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CAHIER DE DOLÉANCES DE BLÉRUAIS EN 1789

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Subdélégation de Montfort. — Dép. d'Ille-et-Vilaine, arr. de Montfort, canton de Saint-Méen.
POPULATION. — En 1793, 182 hab. (Arch. Nat., D IV bis 51) ou 195 hab. (Arch. d'Ille-et-Vilaine, série L).
CAPITATION. — Bléruais, trève d'Iffendic, avait un rôle de capitation commun avec celui de cette paroisse.
VINGTIÈMES. — En 1787, 216 l. 5 s.
FOUAGES. — 2 feux 1/2. — Fouages extraordinaires, 47 l. 1 s. 4 d.

OGÉE. — Voy. la notice de la paroisse d'Iffendic.

PROCÈS-VERBAL. — Assemblée électorale, le 6 avril 1789, sous la présidence de maître Pierre Nogues, principal propriétaire roturier de la paroisse, « sur le refus du sieur Rozé, procureur fiscal, et la rétention qu'il a fait des ordres du Roi et de l'ordonnance de M. le sénéchal de Rennes et sa déclaration de ne rien faire que dans le château du seigneur de Bléruais, dont il est fermier, où, poussé par un aussi grand attachement à la noblesse que s'il lui devait la vie, il prétendait intimider la paroisse et la faire signer un cahier de doléance, qui commençait par ces mots : « Il plaira à la noblesse de payer comme nous, et nous lui aurons obligation ». Après lui avoir fait savoir que ce n'était pas dans les châteaux des nobles qu'on devait faire les assemblées du Tiers et l'avoir à différents jours attendu à la sacristie, on s'est déterminé à prendre, malgré les craintes qu'il voulait inspirer, le plan des autres paroisses ». — Le procès-verbal ajoute, en note : « Qu'il n'y a point de sénéchal depuis la mort de M. Penhouët, personne n'ayant voulu de la place à cause d'un tel procureur fiscal, et que le présent modèle de procès-verbal, dont nous n'avons pas eu le temps de tirer un double, nous a été donné par un ami qui en avait deux ». — Comparants : Pierre Bénard ; Olivier Chevallier ; Pierre Fortin ; Joseph Chevaler . Joseph Orain ; Duval ; Jean Cherel ; Julien Maudet ; Jacques Ramet ; J. Lebreton ; Pierre Duval ; Jean Cherrier (?) ; Julien Garel ; Jan Chevalier ; Jan Catherine ; F. Jollive. — Député : Pierre Nogues.

 

Griefs et doléances des paroissiens de Bléruais, évêché de Saint-Malo, sénéchaussée de Rennes, province de Bretagne, pour les prochains Etats généraux [Note : Les passages imprimés en italiques sont empruntés au cahier de Saint-Maugan].

Ce jour six avril 1789, les paroissiens de Bléruais, assemblés en la sacristie de leur église en conformité des ordres de Sa Majesté leur adressés par Monsieur le sénéchal de Rennes, ont unanimement dit que la misère extrême où les a réduits la domination absolue des nobles les met totalement hors d'état de participer, comme ils le désireraient, au rétablissement des finances et au bien général. La justice et la bienfaisance dont le Roi donne de si éclatants témoignages à ses peuples leur permettent heureusement d'ouvrir enfin la bouche et de manifester, malgré ce qu'ils ont encore à craindre d'un genre de maîtres qui leur donnent autant de sujets de frayeur que le Roi de marques de tendresse paternelle, ce qui fait la vraie cause de leur ruine.

— Que les possesseurs de fiefs sont devenus et deviennent de plus en plus exigeants et absolus, que leur refuser les choses les plus révoltantes et s'attirer une persécution qui passe dans les familles de génération en génération, et qui ne s'éteint que par la ruine entière de ceux qu'ils prennent à tâche, sont deux choses inséparables.

Suit la reproduction intégrale du cahier de Saint-Maugan (voir la note qui suit), sauf les modifications suivantes :

Note : DÎMES ET CLERGÉ. — Les décimateurs de Bléruais étaient les mêmes qu’à Iffendic. Lors de l’érection de cette paroisse en cure inamovible, par ordonnance épiscopale du 11 octobre 1673, le seigneur s’était chargé de la pension du recteur ; le revenu de celui-ci, au milieu du XVIIIème siècle, était de 200 l. (Arch. d’Ille-et-Vilaine, série G, Pouillé de l’évêché de Saint-Malo).
CORVÉE. — La tâche de cette paroisse, sur la route de Rennes à Saint-Méen, était en 1788, longue de 396 toises ; elle avait son centre à 3/4 de lieue du clocher (Ibid., C 4883).

§3 [2 de Saint-Maugan]. — Suppression de la fin, depuis « Dans ce moment….. ».

§4 [3 de Saint-Maugan]. — Suppression de : « et qui seraient suivant leur état ».

§ 5 [4 de Saint-Maugan]. — Addition, à la fin, de « surtout quand on est obligé par le mauvais temps de laisser longtemps sans le battre ; les pigeons n'en laissent pas de quoi dédommager ce qu'il en coûte pour le ramasser ».

Suppression de l'avant-dernier alinéa : « Lecture donnée ... en sont héritiers ».

Addition, à la fin, des mots : « et, attendu le peu d'étendue de la paroisse et le petit nombre des habitants, ils n'ont cru à propos de nommer qu'un député, et ont unanimement déclaré choisir maître Pierre Nogues, rédacteur de leurs intentions, à qui ils donnent ordre de se présenter à l'assemblée du Tiers à Rennes, le sept du présent mois, et de faire valoir et appuyer leurs doléances et représentations. En la sacristie de Bléruais, ce quatre avril 1789 ».

[16 signatures, dont celle du président Nogues].

(H. E. Sée).

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