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BETTON

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La commune de Betton (pucenoire.gif (96 octets) Bezhon) est chef lieu de canton. Betton dépend de l'arrondissement de Rennes, du département d' Ille-et-Vilaine (Bretagne).

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de BETTON

Betton vient, semble-t-il, de Betto (chef guerrier franc d'origine germanique du V-VIème siècle).

Betton, qui a été occupé, dit-on, dès l'âge de fer par les gaulois de la tribu de Riedones, est mentionné pour la première fois en 1138 dans le cartulaire de l'abbaye de Saint-Melaine à Rennes. La dénomination de cette paroisse dès 1152 "ecclesiam de monasterio Bettonis" semble indiquer qu'un ancien monastère existait en ce lieu avant que les religieux de l'abbaye de Saint-Melaine y fonde un prieuré. Le nom même de Betton paraît plutôt celui d'un homme que celui d'une localité et pourrait bien avoir appartenu au fondateur de ce monastère, inconnu à ce jour (abbé Guillotin de Corson).

Ville de Betton (Bretagne).

Dans le courant du XIIème siècle, à partir de 1152, le Pape (Luce III, en 1185), l'archevêque de Tours (Josse, en 1158), les évêques de Rennes (Alain, en 1152, et Etienne, en 1170) et le Chapitre de Rennes (en 1213), confirment successivement l'abbaye de Saint-Melaine dans la possession de l'église du monastère de Betton, "ecclesiam de monasterio Bettonis" (Cartulaire de l'abbaye de Saint-Melaine). Au XIIIème siècle, les bénédictins de Saint-Melaine réclament l'arbitrage de Juhel, archevêque de Tours, pour le partage entre eux et le recteur de Betton des dîmes "super decimis novalium in parochia de Beton". En 1236, ce prélat décide que l'abbé et les moines de Saint-Melaine lèveront les trois quarts de ces dîmes novales et abandonneront l'autre quart au recteur de Betton, nommé alors Yves "Yvonem presbyterum de monasterio Beton", et à ses successeurs (Cartulaire de l'abbaye Saint-Melaine). En 1283, Alain de Maigné renonce, en faveur du prieuré, à une rente de 12 livres qu'il avait droit d'exiger de ce monastère (Cartulaire de l'abbaye de Saint-Melaine, 66, 110, 128). En 1773, on estime les dîmes de l'abbaye de Saint-Melaine à 2 600 livres de rente. Quant au recteur, un rôle diocésain ms. dit, en 1646, qu'il a 450 livres de rente, c'est-à-dire une portion congrue.

Ville de Betton (Bretagne).

En 1380, des indulgences sont accordées à Betton par le Saint-Siège pour l'église Saint-Martin : " Cupientes igitur ut … Christi fideles … ad reparationem [ecclesie parrochialis sancti Martini de Bestonio, Redonensis diocesis,] manus porrigant adjutrices … Datum Avenione II kalendas septembris, anno 2° (31 août 1380) " (Archives du Vatican).

Ville de Betton (Bretagne).

Betton est reconnu comme châtellenie à partir du XIIIème siècle. Le territoire de Betton passe successivement entre les mains des familles Saint-Gilles (1222-1552), Rieux (au XVIème siècle), Argentré (au XVIIème siècle), et Montbourcher. Le bourg de Betton renfermait jadis l'auditoire et la prison de la seigneurie de Betton, et au bas du bourg se trouvait l'auditoire de la seigneurie de la Boulaye-Baud.

Ville de Betton (Bretagne).

Par trois fois (en 1591, en 1592 et en 1597), les troubles de la Ligue provoquent la mise à sac de Betton. La paroisse de Betton dépendait autrefois de l'ancien évêché de Rennes.

On rencontre les appellations suivantes : ecclesia de monasterio Bettonis (en 1152), Beton (en 1236), Bettonnium (en 1516).

Ville de Betton (Bretagne).

Note : liste non exhaustive des recteurs de la paroisse de Betton : Yves (en 1236), Jean de Parthenay (XVème siècle), Alain Freslon (vers 1451), Jean Guerrand (dès 1600, il fonda le 12 août 1611, dans son église paroissiale, deux services chaque année et une messe tous les premiers jeudis du mois, décédé peu après), Jean Jamoys (1612-1623), Pierre Jacopin (en 1628), Jean Le Chapellier (résigna d'abord le 17 avril 1640 en faveur de Jean de Taillefer, archidiacre de Dinan, puis le 18 août en faveur du suivant), André Compadre (1640, permuta l'année d'après avec le suivant, se réservant 60 livres de pension sur la cure de Betton), Olivier Branchu (en 1641), André Morel (1645-1651), Charles Dujardin (1651-1657), François Tranchevent (1657-1669, inhumé dans l'église), Georges Rondel (1669-1683), François Cochard (en 1685), Jean Gaultrays (1686-1713, inhumé dans l'église), Jacques Geffros (1713-1729, inhumé dans l'église), Pierre Guesdon (1729-1735, inhumé dans l'église), Pierre Bonnier (1735-1758, inhumé dans l'église), Charles-Nicolas Tanguy (1758-1775), Pierre Maucors (1775-1783), Jean Duval (1783, il est enfermé à Saint-Melaine en 1792 et demeura ensuite caché dans la paroisse avec M. Bodin, son vicaire), Guy-Jean-Baptiste Brette (1803-1820), Pierre Guillet (1820-1859), Augustin Gavard (1860-1866), Paul Hubert (à partir de 1866), ....

Ville de Betton (Bretagne).

Voir   Ville de Betton (Bretagne) " Le cahier de doléances de Betton en 1789 ".

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PATRIMOINE de BETTON

l'église Saint-Martin (1869-1874), oeuvre de l'architecte Mellet. Il s'agit d'une construction pseudo-romane. La première pierre est posée le 21 juin 1869 et l'édifice est bénit le 14 octobre 1874, par Mgr Saint-Marc. L'église actuelle est composée de trois nefs avec des transepts, un choeur à pans coupés et deux absidioles. La chaire de l'église actuelle date de 1875. L'église primitive est détruite en 1590-1592 pendant les guerres de la Ligue. Pendant trois siècles, la chapelle du prieuré tiendra lieu d'église paroissiale. La chapelle priorale (XV-XVIème siècle) se composait d'une nef à chevet droit avec une chapelle au sud, et le chevet était percé d'une grande fenêtre flamboyante à trois meneaux, avec un tympan à trois quatrefeuilles. Le clocher portait la date de 1712. La chapelle sud, probablement prohibitive aux seigneurs de Betton, communiquait avec le choeur au moyen de deux arcades reposant sur un pilier central. Sur la maîtresse-vitre (XVème siècle) figurait la légende de Saint-Martin ; elle a été vendue en 1879 au musée de Cluny (Paris). Le maître-autel datait de 1689. Le bénitier, aux armes des de Saint-Gilles, datait du XVème siècle. Le seigneur de Betton y faisait dire la messe matinale chaque dimanche : il abandonnait pour cela à la fabrique un trait de dîme appelé trait du Luminaire, parce qu'à la Chandeleur on devait offrir au seigneur et à la dame de Betton, et au clergé de la paroisse, des cierges payés avec une partie du produit de cette dîme (Archives Nationales, P. 1709).En 1687, Nicolas Longuet et Jacquemine Paillard, sieur et dame de la Brasdaye, demeurant à La Louveraye, firent une fondation pour l'entretien de la confrérie du Rosaire que venait de faire ériger à Betton le recteur Jean Gaultrays. On y trouvait autrefois les armes de la famille Saint-Gilles, seigneurs de Betton de 1222 à 1552 ;

Eglise de Betton (Bretagne).

