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LES BONNETS ROUGES

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Sommaire. - Etat de la Bretagne depuis la fin des guerres de la Ligue jusqu'en 1664. - Exactions fiscales de Louis XIV ; impôts du timbre, du tabac, de la vaisselle d'étain ; révolte à Bordeaux, murmures et plaintes en Bretagne. - Première sédition de Rennes, le 18 avril 1675. - Incendie du temple de Cleunay, le 25 avril.

Caricature des inégalités en Bretagne

Après les guerres de la Ligue, fruit amer de son union à la France, la Bretagne aux abois commença de reprendre haleine, vie et force, grâce au gouvernement paternel du premier des Bourbons. Sous le règne suivant, elle recouvra en partie son ancienne prospérité du temps des ducs, et la garda même encore après la mort de Louis XIII, jusque vers l'an 1664. Pendant cette tranquille période de soixante cinq ans, les princes et leurs ministres semblèrent presque aussi jaloux de respecter les libertés de la Bretagne que de ménager, par des impôts modérés, la fortune des Bretons. Respecter le droit, ménager le bien de leurs sujets, c'est là tout le secret des meilleurs princes pour créer la félicité publique. Ainsi le comprenaient Henri IV, Louis XIII, Richelieu lui-même ; car ce grand ministre, qui poursuivait avec tant d'ardeur le solide établissement de l'unité politique en France, ne songea vraiment jamais à détruire, à engloutir les droits de tous dans ce gouffre d'usurpations iniques qu'on appelle la centralisation administrative. Tout au contraire, plus d'une fois, en ce qui touche la Bretagne, on vit Richelieu retirer ou blâmer avec empressement des mesures gouvernementales, dénoncées par nos Etats comme incompatibles avec les franchises de notre province. La Bretagne répondit à ces égards par un redoublement de fidélité ; les troubles de la minorité de Louis XIII l'effleurèrent à peine, quoiqu'elle eût pour gouverneur l'un des mécontents, M. César de Vendôme. La Fronde n'y parut même pas. Libre et prospère, le vieux duché se soumettait avec joie à cette royale couronne dont l'autorité était si douce ; et ainsi pendant soixante cinq ans, rien, pour ainsi dire, ne vint troubler cette harmonie féconde de la couronne et de la province.

Caricature des inégalités

Soixante ans, c'est longue durée pour un âge d'or ; celui-ci enfin trouva son terme, Louis XIV fut pris du goût des dépenses fastueuses, des palais magnifiques et des grandes batailles, en un mot de ce qu'on appelle vulgairement la passion de la gloire. Passion coûteuse, s'il en fut, et dont les peuples font tous les frais. Aussi à peine Louis XIV en eût-il éprouvé les premières atteintes, que ses sujets en sentirent le contre-coup, par un redoublement d'impôts, de taxes, d'exactions fiscales de toute espèce. Les Etats firent de leur mieux pour protéger notre province contre cette grêle affreuse ; mais déjà, hélas ! sous le souffle de Colbert était née la centralisation administrative, ce despotisme sans coeur et sans vergogne, le pire de tous, à coup sûr, dont le premier principe est de mépriser tous les droits, toutes les libertés locales, et le second de confisquer à son profit la liberté, l'activité, la richesse de toute la France. Les généreux efforts des Etats contre un pareil adversaire n'avaient que bien peu de chances de succès ; aussi ne purent-ils arrêter cette inondation d'impôts et de vexations fiscales : « Car, dit un auteur contemporain, en 1663 vint la réformation des Eaux et forêts, dont les amendes et restitutions vidèrent beaucoup de bourses ; suivit la recherche de la Noblesse, qui purgea la province au-delà de tout ce qu'elle avait de superflu ; est venue ensuite la réformation du Domaine, dont, depuis 1673, les étreintes ont été si dures et si générales qu'il ne lui est point demeuré de suc » (Hévin, Consultations, pp. 81.82, dans la Consultation XIII). En même temps arrivèrent les devoirs de contrôles et toutes leurs augmentations, les devoirs d'affirmations, la taxe des francs-fiefs, celle des offices, et, sans parler de plusieurs autres dont les noms baroques m'échappent, l'établissement du papier timbré à un sol la feuille en 1673, le monopole du tabac à 20 sols la livre en 1675, et dans cette même année la marque de la vaisselle d'étain à un sol la pièce. Ces trois dernières inventions fiscales atteignaient les plus basses classes comme les plus hautes ; car l'usage du tabac était déjà général dans le peuple ; c'est le peuple aussi, plus que les riches, qui use de vaisselle d'étain ; et enfin il n'est personne qui, un jour ou l'autre, n'ait besoin de fixer authentiquement par l'écriture légale ses conventions, ses obligations ou ses dernières volontés. Aussi ces trois taxes, venues d'ailleurs après tant d'autres, comblèrent la mesure, et poussèrent le mécontentement des masses jusqu'à cette colère désespérée d'où jaillit la sédition. Des troubles éclatèrent à cette occasion, dès le mois de mars 1675, dans plusieurs provinces de France ; à Bordeaux surtout ils furent très graves ; maîtresse de cette grande ville pendant cinq jours (du 26 au 30 mars), la rébellion s'y porta à d'affreux excès et contraignit le Parlement de pactiser en quelque sorte avec elle. - Cet exemple eut dans tout le royaume un retentissement immense, et particulièrement en Bretagne.

