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BOQUEHO

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La commune de Boqueho (pucenoire.gif (96 octets) Boskazoù) fait partie du canton de Châtelaudren. Boqueho dépend de l'arrondissement de Saint-Brieuc, du département des Côtes d'Armor (Trégor / Goëlo - Bretagne).

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de BOQUEHO

Boqueho vient de l'ancien breton "bot" (demeure) et "Cazou", un saint breton semble-t-il.  

Boqueho est un démembrement de l'ancienne paroisse primitive de Plouagat. En 1182, une charte indique la présence, au lieu-dit "Ville-Blanche", d'une commanderie relevant du temple de Plélo.

Ville de Boqueho (Bretagne).

En 1198, Boqueho possède une simple chapelle (capella de Botgadou) dépendant de la paroisse de Plouagat (Charte de l'abbaye de Saint-Rion : « Jugement de trois abbés relativement à Bocqueho ») : " Omnibus in Christo fidelibus presentibus et futuris presentes litteras visuris et audituris, G. de Begar, et I. Sancte Crucis de Guengampo et I. de Cotmaloan, abbates, salutem in Domino : cum controversia, que inter Nicolaum, sacerdotem de Ploeadgat, et Inisen, sacerdotem de Botgadou, vertebatur super capella de Botgadou, nobis a domino papa fuisset commissa, post diuturnam contentionem inter dictos sacerdotes pacem formavimus et fecimus in hunc modum : videlicet quod memoratus I. pro capella predicta memorato N., tanquam speciali persone de Ploadgat, xx denarios ad Pasca, xx ad festum Omnium Sanctorum, xx ad Natale Domini persolvat annuatim ; et insuper sinodum et procuracionem, tali pacto quod dictus I. de decimis et aliis proventibus que adquiri potuerint, eciam partem obtineat et de universis calumpniis si forte emerserint ponat terciam partem expensione ; Nicolaus vero duas partes habeat et ponat duas partes expense prenotate : pacis tenorem juraverunt se imperpetuum observaturos apud ecclesiam Sancti Brioci, et ut hoc firmiter et inconcusse observetur in posterum, sigillorum nostrorum imposuimus testimonium et munimen, omnes illos auctoritate domini pape vinculo anatematis innodaptes qui hanc pacem presumpserint perturbare ; testibus his, Willelmo abbate Sancti Rionis, Willelmo cantore, O. archidiacono, E. Harlam Briocense, A. filio Males, G. filio Camiou, I. presbitero de Lannidic, M. presbitero de Plestan ; factum est hoc anno ab Incarnatione Domini M° C° nonagesimo VIII° " (Archives des Côtes-d'Armor).

La paroisse de Boqueho devient, sous l'Ancien Régime, un prieuré-cure de l'abbaye de Beauport. Elle le reste jusqu'à la Révolution. Un chapelain y est nommé en 1207 : " Omnibus Christi fidelibus, etc., G., Dei gracia Trecorensis episcopus, etc. Noverit universitas vestra nos Lucam, sacerdotem de Botchatou, in decimis garbarum, ad dimissionem Inisan sacerdotis qui fuerat perpetuus vicarius ejusdem capelle, recepisse prece et presentacione abbatis et canonicorum Sancte Marie de Bello Portu, ad quos ejusdem capelle donacio de jure dinoscitur pertinere sicut capella pertinens ecclesie sue beati Petri de Ploiagat. Hoc autem Lucas, tactis sacrosanctis evangeliis, juravit se singulis annis de eodem athalagio pensionem quatuor solidorum andegavensium predictis canonicis, in festo Assumpcionis beate Marie virginis, persolvere, et quod de cetero in predictis decimis gerbarum prefate capelle nichil reclamaret. Quod ut firmum, etc. Actum est hoc anno Incarnacionis Domini M° CC° VII° " (Archives des Côtes-d'Armor). Cette charte prouve d'une part que Boqueho n'avait encore, à cette époque, qu'un chapelain relevant du recteur de Plouagat ; et, d'autre part, que l'abbaye de Beauport ne pouvait desservir directement toutes les églises qui lui avaient été données.

