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LA PAROISSE DE BILLÉ

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Ecclesia de Billeio (1157) ; Bileium (1185).
Altitude : 78 mètres. — Superficie : 1.632 hectares.
Comportait jadis 25 feux contributifs.
Population : en 1792, 1.151 habitants ; en 1793, 1.112 ; en 1801, 1.134 ; en 1841, 1.165 ; en 1911, 1.034 ; en 1921, 934.

Cette localité semble très ancienne. On ignore l'époque de son érection en paroisse religieuse. Le recteur de Billé était « doyen de Fougères ». Les dîmes, qui appartenaient au recteur, se levaient à la 11ème gerbe ; elles étaient affermées 5.250 livres et produisirent, en 1790 : 5.953 livres brut. Les charges du recteur, y compris la pension de ses deux vicaires (700 livres) et les décimes (400 livres), atteignaient 11 à 1200 livres.

En 1789, M. Hunault, recteur de Billé et doyen de Fougères, fut élu député aux Etats généraux. Il donna sa démission dès le mois d'août 1789, en voyant les intentions de la Constituante relativement à l'Eglise, et refusa de prêter le serment constitutionnel. Il du quitter Billé à la fin de juin 1791, se réfugia d'abord à Gennes, sa paroisse natale ; puis, en mars 1792, à Gastines (Mayenne). Peu après, il fut déporté en Espagne, d'où il passa à Jersey (1794-1796). Il reparut publiquement à Billé en août 1797 et y exerça le culte. Obligé de disparaître peu après (18 fructidor an V - 4 septembre 1797), il resta caché dans la paroisse où il fut réinstallé en 1803. L'année suivante, il fut nommé curé-doyen de Saint-Etienne de Rennes où il mourut en 1816. Il avait été remplacé à Billé en 1804 par M. René Gavard, ancien vicaire fidèle de Tremblay, frère du vicaire de Parcé.

Ses deux vicaires, MM. Porée et André Hubaudière, prêtèrent le serment. Le premier fut élu curé constitutionnel de Billé et fut installé le 22 mai 1791. Il fut tué par les chouans près du presbytère de Billé, le 8 décembre 1793. Quant à M. Hubaudière, après avoir été vicaire de son ancien collègue, il devint curé constitutionnel de Parcé (8 mai 1792). Il se trouvait au presbytère de Billé le 8 décembre 1793 ; ses effets furent pillés et brûlés [Note : C'est par inadvertance que certains ont qualifié, en décembre 1793, M. Hubaudière de vicaire du curé Porée ; il ne l'était plus depuis longtemps ; mais le 8 décembre il se trouvait au presbytère de Billé]. Il eut, du reste, bientôt le même sort que Porée, ayant été mis à mort par les chouans, à Beaucé, le 13 mai 1794. Il avait abdiqué le 3 février précédent.

Billé fut chef-lieu de canton pendant la Révolution. En 1792, la garde nationale du canton de Billé comptait 735 inscrits, répartis en 8 compagnies. Le 28 janvier 1794, on descendit, pour l'envoyer à la fonderie, la grosse cloche de l'église. Elle pesait de 1000 à 1100 livres. An commencement de décembre 1794, le maire de Billé, Joseph Anger, fut tué par les chouans, près de la chapelle Saint-Julien. Le 10 mai 1795, Cormatin tint une réunion à Billé pour engager les chouans à respecter les clauses du traité de pacification. Il y passa en revue une partie des troupes de Bois-Guy; après quoi, Cormatin se rendit à St-Aubin et y parla encore publiquement.

Dédiée à saint Médard, l'église de Billé a été en grande partie reconstruite dans la première moitié du XVIème siècle. Le bas de la nef est de 1758. Sur la porte, il y a un écusson mutilé des de Farcy, seigneurs de la Ronce. Dans la côtière nord, on remarque les traces d'une fenêtre et d'une porte romanes. La porte du transept sud, datée de 1664, porte un écusson mutilé. Les pièces de charpente sont ornées de sculptures représentant des têtes de crocodiles.

Les autels du Rosaire (1764) et de Saint-Louis (1766), ainsi que la boiserie des fonts (1767) furent faits par Thory, menuisier à Fougères. qui travailla également pour l'église de Saint-Sulpice. Le tableau de l'autel du Rosaire est l'œuvre de Causiez, maître de l'école de dessin de la ville de Rennes en 1765 ; il coûta 48 livres [Note : Notice sur Billé par l'abbé Guet (Vitré 1892). (Communiqué de M. Bourde de la Rogerie, archiviste d'Ille-et-Vilaine)].

Une pierre tombale (classée et relevée par l'administration des Beaux-Arts) porte l'effigie d'un chevalier, avec l'écusson des anciens seigneurs de la Ronce. Le titulaire de cette seigneurie jouissait des prééminences dans l'église, mais elles lui étaient contestées par le seigneur de Launay-Vendel.

Il y avait une chapelle à Maintibœuf et une à Mésauboin. Elles sont détruites.

Voici le montant des impôts pour Billé en 1789 : Capitation, 1.214 livres ; vingtièmes, 1.802 livres [Note : MM. SÉE et LESORT (Cahiers de 1789). — Aux archives départementales (C. 2168), je vois pour les vingtièmes de Billé le chiffre de 1763 l. 14 s. 4. d.] ; fouages ordinaires et taillon, 350 livres ; fouages extraodinaires, 474 livres. En 1729 (Archives départementales, C. 2186), la capitation était de 1381 l. 5 s. ; les fouages et usages, de 930 l. 12 s. 6 d. ; le casernement, à 145 l. 7 s. 8 d. ; la milice, à 87 l. 17 s. 9 d. En 1730 [Note : Archives départementales, C. 2186], les chiffres sont très différents : fouages extraordinaires, 474 livres ; capitation, 701 livres ; milice, 59 livres ; casernement, 176 l.

La paroisse comprenait 25 feux. La corvée royale se faisait, en 1788, sur la grand'route de Fougères à Vitré, à une lieue du clocher, sur une longueur de 2.009 toises (SÉE et LESORT, Cahiers, I, 222).

(Emile Pautrel).

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