En Bretagne, ces trois impôts de la marque d'étain, du papier timbré et du tabac étaient encore plus odieux qu'ailleurs par une circonstance spéciale ; c'est que, au mépris des droits de la province, on s'était passé pour les lever du consentement des Etats, dont la dernière session, tenue en 1673, était par conséquent antérieure aux édits qui avaient établi ces taxes. Environ la mi-avril, les premiers symptômes d'agitation se montrèrent dans notre province (Lettre d'amnistie du 5 février 1676) ; ce n'était encore que des mouvements d'opinion ; mais déjà le mécontentement était général. Dans la bourgeoisie et la noblesse il se manifestait avec ménagement et paraissait disposé à ne point sortir des formes légales, mais dans le peuple il tendait de plus en plus à la violence. Pendant que les communautés de villes se contentaient de prier le gouverneur de la province et le premier président du Parlement d'intervenir près du Roi pour obtenir le retrait, la suspension, ou tout au moins la modération des nouveaux impôts (Lettre de M. de Chaulnes à Colbert, du 19 avril 1675), la foule déjà proférait des imprécations et des menaces. Enfin la bombe éclata.

C'était le jeudi de la semaine de Pâques, le 18 avril 1675 ; ce jour-là, les marchands épiciers, vendeurs de tabac et pintiers de Rennes se présentèrent, entre une et deux heures après midi, chez M. d'Argouges, premier président du Parlement, pour lui faire connaître les menaces auxquelles ils étaient en butte de la part du menu peuple, qui parlait de les brûler dans leurs maisons s'ils se refusaient à vendre la vaisselle d'étain et surtout le tabac sur l'ancien pied : chose de tout point impossible, puisque la vente du tabac se trouvant par les édits interdite aux particuliers, les marchands s'étaient vus forcés de remettre leurs approvisionnements aux commis du fisc, ou, comme on disait, aux maltôtiers. M. d'Argouges exhorta les plaignants à prendre patience, ajoutant que sous peu de temps il pourrait avoir ordre du Roi pour rétablir le commerce du tabac dans sa forme ordinaire. Les marchands, en sortant de là, semèrent partout cette nouvelle ; dans la bouche du premier président, ce n'était qu'une espérance sous forme dubitative ; le peuple la transforma aussitôt en certitude et même en fait accompli ; on crut que les édits étaient déjà révoqués ou tout au moins suspendus ; on en conclut, semble-t-il que les bureaux de tabac, du papier timbré et autres étaient dès lors inutiles ; et de suite un rassemblement considérable, fort de plus de deux mille personnes, au dire d'un témoin, se porte au bureau du tabac, situé sur le Champ-Jacquet, dans la maison d'un huissier appelé Jacques Hervagault. En un clin d'oeil le bureau est enfoncé, pillé, dévasté, les portes et fenêtres rompues, le tabac enlevé par la foule qui se le partage ainsi que les meubles du rez-de-chaussée, le vin et le cidre de la cave ; enfin, les vitres cassées du haut au bas de la maison. Cette exécution eut lieu environ deux heures après midi, et fut tout immédiatement suivie d'une autre du même genre, dirigée contre le bureau de contrôle et des affirmations, qui se trouvait aussi, pour son malheur, sur le