brullay (pourvu le 14 mai 1729, il résigna en 1741). Jean-Baptiste Aougstin (il fut nommé le 8 juillet 1741 ; décédé en septembre 1767). Julien Le Tournoux (pourvu le 14 septembre 1767, il était encore recteur en 1790). Mathurin Rouazin (en 1803). Jean Glemée (1803, décédé en 1816). Jean-Joseph Denoual (1816, décédé en 1818). Mathurin Eon (1818-1837). N... Denoual (1837-1844). Mathurin Collet (1844-1845). Michel Poisson (1846, décédé en 1848). Simon Jégu (1848-1861). Joseph Lemarchand (1861, décédé en 1875). Pierre Louvrier (à partir de 1876), ....
Voir " Le cahier de doléances de La Baussaine en 1789".
PATRIMOINE de LA BAUSSAINE
l'église Saint-Léon (XVème siècle). Cette église est reconstruite entre 1527 et 1555. Quatre chapelles viennent alors se greffer du côté nord de la nef, et une autre chapelle est édifiée en 1575 du côté sud. Dédiée à saint Léon-le-Grand, pape, l'église de La Baussaine est un édifice du XVIème siècle ; sur l'une dès sablières de la nef on lit, en effet, la date 1527, et l'on voyait jadis une inscription de 1575 indiquant qu'à cette époque furent construits par les paroissiens le clocher et la tour le supportant. Elle se compose d'une seule nef, accostée au Nord de quatre chapelles et au Sud d'une tour dont la base formait en 1746 la chapelle de la Vierge, vis-à-vis le chanceau. La nef se termine par un chevet droit, ouvert d'une fort belle fenêtre flamboyante. Extérieurement, ce chevet forme un joli pignon orné de gargouilles, choux et pinacles ; les chapelles septentrionales se présentent également très-bien en dehors avec leurs grandes baies de style flamboyant et la riche ornementation de leurs gables. A l'intérieur il faut surtout remarquer les verrières, qui, quoique mutilées, sont encore de précieux spécimens de l'art au XVIème siècle. La grande fenêtre du chevet est consacrée à la Passion de Notre-Seigneur. Voici l'énumération et l'ordre des scènes, en commençant par le bas : Jésus chasse les vendeurs du temple ; — la dernière cène ; — Jésus au jardin des Oliviers. Saint Pierre coupe l'oreille à Malchus ; — Jésus devant Caïphe ; — Jésus devant Pilate. Jésus amené à Hérode ; — Jésus reconduit à Pilate ; — scène de la flagellation. Couronnement d'épines ; — Pilate se lave les mains ; — portement de croix et rencontre de la Véronique. Crucifiement ; — élévation de la croix ; — descente de croix. Dans les dessins flamboyants terminant l'ogive : descente de Jésus aux limbes ; — résurrection de Notre-Seigneur ; — le Père-Eternel sur son trône. La première chapelle septentrionale près du chanceau, dédiée à saint Pierre en 1746, a perdu ses vieux vitraux. La chapelle suivante n'a plus elle-même que des fragments se rapportant à la vie du Sauveur ; on y distingue : l'adoration des bergers ; — l'adoration des rois mages ; — la circoncision, — et au sommet de la fenêtre la Pentecôte. Enfin, la troisième chapelle présente dans son vitrail : le Père-Eternel assis sur un arc-en-ciel, les pieds reposant sur le globe terrestre et entouré d'un double cercle d'anges ; — Adam et Eve mangeant le fruit défendu ; — Adam et Eve chassés du Paradis terrestre ; — puis quelques scènes de la vie de Notre-Seigneur enlevées peut-être à la chapelle précédente et représentant le massacre des Innocents et le baptême de Jésus. Voilà ce qui reste des anciennes verrières de La Baussaine, dont M. l'abbé Brune (voir Archéologie religieuse, 420) a dit : « On admire (en cette église) des fragments de vitres très-remarquables ; on y reconnaît encore quelques sujets de l'Ancien-Testament traités d'une