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LA PAROISSE DE BILLIERS

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Du doyenné de Péaule et à la collation du Pape et de l'Évêque, cette paroisse de Billiers avait pour patron Saint-Maixent, abbé, lequel était en même temps titulaire de l'église paroissiale. Lorsque, au milieu du XIIIème siècle, le duc Jean Le Roux voulut y fonder l'abbaye cistercienne de Prières, pour remplacer le couvent détruit par lui dans la prequ'ile de Rhuys où il venait, de bâtir le château de Sucinio [Note : Quamdam abbatiam antiquam apud Suceniou existentem demolivit idem dux, et aliud monasterium, loco et in recompensatione ejusdem abbatiæ destructæ, apud Preces ni honore Virginis Mariæ fundavit et dotavit, qui conventum monachorum juxta suum manerium habere nolebat. (Chronique de Saint-Brieuc)], Cadioc, évêque de Vannes, en donnant son assentiment à cette fondation par sa lettre du 6 janvier 1251 (n. st.), se réserva la juridiction épiscopale sur les serviteurs et les colons de la nouvelle abbaye, et les dîmes de la paroisse en faveur du recteur qui les avait toujours perçues dans le passé, à moins que les religieux n'obtinssent des priviléges contraires [Note : La juridiction épiscopale se maintint sur les gens de l'abbaye, mais il n'en fut pas de même de la juridictien paroissiale. Par une bulle de 1254, Innocent IV, en accordant aux religieux la faculté de confesser leurs serviteurs et de leur administrer les sacrements, exempta l'abbaye de la juridiction, du recteur]. Or, ces dîmes furent précisément accordées, l'année suivante, par le duc à l'abbaye ; mais le recteur n'y perdit rien, puisque, pour l'indemniser, le fondateur lui assura, sur sa recette de Vannes, une rente annuelle de 13 livres, qui lui fut confirmée, le 11 mars 1366, par Jean IV, et qui, plus tard, lui valut jusqu'à 600 livres, Ces dîmes se levaient à la 11ème gerbe, quotité restée invariable jusqu'à la suppression du monastère. J'ignore si le recteur perçut jusqu'à cette époque sa rente sur le domaine de Vannes, et cependant, je serais tenté de croire le contraire sur l'assertion de l’abbé Cillart qui le dit portionnaire et ferait présumer qu'il recevait une pension de l'abbaye. Quoiqu'il en soit, le bénéfice rectorial était si mince et si peu recherché, à la fin du XVIème siècle, que personne ne se présentant au concours pour l'obtenir, l'Évêque dut solliciter du Saint-Siège autorisation de le conférer à tout ecclésiastique qui l'accepterait et même à des religieux, si besoin était. Cette pauvreté, qui durait depuis congtemps, avait souvent privé la paroisse de recteur et en avait fait abandoner la desserte aux membres de l'abbaye, était la conséquence du passage des Français à Billiers sur la fin du siècle précédent. En 1488, en effet, pendant la guerre entre la Bretagne et la France, des soldats de cette dernière nation se trouvent sur cette paroisse et veulent se rendre à Guérande qu'ils ont l'intention de ravager. Pour les priver de tout moyen de transport par mer, les habitants de Billiers mènent leurs navires au large, Le châtiment fut terrible. Parmi ceux qui restaient, les soldats firent de nombreux prisonniers, dont plusieurs furent massacrés ; les autres ne recouvrèrent leur liberté que moyennant d'énormes rançons. L'incendie des maisons et des villages détruisit ce qui avait échappé au pillage. Après le départ des ennemis, les habitants de Billiers, trop pauvres pour rebâtir leurs logements, désertèrent la paroisse qui ne se repeupla que fort lentement.

Au commencement du siècle qui vit arriver ces malheurs, la paroisse de Billiers reçut une visite bien précieuse. En se rendant, pour la seconde fois, de Nantes à Vannes, saint Vincent Ferrier se détourna de son chemin et se dirigea vers l'abbaye de Prières, dont l'abbé Jean Raoul II avait eu le bonheur de faire sa connaissance et de se lier d'amitié avec lui au concile de Constance. Il y resta quelques jours, à la fin de février 1419, prêcha et guérit plusieurs malades par l'imposition de ses mains et la vertu du signe de la croix. Quoiqu'on ne le dise pas, il est tout naturel de présumer que l'église paroissiale, dans laquelle le monastère avait droit de prééminence, dut aussi le recevoir.

Sur la paroisse, il y avait deux chapellenies. Celle des Caoursin ou du Guilis, desservie d'une messe, chaque jeudi, au maître-autel de l’église paroissiale, dotée d'une maison, avec un jardin et des terres, au bourg, et ayant encore un titulaire en 1790, avait pour patrons les successeurs des Caoursin et pour collateur l'Évêque. Tout le temporel de cette chapellenie fut vendu, le 29 octobre 1798, et rapporta 800 fr. à la caisse de la nation. Le titulaire de l'autre chapellenie devait célébrer une messe chaque lundi dans l'église paroissiale; c'est tout ce que je sais sur ce bénéfice.

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Recteurs de Billiers.

