|
Bienvenue ! |
LA CHAPELLE DE LOCMARIA A BELLE-ISLE-EN-TERRE |
Retour page d'accueil Retour Ville de Belle-Isle-en-Terre
L'édifice actuel date des XVème et XVIème siècles. Construite au XVème siècle, elle serait la chapelle d'un monastère de moines templiers. Connue sous le nom de Notre-Dame de Pendréo (Notre-Dame de la Coqueluche), on y venait implorer la Vierge pour la guérison des enfants souffrant de cette maladie (mortelle à l'époque), ceci avant de se rendre à la fontaine miraculeuse située à quelques arpents sur un autre tertre. Cette croyance est racontée sur le vitrail, à droite du maître-autel.
Sous le porche se trouve un bénitier original qui communique avec l'intérieur de la chapelle.
Il était fréquent que des cérémonies soient transférées à Loc Maria, lorsque l'église de Belle-Isle-en-terre était en mauvais état. En 1732, après quelques réparations, la chapelle est restaurée et reçoit une nouvelle cloche nommée « Louise Vincente », mais il est question de la construction d'une nouvelle église à Belle-Isle-en-terre.
La chapelle comprend une nef avec bas côtés, au Nord, de deux travées, formant chapelle privative, et au midi de cinq travées.
En 1734, les portails de bois de la chapelle seront remplacés. En 1875, un violent orage éclate au-dessus de Locmaria et la foudre tombe sur la chapelle. Le clocher est détruit, les vitraux brisés, on rebâtira le clocheton étriqué.
Maître-autel et autel latéral :
Les vitraux ne seront remplacés qu'en 1930, don de sir Robert et Lady Mond. Ils auront pour thèmes :
1er vitrail : un miracle attribué à Notre Dame de Pendréo. Auparavant lorsque l'on voulait passer les rivières de Belle-Isle (le Guer et/ou Guic) il n'y avait pas de pont et l'on devait passer à gué. Il y eut une crue, le chevalier de Treverret fut emporté dans les eaux, à cause de sa cape. Il fit un vœu, s'il s’en sortait de faire don d’un ex-voto. Il fut sauvé et le vitrail représente cette aventure. Cela nous rappelle aussi le décès du recteur Yves le Rouge, mort noyé en octobre 1733, emporté par le Léguer.
2ème vitrail. Ce vitrail est en rapport avec la fontaine de Pendréo. Le vitrail représente cinq mères bretonnes, à la coiffe plus finistérienne que trégoroise, qui tendent vers la Vierge leur bébé souffrant de la coqueluche, comme semble l'indiquer le visage rouge d'un nourrisson.
Autres vitraux :
Le Jubé :
C’est la pièce maîtresse de la chapelle. Sa parenté de style avec le jubé de Kerfons (celui-ci comporte 15 personnages) fait attribuer les sculptures au même artiste. Le Jubé aurait été exécuté à la fin du XVème ou au début du XVIème siècle.
Un superbe jubé soutenu par quatre colonnes ciselées en torsades et ornées de pampres et de grappes de raisins. Sous elles, pendent sept anges portant des banderoles.
La face du jubé tournée vers l'autel est décorée de feuillages et d'entrelacs d'inspiration celtique. Transformé jadis en tribune, face Ouest caché et défiguré, il a été depuis remis en valeur.
Le jubé est orné d'une galerie de 12 panneaux, représentant les 12 apôtres polychromes, sculptés, reconnaissables à leurs attributs (du XVIème siècle) composant une frise qui couronne l'admirable finesse du jubé restauré.
D'autres restaurations ont été effectuées : la charpente et la toiture sont entièrement refaites ainsi que la voûte en lambris de chêne. Tout le mobilier intérieur, la remise à jour du dallage de granit recouvert au début du XXème siècle par une dalle de ciment.
Sous la voûte de la nef, des sablières d'origine offrent au regard des sculptures d'anges, d'animaux, de personnages grotesques et de motifs végétaux.
Pierre tombale de Maurice Nogues. Ici est enterré Maurice Nogues (1889-1934). Pilote aviateur remarqué lors de la Première Guerre Mondiale, il est un pionnier des grands raids aériens. Il effectue notamment les premiers vols commerciaux vers Belgrade et Bucarest. En 1931, il inaugure le premier service postal Franco-Indochine et en 1933, devient directeur adjoint de la compagnie Air France. Il trouve la mort au retour d’une liaison Paris-Saïgon. Il est inhumé à Locmaria, d'où est native son épouse, issue de la riche famille des Vallée, propriétaire de la papeterie de Belle-Isle.
Le columbarium.
Ce monument se trouve en aval du porche principal de la chapelle.
Le mausolée de Lady Mond.
Lady Mond.
Dans le cimetière, enfin, une crypte abrite le tombeau de Lady Mond. A côté de l'église de Locmaria, Lady Mond a fait édifier une chapelle personnelle dont la conception sur une crypte enterrée s'inspire des recherches faites en Egypte par son mari : Lord Mond pour la tombe du sous-sol, tandis que le mausolée, oeuvre d'Yves Hémar, datée de 1939 et érigé au-dessus en forme de chapelle qui se veut médiévale, ne conserve que les gisants, de marbre de Carrare, que « Maï la Bretonne » s’est fait sculpter après la mort de son époux.
Au fond du mausolée, une niche renfermait les cendres de Mr. Mond, maintenant elles sont retournées en Angleterre.
La porte du mausolée est un réemploi provenant de la chapelle du Paradis qui se trouvait à Keranfloc'h, dans la commune de Trégrom.
Après la mort de Lady Mond, elle fut enterrée au cimetière de Locmaria. Elle avait demandé qu'après 20 ans dans le cimetière, elle soit mise dans le mausolée.
Ce ne fut
qu'après 30 ans, que son souhait fut exaucé car son cercueil était de bonne
qualité. Depuis le cercueil d'ébène de Lady Mond repose dans le tombeau de
granit rose situé dans la crypte et entouré des sépultures d'autres membres
de la famille.
Nota : les photos réalisées par
Gilbert Frey sont la propriété du site infobretagne.com.
© Copyright - Tous droits réservés.