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BELLE-ISLE-EN-TERRE |
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La commune de Belle-Isle-en-Terre ( Benac'h) est chef lieu de canton. Belle-Isle-en-Terre dépend de l'arrondissement de Guingamp, du département des Côtes d'Armor (Trégor / Goëlo - Bretagne). |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de BELLE-ISLE-EN-TERRE
Belle-Isle-en-Terre doit son origine à Belle-Isle-en-Mer, territoire ayant appartenu jadis aux moines de l'abbaye de Sainte-Croix de Quimperlé, qui sont venus fondés un monastère à Locmaria dès le XIème siècle (en 1070).
Belle-Isle-en-Terre est un démembrement de l'ancienne paroisse primitive de Louargat et semble-t-il de l'ancienne paroisse primitive de Plougonver. Au XIIIème siècle, Belle-Isle fait partie du duché de Penthièvre. Benigla (Belle-Isle) est une paroisse dès 1330 du diocèse de Tréguier (lors du procès de canonisation de Saint-Yves). En effet, à cette époque, " Petitbon, paroissien de Benigla (diocèse de Tréguier) âgé de 60 ans ou environ " (témoin n° 83) témoigne lors de l'enquête sur la vie de Saint Yves.
En 1391, des indulgences sont accordées à Belle-Isle-en-Terre par le Saint Siège à ceux qui par leurs aumônes concourent aux réparations des édifices du culte : " Cupientes igitur ut ecclesia Beati Marie de Pendreff, sita infra metas parrochialis ecclesie de Bellainsula, Trecorensis diocesis, congruis honoribus frequentetur et etiam reparetur … Datum Avenione, III nonas decembris, anno 14° [3 décembre 1391] " (Archives du Vatican).
On trouve l'appellation Belisle en 1692 et Bellisle en 1698. Laddition de « en-Terre » apparaît dès 1714 et la forme actuelle « Belle-Isle-en-Terre » dès 1776.
Le territoire de la commune de Belle-Isle-en-Terre est agrandi le 2 mai 1863, par lajout dun faubourg de Plounévez-Moëdec.
L'ancienne paroisse de Belle-Isle-en-Terre avait pour évêché Tréguier, pour subdélégation Guingamp et pour ressort Lannion. La cure était à l'alternative.
On rencontre les appellations suivantes : Belle Isle, Belisle, Belile (en 1224), Belle-Isle (en 1235), Venisse (en 1235), Benigla (en 1330), villa de Pulchra Insula (1371), Bella Insula (en 1391), Belille (en 1444).
Note 1 : le bourg de Belle-Isle-en-Terre est incendié en 1778. En 1785, les villageois doivent héberger 5 000 hommes de troupe, dont un grand nombre vont décéder sur place.
Note 2 : la commune de Belle-Isle-en-Terre est formée des villages : Leslehou, Coat-Malouarn, Loc-Maria, Pen-an-Ec'h, la Boissière, Loguellou, le Foz, Penquer, Galvezou, Kerguignès-Angall, Penbleiz, Panfourby, la Bosse, etc...
Note 3 : Liste non exhaustive des recteurs de BELLE-ISLE-EN-TERRE : Jean Quintin, décédé en 1711. - Jean le Ponen (1711-1717). - François Goeliou (1717-1719), curé de Saint-Jean-du-Baly à Lannion. - Yves le Rouge (1719-1734). - Antoine le Goff, décédé en 1784. - François Lavenant (1784-1790), etc...
Voir " Le doyenné de Belle-Isle durant la période révolutionnaire ".