manière originale et curieuse, mais la plupart incomplets » (Pouillé de Rennes). La sacristie date de 1675. Les Fonts baptismaux, ornés des armes des anciens sires de Tinténiac, datent du XIVème siècle. Une cloche date de 1413. La fenêtre du chevet renferme une belle verrière du XVIème siècle, restaurée de 1857 à 1858, et figurant des scènes de la Passion. Les vitraux de la chapelle Sud et de la première des chapelles Nord (Paradis Terrestre) ont été restaurés de 1889 à 1890. Plusieurs vitres contenaient jadis les armes des seigneurs de Tinténiac et de leurs alliances. On voit dans la nef une sablière datée de 1527. L'église renfermait vers le bas de la nef une pierre tombale du XVème siècle aux armes de la famille Bouttier (ou Boutier) ;
l'ancienne chapelle frairienne dédiée à Notre-Dame et Saint-Charles, située au Village de la Boujardière et aujourd'hui disparue. On y voit une croix historiée. Le 19 mai 1648, Charles Guynemer, prêtre originaire de Longaulnay, mais demeurant au village de la Boujardière, en La Baussaine, se proposant de bâtir en ce lieu une chapelle en l'honneur de la Sainte Vierge et de saint Charles, fit une fondation de deux messes devant être dites en ce sanctuaire. L'évêque de Saint-Malo donna son approbation à ce pieux projet le 20 octobre de la même année. La chapelle de la Boujardière fut bâtie sur le fonds de Guillaume Guynemer, neveu de Charles, fondée de 50 livres de rente et considérée comme chapelle frairienne. Le fondateur, Charles Guynemer, la desservit lui-même jusqu'à sa mort, arrivée en 1679 ; il eut pour successeurs Mathurin Le Franc, pourvu le 8 août 1679, et Laurent Chevalier, présenté en 1743 par François Guynemer, sieur de la Magdeleine (Pouillé de Rennes) ;
la croix (XVème siècle), située à Biheul ;
la croix (1661) de Saint-Léon. Son fût carré est gravé d'un calice, d'une hostie et d'une coquille ;
l'ancien manoir de la Béréchère ou Belléchère (XVIème siècle), situé route de Cardroc. Propriété de la famille Brunel ou Brunet (en 1444 et en 1480) et de la famille Du Bouay (en 1513 et en 1553). Il est entouré d'anciennes douves et possède un petit oratoire appartenant en 1513 aux du Bouays de Couesbouc ;
l'ancien manoir du Haut-Bourgneuf (XVI-XVIIème siècle), situé route de Tinténiac. Le toit a été restauré en 1621. Propriété de la famille Longaulnay en 1444 et en 1480, puis de la famille Le Saige ou Le Sage en 1513 ;
une maison (XVIIme siècle) construite en pierre et en terre enduite et bois ;
la longère (XVIIème siècle), située à Trélubin ;
la mairie et l'ancienne école de garçons (XIXème siècle) ;
2 moulins à eau : de Perret, de la Béréchère ;
A signaler aussi :
l'ancien manoir des Bouillons, situé route de Trimer. Propriété successive des familles du Chesne (en 1444), Bérasel et Ladvocat (en 1513) ;
l'ancien manoir du Plessix ou Plessis (1570), situé route de Trimer. Propriété de la famille le Marchand ou de la famille Ginguené en 1513 ;
l'ancien manoir du Gravier (1617), situé route de Cardroc et édifié par la famille du Gravier ;
l'ancien manoir de la Vieuville, situé route de Bécherel ;
ANCIENNE NOBLESSE de LA BAUSSAINE
Dans la liste des feudataires (teneurs de fief) des évêchés de Saint-Malo et Dol en 1480, on comptabilise la présence de 3 nobles de La Baussaine :
Gilles BARATEL (5 livres de revenu) : défaillant ;
Guillaume BRUNET de Berechière (120 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;
Guillaume LE MARCHANT (20 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une jusarme ;
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