Nota : Souvenirs de l'Ancienne Eglise de Betton : En l'an de grâce 1869, le 21 juin, Vénérable et discret Messire Paul Hubert, recteur de Betton, posait la première pierre d’une nouvelle église, en sa paroisse. Cinq ans plus tard, le 14 octobre 1874, le cardinal Saint-Marc bénissait l’édifice, celui-même qui se dresse de nos jours au-dessus de l'Ille aux flots tranquilles. Cette construction néo-romane est correcte et froide. Elle se compose de trois nefs avec transepts, d’un chœur à pans coupés et de deux absidioles. Le clocher vient d’être achevé. Le chœur est orné de fresques dont le mérite n’est pas reconnu d’une manière indiscutable ni universelle. La nef conserve une chaire en bois, de style Louis XIV, qui n’est pas dépourvue de majesté avec ses deux escaliers et son abat-voix robuste. C’est tout ce qui subsiste de l’ancienne église. L’histoire même de ce monument est à peine connue. Au moment de l’érection de l’édifice actuel, on trouva dans le sol les fondations d’une construction très ancienne, en petit appareil. La tradition affirma que c’était l'église primitive, brûlée au temps de la Ligue. L’édifice qui fut détruit en 1869 aurait été la chapelle du prieuré dépendant de Saint-Melaine, devenue paroissiale vers l’an 1590. Cette église se composait d’une simple nef terminée par un chevet droit. Elle était accompagnée au sud d’une chapelle latérale, réservée aux seigneurs de Betton et séparée du choeur par deux arcades que soutenait un pilier central. Presque toute la construction remontait aux XVème et XVIème siècles. Tout cela fut démoli, malgré son mérite et son antiquité et bientôt, les derniers vestiges en furent relégués avec dédain dans un terrain vague ou dans un grenier de sacristie. I. BENITIER : L’église de Betton possédait un bénitier du XVème siècle, aux armes des seigneurs de Saint-Gilles : d’azur semé de fleurs de lys d’argent. Ce morceau dont ne parlent ni le chanoine Brune ni le chanoine Guillotin de Corson, se compose d’un fût octogone, avec une imitation de fenêtres à meneaux. Il est en granit et mesure à peu près un mètre de hauteur [Note : Ce bénitier fut peut-être à l’origine un tronc pour les offrandes]. En 1879, il partit pour le musée de Cluny. Dans le Catalogue et description des objets d’art conservés au Musée des Thermes et à l’hôtel de Cluny, (Parin, in-8°, 1871, par E. du Sommerard) ce bénitier est classé sous le N° 167. Ceux qui regretteraient sa disparition ont une fiche de consolation. Les églises de Romillé et de Saint-Grégoire abritent des bénitiers semblables, que le bon goût des recteurs actuels a su apprécier et conserver. Rapprochement curieux le vitrail de Romillé possède un écusson en bannière aux armes des Saint-Gilles. Il y a peut-être identité de donateur pour les bénitiers de Romillé et de Betton. II. FONTS-BAPTISMAUX : En même temps que le bénitier de Betton, les Saints-Fonts de la paroisse prirent le chemin du Musée de Cluny. Il est permis de le regretter. Dans son Cours d'Archéologie Religieuse, le chanoine Brune avait signalé leur mérite. Guillotin de Corson (Voir Pouillé de Rennes, IV, p. 158) emprunta la description de ce morceau à son savant prédécesseur. Cette description est d’ailleurs incomplète. Si ces deux auteurs signalent les sculptures des piédestaux, fleurs de lys et meneaux, ils ne disent rien des feuilles de nénuphars qui revêtent la base de la cuve et de la piscine. Et pourtant, elles ne se détachent pas sans grâce à l’extérieur de cette cuve. M. Ramé qui avait remarqué le mérite de ce morceau, en a laissé deux croquis intéressants dans ses cartons, actuellement déposés au Musée archéologique d’Ille-et-Vilaine. Il a crayonné les fonts debout et à demi-couchés. Cette esquisse est parfaitement réussie. Adolphe Orain (Voir "Géographie pittoresque du département d'Ille-et-Vilaine", p. 72), en a publié un dessin, peut-être un des croquis de M. Ramé. Les fonts également figurent dans le catalogue du musée de Cluny : Fonts-baptismaux en granit sculpté, du XIVème siècle, aux armes des Saint-Gilles, provenant de l’ancienne église de Betton, près de Rennes, aujourd’hui démolie. Ils voisinent en plein air, sous l’élégante abside de la chapelle des abbés de Cluny, avec toutes sortes de sculptures, fragments de portails des églises Saint-Benoit et Saint-Germain l'Auxerrois de Paris ; pinacles de la Tour Saint-Jacques en la même ville ; rétables de style flamboyant, venus de l'Aube ou de la Champagne. A côté du tuffeau fouillé comme une dentelle, le granit de Betton, il faut bien le dire, représente d’une manière assez peu avantageuse les œuvres de sculpture réalisées au pays breton. III. CHAPITEAUX : Il en est de même des chapiteaux de l’ancienne église. De ceux-là, personne jusqu’ici n’a parlé. Ils existent pourtant, recueillis et pieusement conservés en 1934 par M. le Comte de Bréon. Dans un coin du parc, au château des Etangs, en Goven, un chêne séculaire les abrite. Il est d’ailleurs assez difficile de les examiner, parce qu’ils sont placés à même sur la verte pelouse. Quant à les soulever, c’est une entreprise qui n’est pas à la portée de toutes les forces. Je me contenterai donc de dire qu’ils sont en granit que leurs sculptures romanes rappellent les très rares morceaux qui nous sont parvenus des églises de Saint-Georges de Rennes ou de Guignen et vu la pénurie où nous sommes de monuments du XIème siècle en notre pays, leur art un peu barbare n’est pas à dédaigner. IV. VITRAUX : Au risque de surprendre, je ne dirai pas la même chose des vitraux de Betton. Le musée de Cluny les possède : qu’il les garde. Nous avons mieux chez nous, Dieu merci. L’abbé Guillotin de Corson disait dans son Pouillé (Pouillé, IV, p. 157), en parlant de la verrière de Betton « La destruction en est fort regrettable ». Il ignorait donc, quatre ans après l’évènement, que les vitraux s’en étaient allés à Paris, ce qui donne à penser que ce départ fit peu de bruit. La Société archéologique d’Ille-et-Vilaine avait, en vain, essayé de les sauver [Note : Mémoires de la Société Archéologique d’Ille-et-Vilaine, X, p. XXV « M. du Breil Le Breton fait connaître que M. le Curé et M. le maire de Betton seraient disposés à vendre à la Société le bénitier et le baptistère provenant de l’ancienne église de cette paroisse. Des démarches seront faites pour arriver à la réalisation de cet achat. M. le président (M. André) signale a cette occasion la maîtresse-vitre de cette église représentant la Vie de Saint-Martin (Ce qui est une erreur). Mais la Société ne peut en faire l’acquisition. Elle est déjà embarrassée des Vitraux provenant de la chapelle Saint-Yves (de Rennes), qu’elle ne peut placer d’une manière convenable »]. Cette époque était dure pour les amateurs d’art breton, car le vandalisme se donnait chez nous libre carrière. Nos prédécesseurs essayaient, à ce moment, au prix de quelles peines, de sauver de la ruine deux églises intéressantes celle de Guignen et celle de Saint-Lunaire. Ils réussirent à conserver la seconde, mais échouèrent dans leur tentative pour la première. Tant il est difficile de transformer les décisions d’un conseil municipal éclairé. Les vitraux de Betton partirent pour Cluny, en 1879. Ils devaient être en assez piteux état puisque, en 1862, on les classait déjà au rang des choses abandonnées. Ils n’étaient pas inconnus de tout le monde, Pol de Courcy les avait signalés dans le Guide de Rennes à Saint-Malo (page 355) ; Paul de la Bigne-Villeneuve, dans la Bretagne contemporaine (page 20) ; Ogée, dans le Dictionnaire de Bretagne (I, p. 84), le chanoine Brune dans son Cours d'Archéologie (page 153) et enfin M. André, dans son travail sur la Verrerie et les Vitraux peints dans l’ancienne province de Bretagne (Mémoires