Voir aussi "Le cahier de doléances de Belle-Isle-en-Terre, en 1789"
PATRIMOINE de BELLE-ISLE-EN-TERRE
l'église Saint-Jacques-le-Majeur (XIXème siècle), oeuvre de l'architecte Le Guerrannic. Elle est bénite le 22 mai 1884. " La bénédiction de la première pierre eut lieu le 1er avril 1883 et celle de l'édifice le 22 mai 1884. Sans doute n'était-il pas alors terminé, puisque, en mars 1891, le ministre des cultes accorda une subvention de 5.000 francs pour son achèvement. Construite sur les plans de M. Le Guerrannic, par M. Alexandre, entrepreneur de Belle-Isle-en-Terre, l'église, en forme de croix latine, comprend une nef avec bas côté de quatre travées, avec clocher extérieur, un transept et un chœur. Parmi les statues modernes : saint Yves " (R. Couffon). Les vitraux sont l'oeuvre du verrier Erault. La chaire à prêcher date de 1807. L'église abrite une statue de Nathalie, religieuse originaire de Belle-Isle, ainsi qu'une statue de saint Jacques Le Majeur, en bois et datée du XVII-XVIIIème siècle ;
Voir aussi " Description de l'église Saint-Jacques-le-Majeur en Belle-Isle-en-Terre "
l'ancienne église Saint-Jacques (1788), fondée par les seigneurs de Belle-Isle. Elle a servi au XIXème et XXème siècles à héberger les pompiers de Belle-Isle-en-terre ;
la chapelle de Locmaria (encore appelée Pendreo ou Pendrao ou Notre-Dame de Pendreff en 1391) date du XV-XVIème siècle et elle est restaurée au XIX-XXème siècle. Elle faisait, semble-il, partie à l'origine d'un prieuré monastique ou des biens des Templiers. Le 3 décembre 1391, le pape accordait une bulle d’indulgence en faveur de l’église de Sainte-Marie de Pendreff, es mettes de Belle-Isle-en-Terre, qui avait été endommagée par les guerres. " Chapelle de Locmaria en grande partie du quatorzième siècle : une nef, deux collatéraux avec un transept nord. Dans le collatéral nord, enfeu portant l’écu de Beaumont de Gaël ; dans le collatéral midi, banc en pierre sculpté ; prés de l’autel, crédence avec accolade. A deux cents mètres à l’est de la chapelle, croix en granit du quinzième siècle " (J. Gaultier du Mottay). Par sentence du 18 février 1618, la grand'messe devait être chantée alternativement dans l’église de Belle-Isle-en-Terre et dans celle de Locmaria, ce qui permit, le 22 messidor, an XIII, aux habitants de Locquenvel, alors rattachés à Belle-Isle, de réclamer le rétablissement de leur succursale, étant donné leur éloignement de Locmaria-Pendrée. " L’édifice actuel (1940), qui date des XIVème et XVIème siècles, a été classé le 18 août 1928. Malheureusement, en janvier 1875, la foudre tomba sur son clocher, détruisant les remarquables vitraux anciens et endommageant fortement la toiture et la longère nord. La chapelle comprend une nef avec bas côtés, au nord, de deux travées, formant chapelle privative, et au midi de cinq travées. Mobilier : Les sablières sculptées, le lutrin, les statues anciennes sont à remarquer, ainsi qu’un ancien jubé transformé en tribune. Ce dernier, du XVIème siècle, a été classé le 1er mai 1911. Statues anciennes de la sainte Vierge et sainte Barbe " (R. Couffon). Le transept contient douze stalles ayant permis aux moines de siéger dans le choeur. Elle a été endommagée par la foudre en janvier 1875. Sa tribune est un ancien jubé en bois polychrome du début du XVIème siècle : ce jubé est soutenu par quatre colonnes ciselées en torsades et l'une des faces présente douze panneaux polychromes où figurent les apôtres. Le clocher mur, reconstruit en 1875, possède une chambre de cloche avec tourelle d'accès au sud. On trouve deux portails au sud ainsi que des sablières sous la voûte de la nef. La sacristie date de la fin du XVIIème siècle. Les vitraux du choeur datent de 1931 et sont l'oeuvre de l'atelier parisien De l'Eglise : ils ont été offerts par Sir Robert et Lady Mond, fille de meunier, native de Belle Isle en Terre. On trouve le mausolée de Lady Mond (oeuvre d'Yves Hémar, datée de 1939) dans l'enclos de la chapelle. On y trouve la pierre tombale (XXème siècle) de Maurice Nogues (1889-1934), ancien pilote aviateur de la Première Guerre mondiale ;
Voir aussi " Description de la chapelle de Locmaria en Belle-Isle-en-Terre "