Champ-Jacquet, dans la maison de M. de Tizé, à quelques pas par conséquent de celui de tabac. Il eut le même sort exactement, et de plus la populace, ayant allumé un feu au milieu du Champ-Jacquet, y jeta, avec des cris de joie, les registres du contrôle et même quelques-uns du greffe des insinuations. La foule n'avait rencontré dans ce double exploit aucune résistance sérieuse ; MM. du Margat et de la Chauvelière (Cochet Sr. du Margat, et Louvel Sr. de la Chauvelière), connétables de la ville, chargés en cette qualité du soin de la police, s'étaient pourtant précipités parmi les mutins, s'efforçant par tous moyens de les apaiser et les faire rentrer dans l'ordre. Tous deux n'y gagnèrent que des horions, et durent s'estimer heureux de sortir vivants des mains de ces furieux.

Du Champ-Jacquet, l'émeute se dirigea vers le Palais de justice, où se tenait, sous les voûtes basses, le bureau de vente du papier timbré. Cette foule, ivre de colère et comme affolée de son premier triomphe, roulait tumultueusement par les rues de la ville en criant : Vive le Roi sans gabelle et sans édits ! C'est aussi le cri qui avait retenti à Bordeaux, trois semaines auparavant. Au haut de la rue de la Filanderie, qu'ils descendaient pour aller du Champ-Jacquet au Palais, les séditieux attaquèrent un bureau du Domaine et y firent quelques désordres, mais sans le piller tout à fait, parce que les employés s'étant mis en défense tuèrent deux des agresseurs et en blessèrent mortellement cinq autres. Au Palais, contre le papier timbré, ils furent plus heureux. Le bureau fut envahi et pillé sans résistance sérieuse ; les presses, les timbres, tous les ustensiles, brisés et anéantis ; le papier timbré, brûlé ou jeté en proie à la foule, qui ne s'en saisissait d'ailleurs que pour en faire un trophée de sa victoire.

Là devaient s'arrêter, ce semble, les exploits de l'émeute, si toutefois une émeute se peut jamais arrêter d'elle-même, ce qui ne se voit guère. Aussi, à peine le tabac, le timbre et le contrôle mis en pièces, la furie de cette multitude chercha et trouva sans peine un nouvel aliment, une nouvelle tâche. Le grand bureau des Devoirs (ou impôts sur les boissons) était dans une maison de la rue aux Foulons, et la rue aux Foulons tout près du Palais ; on s'y jeta incontinent, et l'on s'en fut assiéger le bureau des Devoirs. En même temps les passions les plus mauvaises, qui forment souvent, hélas ! la couche inférieure, la lie sordide des soulèvements populaires, commençait à se dégager et monter à la surface. On ne parlait maintenant de rien moins que d'aller mettre le feu chez tous les banquiers et gens d'affaires ; on marquait déjà les premières maisons vouées à l'incendie et au pillage ; c'étaient celles des sieurs Ferret, Montaran, La Puye-Cotton, des Plantes, Avril, Pupil, et même l'hôtel de M. d'Argouges, premier président. On avait commencé par une manifestation contre des impôts odieux et véritablement oppressifs ; on allait finir maintenant par le brigandage organisé. Devant ces affreuses menaces, que les approches de la nuit rendaient encore plus sinistres, la ville tout entière s'émut, et l'autorité, si longtemps passive, se résolut à agir.