de la Société Archéologique d'Ille-et-Vilaine, XII, p. 154). Jusqu’ici, on n’a jamais essayé de les décrire, ou plutôt les auteurs qui se sont occupés de la question en ont parlé sans les avoir vus. Je vais essayer de combler cette lacune en me servant des notes que j’ai prises sur place, lors d’une visite au musée de Cluny, et d’un document précieux, conservé au Musée archéologique de Rennes c’est un croquis de M. Rancé, remontant à 1860, et présentant, avec le schéma du vitrail, l’indication des scènes figurées aux différents panneaux. Il y en a quinze, divisés par séries de trois [Note : M. Ramé les classe ainsi, par rangées de trois, en commençant par le sommet : « Tête de cardinal, XVIème (siècle). Fragment. Id. - Flagellation, Crucifixion, Résurrection. - Saint Jean-Baptiste, Saint Martin, Saint Gilles, donateur. - Saint Gilles. Com (sic) dans prison. Jésus devant Pilate. - Saint Gilles. Baiser de Judas. Saint Gilles et ses fils ou femme ». Note marginale « La bande porte d’argent à deux sequins »]. Dans le catalogue de M. du Sommerard, on lit « Vitraux de l’église de Betton, donnés à l’une des chapelles de ce monument au XVIème siècle par les seigneurs de Saint- Gilles et exécutés à Rennes. Les six premiers représentent les donateurs de la famille de Saint-Gilles, qui occupait un rang honorable à la Cour du duc Jean V. Ils sont a genoux et en prières. Le sixième est d’une époque postérieure et ne remonte pas au delà du XVIème siècle » (Page 157, numéros 1897-1913). On peut apporter quelques compléments à ces indications sommaires. Le panneau catalogué au numéro 1898 représente un donateur et une donatrice. Le chevalier est revêtu d’une cote armoriée d’azur à des fleurs de lys d’argent. Deux phylactères sont illisibles. Il en est de même pour les numéros 1902 et 1906. Le premier de ces panneaux présente des arceaux gothiques. Sur le panneau N° 1901, le donateur à genoux tient un livre. Il a une cote armoriée, aux couleurs déjà décrites. La Dame qui l’accompagne porte une robe rouge, avec fourrure, sur laquelle se détachent deux coquilles. Deux phylactères sont illisibles. Impossible de dire où étaient placés ces panneaux dans le vitrail de Betton. Ils étaient d’ailleurs présentés sans ordre, ainsi qu’il appert pour les scènes de la Passion. Celles-ci, à Betton, étaient au nombre de cinq. On les retrouve à Cluny sous les numéros suivants 1904, le baiser de Judas ; 1905, la Flagellation ; 1906, le Christ devant Pilate ; 1907, le Calvaire ; 1908, la Résurrection. Une difficulté surgit ici : le panneau catalogué 1903, représente l'Agonie au Jardin des Olives. M. Ramé n’en parle pas. Le panneau 1904, représentant le Baiser de Judas comporte un fonds rouge et des personnages peints en blanc. Il en est de même pour la Flagellation. Ici, sur les côtés, apparaît une bande bleue semée de fleurs de lys d’argent. Les bourreaux sont du nombre de deux. Le panneau de la Crucifixion est à fonds bleu et celui de la Résurrection à fonds rouge avec bande bleue, fleurdelysée. Quelques-uns de ces panneaux ont perdu le numéro du catalogue. On les reconnaît uniquement grâce aux armoiries des Saint-Gilles. Les salles elles- mêmes du musée n’ont pas toutes de numéros. Les vitraux doivent se trouver dans la XXIVème et la XXVème (Note : Ces panneaux ont 0 m. 40 de hauteur et 0m.48 de largeur). Les trois derniers panneaux représentent les saints patrons de la famille de saint Gilles au numéro 1910 figure saint Jean-Baptiste ; le numéro 1911 est consacré à sainte Appollinie (sic). Il doit correspondre au panneau appelé par M. Ramé : Com dans (une) prison. Le numéro 1909 représente saint Martin. Ce dernier panneau est le plus connu, grâce à Guillotin de Corson qui a écrit dans le Pouillé (IV, page 157) : La verrière de Betton « représentait la légende de saint Martin de Tours, patron de la paroisse ». Cette erreur fut reproduite par plusieurs auteurs, ainsi que celle-ci : « On y voyait le blason des saint Gilles ». Ce panneau, con sacré à l’évêque de Tours, est sur fond vert, les habits du saint sont blancs et l’auréole est rouge. Le dessin, très pauvre, laisse bien au-dessus de lui le vitrail de la chapelle de la Vierge dans l’église des Iffs, le plus médiocre de la série. Quant à la tête de Cardinal qui signale M. Ramé dans son croquis, elle ne figure pas au musée de Cluny. Tous ces panneaux appartenaient à la verrière placée au-dessus du maître-autel. Mais la chapelle des seigneurs de Saint-Gilles possédait aussi un vitrail. De ce dernier des fragments subsistent à Cluny et même à Rennes. Furent-ils placés au somment de la grande vitre, dans les deux panneaux que le dessin de M. Ramé désigne sous le nom de fragments. Je ne le crois pas. Voici en effet ce qu’en dit le catalogue de Cluny au numéro 1912 : « Fragments des grandes verrières de l’église de Betton. Figures de femmes en costume du XIVème siècle. Grisailles sur fond rouge, avec la légende L. CLEOFE (une des saintes femmes, Marie Cleofas). 1913, Fragment analogue. La Vierge tenant dans ses bras l'Enfant Jésus : Grisaille relevée d’er sur fonds rouge. Hauteur, 0 m. 38. Ces deux motifs faisaient partie de la décoration des arcatures dont les autres fragments n’ont pu être conservés. Ces vitraux sont restés en place jusqu’au moment de la destruction de la chapelle Saint-Gilles. Ils ont été acquis par le musée en 1879, en même temps que les fonts-baptismaux et le bénitier de Betton » (Catalogue du Musée de Cluny). Au musée de Rennes figure un quatrefeuille avec le Christ en croix, entouré des quatre évangélistes (Catalogue du Musée de Rennes. 3ème édition. N° 4.316, Don de M. Ramé). D’autres fragments présentent la figure d’une sainte femme. Les tons et le dessin sont très supérieurs à ceux des fragments de la grande verrière. Une dernière question se pose : que penser du panneau reproduit en couleur dans la revue Je sais tout (VIème année, IIème semestre), pour illustrer un article de M. Haraucourt, intitulé les Vitraux, miracles de lumière ? Le Conservateur du musée de Cluny le présentait comme un panneau provenant de Betton formellement. Ces donateurs agenouillés étaient pour lui des seigneurs de Saint-Gilles ou même des Monbourcher ! Des doutes furent émis par des membres de la Société archéologique d'Ille-et-Vilaine, au sujet de cette attribution (Mémoires de la Société Archéologique d'Ille-et-Vilaine, LI, p. XIX et LII, p. XIII). Ils faisaient écho aux réserves formulées par M. de la Rogerie sur la technique du vitrail, les costumes des personnages, l’architecture des maisons, les tuiles qui recouvrent les toits .... Depuis la question a été résolue : le panneau est décrit ainsi à Cluny dans le plus ancien des catalogues (Edition du catalogue de 1847 : numéro 828, p. 119. - Edition de 1881, numéro 1951), comme un morceau de vitrail allemand : « Panneau de verre peint. Un personnage couvert d’une robe rehaussée d’hermine et la tête ceinte d’une auréole se tient debout et porte une sphère céleste dans la main gauche. Devant lui sont agenouillées deux autres figures qui représentent les donateurs du vitrail. Les fonds sont décorés d’architectures dans le goût du XVIème siècle » (Note : la hauteur de ce panneau est de 0 m. 72 et sa largeur de 0 m. 66). Il serait à désirer que ce beau morceau, aux tons très vifs et au dessin très pur, représentât à Cluny un vitrail provenant d'Ille-et-Vilaine. Mais il nous faut en faire notre deuil. Disons, pour nous consoler, qu’il est préférable de garder nos trésors, même au fond des églises de campagne, plutôt que de les exiler dans les musées de la capitale. Les derniers vestiges de l’église de Betton n’ont pas grande valeur. Néanmoins il eut mieux valu les conserver chez nous (Abbé Raison - 1934).