la chapelle Saint Envel d'Ar-Coat ou du Bois (1771-1773), fondée par les seigneurs de Belle-Isle et dédiée à Saint-Envel. Elle se trouve aujourd'hui sur la commune de Loc-Envel. Suivant la tradition, elle occupe l’emplacement de la loge de saint Envel le Jeune, à qui elle est dédiée. Saint Envel et sa soeur Yuna viennent d'Angleterre au VIème siècle afin de christianiser la région. " L’édifice actuel, de plan rectangulaire, a été reconstruit dans la seconde moitié du XIXème siècle, avec remploi d’une porte de la fin du XVème siècle. Statue moderne de saint Envel " (R. Couffon). La chapelle possède une porte du XVème siècle. Cette chapelle est restaurée en 1875 et abrite une statue de saint Envel, en bois polychrome et datée du XVIIIème siècle ;
l'ancienne chapelle Sainte-Catherine, aujourd'hui détruite. Elle existait encore lors de la Révolution ;
la fontaine Notre-Dame de Pendreo (XVIème siècle) et son escalier de 110 marches. Son eau miraculeuse était censée guérir des maladies de la coqueluche ou de la toux ;
la croix du cimetière de Locmaria (XVI-XVIIème siècle). Elle présente d'un côté la crucifixion et de l'autre côté une Piéta ;
l'ancien château de Coat-an-Noz (vers 1700). Le château se trouve aujourd'hui sur la commune de Loc-Envel. Le château actuel a été reconstruit en 1858 par la famille Sesmaisons (comte Robert de Sesmaison) et devient, dès 1859, par alliance (mariage le 1er août 1859 de Charles Fausigny-Lucinge et d'une fille Sesmaisons), la propriété des Faucigny-Lusinge. Il devient ensuite la demeure de Lady Mond (1936-1938). Lady Mond (Marie-Louise Le Manac'h, née au moulin de Prat-Guéguen en Belle-Isle-en-Terre, le 5 février 1869) est l'épouse de sir Robert Mond (1867-1938), chimiste, inventeur, égyptologue, ..., surnommé "le roi du Nickel". Le 21 janvier 1929, sir Robert Mond offre le château à son épouse pour ses 60 ans. Le château est mis en vente suite au décès de Marie-Louise Le Manac'h en 1949. Ce château, aujourd'hui en cours de restauration, devient dès 2011 la propriété de la famille Moreau (Bernard et Dana Moreau) ;
12 moulins dont 2 moulins à papier et les moulins à eau de la Boissière, Neuf, de Belle-Isle, de Prat-Guegan, Ponchon-Leguer,
A signaler aussi :
la motte castrale du Foz (ou Pouc Hastel) du Moyen Age ;
la motte castrale d'Ar Vouden (moyen âge). La tradition place à cet endroit un établissement de moines rouges. Des fouilles pratiquées ont amené la découverte à l'intérieur, et à trois mètres de profondeur, d’un pan de muraille portant des traces de feu ; trois meules à moudre le grain et des ossements humains. Cette butte factice a servi, suivant la tradition, à défendre la ville pendant les guerres de la Ligue ;
une enceinte dans la forêt de Coat-an-Noz. " Enceinte fortifiée de Saint-Elven, près de la forêt de Coat-an-Nos. Ses talus en terre ont, en moyenne, deux mètres cinquante centimètres d’élévation ; elle forme un carré d’environ quatre-vingts mètres de côté " (J. Gaultier du Mottay). A noter que la région de Coat-an-Noz au sud de Belle-Isle-en-Terre constituait jadis une petite zone minière qui a fait dans le passé l'objet d'exploitations ferrifères qui alimentaient les forges de Coat-an-Noz à la fin du XVIIIème siècle et dans les premières années du XIXème siècle. Dès 1714, la présence d'un gîte plombifère à Coat-an-Noz était déjà connue (exploitation sommaire faite par un Sieur de Goësbriand). Cette mine de plomb fut retrouvée en 1763 par le Chevalier d'Arcy et, en 1766, la société qui exploitait les mines de Poullaouen près de Huelgoat, obtint une concession pour 30 ans. La fonte effectuée en 1767 produisit 7700 livres de plomb et 80 marcs d'argent. L'exploitation fut arrêtée vers 1773 ;
le menhir de Pors-Guerniou, détruit en 1828 ;
l'ancienne papeterie fondée en 1856 par Jean François Vallée, employa dans les années 1930 près de 250 personnes. L'usine a produit jusqu'à 4.000 tonnes de papier par an. Un barrage hydroélectrique, long de 70 m, fut construit à Keransquillec en aval de la papeterie par Olivier Vallée, en 1920. A cause de la concurrence, la papeterie fermera ses portes en 1965 ;
ANCIENNE NOBLESSE de BELLE-ISLE-EN-TERRE