Vers 1330, l'église de Boqueho (Bocazou) est un des bénéfices du diocèse de Tréguier. Bocahou est une paroisse de ce diocèse dès 1427 (Archives de la Loire-Atlantique, B 2981).

La paroisse était desservie jadis par des Prémontrés. Elle dépendait de l'évêché de Tréguier, et avait pour subdélégation Guingamp et pour ressort Saint-Brieuc. M. Du Liscouet Visdeloup en était le seigneur. La présentation de la cure appartenait à l'abbé de Beauport. Durant la Révolution, la paroisse de Boqueho dépendait du doyenné de Châtelaudren.Boqueho élit sa première municipalité au début de 1790.

En l'an IV de la République française, 150 royalistes pénètrent à Boqueho, renversent l'arbre de la liberté, enlèvent 30 fusils et brûlent tous les papiers de la municipalité de Boqueho.

On rencontre les appellations suivantes : Botgadou (en 1198), Botchahou (en 1207), Bocahou (en 1220), Bocazou (vers 1330), Botcazou (fin XIVème siècle), Bocahou (en 1427, archives de Loire-Atlantique, B2981), Bothcazou (en 1461), Bocaho (en 1468), Botcazou (en 1505, archives des Côtes d’Armor, 1G), Boqueho (en 1665).

Ville de Boqueho (Bretagne).

Note 1 : la commune de Boqueho est formée des villages : Kerprigent, Kerollivier, Keroniat, Lasalle, le Tertre, Ville-Blanche, Kerglé, Kerlousaouen, Kergomarec, le Renquer, Kerisago, Kergoff, Kergléré, Lestaurel, Kerlouet, Kerbero, Saint-Laurent, Cosquer, la Bouexière, Kerhor, Notre-Dame-de-Pitié, Kernaba. Parmi les lieux dits : La Lotie Saint-Tugdual.

Note 2 : Liste non exhaustive des recteurs de BOQUEHO : Michel Sevin (fin XVIIème siècle), chanoine de Tréguier, bachelier. - Joseph-Jacques Ernaut, décédé en 1709. - Balthazar Seger (1709-1722). - Nicolas Quintin (1722-1727). - René Gautier (1727-1766). - François Corbel (à partir de 1766), etc....

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PATRIMOINE de BOQUEHO

l'église Saint-Tugdual (XV-XVIII-XIXème siècle). Cette église est fondée par les seigneurs du Liscouët sur les terres de leur seigneurie de Kernabat. La porte du porche Sud date du XVIème siècle et l'enfeu des Du Liscouët date du XVème siècle. Le transept est reconstruit en 1716. La nef est agrandie au XVIIIème siècle avec les pierres de l'ancienne chapelle Notre-Dame du Bon-Sauveur. L'église abrite une statue de Notre-Dame du Linadec datée du XVIIème siècle. Les stalles datent du XVIIème siècle ;