Toute l'après-midi s'était passée, en effet, dans cette triple expédition contre le tabac, le timbre et le contrôle ; et le soir tombait déjà quand cette menace générale d'incendie et de pillage plana tout à coup sur la cité. On a de la peine à comprendre, au premier abord, l'inaction si prolongée de la force publique en face d'une sédition de cette nature. Mais on se l'explique ensuite par l'absence presque complète des chefs militaires et par la faiblesse des moyens d'action. Ni le gouverneur de la province, ni le lieutenant-général de la Haute-Bretagne, ni le gouverneur en titre de Rennes n'étaient alors en cette ville ; l'autorité militaire n'y était représentée que par le fils de ce dernier, qui avait la survivance de son père, mais dont la jeunesse n'était pas faite pour inspirer en un cas pareil ni grande crainte ni grande confiance. C'était M. de Coëtlogon le fils. Il n'avait pas sous ses ordres un seul homme de troupes réglées ; car sous cet ancien régime, dont on veut faire aujourd'hui le type du despotisme systématique, beaucoup de villes importantes - Rennes entre autres - jouissaient du privilège de n'avoir point de garnison. La seule force organisée se bornait aux compagnies de la milice bourgeoise, qu'on appelait à Rennes des cinquantaines ; et pour les contraindre à prendre les armes, il fallait régulièrement un ordre du gouverneur de la province. M. de Coëtlogon devait donc être dans l'embarras ; et pourtant le danger pressait ; quelques minutes de retard, d'hésitation, rendaient une catastrophe inévitable ; Coëtlogon prit son parti et appela aux armes la noblesse, qui partout avait le droit de les porter et le devoir de s'en servir pour le bien public ; en un instant, une troupe de gentilshommes bien armés vint se placer sous les ordres du jeune gouverneur, pendant que, de leur côté et sur son invitation, les bourgeois de la cinquantaine la plus voisine de la rue aux Foulons prenaient également les armes. Aussitôt les portes de la ville sont fermées ; à la tête des gentilshommes, M. de Coëtlogon charge les rebelles, en tue sept ou huit du premier choc, et par l'impétuosité de son attaque les refoule du haut de la rue aux Foulons jusqu'au Champ-Jacquet ; là, les uns essaient de tenir, les autres se répandent dans les rues voisines en s'efforçant de rompre les portes des maisons particulières et de forcer les boutiques ; mais la milice bourgeoise les poursuit et les traque de tous côtés, pendant que M. de Coëtlogon avec la noblesse achève de mettre en déroute ceux qui résistent. En moins d'une heure les deux mille rebelles sont dispersés, balayés, et la rébellion elle-même disparaît, en laissant sur le carreau une trentaine des siens tués ou gravement blessés.