La seigneurie de Belle-Isle (Belleisle), qui s'étendait en Belle-Isle, Loquenvel, Plougonver, et Louargat, comprenait en particulier la forêt de Coat-an-Noz, le fief de Lanvic, et de nombreux convenants. Cette seigneurie possédait jadis un droit de haute justice, des halles, un marché et six foires par an. Eon de Belleisle, fils de Guillaume de Belile, est mentionné dès 1224 (Dom Morice, Preuves I, col. 852). Jehan, Raoul et Hervé de Belleisle sieurs de Tropont (en Pédernec) sont cités en 1437 parmi les nobles de Tréguier (dom Lobineau). Cette seigneurie a les mêmes seigneurs que Beffou jusqu'en 1586 (tantôt les comtes de Penthièvre, tantôt les ducs de Bretagne et leurs proches) où la terre de Belle-Isle passe entre les mains de Claude de Kerguézay, sir de Kergomar, et celle de Beffou, vendue par Guy Paul d'Andelot, comte de Laval, passe à Pierre de Coatrédrez (époux de Marie du Dresnay, dame de Kerradenec), seigneur de Coatrédrez (en Trédrez) et de Kerradenec. [Note : Mémoire historique des seigneuries de Belleisle et Baufou "1404-1760" (Archives Départementales des Côtes-d'Armor, E, 1184) : " Avant 1586, la seigneurie de Belle-Isle était présentée comme ne faisant qu'une avec Beffou : toutes deux avaient les mêmes maîtres. Les détails de sa structure ne sont connus que par un aveu du 12 mars 1649 du sr. Antoine de Kerguezay. Cette seigneurie était alors constituée de la forêt de Couatnos (1500 jx) et d'un grand nombre de convenants. Le fief de sa cour et juridiction s'étendait sur une grande partie de Belle-Isle (Belle-Isle-en-Terre), des pièces de terre en Plougonver et Louargat, le manoir de Lanvic et autres terres en Loquenvel (Loc-Envel) "]. En 1583, Charles de Perrien, époux de Louise de Belle-Isle, rend hommage pour ses seigneuries (Archives Départementales des Côtes-d'Armor, E, 928). La seigneurie de Belle-Isle devient ensuite successivement la propriété de la famille du Parc, de Goësbriand (suite au mariage le 25 janvier 1737, entre Marie-Rosalie de Chatillon et Louis-Vincent de Goesbriand, gouverneur du château du Taureau en 1744 et décédé le 18 juin 1752), de la famille Le Ray ou Rey (en 1760, suite au mariage de Marie Rosalie de Goësbriand avec Joseph Le Ray ou du Rey) et de la famille de Suffren (en 1785, suite au mariage de Joseph Jean Baptiste de Suffren, marquis de St-Tropez, avec Louise-Gabrielle de Goësbriand, qui détenait encore en 1783 Coat-an-Noz et Coat-an-Hay).
A noter que les armes actuelles de la commune de Belle-Isle-en-Terre sont empruntées à un sceau, daté de 1224, de Eon de Belleisle qui portait " de gueules au croissant d'argent acc. de 5 coquilles d'or ".
Lors de la réformation des fouages (14 Octobre 1427) sont mentionnés à Belle-Isle, le recteur dom Pezron le Moing, 3 nobles, 1 métayer et plusieurs contributeurs "contribuants". Les nobles sont : Even l'Arbalestrier, Guillaume du Quelennec et Pierres Renauld. Le lieu-dit " le Fos " (le Foz) appartient en 1427 à Henry Troguindy et est exploité par le métayer Geffroy le Lubert.
Even l'Arbalestrier prêtera serment au duc de Bretagne parmi les nobles de Tréguier et Goello (Goëlo) en Octobre 1437 et sera recensé à Belle-Isle (Belle-Isle-en-Terre) en 1444. Guillaume du Quelennec a accompagné le duc de Bretagne en France en Avril 1418 et s'est armé pour la libération du duc de Bretagne avec Jehan de Penhoet, amiral de Bretagne, en Juin 1420. Il prêtera serment au duc de Bretagne en Octobre 1437. Henry de Troguindy, seigneur de Launay, était l'épouse de Jehanne de Keralliou, puis, semble-t-il, de Margélie du Périer.
A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Tréguier de 1481, on comptabilise la présence d'un seul noble de Belle-Isle-en-Terre :
Guillaume LESAUDRE (20 livres de revenu) : comparaît armé dune pertuisane.
Dans une "Montre" de Tréguier en 1503 (Archives Départementales des Côtes d’Armor, 1 C 184 et 74 J 49), plusieurs nobles de Belisle (Belle-Isle-en-Terre) sont mentionnés :
- Charles Le Larges comparu à cheval sans harnois "et luy est enioint au prochain mandement avoir brigandine salade gorgeline et trousse en estat d’archer".
- Jean Sandré comparu à cheval en brigandine salade et espée "et luy est enioint au prochain mandement avoir gorgeline arc et trousse".
- Yvon Le Normant comparu à cheval en brigandine salade espée et gorgeline "et luy est enioint au prochain mandement avoir arbalestre et trait".
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