Nota 1 : Edifice lambrissé en forme de croix latine dont le chevet et les ailes de transept sont à pans coupés. Le 6 février 1708, l’évêque demandait la restauration du choeur, de la sacristie et de la chapelle du Liscoët (aile nord du transept). Le recteur, dom Armand James, fit dresser un plan d’accord avec le seigneur du Liscoët ; mais il désirait une reconstruction totale de l’église. Or la nef était en bon état, ayant eu ses longères relevées en 1685 par Louis Robin, maître maçon, sa charpente refaite par Guillaume Le Clerc, maître charpentier, ainsi que son lambris en 1686. Le général de la paroisse fit donc signifier au recteur l’interdiction de toucher à la nef. Il y eut procès pendant lequel les paroissiens firent refaire en 1709 le clocher surmontant la tour, charpente par Jan Maros, couverture par Pierre Quintin, maître couvreur. Le 15 décembre 1714, le nouveau recteur, dom Feger, fit condamner les paroissiens à remettre la nef en parfait état et le sr. du Liscoët, à reconstruire sa chapelle prohibitive. Le choeur et l’aile sud du transept étaient alors en reconstruction ; en 1718 tous les travaux étaient achevés. L’on a conservé une porte gothique du XVIème ainsi que l’enfeu de la même époque des seigneurs du Liscoët. La sacristie porte la date de 1887. Il est à remarquer que tandis que dans la région de Quintin l’on trouve habituellement les 4 évangélistes aux quatre angles du transept, ici il n’y en a que deux : saint Jean et saint Luc. Mobilier : Le maître-autel et son retable, exécutés en 1744 par M. Estienne Even, maître sculpteur, a été remplacé par un maître-autel moderne. Statues du début du XVIIIème siècle : saint Tugdual, sainte Vierge, saint Yves, saint Sébastien, saint Jean dont l’aigle tient l’encrier dans son bec, saint Luc. Tableau mauvais représentant un roi implorant la Foi, la Justice et l'Espérance, signé Loyer aîné peintre à Etables et daté de 1844 (R. Couffon).

Eglise de Boqueho (Bretagne).

la chapelle Notre-Dame de Pitié (1446 - 1460 - 1970). Il s'agit d'une ancienne chapelle privée ayant appartenu à la famille Uzille. Un des chapiteaux portait les armes des Rosmar et des La Rivière-Kersaudy [Notes : Foulques de Rosmar, fils d'Alain de Rosmar, sieur de Kerusanno en Ploégat, prévôt de Guingamp en 1457 et de sa femme Jeanne, dame de La Rivière-Kersaudy, fille de Henry, seigneur de La Rivière-Kersaudy et d'Olive Le Vicomte (Bibliothèque Nationale)]. A partir de 1669, au moins, la chapelle a son chapelain. Jusqu'à la fin du XVIIème siècle, mariages et sépultures y sont célébrés. Vendue comme bien national pendant la Révolution (29 messidor de l'an VII), la chapelle fut achetée par M. Le Méhauté (Le Breton ?) et rendue à la famille Le Gonidec de Kerhalic (Jan-Ollivier Le Gonidec Kerhalic de Quintin). " En l'an XII (1804), M. Le Gonidec de Kerhalic prête la chapelle à la paroisse de Bosquého, se réservant les droits d'une sépulture comme il l'avait autrefois, d'un chiffre à la place de ses armes, d'un banc, d'un enfeu " (Bulletin paroissial de Boquého). Sa tour à quatre contreforts date de 1709. Elle a été restaurée à partir de 1970. Des débris récupérés, suite à la ruine de l'édifice, ont été intégrés dans les deux vitraux du transept, en 1976, par M. Hubert de Sainte-Marie, maître-verrier à Quintin. La statue de la " Vierge de Pitié " date du XV-XVIème siècle. La statue de " l'Annonciation ", en bois polychrome, oeuvre de Rosmar, date de 1694 ;