1362-1366. Guillaume Le Porcel.
1399. Jean Le Febvre.
1580. R. Aubin Dréan, originaire de l’île-d'Arz, donne, le 14 janvier 1580, procuration pour résigner entre les mains du Pape en faveur du suivant. Il devint plus tard vicaire perpétuel d'Arzon.
1580-1600. R. Olivier Loget, de Sarzeau, mineur observantin de la province de Bretagne, docteur et professeur de theologie, pourvu en cour de Rome, le 27 décembre 1580, prit possession le 13 août 1581. Pour déterminer le Souverain Pontife à lui accorder des provisions, avec dispense apostolique, l’Evêque de Vannes informa le Saint-Siége qu’il n'y avait, aucun prêtre séculier sur cette paroisse et que personne ne voulait s’en charger. Le moine Olivier Loget, qui était déjà, vieux et infirme accepta le fardeau, par dévouement, et le porta une vingtaine d'années. Avant de mourir, vers 1600, il le passa à sou frère François.
1600-1608. R. François Loget, prêtre de Sarzeau et titulaire du prieuré de Lauglenec, résigna entre les mains de l'Ordinaire, vers le milieu de 1608.
1608-1614. Julien Destinbrieuc, de Sérent, pourvu par l'Évêque, le 18 juillet 1608, prit possession le 20 et mourut en février 1614.
1614. Pierre Bernard, prêtre du diocèse, pourvu par l'Ordinaire, le 17 février 1614, prit possession le 24. Les anciens registres de la paroisse ne remontant qu'à 1636, date à laquelle se trouve un autre titulaire, on ignore quand et comment finit le rectorat de Bernard.
1636-1648. Michel Martin.
1648-1674. Abel Le Scouezec qui fut inhumé à Billiers, le 29 janvier 1674.
1674-1680. R. Guillaume Jarlegan résigne, en 1680, et reste ici simple prêtre.
1680-1686. R. Maurice Coquen résigne, en 1686, et devient recteur de Plougoumelen.
1686-1688. Joseph Hervé mourut sur la paroisse de Saint-Goustan d'Auray, le 19 septembre 1688, et y fut inhumé, le 20, dans le chœur de l'église paroissiale.
1688-1702. Jérôme-Bonaventure Billard, mort en novembre 1702.
1703-1722. R. Pierre Le Moing prêtre du diocèse, pourvu, à l’âge de 40 ans, par le Souverain Pontife, le 12 avril 1703, se vit refuser le visa par l'Ordinaire qui avait déjà conféré la paroisse à un autre. Sur sentence du presidial du 31 mai, il prit possession civile, le lendemain, afin de s'assurer les fruits du bénéfice. Ayant enfin obtenu ce visa, le 2 janvier 1704, après avoir débouté son compétiteur, il prit possession canonique, le 2 février suivant. En 1722, il résigna entre les mains de l'Ordinaire.
1722-1740. R. Jean Tronscorff, prêtre du diocèse, pourvu par un des vicaires généraux, le 27 août 1722, prit possession le 29. Il résigna entre les mains de l’Évêque, en 1740, et devint recteur de Quistinic.
1740-1745. Pierre Le Bot, prêtre du diocèse, pourvu par l'Ordinaire, le 25 avril 1740, décéda, le 4 novembre 1745, et te inhume, le 5, au cimetière.
1746-1748. R. Jacques Cobigo, originaire de la paroisse de Pleugriffet, pourvu par le Pape, le 28 mars 1746, l’avant emporté au concours du 17 février précédent, prit possession le 10 mai et résigna, en 1749, entre les mains de l'Évêque, pour passer au rectorat de Pleucadeuc.
1749-1755. Julien Le Gallic, de Séné, pourvu par l'Ordinaire, le 10 mars 1749, prit possesmion le 12. Mort, à l'âge de 66 ans, le 29 janvier 1735, il fut enterré, le 31 au cimetière.
1755. R. François Bonno, de Quily, curé de Guégon, pourvu en cour de Rome, en 1755, résigne, cette même année, entre les mains de l'Évêque, et devient recteur de Pleugriffet.
1755-1766. R. Joseph Bliguet, de la paroisse de Saint-Gonnery et curé de Berné, pourvu par l'Ordinaire, le 23 juillet 1755, prit possession le lendemain et résigna, en 1766, entre les mains de l'Évêque, pour devenir recteur de Locmaria, en Belle-Ile.
1765-1773. Alexis Gustarnec, de Pontivy et curé de Plescop, pourvu par l'Ordinaire, le 27 février 1765, prit possession le 1er mars. Décédé, à l'âge de 47 ans, le 21 mai 1773, il lut inhumé, le lendemain, au cimetière.
1773-1780. Jean Le Quéré, prêtre du diocèse et victorieux au concours, obtint, le 20 septembre 1773, des provisions en cour de Rome et prit possession le 30 octobre suivant. N'ayant encore que 38 ans, il mourut, le 9 juin 1780, et fut enterré, le 10, au cimetière.
1780-1810. Julien Desalleurs, originaire et prêtre d'Ambon, fut nommé curé d'office, à la mort du précédent, en attendant d'être pourvu du bénéfice par un des vicaires généraux, le 30 juin 1780. Il prit possession le 12 du mois suivant. J'ignore ce qu'il devint pendant la révolution, mais je sais que le calme le vit retourner à la tête de sa paroisse et que, comme recteur de Billiers, il prêta serment entre les mains du préfet, le 27 octobre 1802, et mourut, à 70 ans, le 17 juin 1810.

(Abbé Luco).

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