Eglise de Betton (Bretagne).

l'ancien prieuré (XII-XVIIème siècle). Le prieuré est cité une première fois en 1138 (ou 1152) dans une charte de l'abbaye Saint-Melaine de Rennes. Erigé en seigneurie, il dispose d'un droit de moyenne et de basse justice. Les bâtiments du prieuré sont affermés au cours du XVIIIème siècle et vendus en 1791 à François Elias. Cette demeure est aujourd'hui une école privée. On y trouvait autrefois à proximité une chapelle détruite en 1875 ;

Nota : « D'or, à une croix de sable cantonnée de quatre mouchetures d'hermines de même » (Armorial général ms. de 1698). Le prieuré de Betton fut longtemps conventuel, mais nous ne savons pas à quelle époque les Bénédictins cessèrent d'y résider. Les évêques de Rennes Alain, en 1152, et Etienne, en 1170, l'archevêque de Tours, Josse, en 1158, le pape Luce III en 1185, et le Chapitre de Rennes en 1213, confirmèrent successivement l'abbaye de Saint-Melaine dans la possession de l'église du monastère de Betton, « ecclesiam de monasterio Bettonis ». Les religieux firent un accord au sujet des dîmes novales, en 1236, avec le prêtre ou recteur de Betton,. appelé Yves, « Yvonem presbyterum de monasterio Beton » auquel ils abandonnèrent le quart de ces dîmes ; et en 1275 ils traitèrent au sujet de la dîme du moulin du lieu. Enfin, en 1283, Alain de Maigné renonça, en faveur du prieuré, à une rente de 12 livres qu'il avait droit d'exiger de ce monastère (Cartulaire de l'abbaye de Saint-Melaine, 66, 110, 128 - Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 1 H, 23). Le prieuré de Betton consistait en ce qui suit : le manoir prioral, dans le bourg, à côté de l'église paroissiale, où se desservait le prieuré depuis la ruine de l'église priorale ; — ses grange, cour, jardins, prairies et bois taillis ; — les bailliages de Betton, de Gévezé et de Vignoc ; ces deux derniers furent aliénés au XVIème siècle : il était dû à Gévezé, au prieur de Betton, chaque année, 15 livres monnaie, un coq, une paire d'éperons, deux « esteufs » ou pelotes, et « deux douzaines d'aiguillettes de ruban incarnat » ; — une juridiction seigneuriale de moyenne justice, à Betton ; — les dîmes grosses et menues, en la même paroisse, dans les traits de Launay, le Guérichet, la Touche, la Gaudière, la Renaudière, Mezière, Cottuel et moitié du trait de Vauchalet ; — dix mines de seigle dues chaque année, à la Toussaint, par le vicaire perpétuel ou recteur de Betton, sur le trait de Chénezé ; — et un droit d'usage dans la forêt de Liffré, limité, en 1606, à vingt-deux charretées de bois chaque année. En 1787, le prieuré de Betton était affermé 2 400 livres, plus dix milliers de paille conduits à l'abbaye de Saint-Melaine, et plus l'acquittement des charges suivantes : 62 livres 8 sols au recteur de Betton pour le service de deux messes par semaine dues par le prieur, 7 livres 10 sols à la fabrique pour le luminaire, et 6 livres 19 sols 3 deniers à l'évêque de Rennes pour droit synodal. En 1790, la Déclaration du prieuré de Betton porte le revenu total de ce bénéfice à 2 666 livres 13 sols 4 deniers. Il était alors entre les mains des religieux de Saint-Melaine comme faisant partie de leur mense conventuelle (Archives d'Ille-et-Vilaine, 1 V 25, - Pouillé de Rennes II, 84). L'ancien manoir prioral de Betton, encore debout à la fin du XIXème siècle, est un grand logis d'assez belle apparence, orné d'une tourelle d'angle et fort bien posé, avec des jardins en amphithéâtre qui descendent le coteau jusqu'aux bords de l'Ille ; il est occupé à la fin du XIXème siècle par des religieuses faisant l'école aux filles de la paroisse. Liste des prieurs de Betton : — Dom Olivier Glé (1403). — Henry de Launay (1433 et en 1442). — Olivier Glé (vers 1450). — Pierre Colson, chanoine de Rennes et prieur commendataire (1546). — Jacques Le Duc, chanoine de Rennes, décédé en 1570 ; sa famille possédait le manoir de la Massais, en Guichen, et il fut inhumé dans la cathédrale de Rennes avec cette épitaphe : Cy gist Missire Jacques Le Duc, en son temps sieur de la Massaye, prieur de Bethon, chanoine de céans, décédé en décembre 1570. — Nicolas Jouault, commendataire (1587, Nicolas Jouault assista aux Etats de Rennes en 1590). — Claude Cornulier, seigneur de Lucinière, fils aîné de Claude, seigneur dudit lieu, et de Marguerite Le Lou, aumônier et conseiller du roi, abbé commendataire de Blanche-Couronne, fut aussi, vers 1635, prieur de Betton, du Tertre en Lavau et du Hézo, près Sarzeau ; décédé à Nantes en 1681 et inhumé au couvent des Chartreux de cette ville. — Dom Nicolas Tartarin donna sa démission du prieuré de Betton vers 1639. — Louis Feydeau remplaça le précédent et prit possession le 9 octobre 1639. — Dom François Le Nain, Bénédictin de la congrégation de Saint-Maur, rendit aveu au roi en 1676 et 1679. — Dom René Nicolas fit la même chose vers 1680. — Dom Louis-Jacques Avril, Bénédictin, résigna en 1724. — Dom Martin de la Vigne, Bénédictin de l'abbaye de Cluny, prit possession le 14 octobre 1724 ; décédé en 1756. — Dom Nicolas Renaudin, Bénédictin, fut pourvu le 4 avril 1756. Il habitait en 1757 l'abbaye de Saint-Aubin d'Angers, et en 1758 celle de Saint-Pierre de Bourgueil. Il devint aussi, en 1770, prieur de l'Esvière, près d'Angers, et alla y résider (abbé Guillotin de Corson).

la croix Bouessée (XVIème siècle) située dans le cimetière, mais gravée après coup des dates de 1833 et 1869 ;

l'ancienne chapelle de Sainte-Anne-sur-l'Eau, située sur l'Ille. Cette chapelle se trouvait entre les deux ponts de Betton, au Nord de la levée et au bord même de l'Ille. Elle fut démolie en 1804, et une croix de granit vient d'être élevée sur son emplacement ;

l'ancienne chapelle du Landrin ou des Landriers. Elle était fondée jadis de messes ;

l'ancienne chapelle Notre-Dame et Saint-Ambroise de la Vallée. Cette chapelle moderne avait été édifiée par M. Torquat près du château de la Vallée, qu'il avait fait construire dans l'ancienne terre de la Mesveraye (Pouillé de Rennes) ;

le château (1858), situé au lieu-dit La Vallée. Propriété des familles Torquat, Huchet (en 1918), du Journal Ouest-Eclair (en 1941). Il appartient aujourd'hui à l'association ADAPT. L'ancien château de Betton, qui avait droit de haute justice, se situait près de la Métairie de Betton. On y voyait encore une tour en 1618 et il fut reconstruit en partie peu avant 1680, mais il n'en reste plus rien aujourd'hui. Propriété successive de Guy de Betton (en 1155), Saint-Gilles (en 1222), Chandier, seigneurs de la Poisonnière (au XVème siècle), Dénée, seigneurs de la Motte de Gennes (en 1552), Rieux, marquis d'Assérac (en 1560), Argentré, seigneurs de la Bouëxière (en 1609), Montbourcher, seigneurs de la Magnane (de 1695 à 1789) ;