Telle fut la journée du 18 avril 1675, la première sédition de Rennes et, je crois, de toute la province. – Par une singulière coïncidence, le gouverneur de Bretagne, M. le duc de Chaulnes, qui était alors à Paris, écrivait, le lendemain 19 avril, à Colbert, pour lui transmettre les plaintes des communautés de villes et, malgré la réserve de son langage, il indique assez clairement la nécessité de suspendre ou de modérer l'exécution des édits pour empêcher les peuples de s'émouvoir. Malheureusement il était déjà trop tard, et le premier branle était donné. On se flatta pourtant d'abord de l'idée que ce premier branle n'aurait pas de suites, et que la dispersion de l'émeute de Rennes avait solidement rétabli le calme. M. de Coëtlogon fils, rendant compte des événements, écrivit dans ce sens au ministère ; il insista sur le zèle mis par la noblesse et les bourgeois à faire leur devoir, il déclara que la ville n'avait eu nulle part dans la sédition, qui était uniquement le fait, selon lui, de quelques canailles sans aveu, et la plupart étrangers [Note : Lettre de M. de Chaulnes à Colbert, du 22 avril 1675 - Voyez les journaux de MM. René du Chemin, de Courneuve et de la Monneraye, qui nous ont fourni d'ailleurs toutes les circonstances de ce récit]. Au reste, tous les témoins oculaires de cette sédition sont unanimes à flétrir les séditieux en termes presque semblables ; c'était, dit l'un, certaine canaille inconnue et gens ramassés qui n'étoient point du pays ; - une troupe de crocheteurs et de misérables, reprend un autre, des fripons et des marauds ; - canaille mutinée et gens de la lie du peuple, ajoute le plus modéré [Note : Voir les journaux cités dans la dernière note, et celui du notaire Toudoux]. Notez que les auteurs de ces jugements sont d'ailleurs des adversaires décidés des nouveaux impôts, ainsi que de la punition infligée quelques mois plus tard à la province ; d'où il faut conclure sans hésiter que le personnel de l'émeute du 18 avril était véritablement peu estimable ; mais le soin de M. de Coëtlogon de faire fermer, avant le combat, les portes de la ville, donne à penser que ce personnel se recrutait surtout dans les faubourgs. D'ailleurs, ce fut, semble-t-il, une émeute sans chef, sans plan arrêté et sans préméditation.

On crut qu'elle serait aussi sans lendemain, on se trompa. Huit jours après le jeudi 25 avril 1675, entre midi et une heure, le bruit se répandit tout à coup à Rennes qu'on venait de mettre le feu au temple des huguenots, sis au village de Cleunay, aux portes mêmes de la ville, sur le chemin de la lande de la Courouze qui est aujourd'hui le Polygone. Le peuple de Rennes détestait si foncièrement le huguenotisme, que c'était chez lui une sorte d'habitude instinctive, irréfléchie, d'aller dans toutes les émotions populaires passer une partie de sa rage sur le temple de Cleunay ; mais cette fois, cette explosion venait d'une cause spéciale ; plusieurs des commis au papier timbré et au tabac appartenaient à la religion réformée ; on ne pouvait plus brûler leurs bureaux, incendiés depuis huit jours ; on allait brûler leur prêche. Les bouchers, les boulangers et les écoliers de la ville jaloux, semble-t-il, d'utiliser glorieusement leur jour de congé, s'étaient associés pour ce bel exploit. M. de Coëtlogon, à peine instruit, fit encore appel à la noblesse, monta à cheval et se rendit à Cleunay, suivi de deux cents gentilshommes. Mais il arriva trop tard, tout le prêche était brûlé et tous les incendiaires décampés ; on trouva seulement un écolier et un boulanger nanti d'un chevron tombé de la toiture du temple ; faute de mieux, on les saisit et on les jeta en prison sur ce faible indice. Le soir, M. de Lavardin, venant de Nantes, arriva à Rennes vers les huit heures, par le faubourg de la Magdeleine. Il était lieutenant-général du Roi en Haute-Bretagne ; mais, à cause des circonstances, toute la solennité de son entrée se borna à une douzaine de volées de canons tirées en son honneur. En revanche, on multiplia les précautions contre la reprise des troubles ; les portes de la ville furent fermées cette nuit, le lendemain, la nuit suivante ; et, pendant tout ce temps, deux compagnies de milice bourgeoise ne cessèrent de faire la garde sur les remparts aux environs de la prison, où la populace voulait mettre le feu. Pour calmer cette irritation, on relâcha l'écolier au bout de quatre jours, mais le boulanger resta prisonnier ; nous verrons un peu plus loin comment il fut délivré (A. de la Borderie). 

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