Nota 2 : Suivant un acte de 1806, elle fut fondée par les seigneurs de Keraudren. Elle comporte une nef unique, du milieu du XVème siècle, à laquelle est accostée du côté de l'évangile une chapelle privative de la fin du XVème siècle, portant en lettres gothiques l'inscription suivante : L’an mill iiii cc iiii xx et vi (1486) (puis armes des Rosmar) fut le boys de céans amené. En 1701 la charpente fut refaite par Pierre et Yves Le Cocq, maîtres charpentiers ; puis, en 1709, la tour et la flèche furent reconstruites avec porche voûté. En 1885, la fenêtre du chevet, détruite par un ouragan daté du 20 décembre 1884, fut bouchée [Note : D'après Geslin de Bourgogne, la maîtresse-vitre portait l'écusson du Quélennec uni à celui de Rostrenen. Il s'agit de l'écusson de Gouyon du Quélennec, sire du Quélennec, décédé en 1472, fils de l'amiral Jean du Quélennec, et de Marie de Poulmic, et de son épouse Jeanne de Rostrenen, décédée en 1481, fille de Pierre de Rostrenen et de Jeanne de Guermeur]. La chapelle, dont la couverture est en 1938 dans un état lamentable, présente une porte latérale et des fenestrages intéressants, et ses murs sont couronnés d'une corniche avec gargouilles qui méritent l’attention et sont appelées dans le voisinage « les paresses de Pitié ». Mobilier : Restes de vitraux de facture remarquable restaurés maintes fois, notamment en 1683 par le sr. de Saint-Luc Maillart et en 1688 par Urbain Geffroy. Retable, malheureusement abîmé. Il fut terminé en 1688 et N.-D. de Pitié dorée en 1691 par Le Moyne doreur à Saint-Brieuc. En 1694, les paroissiens commandèrent au sr. Rosmar, sculpteur à Quintin, la belle Vierge de l'Annonciation, toujours existante ainsi que l'Ange. On remarque également les statues anciennes de saint Judoce, saint Jacques, saint Eloi, deux saints évêques, et sainte Anne tenant la Vierge, tenant elle-même l'enfant ; l'autel Sainte-Anne date de 1727. Dans le fond de la chapelle, belle tribune avec les 12 apôtres, sans doute ancien jubé du début du XVIème siècle. La fontaine voisine fut reconstruite en 1683 par Pierre Tadier (R. Couffon).