Château de la Vallée à Betton (Bretagne).

le manoir de la Boulais (XV-XIXème siècle). Ce manoir est édifié au XVème siècle par Jean Baud (ou le Bault), seigneur de La Boulais. Propriété d'Olivier Baud en 1466 ;

l'ancien manoir de Rigné (XVème siècle). La chapelle du manoir, fondée en 1672, a été détruite en 1825. Isabelle Buzot, veuve de Nicolas de Roulée, seigneur de Rigné, ayant fait bâtir une chapelle à son manoir de Rigné, y fonda, le 10 avril 1672, une messe tous les dimanches et fêtes, et y affecta une rente de 120 livres. En 1744, Charles de Morant, comte de Penzès et seigneur de Rigné, nomma chapelain Charles Bouverie-Paigné, en place de Gilles Cogranne, prêtre, décédé. En 1825, M. le chanoine des Rieux fit raser la chapelle de Rigné, qui lui appartenait, et transféra à la cathédrale de Rennes la fondation de messes qui s'y trouvait attachée (Registre des insinuations ecclésiastiques de l'évêché de Rennes). Propriété successive des familles le Duc, sieurs de la Busnelaye (en 1542), Rollée (en 1578), le Meneust, seigneurs de Bréquigny (en 1714), Morant (1744), Berthelot, sieurs de la Busnelaye (en 1751), Rallier (en 1781) ;

l'ancien manoir de la Louvrais. Propriété successive des familles du Rocher, seigneurs de la Gailleule, Marquer, seigneurs de la Gailleule (en 1554), Bourgneuf, seigneurs de Cucé (1605), Ravenel du Boisteilleul (en 1700), Prioul, sieurs du Haut-Chemin (en 1789) ;

l'ancien manoir de la Grande-Mesvrais (1594). Propriété de la famille Languedoc jusqu'au milieu du XVIIème siècle. Le manoir possédait autrefois une orangerie et une chapelle privative avec une cloche. La chapelle de la Mesveraye (ou Mesvrais) dépendait du manoir de ce nom et était fondée de messes. En 1723, Gilles Serpin, sieur de la Mesveraye, présenta pour la desservir Alexis Haligon, clerc tonsuré, en place de Benoît Yvon, sieur de la Bertrie, prêtre, démissionnaire. Après la Terreur les prêtres de Betton recommencèrent le culte divin dans cette chapelle. Propriété successive des familles Hayers (en 1652), Serpin, sieurs de la Richardière (en 1692 - 1766), Frey, sieurs de Neuville, Apvril (en 1787) ;

l'ancien manoir de Roullefort. Propriété successive des familles Turmel (en 1499), Gaudemont (en 1541 et en 1558), Robert (en 1605), Mellet, seigneurs de Corcé (en 1650 et en 1684), Orieux (en 1698), Moyne, sieurs de la Courbe (en 1724 et en 1739), Guerrif, Prez, seigneurs de la Morlaye (en 1780) ;

le manoir de la Busnelais (XVI-XVIIème siècle). Sa chapelle (fondée de messes) et sa fuie ont disparu. Propriété successive des familles Espinay (en 1513), le Duc (en 1525 et 1583), Becdelièvre (en 1599 et en 1679), Mahé, seigneurs de Kercadou, Moyne, sieurs des Forges, Bertelot (en 1731), Rallier (en 1748 et en 1789) ;

l'ancien manoir du Haut-Guérichet. Près du manoir du Guérichet, appartenant en 1513 à Guillaume Louail, se trouvait une chapelle tombée en ruine au XVIIIème siècle ; en 1770, Claude-Antoine Rahier et Yvonne Buisnard, sa femme, qui possédaient cette maison noble, demandèrent à Mgr de Girac la permission de reconstruire ce sanctuaire. Propriété successive des familles Louail (en 1427 et en 1513), Petit, sieurs de l'Estang (en 1626), Herbron, Fescan, sieurs des Chambaux (en 1659), La Touche (en 1683), Morel, sieurs de Lourme (en 1696), Bons, sieurs de Villeneuve (en 1720), Buisnard, sieurs des Bertonnies ou de la Bretonnière (en 1732), Rabier, sieurs de Champ-Mainguy (en 1762) ;

l'ancien manoir de la Renaudais. Propriété successive des familles Vaurouzé (en 1513), le Duc, seigneurs de la Busnelais (en 1542 et en 1573), Roy (en 1667), Douart (en 1680), Peltier (en 1700), Loysel, sieurs de Saint-Trimoit (en 1746), Morin (en 1758 et en 1764) ;

l'ancien manoir de Launay-Québriac. Ce manoir avait autrefois une chapelle privative et des restes de douves. On y voyait une motte nivelée vers 1880. Propriété successive des familles Launay, Bontemps (avant 1686), Lay, sieurs de la Ville-Marie, Amette, sieurs des Croix (en 1686), Tual, sieurs du Bas-Jussé (en 1710 et en 1721), Saulaye, Durand (en 1723), Bidard, sieurs de la Gendrie (en 1732 et en 1766) ;

l'ancien manoir du Launay. Propriété de la famille Huet, sieurs de Chénezé (en 1658) ;

l'ancien manoir du Châtellier. Propriété de la famille Parthenay (en 1427) et de la famille Tronchay (en 1513) ;

l'ancien manoir du Haut-Boussard. Propriété successive des familles Amette, sieurs des Croix (en 1686), Corbet et Bertelot (en 1713 et en 1738) ;

l'ancien manoir de la Boulaye ou de la Boulaye-Baud. On y trouvait autrefois une chapelle et une fuie. La chapelle, située proche du manoir de la Boullaye-Baud, et fondée de messes pour tous les dimanches et fêtes, était régulièrement desservie en 1774 (Pouillé de Rennes). Propriété successive des familles Herbert, Dollier (en 1414), Baud (en 1466), Gédouin, seigneurs de la Dobiays (en 1554), Chalot, seigneurs de la Chalousaye (en 1578), Guihéneuc (en 1602), Chauvel, seigneurs des Nouëttes (en 1610-1702), Eveillard, sieurs de Livois (en 1723), Doré (vers 1785) ;

l'ancien manoir de la Ville-Geffroy. Elle possédait autrefois une chapelle privative. Propriété successive des familles Mandart (en 1427), Louvel (en 1513 et en 1554), Lézot (en 1564), Martel (en 1721-1786). On trouve Charles Louvel en 1513 et Gilles Lézot en 1582 ;

l'ancien manoir d'Evran. On y voyait en 1757 une chapelle privative. En effet, Isaac-Gabriel Thomas demanda à l'évêque de Rennes, en 1757, l'autorisation de bâtir une chapelle à sa terre noble d'Evran (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 9 G, 40, 41). Propriété successive des famille Vaurouzé (en 1513), Gérard, Thomas (en 1757) ;

l'ancien manoir de Quincampoix ;

l'ancien manoir de la Basse-Hardrouyère. Raoul Philouze, sieur de la Guimondière, et Jeanne des Vignes, sa femme, firent bâtir une chapelle en l'honneur de sainte Anne près de leur maison noble de la Basse-Hardrouyère. Le 3 mars 1663 ils y fondèrent une messe tous les dimanches et fêtes, et présentèrent pour chapelain Gilles Philouze, sieur de la Hardrouyère, leur fils aîné, alors clerc tonsuré (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 9 G, 40). Propriété successive des familles Cheveigné, Baud (en 1513), Gédouin, seigneurs de la Dobiays, Chalot, seigneurs de la Chalouzaye (en 1578), Philouze (en 1601-1692), Boëdan (en 1709), Duclos, sieurs de la Moinerie (en 1712-1752), Prigent, sieurs de Kerebars, Bouhet (en 1763-1775) ;