Nota 3 : La chapelle de Notre-Dame de Pitié en Boqueho, de forme rectangulaire, date du milieu du XVème siècle : l'on ignore quels furent ses fondateurs [Note : Les auteurs des Anciens Evêchés (t. V, p 137) attribuent la fondation de la chapelle de N.-D. de Pitié à Jehan du Quellenec, amiral de Bretagne, et Marguerite de Rostrenen, sa femme. Nous avons déjà eu l'occasion d'écrire (Quelques Notes sur Plouha) combien était fantaisiste la notice de ces érudits sur la Maison du Quellenec. Il est à remarquer d'ailleurs que Jean du Quellenec épousa Marie de Poulmic et que c'est son fils Guyon qui épousa Jeanne de Rostrenen. Guyon mourut avant son père en 1472 et ne put donc lui succéder. Jeanne de Rostrenen décéda en 1487. Il est beaucoup plus probable que N D. de Pitié est une fondation des seigneurs de Keraudren]. A la fin du même siècle, il fut accolé au choeur, du côté de l'évangile, une chapelle privative. Sur le mur séparant celle-ci de l'édifice primitif, on lit en gros caractères gothiques : « L'an mill IIII cc IIII xx et VI (1486), puis écu : un chevron accompagné de trois étoiles [Note : Ces armoiries peuvent être celles des Rosmar ou celles des Ploenevez. Dans la chapelle privative, elles sont reproduites en plein sur une console soutenant la statue de Saint Jacques, et mi parti d'une croix engreslée sur une autre console soutenant saint Eloi en évêque] fut le bois de ceans amené ». La chapelle offre à l'archéologue un mobilier intéressant : nombreuses statues de bois anciennes, jubé transformé en tribune, enfin débris de verrières ayant le plus urgent besoin d'une remise en plomb [Note : Visite de 1934]. La fenêtre du chevet, dont le vitrail a été détruit par une tempête vers 1885, est actuellement bouchée. Elle contenait, lorsque Gaultier du Mottay la vit, des scènes de la Passion, dont, pensons nous, l'on voit actuellement les débris dans les fenêtres du bas de la nef. Dans la fenêtre éclairant le choeur du côté de l'épître l'on distingue encore trois panneaux. Ils sont surmontés de dais en grisaille avec touches de jaune d'argent. Dans un premier panneau, sur un fond vert damassé, saint Jacques, en robe violette et manteau blanc bordé de galons d'or ornés de pierreries blanches, est coiffé d'un chapeau rouge avec la coquille d'argent. Il porte au côté la besace, également rouge avec la coquille d'argent, et tient d'une main son bourdon de pèlerin d'or et de l'autre un livre blanc et or. Sur le sol, carrelage blanc et noir. Le second panneau représente, sur un fond de damas rouge, sainte Barbe, dont les beaux cheveux d'or sont nimbés de violet. Elle porte une robe verte avec manteau blanc, bordé d'un galon d'or orné de pierreries, et tient à la main la tour symbolique à toit bleu. Au-dessous, une Vierge de Pitié en robe rouge et manteau bleu. Nimbée d'or, elle se détache sur fond rosé. En 1906, le vicomte de la Messeliète vit encore un quatrième panneau représentant sainte Catherine, coiffée d'une couronne de reine nimbée d'or, et vêtue d'une robe d'hermines et d'un manteau violet. Se détachant sur un fond de damas vert, elle tenait de la main droite un livre, et sa main gauche était appuyée sur l'épée, symbole de son dernier supplice. Par leur très bonne facture, leur trait très net sans le moindre modelé, le profil carré des têtes, le coloris foncé des verres, ces panneaux. s'apparentent très nettement aux verrières de N.-D. de la Cour, de Tonquédec et de Saint-Nicolas-du-Pélem. Sont-ils dûs à l'atelier d'Olivier Le Coq et de Jehan Le Lavenant, qui, ainsi que nous l'avons vu, travaillèrent tout près de là, à Saint Fiacre ; ou sont-ils dûs au second atelier, il est impossible en l'absence de documents d'archives de le dire. L'on ne peut qu'être frappé de la ressemblance de facture entre sainte Barbe et la Madeleine de la mise au tombeau de Tonquédec. Dans la fenêtre de la chapelle latérale, sont les débris d'une verrière d'excellente facture, postérieure à la première et datant de la fin du XVème siècle. Les écus qui décorent le tympan sont malheureusement frustes. En haut, écu entouré d'une cordelière et surmonté de la couronne ducale, au dessous, deux écussons losangés surmontés également d'une couronne ducale, celui de gauche sur fond rouge, celui de droite sur fond bleu. Au dessous, scènes surmontées de dais encore gothiques mais portant sur la face avant des niches avec statuettes. En haut, en deux panneaux, la salutation angélique. A gauche, sur un fond rouge la Vierge en robe rouge et manteau bleu, a de longs cheveux d'or surmontés d'un nimbe très travaillé. Un rayon d'or portant la colombe du Saint Esprit arrive jusqu'à elle. A droite, sur un fond bleu, l'ange Gabriel, aux ailes vertes et vêtu d'une robe blanche avec riche manteau rouge orné d'orfrois blancs et or, porte à la main un sceptre d'or autour duquel est enroulé le phylactère de la Salutation ainsi qu'on le voit représenté dans les Annonciations de Hans Schüchlin et de Bartholomaus Zeitblom. Au dessous, à gauche, un charmant tableau représente sur un fond damassé sainte Anne, la Vierge et l'Enfant. Sainte-Anne, en robe verte et manteau violet, porte un nimbe très travaillé. Elle tient un livre que feuillette l'Enfant Jésus assis sur les genoux de la Vierge. Celle ci, assise à côté de sainte Anne, montre ses longs cheveux d'or et est vêtue d'une robe bleue. Sous le dais qui les surmonte, Dieu le Père, en grisaille rehaussée de jaune d'argent, envoie une couronne d'or à la Vierge sur un rayon d'or. A droite, sur un beau fond rouge, saint Jacques est assis sur un trône d'or. Il porte une barbe rousse et est vêtu d'une robe brune à col et parements verts. Dans le dais, statue de saint Jean en grisaille. Au-dessous, deux saints personnages, dont on n'aperçoit plus que les têtes portant une large tonsure comme les moines. Ainsi que tous les autres personnages de ce vitrail, ils ont des nimbes artistement travaillés, l'un vert sur fond damassé rouge, l'autre d'or sur fond damassé bleu. Au-dessus de celui de droite, dans le dais, statue d'évêque. Par leurs très beaux coloris et la finesse de leur exécution, ces panneaux sont parmi les meilleurs des Côtes-du-Nord. Les cartons appartiennent à l'école rhénane. Au contraire, dans le bas de la nef, la fenêtre du côté de l'épître renferme quelques panneaux très abîmés et d'une facture grossière. En haut, à gauche, un Christ en croix, entre la Vierge vêtue d'une robe rouge et d'un manteau bleu, et saint Jean, en robe verte et manteau gris. Au dessous, autre Vierge de Pitié. Sur la croix, au lieu de l'inscription classique I.N.R.I., l'on trouve L. M. E. (plus petit) J. En haut, à droite, Annoncialion très grossière, en particulier la figure de l'ange qui a été probablement refaite par un peintre local. La Vierge est en bleu, l'ange est en vert et blanc. En face, dans la fenêtre du côté de l'évangile, trois panneaux, dont un seul intact représentant, une Vierge, en robe rouge et manteau bleu, dans une gloire d'or ; à ses pieds le croissant (Contribution à l'étude des anciennes verrières - Société d'Emulation des Côtes-d'Armor, 1935).

Ville de Boqueho (Bretagne) : chapelle Notre-Dame du Pitié.

la chapelle Saint-Blaise (XVI-XIXème siècle), propriété de la famille du Liscouët. Cette chapelle est donnée à la commune en 1806. Elle a été restaurée en 1838 et rehaussée en 1883. " Edifice rectangulaire, sans aucun caractère, renfermant quelques restes du XVIème siècle. La longère midi et la fenêtre nord sont modernes. Elle renferme les statues anciennes de saint Blaise et saint Nicodème" (R. Couffon) ;

la chapelle Saint-Hervé ou Saint-Houarneau. Edifice rectangulaire reconstruit en 1715 et restauré en 1758, puis en 1835 ainsi que l’indique cette date sur une porte latérale, enfin en 1870. Parmi les statues : saint Hervé ;

les restes de la chapelle Saint-Yves de Kermédret, qui avait été restaurée en 1758 ;

les anciennes chapelles, aujourd'hui disparues : la chapelle de Saint-Sébastien, à Kerverdé, déjà en très mauvais état en l’an XII, aujourd'hui détruite ; la chapelle de Saint-Jacques, rebâtie en Plouagat ; la chapelle privée Notre-Dame de Linadec appelée aussi " Notre-Dame du Bon-Sauveur " et appartenant au manoir de Pencrec'h (détruite en 1820) ; la chapelle Saint-Briac et Saint-Ambroise, à la Boulais, détruite ; la chapelle Saint-Jude, qui tombait en ruines au XVIIIème siècle, détruite ; la chapelle Saint-Sauveur, détruite ; la chapelle Saint Quellec, détruite ; la chapelle Saint-Laurent, détruite ;

les croix du Rest (1721), de Kerpinsard, de la Ville-Chevalier, des Botmiliau ou Saint-Yves ;

les fontaines de Saint-Laurent, de Saint-Blaise, du Cosquer, de Notre-Dame de la Pitié (1683) ;

les manoirs du Rest (XVème siècle) et de Kermédret. Il subsiste uniquement une croix dédiée à saint Yves et datée du XVIème siècle. La base de la croix porte les écussons des familles Botmiliau et Rosmar ;

Château de la Ville de Boqueho (Bretagne).

l'ancien presbytère (XVIIème siècle) ;

les restes de l’ancien manoir de Keraudren ;

la ferme de la Boulaie ;

9 moulins dont les moulins à eau Mareuc, de Keravy, de Goëlo (XVII-XIXème siècle, propriété en 1790 de la famille Chavagnac de Cohiniac), de la Boulaie, du Bois, du Liscouët, de la Bouexière, de Pitié,…

Moulin de la Ville de Boqueho (Bretagne).