l'ancien manoir du Vaurouzé, démoli en 1873. On y voyait autrefois une chapelle privative. Propriété de la famille Vaurouzé (en 1415 et en 1577), puis des seigneurs de la Ville-Geffroy (de 1588 jusqu'en 1789) ;

l'ancien manoir de la Touche-Bernard. Propriété successive des familles Boussemel (en 1586), Bernard, Gouyon, sieurs de Miniac (en 1651), Riou (en 1672 et en 1702). On trouve Rolland de Vaurozé en 1513 et Roch Lézot en 1623 ;

l'ancien manoir de la Brosse. Propriété successive des familles Vaurouzé, Gérart (en 1513), Lorgerot, seigneurs de Beaumont (en 1784), comte de Renouard de Villayers (en 1716), Rallier (en 1733) ;

l'ancienne maison du Housset. Propriété de la famille Aubrée en 1688 et 1766 ;

l'ancienne maison de la Brandais. Propriété en 1676 de Jeanne le Lardeur, veuve de René de Lourmel, sieur de la Havardière ;

l'ancienne maison de Vaurébion. Propriété successive des familles Deschamps (en 1650), Gautier, sieurs de la Touraudaye (en 1656), Jeanne Blondel, veuve de Jean Deschamps, sieur du Vivier (en 1675), Tournatory-Bardin (en 1756) ;

l'ancienne maison du Cerisier. Propriété successive des familles Barbe, Deschamps (en 1699), Chamaillard (en 1733 et en 1763) ;

l'ancienne maison noble de Brébian. Propriété de la famille Barbier, sieur du Gué à la fin du XVIIème siècle ;

l'ancienne maison de Plévignan, démolie en 1860. Propriété successive des familles Deschamps (avant 1715), Morel, sieurs de Launay (en 1715), Bougis, sieurs des Barillières (en 1750) ;

l'ancienne maison de Villeneuve. Propriété successive des familles Pattier, Fourreau, Cochard (en 1702), Malapert (en 1707), Dupont (en 1719), Gazon (en 1731), Bonnard, Delisle (en 1760), Viard (en 1789) ;

l'ancienne maison de Pont-Bran ou de la Risnais. Propriété successive des familles Deschamps, sieurs de la Runaudais (avant 1717), Le Comte, sieurs de la Gaillardière (avant 1719), Le Bordais (en 1719-1764) ;

l'ancienne maison des Landelles. Propriété de la famille Broize, sieurs de la Haslerie (en 1699) et de la famille Fournerie (en 1736) ;

l'ancienne maison de la Haie-de-Tertre. Propriété successive des familles Petit, sieurs de l'Estang, Boucheran (en 1650), Santo-Dominguo, sieurs de Villeneuve (en 1657 et en 1730), Chevy ;

l'ancienne maison de Papillon. Propriété de la famille Mellet, sieurs de la Miottière (en 1664) ;

l'ancienne maison de la Marre. Propriété de la famille Garnier (en 1694) ;

l'ancienne maison de la Trunais. Propriété de la famille Espinay, puis de la famille Breton, sieurs de la Vairie (en 1681-1741) ;

l'ancienne maison de la Boulière. Propriété de la famille Aiguillon, seigneurs de Hugères (en 1633) ;

l'ancienne maison de la Planche-Pinel. Propriété de Marie le Moine, femme de Toussaint Rallier, sieur de la Louvière, puis de la famille Rallier (en 1763) ;

l'ancienne maison de Fin-Vert. Propriété de la famille Feudry, sieurs de la Veslaye (en 1662) ;

l'ancienne maison de la Grand'Cour ;

l'ancienne maison du Chemin-Girault. Propriété de la famille Brunel en 1690 ;

l'ancienne maison de Chénezé. Propriété successive des familles Huet ou Hus (en 1658), Picault, sieurs de la Maisonneuve (en 1701), Nantreuil, seigneurs de la Boulaye (en 1721) ;

l'ancienne maison du Bas-Bourg. Propriété successive des familles Le Jas (en 1666), Gaudé, sieurs de l'Hermitage (en 1869), puis Le Jas (en 1724 et en 1762) ;

l'ancienne maison de Riquenon. Propriété successive des familles Bastard, Baillif, et Tascher sieurs de la Boulaye (en 1696) ;

l'ancienne maison du Bignon. Propriété successive des familles Gallon, Rousseau (en 1680), Perricard (en 1724), Julienne Bigot, veuve de Louis Ladoudel (en 1726) ;

l'ancienne maison du Landrel ou Landret (XIXème siècle). On y voyait autrefois une chapelle privative (démolie en 1895). Propriété successive de Jeanne le Roy (veuve de Siméon Bouvet), puis des familles Doussin, Dargaray, sieurs du Rocher (en 1699), Gouin (en 1720), Perrin (en 1759) ;

Maison de Landret à Betton (Bretagne).

l'ancienne maison noble de la Quinvrais. Elle avait dès 1561 une chapelle, aujourd'hui disparue. Propriété successive des familles Yseult (en 1473), Perrine de Lessart, femme de Thomas le Valloys seigneur de Gallet (1537), Georgin (en 1537), Beauvais (en 1577), Robinault (en 1600), Franc, seigneurs de la Forest (en 1625), le Bel, seigneurs de la Chevalleraie, Hautbois, sieurs de la Fresnière (en 1656), Roy, sieurs de la Noë (vers 1681), Bléville (en 1698), Bourdonnaye, seigneurs du Boishullin (en 1711), Andigné (en 1759), Bourdonnaye (en 1792) ;

l'ancienne maison de la Plesse. Propriété de la famille Brandin, sieurs d'Allérac (avant 1645) et de la famille le Bel, sieurs du Moullinet (en 1645) ;

Maison de la Plesse à Betton (Bretagne).

l'ancienne maison de la Bigoltière. Propriété de la famille Bléville en 1703 ;

l'ancienne maison de la Haie. Propriété de la famille Thébault, sieurs du Parc (en 1710) ;

l'ancienne maison de la Caleuvre. Propriété de Françoise Guillard, veuve de François du Breil, sieur des Salles (en 1699), puis de la famille du Breil (1712 et en 1742) ;

l'ancienne maison de la Hublais. Propriété de la famille Morin, seigneurs de Longuinière (en 1732), puis de la famille Joubin ;

l'ancienne maison de Champgiron. Propriété de la famille du Val, sieurs de la Pescharderie ;

le cadran solaire (1766), situé au lieu-dit La Hunelais ;

3 moulins à eau : de la Reinais, de Quinvrins, de Betton. A noter que les moulins situés sur l'Ille sont cités dès 1222 (ils appartenaient aux seigneurs de Betton).

Ville de Betton (Bretagne).

A signaler aussi :

la motte médiévale de la Mévrais (XI-XIIème siècle) ;

la découverte de monnaies romaines (II-IIIème siècle), près du village de la Touche ;

l'existence semble-t-il de trois voies romaines (chemin de la Reine, Chemin de la Chèvre ou des Poissonniers, la voie entre les villages du Châtellier et de Pierrue). Il s'agit certainement de l'ancienne voie romaine de Rennes à Avranches ;

l'ancien poste romain, situé au lieu-dit Châtelier ;

Gare de Betton (Bretagne).