A signaler aussi :

les deux menhirs de Kergoff, à Pré-Suzon (époque néolithique) ;

la mairie (XVIIIème siècle) ;

la butte de la Justice, située au bourg ;

les fours à pain (XVIIIème siècle), situés à Coatrio et à Kergoff ;

A la Villeblanche, « Caerguen », vestiges d’un établissement du Temple (R. Couffon) ;

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ANCIENNE NOBLESSE de BOQUEHO

En 1330, dit Ogée, la seigneurie du Liscouët, haute justice, appartenait à Jean du Liscouet, dont le petit-fils, Alain du Liscouet, devient gouverneur de Loches et maître d'hôtel du roi Charles VII. En 1546, le 15 mai, un autre Alain du Liscouet est nommé par Yves de Bouteville, commissaire du ban et arrière-ban de Quimper, capitaine de plusieurs paroisses de ce diocèse pour en garder les ports. En 1583, Charles du Liscouet assiste au Concile d'Angers et aux Etats de Vannes en 1586, 1598 et 1604. Il meurt le 14 mars 1614. En 1586, le 24 avril, Henri IV nomme Yves du Liscouet gentilhomme de sa chambre, et lui donne le 26 mars 1590 un brevet de capitaine de 50 lances. Le même Yves du Liscouet est fait maréchal de camp à Rennes le 2 septembre 1598, par le maréchal d'Aumont, et tué au mois de novembre 1594, en attaquant le fort de Crozon, dans le territoire de Roscanvel.

En 1430, les anciennes maisons nobles sont : la Boissière, Kergroas, Kermisian, la Boullaye, Kermedec, Kervague, le Danoet, Kerballes, Kerollivier, Kerypern, Kerledrec, Linadec, Kernabat.

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Tréguier de 1481, on comptabilise la présence de 10 nobles de Boqueho :

Jehan BOTMALIAU : porteur d’une brigandine et comparaît en arbalétrier ;

Jehan DU LESQUOET de Liscoët (300 livres de revenu) : excusé comme appartenant à une compagnie d’ordonnance ;

Jehan DU LESQUOET de Kernabat : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Jehan HERNO : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une vouge ;

Philippe KERHAZENIS : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Roland LE HENAFF : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une vouge ;

OLLIVIER : défaillant ;

Pierre POENCES de Kergleret : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une vouge ;

Pierre de QUILLIDIEN : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Alain RUFFAULT : porteur d’une brigandine et comparaît en archer.

 

Dans une "Montre" de Tréguier en 1503 (Archives Départementales des Côtes d’Armor, 1 C 184 et 74 J 49), plusieurs nobles de Botcozou (Boqueho) sont mentionnés :

- Jean du Lescouet sieur dudict lieu comparu en robe à pied disant qu’il n’entend aucunement s’y monstrer lesdicts commissaires partant qu’il est l’un des gentilhommes de la maison desdicts sieur et dame "et nonobstant luy a esté faict inioinction au prochain mandement comparoir et fournir de lance garnie monté et armé".

- Lorans Ruffault comparu à cheval en brigandines sallade espée javeline "et luy est inioinct au prochain mandement comparoir de gorgeline arc et trousse".

- Pierre de Quiliden comparu à cheval en brigandines manches sallade et pertisaine et espée "et luy est inioinct au 1er mandement fournir de bannierre arc et trousse".

- Jean de Botmiliau comparu à cheval en brigandines manches faldes sallade gorgeline et javeline "et luy est inioinct au premier mandement avoir arbalestre et traict".

- Artur du Liscoet à cheval.

- Jean Lesné comparu à cheval en brigandines sallade bannierre espée et javeline "et luy est inioinct au 1er mandement avoir manches faldes arc et trouse".

- Guillaume Kerazevis comparu Richart Kerazevis à cheval en brigandines sallade gorgeline espée "et luy est inioinct au 1er mandement avoir arc et trouse".

- Richard Kerazevis et Rolland Loz ont deffailly.

- Pierre Pouences comparu à cheval en brigandines sallade gorgeline et javeline "et luy est inioinct au 1er mandement comparoir et fournir d’arc et trousse manches et faldes".

- Allain Lesné a deffailly.

- Arthur Keravis a deffailly.

- François Le Paige a deffailly.

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