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ANCIENNE NOBLESSE de BETTON

La seigneurie de Betton appartint de bonne heure et pendant plusieurs siècles à la famille de Saint-Gilles, qui tirait son origine de la paroisse de ce nom. En 1222, Tison de Saint-Gilles était à la fois seigneur de Saint-Gilles et de Betton ; il avait épousé Agathe de la Barre, veuve de lui en 1272, et laissa plusieurs enfants, entre autres Bertrand, seigneur de Saint-Gilles, et Tison, seigneur de Betton et de Mouazé ; ce dernier confirma en 1276 une donation faite à l'abbaye de Saint-Sulpice des Bois (Cartulaire Sancti Melanii et Sancti Sulpicii). Son fils ou petit-fils Georges de Saint-Gilles, seigneur de Betton et mari de Jeanne Chesnel, jura en 1379 l'association bretonne et mourut en août 1398. Peu après son fils, Jean de Saint-Gilles, fournit au duc le minu de la seigneurie de Betton. En 1424, Jean V, duc de Bretagne, nomma Jean de Saint-Gilles gouverneur de Rennes et le chargea d'augmenter les fortifications de cette ville. Ce seigneur se trouvait l'année suivante chambellan et conseiller du prince ; il mourut le 17 octobre 1435, laissant veuve Jeanne de Montauban. La succession fut recueillie par sa fille, Bonne de Saint-Gilles, alors mariée à Guillaume de Rochefort. Devenue veuve vers 1447, la dame de Betton se remaria - 1° à Charles de la Feuillée, seigneur de la Ribaudière, décédé en 1456 ; - 2° à René Chandrier, seigneur de la Poissonnière ; elle mourut le 15 octobre 1487, léguant sa seigneurie de Betton à son fils, Pierre Chandrier. Celui-ci prit le nom de sa mère, devint Pierre de Saint-Gilles, épousa Catherine Grimault et fonda une nouvelle famille. Ecuyer de la reine Anne de Bretagne en 1495, Pierre de Saint-Gilles mourut le 25 novembre 1537, laissant Betton à son fils, Georges de Saint-Gilles (Archives de Loire-Inférieure). A la montre de 1541, ce dernier se présenta comme seigneur de Betton ; « en robe, estant à pied, il présenta pour lui un homme bien monté et armé en habillement d'homme d'armes, accompagné d'un homme bien armé et monté en archer, et d'un page à cheval, et déclara ledit seigneur de Betton son revenu noble valoir environ 800 livres, tant en ce pays que en Normandie ». Georges de Saint-Gilles décéda sans postérité le 22 juillet 1552, laissant la seigneurie de Betton à Catherine de Saint-Gilles, sa soeur, femme de François de Denée, seigneur de la Motte de Gennes. De cette union sortit Nicolas de Denée, seigneur de Betton, qui épousa Louise de Malestroit et mourut à la fête Saint-Jean 1560, sans laisser d'enfants. Sa succession fut recueillie par un cousin, éloigné, Jean de Rieux, marquis d'Assérac (nota : ce seigneur était fils de François de Rieux et de Renée de la Feuillée, fille de François de la Feuillée et de Cyprienne de Rohan, laquelle était fille de François de Rohan, fils de Jean de Rohan et de Gillette de Rochefort, cette dernière fille de Guillaume de Rochefort et de Bonne de Saint-Gilles, dame de Betton (Archives nationales, P, 1709)), mari de Philippette de Saint-Amadour. Celle-ci, devenue veuve, tenait en 1578 la châtellenie de Betton en douaire, mais cette terre appartenait alors à sa fille, Gabrielle Rieux. Elle se remaria peu après à Charles de Bretagne, comte de Vertus. Quant à Gabrielle de Rieux, dame de Betton, elle mourut sans s'être mariée, en 1595, et eut pour héritier son cousin, René de Rieux, marquis d'Assérac, qui, âgé de dix-sept ans, se noya dans le Tibre, à Rome, le 13 août 1609, en voulant sauver un de ses pages qui se noyait lui-même (Moreri, Dictionnaire Historique). La seigneurie de Betton fut ensuite saisie et vendue judiciairement ; les acquéreurs furent Charles d'Argentré, seigneur de la Bouëxière, et Catherine Boutin, sa femme, qui prirent possession le 5 novembre 1618. En 1635, Charles d'Argentré était mort et sa veuve, remariée à Charles de Maillé, jouissait en douaire de la terre de Betton. Son fils, Hippolyte d'Argentré, né en 1608 et seigneur de Betton, y épousa le 18 novembre 1642 Françoise Martin. Ils donnèrent le jour à Pierre d'Argentré, seigneur de Betton, qui épousa à Betton, le 2 mars 1683, malgré sa mère alors veuve, Renée Savary, veuve de Claude Mengin (Registres paroissiaux de Betton). Le 22 juillet 1695, la châtellenie de Betton fut de nouveau vendue judiciairement et passa des mains de Pierre d'Argentré à Gabriel de Montbourcher, seigneur de la Magnane (Archives du château de la Magnane). Ce dernier seigneur, président au Parlement de Bretagne, avait épousé Madeleine Briand ; il mourut en mai 1728 et sa femme en juin 1742. Sen successeur à Betton fut son fils, René-Claude de Montbourcher, seigneur de la Magnane, président au Parlement de Bretagne, époux de Marie-Rosalie de Montaudouin. Ce seigneur de Betton, ayant perdu sa femme en 1765, mourut lui même en juillet 1776. Comme il ne laissait point d'enfants, la seigneurie de Betton passa à son neveu, René-François marquis de Montbourcher, fils de Guy-Amador de Montbourcher et de Jeanne de Saint-Gilles. Le marquis de Montbourcher, époux de Marie-Joséphine de Kersauson, fut le dernier seigneur de Betton. Pendant son émigration, la terre de Betton fut, en janvier 1799, vendue nationalement. Mais Mme de Caradeuc, sa soeur, en racheta la plus grande partie, qui appartient à la fin du XIXème siècle à M. de Chavagnac, petit-fils par alliance de M. de Montbourcher. Châtellenie d'ancienneté, la seigneurie de Betton, relevant directement du duc, puis du roi, se composait de deux groupes de fiefs : ceux de Moigné et l'Hermitage, qui semblent un démembrement de la seigneurie de Saint-Gilles, et ceux de Betton et Mouazé, qu'un aveu prétend avoir été apportés à un seigneur de la maison de Saint-Gilles par sa femme, nommée Jeanne de Tilly. En 1398, les fiefs de cette seigneurie s'étendaient déjà en Betton, Chevaigné, Mouazé, Moigné, l'Hermitage, Pacé, Saint-Gilles, Saint-Rémy-du-Plain, Saint-Aubin-d'Aubigné et Saint-Sulpice-des-Bois. Plus tard, la châtellenie s'agrandit encore en Saint-Grégoire, Melesse, Cesson, Mordelles, Mont-Dol, Baguer-Pican et Saint-Broladre (nota : les fiefs de ces trois dernières paroisses formaient une juridiction à part exercée à Dol et nommée Betton-à-Dol), ce qui donne un total de dix-sept paroisses, sur parties desquelles s'exerçait la juridiction de Betton. Cette haute justice siégeait en 1777 au Présidial de Rennes trois fois par semaine, les mardi, jeudi et samedi, et tous les quinze jours au bourg même de Betton, où se trouvaient un auditoire et une prison. Les fourches patibulaires s'élevaient « à quatre pots », sur la lande de la Mainuraye ; les tenanciers du Vauchallet étaient tenus d'y conduire les condamnés à mort et ceux de la Plesse de « porter et lever l'échelle de ladicte justice ». C'est là que fut pendue Jeanne-Millau en 1586. Au siècle dernier, le sénéchal de Betton condamnait encore à mort ; ainsi fit-il en 1725 à l'égard d'un assassin nommé Jean Picault, et en 1764 à l'égard de Jean Biette et Mathurin Garel, autres malfaiteurs, les condamnant à être conduits « la corde au col, teste et pieds nus, au lieu public pour y estre pendus et étranglés à la potence eslevée à cet effet jusqu'à ce que mort s'ensuive », et confisquant leurs biens meubles au profit du seigneur de Betton (Archives de la Magnane). En 1555, le sceau de la juridiction de Betton présentait un écusson aux armes des Saint-Gilles : d'azur à six fleurs de lis d'argent, posées 3, 2, 1, avec la légende : S. DES ACTES DE LA COURT DE BECTON (Archives de la Magnane). La châtellenie de Betton avait de nombreuses et importantes mouvances nobles : relevaient, en effet, de Betton les seigneuries de la Rivaudière et du Boisgeffroy (à l'origine au moins), de la Boulaye, la Busnelaye, le Vaurozé, la Villegeffroy, le Gahil, le Margat, Cherville, etc.  ; l'abbaye de Saint-Sulpice en relevait aussi pour tout ce qu'elle possédait en Mouazé. Le seigneur de Betton avait à Betton un droit de bouteillage, un marché tous les lundis et trois foires, le lundi de la Pentecôte et aux fêtes de saint Mathieu et de saint Yves, et à Mouazé une foire à la Saint-Eloy ; ce jour-là, le sire de Betton pouvait entrer en l'église de Mouazé et prendre sur l'autel Saint-Eloy, dans le plat aux offrandes, cinq sols pour se payer une paire de gants qu'il portait à la foire. Au seigneur de Betton appartenait un droit d'usage en la forêt de Rennes, droit qu'avait accordé le duc de Bretagne à Georges de Saint-Gilles et que confirma en 1489 la duchesse Anne en faveur de Pierre de Saint-Gilles. A lui aussi était réservée la pêche dans la rivière d'Ille, depuis le ruisseau de la Ville-Asselin en Saint-Grégoire jusqu'au moulin de Gahil en Mouazé. Dès 1398 le sire de Betton faisait courir quintaine tous les nouveaux mariés de la paroisse de Betton ; cette course avait lieu le mardi de la Pentecôte au bourg même, et le seigneur de la Sauldraye en Saint-Grégoire était obligé d'entretenir convenablement l'écusson que frappaient de leurs gaules les coureurs de quintaine. On offrait au seigneur de Betton des oeufs de Pâques ; le propriétaire de la maison des Brosses lui en devait quarante-trois et celui de la Grande-Touche quatorze seulement ; ces oeufs devaient être apportés par les tenanciers le jour de Pâques, à l'issue de la grand'messe, et déposés au pied, de la croix Bouessée, dans le cimetière de Betton. Le jour de la Fête-Dieu, certains vassaux du bourg de Betton devaient présenter à leur seigneur « un bouquet de roses blanches et vermeilles, auparavant porter le Corpus Domini ». A la fête de l'Assomption, « au jour de Nostre-Dame de My-Aoust », les villageois de la Tertrée étaient tenus d'offrir au même seigneur « une paire de gants blancs ». Au jour des Innocents, les vassaux des Nouvelles Baillées lui devaient présenter une bécasse (Archives de Loire-Inférieure). Le sire de Betton était seigneur fondateur des églises de Betton et de Mouazé, et prétendait avoir droit à des prééminences en celles de l'Hermitage et de Moigné. En l'église de Betton, démolie au XIXème siècle, on voyait encore naguère dans la grande fenêtre du chanceau une verrière contenant les portraits des sires et dames de Betton, de la maison de Saint-Gilles, reconnaissables aux armoiries ornant leurs vêtements ; le même blason des Saint-Gilles se retrouvait sculpté en divers endroits du sanctuaire. Les seigneurs de Betton étaient, au reste, les bienfaiteurs de cette église : Pierre de Saint-Gilles avait donné à la fabrique à perpétuité chaque année « une pipe de vin breton pur le service de la messe et pour la communion du peuple aux festes de Pasques ». Un autre seigneur avait fondé la messe matinale du dimanche et abandonné une dîme pour l'entretien du luminaire ; il voulut, en revanche, qu'au jour de la Chandeleur la fabrique offrît des cierges au sire de Betton, à sa femme et à leurs enfants, et que « le reste des chandelles » fût distribué « aux paroissiens se trouvant en l'église » (Archives de la Magnane). Il existait une demeure seigneuriale à Betton en 1398 c'était simplement « un manoir ô ses appartenances, contenant 50 journaux de terre, plus 29 journaux de prées ». A côté se trouvait, à la même date, une vigne de quatre journaux qui était « de peu de revenu », car on n'y avait fait cette année-là que « quatre pipes de vin breton, appréciez 8 livres, rabattus la faczon et les sacs » (Archives d'Ille-et-Vilaine). Le manoir de Betton se trouvait à l'entrée du bourg, « joignant d'un costé à la rivière d'Ille et d'aultre au chemin par où on descend du bourg de Betton à ladicte rivière ». Il semble avoir été ruiné pendant les guerres de la Ligue ; en 1618 c'était « un vieil logis desmoly, descouvert et ruisné, fors une tour au bas vers Orient ». Hippolyte d'Argentré le reconstruisit en partie, car, est-il dit en son Aveu de 1680 : « Le chasteau de Betton, ruisné depuis les quatre-vingts ans », a été « rebasty en partie depuis quelques années par ledit seigneur d'Argentré ». Toutefois cette reconstruction ne dut pas être bien importante, et actuellement il n'en demeure aucune trace. On montre seulement son emplacement près de la ferme appelée la Grande Métairie du Bourg ; on voit encore quelques vestiges des douves qui l'entouraient et la place qu'occupait le colombier ; un pâtis voisin garde le nom de Quintaine ; c'était là que s'escrimaient les jeunes gens mariés à Betton ; une motte s'élevait à côté, dit-on, mais elle a été rasée ; on prétend que les nouvelles mariées devaient y monter pour sauter en l'honneur du sire de Betton, mais rien dans les Aveux ne fait allusion à ce droit féodal. Le domaine proche de la châtellenie de Betton se composait, en outre du vieux manoir, de ce qui suit : la retenue et les métairies de la Porte et du Chesneflos, — quatre moulins sur les rivières d'Ille et d'Islet, — des bois et landes, contenant 514 journaux de terre, etc. Le revenu de toute la seigneurie, domaines et fiefs, n'était évalué que 2 525 livres en l'année 1750 (Archives du château de la Magnane) (abbé Guillotin de Corson).

 

Lors de la Réformation faite en 1427, dans l'évêché de Rennes, par les commissaires Jean le Prestre et Pierre de Romelin, plusieurs nobles sont mentionnés à Betton (76 contribuants, 75 pauvres ?) :

La femme de feu Raoul Loaili (Louail) ;

La femme de feu Georges Le Febvre ;

Jean Yseust (Yseult) qui se dit noble représentant feu Pierre Yseust ;

La fille de feu Guillaume Mendart (Mandart) de la Villegeffroy ;

Jean de Partenay (Parthenay), sr. du Chastelier (Châtelier) ;

Le sr. de la Herdonyère (Hardrouyère).

 

La montre des gentilshommes de l'évêché de Rennes, de 1541, mentionne à Betton les nobles suivants :
" Compiert Alexandre du Tertre procureur de noble homme Me Guillaume Le Duc seigneur de La Bulenaye [Note : Alias : Busnelaye (en Betton)] qui appiert acte comme ledict Le Duc qui est conseiller en Parlement est occupé à Vennes à la séance dudict Parlement. Et déclare qu'il entend soy monstrez à la monstre de la ville pour ce qu'il est des demourans en ladicte ville.

Plus pour Mre Jacques de Gaudemont seigneur de Rouillefort il appiert acte comme il est advocat résidant de ceste heure à Vennes à ladicte court de Parlement. Et faict paroille déclaracion de soy monstrer en la monstre de la ville. Ilz auront acte de leurs remonstrances.

Georges de Sainct Gille seigneur de Betton se présente en robe estant à pied. Et présente pour luy ung homme bien monté et armé en habillement d'homme d'armes acompaigné d'un homme bien armé et monté en archer et ung paige à cheval. Et a ledict seigneur de Becton dit et déclaré son revenu noble par son serment valloir de revenu chaincun an environ VIII [cens livres] tant en ce pays que en Normandye. Et a faict le serment. " (B. de Pleguen, E. Becdelièvre, et G. Sèvegrand).

(à compléter)

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